Gonflement étui lebel

Non, pas collé, mais bonjour la rouille, et un boitier de Lebel est très fragile. Si tu n'as pas l'outillage adapté et le savoir-faire, laisse tomber, tu vas à la catastrophe avec le risque de vriller le boitier.
Sois patient, et n'en demande pas trop, une chambre piquée ne reviendra pas comme neuve, ce qui n'empêchera pas que le fusil tire bien.

ok , merci Caudron  

Gaulois , c'est quoi cette petite banane qui danse ?

Le mieux étant parfois l'ennemi du bien, peut être ne faut-il point trop en faire. Apparemment ta chambre est maintenant moins catastrophique, elle ne marque plus les étuis à outrance et ceux ci sortent maintenant sans problème. Peut être ne faut il pas pousser outre mesure le polissage car qui dit polissage dit enlèvement de matière. Or si les trous d'oxydation sont profonds, il ne faudrait pas, sous couvert de la rendre "comme neuve" lui enlever de la matière inconsidérément jusqu'à lui donner un nouveau profil "exotique"... Je pense qu'un compromis est grandement préférable.
Mais à toi de voir 

oui je vais "laisser tasser la rouille"    et éviter de me mettre au rechargement avec ces étuis là

La procédure de démontage du canon est expliquée en détail dans l'Instruction de 1905 (disponible par le lien en pied de mes messages), mais c'est vissé à bloc et les années n'ont rien arrangé.
Le méplat du tonnerre permet une bonne prise (avec bien sûr des mors sur mesures) mais ça écrase les poinçons d'épreuve ; la faible conicité du tonnerre permet aux mors de bien rester en place, contrairement à la forte conicité des Berthier où ils glissent trop facilement.
La boîte de culasse est à prendre par l'extérieur, tout à l'avant, là où c'est presque plein ; surtout pas en passant une barre dans l'évidement interne, ce qui garantit de la vriller.
Prévoir un effort important : même en chauffant l'écrou il faut parfois s'y mettre à deux, chacun sur une rallonge de presque 2 mètres avec les talons bien plantés dans le gazon ! L'implantation de l'étau fixe n'est donc pas simple...

Autrement dit, on ne fait pas ça pour nettoyer la chambre, qui peut avec de la patience se gratter par l'arrière du boîtier, avec de longues curettes affûtées. Ne pas trop essayer de polir, car pour faire disparaître des cratères sur lesquels l'étui accrocherait il faudrait élargir la chambre, au risque de favoriser les très désagréables ruptures de culot. D'ailleurs, à charge raisonnable l'étui ne s'accroche pas aux petits cratères (qui sont même bien utiles pour suivre l'évolution des pressions).
Une autre raison d'éviter de démonter le canon, c'est que cumulativement ça fait prendre du jeu au filetage ; le canon devant être vissé à bloc sous peine de bouger durant le tir, on pourrait se retrouver avec un guidon penché (et un aminci d'extracteur décalé, mais à ce niveau il y a un peu de marge)...


Les douilles "ondulées" par le tir dans la chambre encrassée ne doivent pas être considérées comme inaptes au rechargement (les PPU en 7.5 Suisse tirées dans un FASS 57 sont autrement plus esquintées, et tiennent cependant au moins 7 fois).
La faible durée de vie des douilles 8x51R est due au fait que la chambre est conçue pour des douilles à usage unique (seules quelques unes étaient rechargées, mais uniquement en cartouches à blanc ou de tir réduit). De plus la modification N est destinée à chambrer des douilles à collet épais (0.33 à 0.37 mm), et les PPU sont beaucoup plus minces.

Merci Verchere
Comme dit plus haut je vais éviter le démontage du Canon. Et suivre tes conseils et me fabriquer une ou deux curettes avec de vieux tournevis pour fignoler ça.

Plutôt en biseautant des bouts de tuyau de petit Ø, ou une bande de tôle mince roulée en gouttière : même affûté ça sera moins dur que de la lame de tournevis, et plus naturellement arrondi. Donc ça risquera moins de faire des rayures.
Penser aussi à bien imprégner d'huile végétale (ou mieux, de Ed's Red surchargé en huile) entre les séances.

Le problème n'est pas tellement le grattage, c'est le manque de visibilité.

Oui tout a fait :on voit bien le bas de la chambre, mais le dessus c'est plus dur. J'ai une caméra d'inspection mais c'est pas assez fin, on voit pas bien l'état de surface.

Verchère a écrit:Plutôt en biseautant des bouts de tuyau de petit Ø, ou une bande de tôle mince roulée en gouttière : même affûté ça sera moins dur que de la lame de tournevis, et plus naturellement arrondi. Donc ça risquera moins de faire des rayures.
Penser aussi à bien imprégner d'huile végétale (ou mieux, de Ed's Red surchargé en huile) entre les séances.

Le problème n'est pas tellement le grattage, c'est le manque de visibilité.

Peut être aussi se servir comme mandrin  d'une douille  fixée par un moyen quelconque sur une tige qui permettra de la mettre en rotation avec une perceuse électrique ?
Tige fixée par exemple par  filetage en bout de celle ci et taraudage du logement d'amorce. Tige ensuite simplement vissée avec contre écrou, ou encore soudée à l'étain. On pourrait  intercaler un cardan utilisé en modélisme naval par exemple pour éviter un mauvais centrage , etc... La douille enduite de pâte à roder et  roule ma poule... 
Mais ceci ne sont que des élubrations... Le jeu en vaut il la chandelle ? Ne pasquand même trop insister car comme déja dit, toute opération de resurfaçage enlève de la matière et plus on insistera, plus  la chambre s'élargira ...
 Joyeux noêl

Tout à fait Lou Gascoun, c'est ce que j'ai fait pour une chambre d'Enfield.  Une douille avec le trou d'amorçage percé et taraudé, une tige filetée laiton vissée et bloquée avec un coup de soudure à l'étain.
 Reste plus qu'à enduire de pâte à roder et faire tourner à la perceuse.

 gégé95... Ma suggestion n'est pas tout a fait innocente. C'est en fait celle d'un vieux "routard". Quoi de mieux en effet pour respecter le profil d'une chambre ? Un quelconque tube de plomberie ou une douille adaptée à cette chambre ?.... Et j'ai fait du modélisme naval navigant... Ce qui explique le coup du cardan... 

J'y ai pensé aussi à utiliser une douille : mais plus comme outil de grattage ; soudée de travers au bout d'un tournevis ( encore) et tronconnee de moitié, le diamètre du corps correspondant parfaitement à la chambre. Je ferai une photo lundi, se sera plus clair.

A priori la douille ne sera pas assez écrouie pour conserver un affûtage lui permettant de couper la crasse.
Et il faudrait bien sûr prendre une de tes douilles tirées, ayant déjà approximativement pris le format réel de ta chambre.

Idem pour le rodage, la mollesse de la douille étant ici un avantage : les grains d'emeri se plantent dedans et la transforment en douille abrasive.
Mais j'aime pas trop ça, surtout en rotation au moteur, car alors on ne sent plus du tout ce qu'on fait : si la pâte est de qualité médiocre elle n'agit que très brièvement, puis on la fait chauffer et fumer sans aucun résultat. Mais si au contraire elle est de bonne qualité, la cote est presque instantanément bouffée !

Le rodage c'est pour roder, pas pour nettoyer...
Dans les travaux de restauration, une règle se vérifie souvent : "vite fait, mal fait"...

Verchère a écrit:Et il faudrait bien sûr prendre une de tes douilles tirées, ayant déjà approximativement pris le format réel de ta chambre.
Bien entendu. Mais comme les seules douilles qu'il a à sa disposition sont celles tirées dans son arme, je ne l"avais pas évoqué.

Idem pour le rodage, la mollesse de la douille étant ici un avantage : les grains d'emeri se plantent dedans et la transforment en douille abrasive.
Mais j'aime pas trop ça, surtout en rotation au moteur, car alors on ne sent plus du tout ce qu'on fait

On n'est pas obligé d'utiliser sa perceuse comme un bourrin à vitesse maxi, c'est à dire entre 1200 et 1500  t/mn. J'ai des perceuses visseuses "Bosch" grand public, elles ont 2 vitesses mécaniques. Elles sont en sus équipées d'un variateur électronique actionné par la "gachette". On peut faire tourner le mandrin à quelques t/mn (Je viens avant de te répondre de faire un essai).

: si la pâte est de qualité médiocre elle n'agit que très brièvement, puis on la fait chauffer et fumer sans aucun résultat. Mais si au contraire elle est de bonne qualité, la cote est presque instantanément bouffée !

En ne travaillant pas conmme un bourrin (tiens j'ai ndéjà utilisé cette expression ?) mais en procédant par petites touches  à vitesse ultra réduite, on est en mesure de très bien contrôler son travail. 

Le rodage c'est pour roder, pas pour nettoyer...

C'est vrai, c'est même tout à fait vrai, mais dans ce cas, c'est pour améliorer un état de surface...C'est peut être quand même un peu une opération  de rodage. Ce n'est  pas de l'usinage. Il ne faut surtout pas la considérer au départ comme telle.
 
Dans les travaux de restauration, une règle se vérifie souvent : "vite fait, mal fait"...

Tout à fait d'accord avec toi, cela vaut d'ailleurs en général  pour tous travaux et même en restauration ... de bouche 
Je me permets d'ailleurs de reprendre à l'intention de notre ami ce que j'ai déjà éctit  " Le jeu en vaut il la chandelle ? Ne pas quand même trop insister car comme déja dit, toute opération de resurfaçage enlève de la matière et plus on insistera, plus  la chambre s'élargira ..."

 

Pour ce qu'on en voit, les ondulations de la dernière douille tirée ne paraissent pas être des refoulements dans des cratères de rouille.
Il ne s'agirait donc pas encore d'améliorer l'état de surface de la chambre, mais déjà de révéler cet état de surface en enlevant les dépôts superficiels restants.
Ceci sans altérer si peu que ce soit la surface de l'acier, afin d'avoir une base de départ nette pour l'amélioration ultérieure de cette surface (si cela s'avère nécessaire, ce qui n'est pas forcément le cas du moment que la douille s'extrait bien).

bonjour à tous
de retour de vacances , je me remet au boulot  
j'ai soudé un étui sur une baguette pour la finition à la pâte à roder et bricolé une tige de 8 pour servir de curette.

bonjour
suite et fin : état de surface de l'étui après le tir quasiment lisse
encore merci à tous pour votre aide précieuse

Ah ça change ! Bravo à toi