Variante de réalisation d'empreinte au soufre

Bonjour à tous,
Sans doute, je ne suis pas le premier à utiliser ce système, mais jamais vu décrit.

L' un des principaux inconvénients du moulage de chambre au soufre est de ne pas avoir une bonne référence pour les cotes de longueur, outre d'en mettre un peu partout.

On peut sacrifier une douille (déjà abimée de préférence), on récupère le culot, pas trop long,10mm, on perce dans l'axe à un diamètre compatible avec un tube cuivre, alu, éventuellement acier présent dans le stock "ça peut servir" . Une longueur de ce tube, plus longue que le boitier de culasse, est préparée pour entrer en force dans le culot, mais le moins possible pour pouvoir le séparer facilement du moulage une fois l'opération finie. L'autre bout peut utilement accueillir un petit entonnoir. 
Mise en place : le bouchon à la bonne distance, chambre plus 15,20mm de rayures, le culot, le tube qui doit quand même être ajusté pour l'étanchéité, et calé, centré à l’arrière du boitier. Enroulement de papier cartonné, par exemple.
Attention, pour certain calibres pré 1900, le raccordement est très long, les rayures entières sont très loin, presque 8 cm sur le Steyr M95. Ça ne facilite pas le démoulage. Il est sans doute préférable d'avoir un bouchon bois qui aura pris l'empreinte du canon et qui, graissé, coulisse relativement bien pour transmettre le coup sec de démoulage. Un tampon papier va amortir.

Reste à couler, le top est le chauffage sur une plaque à induction, réglage fin de la température, on obtient un moulage bien jaune, en évitant le caramel, et l'incendie. Laisser refroidir, chassez, dégustez, pardon, séparez le tube et contemplez.
Pour la négociation, seulement une très légère odeur, généralement il y a la hôte au dessus. Et le soufre, s'il s'échappe un peu, n’adhère pas aux surfaces, ne tache pas. Nettoyage facile;

Évidement, il va vous manquer le diamètre de base P1, mais on peut l'évaluer avec le culot seul avant de couler. En enroulant une bande de papier encollé, la protection de la bande encollé des enveloppes est toute prête pour çà, un coup de stick ou bombe colle, on enroule, on ajuste en déroulant et coupant le surplus, jusqu'à entrer juste libre, façon calepin. Mesure au pied à coulisse, ou micromètre, sans forcer, surtout avec les becs biseautés !

Il peut être utile de laisser ce ruban en place à la coulée, et de veiller à l'étanchéité du raccord tube culot, car le tube de 15cm ,20 cm de long va mettre le souffre fondu en pression. Plus court il est, mieux c'est. Il évitera toujours les retassures.

Conseils : - fixez votre canon vertical sur un support, tabouret percé d'une poignée, chaise .... nous n'avons que deux mains, et elles sont bien utiles dans ce genre de manip.
             - pour le perçage, c'est du laiton, donc affutez ou "mouchez" vos forêts en conséquence, sinon, galère assurée. Au tour, facile, perceuse colonne ou à main, serrez dans un étau avec mâchoires plomb, ou bois avec empreintes préalables, sinon, c'est le culot qui tourne.

Le soufre dans les magasins de jardinage, drogueries, sinon, le net, évidement. Autrefois très utilisé contre les chiens arroseurs.

Gé Tibla a écrit:... on récupère le culot, pas trop long,10mm, on perce dans l'axe à un diamètre compatible avec un tube cuivre, alu, éventuellement acier présent dans le stock "ça peut servir" . Une longueur de ce tube, plus longue que le boitier de culasse, est préparée pour entrer en force dans le culot, mais le moins possible pour pouvoir le séparer facilement du moulage une fois l'opération finie. L'autre bout peut utilement accueillir un petit entonnoir. 
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C'est l'information (pas anodine) qui manque généralement dans les exposés de méthodes de prise d'empreintes.


J'ai toujours été rétif, & le suis toujours, à l'utilisation du souffre, autant que du cérosafe: température importante & donc manipulation délicate.
Bon, le souffre sens le soufre ( ), & peut s'enflammer. Surtout si on a pas l'habitude de la manipuler.

J'avais tenté des essais avec du "thermoplastique" (https://fr.wikipedia.org/wiki/Polycaprolactone), avec lequel les risques de brûlures sont très réduites. Mais dont l'installation dans la chambre s'est trouvé tout sauf facile. (surtout dans un Mauser....)


En fait, ton sujet serait top, s'il y avait des photos!   

J'ai un peu mis la charrue avant les boeufs, pour l'instant, j'ai percé un culot, mon stock "ça peut servir" est resté à mon ancienne adresse.
Promis les photos dès que je moule, j'en ai quatre à faire.

Par contre, j'ai déjà fait, et le souffre, c'est quand même pas mal, et "safe", surtout avec un chauffage docile comme l'induction, et cela n'a soulevé aucune objection de la titulaire de la cuisine, et Dieu sait si .....

Gé Tibla a écrit:....
Promis les photos dès que je moule, j'en ai quatre à faire.
.....

          

Je ne comprends pas ce qu'on reproche au soufre du point de vue odeur : quand ça s'enflamme ça dégage effectivement une odeur pharmaceutique (inhalation contre la sinusite), mais ça ne pue pas plus que les onguents dont se badigeonnent ces dames (pas que les dames d'ailleurs, les vieux beaux aussi)... Et c'est facile à éteindre : comme pour l'huile de friture il suffit de poser délicatement un couvercle sur la gamelle.
C'était autrefois un produit d'usage courant, pour les moulages rapides ou les scellements dans la maçonnerie (concurremment avec le plomb). Un catalogue Ludwig Loëwe d'avant la guerre de 14, pages "tours à canons", mentionne même le soufre pour sceller des bagues autour des ébauches de canon, afin d'avoir des portées de lunette bien lisses et centrées à volonté, durant l'usinage externe du tube.

Pour éviter le problème du caramel, je coule "au refroidissement". C'est à dire que je surchauffe délibérément, jusqu'au caramel, et je laisse refroidir : la soupe repasse alors lentement au stade bien fluide, alors parfaitement homogène ; on peut prendre son temps.
Autre problème, le soufre qui remplit les logements d'extracteur (fusil Gras) ou les formes bizarres à l'arrière du canon (un M.95 inondé de soufre, c'est pas de la tarte à nettoyer) : il faut y penser avant, et tout boucher à la pâte à modeler ou à l'argile de modelage qui, sur des surfaces préalablement huilées, se décollent facilement.

Les risques de brûlure, faut pas exagérer : à température de coulée le soufre est beaucoup moins chaud que l'huile de friture, et le Cerrosafe encore moins chaud (la peau doit même le supporter mieux que l'eau bouillante, ou que la vapeur qui se dégage au dessus du pot au feu).


Par contre, l'absence de "cote zéro" pour les longueurs est un gros problème des moulages !

La solution proposée ici est donc intéressante ... avec les cartouches à bourrelet.

Pour ma part, j'essaie simplement de déborder un peu sur la tranche de canon, afin que le moulage soit muni d'un bourrelet donnant une référence de longueur ... par rapport à la tranche du canon ; mais ce bourrelet est fragile !
Pour en déduire la feuillure il faut ensuite croiser le résultat avec d'autres mesures (le tour à métaux aide bien, pour usiner une jauge télescopique basée sur les cotes du moulage au soufre).

Plus simplement, on peut obtenir toutes les cotes d'étui (mais pas ce qui est devant) en mesurant une douille formée au tir.
MAIS ... elle doit avoir été bien recuite, très bas ; la charge ne doit pas être anémique ; et la chambre pas trop dégraissée. Toutes choses que souvent les gens prudents se refusent à faire...
Pour centrer un étui trop étroit à la base, afin d'avoir une empreinte assez symétrique, comme dit plus haut on enroule une étroite bandelette de papier, jusqu'à ce que ça force un peu.
La balle ça peut être simple, plomb pur sous-calibré, enroulé de papier ; la poudre noire est assez vive pour bien gonfler un étui recuit, et dans une arme éprouvée PSF les risques sont faibles.

Reste plus qu'à trouver une piscine, un tas de sable ou une taupinière, pour stopper le lingot...