balles à ogive sécante ou tangente ?

hello !!!

quelle sont les raisons d'employer l'une ou l'autre ? 

y en a t'il une de raison ? 

si oui merci de m’éclairer... 

Seth49

Tu pourras t'éclairer en ouvrant un manuel de rechargement , comme le Malfatti n° 6 . Page 21 .
Il y a un Malfatti à vendre sur PAFF2 .
Bonne lecture .

- L'ogive tangente est la forme de révolution générée par un arc de cercle dont le point de centre se trouve à hauteur du raccordement entre le corps cylindrique de la balle et l'ogive. Le profil ne présente aucun point anguleux.
- L'ogive sécante est la forme de révolution générée par un arc de cercle dont le point de centre se trouve en arrière du raccordement entre le corps cylindrique de la balle et l'ogive. Le profil présente une inflexion anguleuse au raccordement (très peu visible car le point de centre n'est jamais beaucoup décalé, et éventuellement masquée par la gorge de sertissage).
- L'ogive hybride commence tangente sur la longueur correspondant à la profondeur des rayures, puis le point de centre change et elle devient sécante sans inflexion anguleuse.
- L'ogive Sears-Haack est une construction mathématique présentant théoriquement un coefficient balistique plus optimal qu'une véritable ogive. On pourrait dire qu'elle commence tangente et devient progressivement de plus en plus sécante, en fonction d'une formule trigonométrique à coucher dehors.

L'ogive la plus usuelle est tangente. Elle est réputée mieux s'auto-centrer dans la prise de rayures, ce qui est positif quand le vol libre est relativement important.
L'ogive sécante demanderait à être placée très près du départ de rayures, et d'un autre côté s'accommode mieux de rayures débutant très tôt ; son profil moins lissé peut provoquer une turbulence qui n'est pas forcément défavorable...

L'ogive hybride est donc censée mieux accepter un vol libre important, tout en profitant des propriétés balistiques de l'ogive sécante.
Tout comme l'ogive Sears-Haack, l'ogive hybride présente surtout un intérêt aux plus longues distances. Du point de vue balistique, un léger méplat sur la pointe, de minimes étranglements sans arêtes vives sur le corps, un angle de boat-tail très particulier, une arête très vive à l'arrière du boat-tail, peuvent avoir un effet de plus en plus notable à mesure que la distance s'accroît. Mais la précision de forme nécessaire ne peut pas être obtenue sur une balle à chemise emboutie, c'est pourquoi au delà de 1500 mètres la plupart des tireurs préfèrent la balle en alliage cuivreux massif, usinée.

Si on ne tire qu'à 100 mètres, et même 200 ou 300, je dirais que ... bof...
Sauf si des rayures très proches imposent la balle sécante, les différences de résultat viendront généralement plus de la qualité de fabrication des balles, de l'adéquation du poids de projectile avec l'arme, et souvent du choix très exact de la charge.

De toutes façons, les fabricants de projectile n'annoncent pas forcément les caractéristiques des ogives ("des ogives des projectiles", préciserais-je à l'intention de ceux qui mélangent tout)...

Merci Verchère toujours au top 

deGuers....  tu as raison je vais enlever la poussière du Malfatti  

deGuers a écrit:Tu pourras t'éclairer en ouvrant un manuel de rechargement , comme le Malfatti n° 6 . Page 21 .
Il y a un Malfatti à vendre sur PAFF2 .
Bonne lecture .

C'est plus qu'utile!
(un autre manuel sera tout aussi utile essentiel!)


'croyez que c'est parce qu’on est des intégristes du vocabulaire Français & de la géométrie, qu’on intervient pour des confusions balle/ogive!?



 https://www.synonymes.com/synonyme.php?mot=confusion

Seth49 a écrit:Merci Verchère toujours au top 

C'est que je fréquente assidument les meilleurs fabricants français d'ogives.
Elles ne sont d'ailleurs pas commercialisées séparément ; uniquement assemblées sur des corps, l'ensemble formant un projectile.

J'ajouterai que des ogives j'en ai quand même vu l'une ou l'autre : dans les essais de profils mathématiquement complexes il suffit d'une bêtise (erreur d'incrémentation d'une variable) pour qu'une boucle parte en vrille. Et ce qui tombe dans le bac à pièces n'est alors pas tout à fait conforme aux attentes...

Non, c'est pas moi qu'ai fait la bourde, c'est le fabricant de la machine. Moi j'ai fait que la détecter et la corriger ; c'est pourquoi il n'y a plus d'ogives dans le bac à pièces, rien que des balles.

Pour la petite histoire, on critique souvent l'Education Nationale...
Le profil du projectile expérimental était trop complexe pour le langage de programmation standard de la machine, qui suffit pourtant à réaliser les pièces de décolletage les plus compliquées. Le SAV du fabricant a fourni un programme, qui incluait une séquence de "vraie programmation" (relativement apparentée au Pascal). Mais ça buggait, et pour corriger ça il faut connaître un peu le langage...
Alors j'ai contacté un de mes anciens profs d'IUT (d'il y a plus de 40 ans)... qui m'a rapidement indiqué quelques documentations, qui furent effectivement suffisantes pour ré-écrire ce bout de code.
C'est pas tous des branleurs, dans l'enseignement !