Pied à coulisse

Anecdote, mais pas que si vous voulez un pied à coulisse précis et fidéle.
Bon, je suis réfractaire aux bidules électroniques, ils sont comme les éléphants, ça.......mément.
Les modernes classiques, qui viennent d'on ne sait (que trop) où, sont faux comme des jetons.
Ils ont beau tous faire, les mm, les pouces, l'intérieur, l'extérieur, la profondeur, donner les pas métriques et pouces et être gravés au 1/50éme, il faut les réserver à l'usage des pieds au 1/20 éme en tôle emboutie.

Comme je suis très soigneux, j'ai réussi à venir à bout de mon P à C du lycée technique, et ayant bouffé plusieurs côtes avec le chinois du jour, j'ai décidé de revenir aux fondamentaux.

Un petit tour sur qui vous savez et j'ai trouvé une curiosité flambant neuve parfaite pour un fêlé de TCAR. 15 euros.
J'ignorai complétement l'existence de ces instruments "réglementaires".
Il vient du bord de mer, mais aucun signe d'appartenance à la Royale qui aime pourtant se distinguer.

face , le fabriquant à gauche, caractéristiques à droite
BEM Muller  Paris                     INOXYDABLE 20°
 Au dos :ARMEE FRANCAISE 
             41 C 384    

Question aux sachants : nuance d'acier ou matricule ?





Au diable les reflets.
Petit bémol, gravure fine, il faut être à jour de ses lunettes mais on peut alors allez chatouiller au delà du 1/50 éme.
Sinon, les Roch qui ont servis des générations, sont très bien aussi, ils ont fait leur preuve. 10 euros plus port.

Hello !
Tu as trouvé ça où ?
Il y en a encore ?

Le bon coin, mais j'en ai vu qu'un.

Merci!
Dommage....

Par contre, il y a à Puyricard (13, à coté d'Aix) une boite qui fait dans l'équipement industriel d'occasion, et qui pour ce faire écume les domaines. VAMO
J'y avais vu un jour un combiné tour fraiseuse provenant de l'atelier d'un sous-marin de l'Etat. Je ne suis pas grand connaisseur, mais sans doute un bâtiment déjà d'un bon tonnage. C'est dire la caverne, à piocher.

Ce pied à coulisse militaire ressemble bien à un clone de Roch... Celui-ci étant déjà commercialisé avant la guerre de 14 (peut-être pas en inox, certes), toutes ses dispositions doivent être de longue date dans le domaine public.

Le problème du Roch, est clairement revendiqué : le modèle usuel est le "Roch Junior".
Et les seniors ont besoin de 4 mains : une pour le pied à coulisse, une pour la loupe, une pour la lampe de poche, et une pour tenir la pièce ; en se contorsionnant un peu on y arrive avec 3 mais, mais avec seulement deux mains c'est très compliqué ! En plus, junior ou senior, pour mesurer une pièce sur la machine il faut parfois se vautrer sur le banc, parce-que si la vision est à peine oblique on ne lit plus rien !
En conséquence de quoi, les trucs numériques modernes sont bien pratiques, surtout pour les vieillards décrépis (même s'ils ont appris dès le berceau à lire un vernier au 1/50).

Généralement, ces pieds numériques sont assez fidèles entre 2 mesures successives ; donc si on garde sous la main une pige de 8.00, un roulement à billes (neuf) pour arbre de 8, et qu'on se tient pas trop loin d'une fenêtre (pour la jauge de profondeur), on peut régulièrement s'assurer que le truc ne déraille pas (et au besoin compenser la mesure).
En fait, rien de plus que pour utiliser correctement un bon vieux palmer (qui, dans un atelier froid, varie aisément d'une demi-graduation si on le garde trop longtemps dans la main ; ou si on le sort trop longtemps de la poche).
Et pourtant je travaille rarement en dessous de - 5° : à - 10° les mains collent aux manivelles, il faut mettre des gants et alors on travaille comme un sagouin !
Pourquoi 8.00 ? Parce-que ce qu'on mesure nous, est plus souvent voisin de 8.0 que de 0.00 ; et que la vieille règle est d'étalonner sur une valeur proche de la valeur qu'on veut mesurer.

Le problème de ces trucs numériques c'est qu'ils bouffent les piles mêmes quand ils paraissent éteints, et qu'ils tombent en rade au bout d'un certain temps (d'ailleurs sans rapport évident avec le prix d'achat), et que t'as beau le démonter, y-a rien à voir ; du moins rien sur quoi taper à coups de clef à molette pour le remettre en marche.
Ce qui fait que je travaille de plus en plus "à l'ancienne" : pseudo-marbre, comparateur à aiguille et calibres de référence. Je n'ai malheureusement pas retrouvé le jeu de cales Johansson de mon père...

Gé Tibla a écrit:... vu un jour un combiné tour fraiseuse provenant de l'atelier d'un sous-marin de l'Etat. Je ne suis pas grand connaisseur, mais sans doute un bâtiment déjà d'un bon tonnage. C'est dire la caverne, à piocher.

Un drôle d'engin, avec un seul pied, sur lequel le banc de tour peut basculer à la verticale ?
Notre regretté ami BRX a fait des tas de choses sur son SIOME de sous-marin, pour lequel il avait confectionné des accessoires "rectifieuse", "banc à rayer", "avance automatique oblique" (sur le petit chariot).

Verchère a raison , IL FAUT BIEN 4 MAINS.

Cher Verchère, pour les pieds à coulisse, je suis toujours excessif et péremptoire. Tes réflexions sont parfaitement justes, mais elles sont d'un mécano parfaitement rodé et connaissant les procèdures.
S'agissant d'une anecdote, je me suis un peu défoulé, mais en semant le doute chez les débutants, et pour ceux qui le sont un peu moins, qui n'usinent pas mais veulent faire des relevés sérieux, cet instrument antique est quand même efficace, fiable et d'un prix imbattable, investissement et fonctionnement confondus.

Première leçon de métrologie, labo climatisé (1971), blouses blanches, marbre en granit de je ne sais plus où, comparateur au micron façon Baume et Mercier sur une colonne qui devait faire au moins 80mm de diamètre (c'était l'apogée de l'enseignement technique). Bref, du solide pour les béotiens que nous étions, le prof s'approche, appui son pouce en haut de la colonne et l'aiguille du comparateur part comme un ventilo. Adieu les certitudes, Bonjour la réalité, qui n'est pas compliquée, mais ..... très compliquée.

Même discussion avec mon fils sur les mérites comparés calculette règle à calcul, ou le couplet de Giono Zippo-allumettes.

Pour le tour fraiseuse, c'est exactement ça, tu me scie.

Avec tout ça, tu n'as pas répondu à ma question, nuance (je n'ai pas trouvé, seul colle le début) ou matricule ?
3008nato, c'est celui là, le Roch Senior que je ne connaissais pas? J'ai seulement un petit cousin d'une autre marque qui doit avoir 45 ou 50mm de capacité.

Verchère a écrit:

Gé Tibla a écrit:... vu un jour un combiné tour fraiseuse provenant de l'atelier d'un sous-marin de l'Etat. Je ne suis pas grand connaisseur, mais sans doute un bâtiment déjà d'un bon tonnage. C'est dire la caverne, à piocher.

Un drôle d'engin, avec un seul pied, sur lequel le banc de tour peut basculer à la verticale ?
Notre regretté ami BRX a fait des tas de choses sur son SIOME de sous-marin, pour lequel il avait confectionné des accessoires "rectifieuse", "banc à rayer", "avance automatique oblique" (sur le petit chariot).

Le combiné SIOME est une machine très recherchée par les amateurs/collectionneurs :

Gé Tibla a écrit:... Avec tout ça, tu n'as pas répondu à ma question, nuance (je n'ai pas trouvé, seul colle le début) ou matricule ?

Les nuances d'acier genre "4142" c'est assez moderne et d'origine ricaine, il me semble. Je n'en ai pas la liste complète donc ne peux pas vérifier si ton marquage est listé...
Mais qu'est-ce que ça aurait à faire sur la boîte ?

Un numéro de série, figurerait aussi sur le pied à coulisse lui-même.

Par exemple, le Roch qui est dans ma cuisine * porte les marquages suivants :
"46 - 19" sur la tranche du bec fixe (au dos),
"46 - 19" sous le curseur.,
"10" sur le talon de la tige.
Et dans la boîte, derrière le rabat du couvercle, un papier imprimé avec remplissages manuscrits où l'on retrouve presque tout :
"Numéro du calibre" : 19,
"Série" : 646,
"Contrôle n°" : 10.
Le papier stipule aussi que la graduation est étalonnée pour 20° C, et il est signé et daté "Lunéville, 25 / 2 / 1952". Au dos, une table de correction si avec ce pied à coulisse on mesure des cales, calibres ou jauges étalonnés à 0° C ou à 62° Farenheit.

* Y-a pas un pied à coulisse dans chaque pièce : dans la salle de bain, y-en a pas...

Bonjour.
Le numéro 41 C 384 est le numéro de nomenclature militaire de l'époque. Pour l'outillage principalement avec 41 C ...
.. Après guerre jusqu'à épuisement de l'outil en question ou passage en code OTAN.
Salutations.

Bonjour hecquet , merci pour cette information très utile , profites-en pour aller te présenter (c'est obligatoire) et pouvoir continuer à intervenir

Pour répondre à Verchère, pas sur la boite mais bien sur la règle du pied, au verso, évidement.
 Et ce semble bien être un numéro  d'inventaire, suivant notre visiteur en mal de présentation.
Je le remercie quand même, en attendant de le connaître un peu plus.