Un suisse chez un Haut Savoyard...

Bonjour à toutes et tous,

au printemps dernier, après une longue réflexion, je me décidais à vendre mon Famas Unique ( https://www.tircollection.com/t44521-unique-famas-f11 ) car bien que prenant beaucoup de plaisir avec, j'étais déjà équipé d'une arme me permettant de tirer aux gongs à l'épreuve du TAR (je ne me souviens plus du n° de l'épreuve).
Grâce à cette vente, j'envisageais d'investir dans un AR pour tirer à 200m sauf que, ce jour là, chez mon armurier, il y avait un K31... Après avoir tourné autour, manipulé la culasse, vérifier le canon et les numéros, je me laissais finalement tenter par ce fusil riche de son histoire, marquée sur son bois . C'est une arme de 1936 (n°556xxx), mono-matricule mais sans la fiche d'affectation sous la plaque de couche malheureusement...
Après l'avoir restauré, juste reprendre le bois à la vapeur, et commandé les munitions qui vont bien, c'est à dire une boite de 10 GP11, une boite de TopShot et une boite de Sellier Bellot, direction le stand équipé de pas de tir à 50, 100, 200 et 300m.





Les premiers essais se font en visée ouverte à 100m, pas évident mais toujours plus simple que le K98 et G98 du copain venu les tester avec moi ! Premier tir avec les GP11: c'est viril, marrant mais vite fatiguant, bref, on aura testé ! Viennent ensuite les TopShot: très agréables et surtout après avoir trouvé la contre visé qui permet de faire du noir, elle sont précises, ça groupe dans un carré de 10x10cm. Les S&B sont moins précises mais surtout, les yeux commencent à fatigués et les organes de visé deviennent difficiles à garder net...
Après cette séance, je suis content de mon achat mais, pour le TAR, ça va être compliqué... Je suis à un âge où la vue change vite et pas dans le bon sens alors...Alors j’investis dans un dioptre de la Waffen Fabric !





Et aujourd'hui, c'était le grand jour ! Le soleil est là mais le brouillard aussi !!! Bon, la cible est à 200m et malgré la difficulté à distinguer le visuel de la cible, je me lance, avec de la TopShot.
Après contrôle: 3 impacts sur 5 son dans la cible. Fort du tuto de Neko (qu'il soit ici remercié !)je clique pour recentrer l'affaire, et la série suivante donne ça:



Je suis enchanté du résultat ! Il faut dire que c'est la première fois que je tire à 200m et de voir les impacts se déplacer ainsi alors que les conditions sont franchement compliquées me donne de grands espoirs !
Allez, on discute entre tireurs, ça laisse le temps au soleil d'émerger et au brouillard de disparaitre. Après quelque clics supplémentaires, une nouvelle série !



Ah oui, ça sent carrément bon ! On se concentre, on respire, on prend son temps, nouvelle série :



Alors là !! je suis impressionné par le tandem arme+dioptre !
Pour clore la séance, je me fais une série de 10 tir sans contrôle intermédiaire, histoire de voir se que donne mon épaule après 10 bonnes grosses secousses:



Voilà ! vous l'aurez compris, je suis comblé par mon achat, que du plaisir et des résultats qui, finalement, ont été atteint facilement, il va falloir travailler pour resserrer tout ça mais ça doit être faisable .

Je me pose juste une question: les dernier tirs ont été fait en condition ensoleillée je pense que c'est la raison pour laquelle j'ai deux 7 à 2h00. Dabns ce cas, doit-on prendre une iris plus grosse ou plus petite pour contrebalancer l'augmentation de luminosité ?

Merci de m'avoir lu

Bienvenue au club des K31 !

Comme toi je suis passé à la TOPSHOT qui donnent des résultats honorables ça groupe à la bretelle et au dioptre WF dans un carré de 6X6 à 100 mètres.

Jamais pu testé au delà de 100.

Eh bien, tu as de la chance ! Je n'arrive pas à tirer grand chose de bon de mon K31...je pense qu'il ne me convient tout simplement pas (longueur, poids, lâcher, organes de visée...)
Amuse-toi bien avec le tien !

Bonsoir,

Je pense (en tout cas pour moi) iris plus petit si soleil, j'ai aussi mis un ring à l'avant et cela a bien amélioré mes scores

Iris toujours le plus petit possible, mais quand la lumière est faible il en faut un plus gros sinon on ne voit plus rien.
Et avec un guidon "ring" (lui aussi le plus petit possible) c'est bien mieux qu'une lame, ça supprime le problème de garder une "marge de blanc" constante.
"Le plus petit possible" : faut quand même que les cercles intermédiaires blancs soient assez larges pour être relativement nets, s'ils sont trop minces ils deviennent très flous et on ne voit plus si bien leur centrage.

Si on trouve le moyen de la faire tenir, une rondelle de plexiglass transparent, percée d'un petit trou très légèrement chanfreiné, fait un excellent ring (le dépolissage du chanfrein le rend opaque, presque noir, et on peut le noircir encore plus au feutre, qui tient bien sur le dépoli et s'enlève sur le plexi intact). Bon, c'est sûr que pour fabriquer ce genre de rondelles il faut 2 ou 3 outils. Je dois ce truc à un papy du club de tir, et ça m'a ouvert des horizons en matière de bricolages...

Après, quand les yeux faiblissent encore et que le dioptre ne suffit plus, il y a la lunette. Le montage dit "Sainte Marie" permet de tenir le 10 de la C50 à 100 mètres, avec des yeux qui parfois voyaient 2 guidons, parfois plus aucun...
Il se monte comme le dioptre W+F, sans percer de trous, et ça tient bien (vaut peut-être quand même mieux une lunette pas trop lourde).
Il y a aussi un ordre et une force de serrage conseillés pour les vis, et s'il y a eu grosse réfection du bois peut-être faut-il vérifier les cales de la vis avant.

Merci pour l'astuce Verchère, malheureusement, les arbitres du TAR ne verront pas ça d'un très bon œil ! Je vais ma lancer malgré tout dans le bricolage pour  le fun !

Beau fusil et beaux tirs, félicitations 

Pour une fois je trouve que le dioptre gâche pas trop l'esthétique de l'arme 

je pense monter une lunette sur mon 89 mais j'essaierai avant pour voir si c'est catastrophique ou pas sans

Le 89 n'a pas des instruments de visée aussi parfait que le 11 ou le 31 ; mais quand même moins pires que le Mauser 98K.
On peut d'ailleurs, sur un 89, fabriquer un guidon carré aux proportions du K31 (le problème c'est qu'il faudrait aussi retailler en U la visière de hausse, sacrilège !)
Aux essais du 89, prévoir qu'il va taper haut : avec des cartouches émulant à peu près la Vo de la GP90, à 100 mètres deux fusils tapaient identiquement 63 cm au dessus du point visé. Si on ne s'y attend pas, tout passe au dessus de la cible ; il faut poser deux C50 l'une en dessous de l'autre (et viser celle du bas, bien sûr).

Verchère a écrit:Iris toujours le plus petit possible, mais quand la lumière est faible il en faut un plus gros sinon on ne voit plus rien.
Et avec un guidon "ring" (lui aussi le plus petit possible) c'est bien mieux qu'une lame, ça supprime le problème de garder une "marge de blanc" constante.
"Le plus petit possible" : faut quand même que les cercles intermédiaires blancs soient assez larges pour être relativement nets, s'ils sont trop minces ils deviennent très flous et on ne voit plus si bien leur centrage.

Il existe un guidon à trou reglable qu'on peut mettre sur le tunnel du W+F



Sinon j'avais realisé une serie d'insert en carton

Le "ring" en plexiglass présente l'avantage qu'il n'y a pas de barres pour le tenir ; on voit ainsi encore mieux le centrage.
Et une fois organisé pour en faire un, il est facile d'en faire une série de différents diamètres ; c'est un peu plus difficile si on veut utiliser un tunnel existant, car alors la fixation est imposée.

Pour ma part, j'utilise des inserts plexi  Anschütz que j'usine sur l'extérieur à la demande en fonction du tunnel à équiper.

Je l'ai fait pour mon Mauser Suédois, mon k31 et ma BSA, sans aucune difficulté (à condition de disposer d'un tour, bien sur)

Bonjour Daniel67, peut tu m'en dire plus sur le tournage extérieur d'un insert ? 
Comment maintiens tu ton insert sur ton tour ? Est il possible d'avoir une photo ?

En MP si tu veux, car on s'éloigne peut être du sujet.

J'usine un petit mandrin au diamètre du trou de l'insert avec un taraudage, et je bloque l'insert avec une rondelle et une vis. Ca laisse le diamètre extérieur accessible pour l'usinage.

Evidemment, il faut un mandrin adapté à chaque diamètre de l'insert. Je pars de l'insert du plus gros diamètre, et je réduis progressivement pour les autres. Ca me permet d'usiner toute la gamme avec un seul mandrin.

J'espère avoir été clair ?

Super, merci pour ta réponse très claire 

Pour ma part, dans la plaque transparente je fais les trous et je les chanfreine, puis je découpe approximativement des carrés à la scie ; ensuite je reprend chaque angle pour faire des pastilles octogonales.
Dans le mandrin du tour je place un rondin légèrement plus petit que le diamètre final du ring, je le surface bien d'équerre et j'y colle un disque de caoutchouc mince (qui paraît venir d'une vessie à glace d'hôpital).
Je place le découpage grossier en plexi sur ce disque souple, et je l'y appuie en serrant dessus une pointe tournante assez fine, le bout à 60° engagé dans le chanfrein du trou. Il faut bien sûr que la pointe soit correctement centrée, d'abord serrer à peine, mettre en marche et finir de serrer pendant que ça tourne (ce qui produit un auto-centrage de la pastille).

Avec un outil bien affûté et des passés très modérées, l'entrainement par adhérence est largement suffisant.
D'ailleurs, même genre de disposition pour le repoussage au tour...
Ou pour certaines opérations de retouche des douilles, alors poussées par la pointe via une tige glissée dans la douille (mais le laiton des douilles demande plus d'effort de coupe, et l'adhérence peut poser problème).