Je veux me lancer dans la fonte des projectiles

A droite des .38 WC d'un moule slovène ; bonnes températures du moule et de l'aloi . Balles brillantes , pas de gerçures , jupes nettes .
A gauche ( ça ne m'est pas arrivé souvent ) , le moule était trop chaud ; on voit que l'aloi est terne .
C'est bien le même aloi pour ces deux balles .

Pas de gants pour bobo parisien , mais : thermomètre ,  Marvelux .
Avec un peu d'expérience on peut jongler avec 3 moules .

Merci pour ce retour.

Je vais donc refondre tout ça et mettre un cran de plus au potar du four mais aussi accélérer ma cadence pour que le moule reste bien chaud pendant les coulées.

Et surtout je vais fluxer, ce dont je m'étais abstenu du fait de la quasi-absence de résidus en surface. J'ai justement acheté hier des bougies premier prix, en passant par dessus les bandes d'interdiction des produits non-essentiels de Auchan. Je suis un rebelle !

EDIT : pour les gants, j'en mets de pas trop grands, parce que je suis un bobo, mais un beau Bordelais.

Sage décision .
Quant au masque de cosmonaute , oublie ; tu ne tiendras pas 1/4 d'heure .
Investi plutôt dans un extracteur efficace , doublé ici d'une hotte .

La photo de travers , c'est normal , je suis dans l'hémisphère sud où nous vivons la tête en bas .
Les touristes zoreils sont même surpris à leur arrivée ; ils pensaient nous trouver habillés de peaux de bêtes , un os de dodo dans le nez .

Fluxing and stiring , les deux mamelles du " couleur " ; là c'est la bougie qui crame les aliens sur-nageurs  , l'extracteur est efficace .

Toujours penser extraction-ventilation ; ici la hotte n'était encore posée : moindre efficacité .
Attention à ce que le courant d'air provoqué par le moteur ne soit trop fort , il pourrait refroidir le creuset , donc l'aloi .

Une bonne ventilation ne peux pas faire de mal, c'est certain, et c'est même très prudent.

Mais la cause la plus importante de contamination (plombémie) n'est pas, comme je le croyais moi-même...avant d'en être victime et d'être suivi par un professeur spécialiste d'un grand hôpital parisien qui m'a soigneusement expliqué le problème, l'inhalation des vapeurs mais l'ingestion de microparticules de plomb par les "voies naturelles" que sont la bouche et le nez.

Comme expliqué à profusion ces derniers temps avec la pandémie due au COVID 19, nous portons continuellement nos mains à la bouche ou au nez, sans même nous en rendre compte le plus souvent, machinalement.

...et nous y déposons ces fameuses particules de plomb, déposées sur nos mains par la manipulation du plomb, que nous ingérons ensuite.

Donc, des gants (mais pas nécessairement des gros gants de protection contre le "chaud" qui sont plus gênants qu'autre chose), simplement "chirurgicaux" en latex, et surtout un "masque" simplement en papier/tissu, comme pour se protéger du COVID, empêche de porter les mains contaminées à la bouche ou jusqu'aux narines.

Je coule moins en ce moment, mais je ne manque pas d'utiliser des gants jetables pour recharger, et même un vieux "tablier" de cuisine, pour éviter que des particules ne se déposent sur mes vêtements, qui sont ensuite immanquablement "transférées" sur les mains une fois les gants enlevés; un tel tablier est facilement lavable  une fois les opérations terminées

Bien évidemment, se laver soigneusement les mains (ne pas oublier les ongles) après avoir "coulé" ou "rechargé". (et après avoir tiré aussi, si possible...).


Ce n'est pas si contraignant que cela en a l'air...et mon taux de plombémie à bien chuté (tiens, ça me fait penser qu'il faut que je refasse une petite prise de sang pour contrôler le taux avant la fin de l'année )

Deuxième essai.
Cest plus mieux que quand c'était plus pire.

Pas d'extracteur chez moi, mais un ventilo et un bon masque P3 que je supporte très bien.

Ça viendra !


Les premières coulées d'une fournée sont pratiquement toujours "remises dans le four", car présentant des défauts plus ou moins importants...

bonne chose, si tu le supportes bien en plus

Belle explication de Jeppessen , à enseigner dans toute école de fonderie .
Le radio-club sur les vapeurs de plomb a la vie dure ; nos creusets électriques sont loin de monter l'aloi assez haut en température pour générer des vapeurs .
Le danger , c'est l'ingestion .
Pour moi c'est : pas de gants mais nettoyage bras et mains façon chirurgien , vieux vêtements et chaussures qui restent dans l'atelier , et surtout pas de casse-croûte ( ni même une petite bière fraîche ) pendant la coulée .
La hotte et l'extracteur , ça rassure .
Je fais une plombémie annuelle ; la dernière était excellente avec un taux diminué par 2 .

La poudre epoxy grise dans la boite de fraises Tagada fut un  échec. En revanche, l'époxy-polyuréthane (et non polyester comme j'avais écrit par erreur) orange, dans la boite de glace vanille de chez Auchan est très prometteuse.

Je ne dirai pas qu'on en mangerait, mais cela à belle allure



Un bon nettoyage des mains et avant-bras remplace les gants, sans soucis.  

et, comme "de GUERS", bien faire attention aux vêtements portés lors de ces activités, c'est une source importante de contamination à laquelle on ne prête pas (suffisamment) attention...toujours selon les conseils du professeur spécialisé en contamination (je le précise bien pour confirmer l'importance à accorder à ses propos) que j'ai consulté et qui me suit.

Bonne "'coulée", et bons rechargement à tous (à défaut de "bons tirs" ! )

pour le "fluxing", raconté à moi et essayé par moi :
une demi pomme de terre plantée dans une fourchette et on touille, ça marche aussi !
l'écumoire ensuite = très efficace, voire indispensable

Merci à Laurent pour le partage de cette expérience initiatique  et à tous les contributeurs qui apportent leurs conseils et expérience. 

 Je compte m'y mettre aussi un jour plus ou moins prochain, et pour ceux dans mon cas ce type de post qui "reprend du départ" la démarche et s'enrichit des retours de "fondeurs" expérimentés est très, très utile, en complément des questions plus spécifiques abordées dans d'autres sujets de ce forum.

A défaut de thermomètre, le comportement d'une esquille de bois posée sur le bain donne une indication (bois transpirant, fumant, flambant, etc.). De toutes façons, s'il ne se produit pas d'irisation incitant à "fluxer" régulièrement, c'est pas assez chaud.
La cadence c'est "le plus vite possible" tant que le moule n'est pas assez chaud, mais il faut ralentir avant de devoir réellement attendre pour couper le jet ; tourner sur 2 ou 3 moules en changeant dès qu'il est trop chaud et en reprenant avant qu'il soit trop froid, c'est pas facile à régler...

Les gants ça rend maladroit, donc c'est dangereux !
Et les gants en latex, avec les produits chauds, mieux vaut éviter... C'est aux yeux, qu'il faut faire attention ; et aux pieds (chaussures montantes, le pantalon retombant largement dessus). Il est tout de même utile d'avoir un gant à portée de main, si les poignées du moule chauffent trop, ou pour ramasser un truc qui tombe (mais en ce cas, une pince multiprise est plus vite empoignée).

Pour ma part je n'ai jamais utilisé d'aspiration, et je suis loin d'être le seul ; pas trop d'aération non plus, ça fait refroidir la gamelle ; mais en évitant les séances trop longues. Quant aux particules susceptibles de polluer les fringues, il faudrait déjà que j'arrête de récupérer les brins de tabac balayés sur la table d'un revers de main (ou de bouffer les miettes de croûte de pain). Ladite table (ou bureau) étant régulièrement saupoudrée de limaille de divers métaux, y compris de soudure à l'étain à 67% de plomb...

Jamais eu la curiosité malsaine de faire doser ma plombémie, n'ayant jamais rien remarqué d'alarmant (sauf quelquefois dans ma jeunesse,  à la suite d'interminables séances de coulée entre copains ; mais l'intoxication aigüe était assez évidente pour se passer d'avis médical).

C'est que, en bon paysan, je considère que "pas de symptôme flagrant = pas de maladie" !
Soyez bien conscients que si on était hypocondriaques, ou même simplement prudents,
votre assiette serait presque vide !

Chacun fait "comme il veut", bien entendu....

il y a cependant des maladies très insidieuses, qui ne se déclarent de façon perceptibles que lorsqu'il est (la plupart du temps) beaucoup trop tard (et là, je ne pense pas à la plombémie)...mais c'est une autre histoire.


Pour ma part, fatigue quelque peu anormale, somnolence, et d'autres symptômes m'ont amené à me faire "tester": bien m'en a pris,

mais là aussi, si il faut ignorer que l'on a pas la "top forme" en mettant ça sur le compte d'une petite fatigue "passagère", même quand ça dure...pourquoi pas

Évitons effectivement d'être "hypocondriaque", ça enrichit les toubibs et les centres de soins au détriment du "trou" de la sécurité sociale 


Pour en revenir au sujet de la "coulée" de plomb, je fais ça "en extérieur", et sans ventilation ou aspiration particulière, mais je ne dédaignerai pas une "hotte aspirante" si je pouvais en disposer facilement, et dont je ne vois pas trop comment elle "refroidirait trop" le plomb fondu dans le creuset du four ?

Lorsque je "coulais" au club, je me mettais sous le système d'aspiration; à la maison, dans mon petit jardinet je m'installe dans un endroit "venté" et en me positionnant en fonction du courant d'air, bien entendu.

Mais comme dit plus haut, ce ne sont pas les "vapeurs" de plomb inhalées qui sont le plus grand risque  

Je suis partisan des longues séances de fonte , entre une et deux heures ; je dirais qu'elles s'imposent d'elles-mêmes .
Le four RCBS est de grande contenance , il n'y a qu'à le soulever plein , aloi froid bien sûr , pour s'en convaincre .
Or pour rentabiliser l'opération , et compte tenu de l'emplacement ( trop bas ) de la résistance électrique , il lui faut à minima les 2/3 du volume ; le mieux étant le plein , disons à 2 cm du bord .
Chauffer un tel volume demande du temps ; rajoutons celui de l'aloi à nettoyer-remuer , ajuster en dureté au besoin .
C'est parti pour la fonte ; sauf que les moules ne sont pas encore en température : encore du temps nécessaire .
Enfin , on peut envoyer les cadences infernales , et là c'est un régal : juste un rajout d'aloi ( chauffé à part sur un gaz ) quand le niveau descend de trop .
Les balles sont belles , ça tombe comme à Gravelotte .
Arrivé à ce moment proche de l' orga du Nirvana , j'ai du mal à stopper la séance .

En vrac , je le pratique depuis des lustres : je chauffe mes moules ( le plus souvent 3 ) au gaz , sur toutes les faces et les intérieurs , en insistant sur le couperet ; y compris pour les moules en alu . C'est un gain de temps appréciable avec moins de déchets au démarrage .
Un moule plein en attente de guillotinage sera posé sur le rebord du creuset .
Moule récalcitrant à monter en température : avant je plongeais la guillotine ouverte ( moule plein ) dans l'aloi ; je préfère désormais utiliser la flamme du gaz , bien plus rapide .
Quand la chaleur remontant par la poignée se fait trop forte : moule PLEIN , je passe la POIGNÉE sous l'eau courante et je laisse l'évaporation se faire en prenant un autre moule .

vous me donnez envie de m'y remettre....

Ça continue.
Le rattrapage du gris foiré par du orange n'ayant pas fonctionné, c'est retour creuset pour une centaine de balles d'hier.
L'avantage du plomb, c'est que la refonte des loupés a le charme du control Z.


Et ensuite, après-midi productive.
"Y'en à un peu plus de 10 livres mon p'tit monsieur. J'vous les mets quand-même ?"
Ça va chercher dans les pas loin de 600 balles.


A voir si des moules 6 cavités me feront gagner beaucoup en productivité.
J'attends la réponse de TMX à ma demande de matos.

Ben voilà, cela me semble (très) bien parti  

deGuers a écrit:Je suis partisan des longues séances de fonte , entre une et deux heures ...

Quand je parlais de séances trop longues, c'était plus de 3 heures, à 3 ou 4 dans une petite cave, clope au bec en permanence, à discuter en se ralayant devant la gamelle pour couler chacun notre tour quelques balles de 36 ou 44 avant que le moule laiton "made in Italy" ne redevienne trop brûlant pour le tenir, même avec des gros gants et bien que les poignées soient entourées de ficelle. On avait pourtant collecté quelques moules, mais ça chauffait bien plus vite que ça ne refroidissait.

Maintenant je bricole seul, alors rien ne m'incite à glander. Et si je suis pressé je préchauffe à la forge : 12 kg fondent et montent au rouge en 5 à 10 minutes (le plomb chauffé au rouge cerise c'est parfait pour les trempes délicates, mais on évite alors de s'attarder).

Et encore une dose cet après-midi, pour finir les petits lingots d'étain et mesurer la productivité avec un seul moule.

Au départ, je voulais faire une heure de coulée en alternant mes deux moules Lee, mais lorsque j'ai démarré à 15h, le moule RN était beaucoup trop chaud. C'était le plus profondément enfoui dans le creuset, entre la surface du plomb et l'autre moule posé par dessus lui. Il était tellement chaud qu'après la coulée le surplus de plomb ne se solidifiait pas !

J'ai donc utilisé le TC, qui est un peu chiant à bien fermer et fait perdre un peu de temps. Avec lui, j'ai sorti 254 balles en 60 minutes. Je suis étonné par ce bon rendement. Reste à voir si du point de vue dimensionnel les 254 sont homogènes ou si le moule s'est beaucoup déformé.

Je jugerai ça après les avoir recalibrés.

En revanche, la mauvaise surprise c'est la masse des balles.
Si les RN d'hier font effectivement dans les 125gr, avec toutes les TC je suis plutôt à 129gr.
A voir donc ce que donneront les moules Lyman qui sont toujours chez Roméo (que je salutopassage).

Qu'appelles-tu un " moule profondément enfoui dans le creuset " ?

125 , 129 grains , ça ne change pas grand chose au rechargement .