Chassepot 866-74 et Gras 1874

julio62 a écrit:

3008nato a écrit:bonjour Dan78

l'annonce que tu cites confirme que ta carabine vaut 3000e !

ne nous emballons pas!

quel sont les critères d'appréciation ou de valorisation d'une arme:

la rareté du modèle
plus une arme est proche du modèle d'origine et de son état d'origine ,complète avec toutes ses pièces d'origine.  plus elle est chère (ça fait beaucoup d'origine mais c'est incontournable)
l'état de la mécanique et du canon
l'état du bronzage , des marquages et mono-matricule
et bien sur l'effet mode pour une période ou un modèle avec une plus value pour les armes du pays d'origine du collectionneur.

et il faut que tous ces critères soient réunis sans exception pour voir les prix s'envoler.

il y a aussi l'effet coup de cœur

cela répond aussi à la question de Dan78

La rareté n'est pas suffisante pour que les prix s'envolent même si l'ensemble des autres critères sont parfaitement réunis.
Il faut que le modèle soit connu des collectionneurs sinon il n'atteindra jamais un prix stratosphérique.

Bonjour
Poule le silex en question, il faut vraiment aimer le pur jus 

julio62 a écrit:pour le fusil d'infanterie il me parait parfait
pour la carabine de cavalerie j'ai un doute sur le macaron assez inhabituel dans  son millésime frappé dans le sens de la lecture vers le haut et enfin de sa police du mois D'Aout.de plus j'avais relevé une arme de Tulle à 1000 N° près avec un macaron du mois de Mai (3 mois de délais de fabrication entre ces deux armes si proches par leur matricule ? , ça fait beaucoup)sinon elle est bien.
le mousqueton d'artillerie cohérent
la carabine gras ,je rejoins Verchere et Alamas

sinon belle collection

Même réflexion après consultation des listes qu'on m'a récemment confiées qui ne sont guère fournies concernant les carabines de cavalerie faites à Tulle. Il n'y a guère que l'archi connu exemplaire du livre fusils et carabines de collection qui est, je pense, celle à laquelle Julio62 fait référence.

Invité a écrit:
Tout simplement par le numéro de série : L 636, c'est-à-dire que ce serait peu ou prou la 500 636e carabine de cavalerie 1866 fabriquée à St-Etienne. Ça ne colle pas avec le nombre de carabines de cavalerie 1866 produites dans cette manufacture.
Par contre, ce numéro de série colle tout à fait bien, en plus pour 1871, avec un fusil d'infanterie :
https://www.tircollection.com/t28971-production-n-de-serie-fusils-chassepot-st-etienne

En ce qui concerne le 1866, il y a bien plus sur le site que dans le Mc Collum, qui avait tapé dans les sources connues (Dubessy, Lombard) et je n'avais pas pu faire plus pour lui à l'époque (2018-2019).
Quant à qui a pu faire ça... Une hypothèse qui en vaut une autre. J'ai une carabine de Cavalerie 1866-74 de traite. Qui contient à l'évidence des pièces de fusil d'infanterie.
Beaucoup de fusils d'infanterie, pas beaucoup de carabines de cavalerie et une demande du marché de l'époque inverse. Ben les armuriers de l'époque se sont adaptés.

Bonjour,
je reviens sur ce sujet que j'avais un peu négligé pour apporter un complément.
Effectivement je pense que c'est un remontage fait pour la corne de l'Afrique (à l'époque où Henri de Montfreid trafiquait en mer Rouge...)
Pour avoir séjourné deux ans à Djibouti et m'être intéressé à ces armes de commerce, il ressort que les marchands d'armes de l'époque s'adaptaient à la demande locale. Côté Yemen et Arabie on préférait les carabines à trois garnitures laiton (type gendarme à cheval), alors on en faisait monter (en France et souvent en Belqique) à partir de pièces disparates, souvent d'anciens fusils et quand le bois était d'origine, on voyait les emplacements des anciens ressorts rebouchés. Les hausses types carabines étaient soudées à l'étain  sans grand soins et elles manquaient parfois.
Côté Abyssinie, c'était la carabine à deux garnitures laiton ( type gendarme à pied)qui avait la préférence  et là aussi on constatait pas mal de carabines issues de fusils. Le gouvernement français n'autorisait officiellement que le commerce des carabines transformées à canons lisses, que les tribus guerrières ne voulaient pas, d'où un trafic intense d'armes en calibre Gras dans toute cette région d'habiles commerçants. 

 
" Côté Abyssinie, c'était la carabine à deux garnitures laiton ( type gendarme à pied)qui avait la préférence  et là aussi on constatait pas mal de carabines issues de fusils. Le gouvernement français n'autorisait officiellement que le commerce des carabines transformées à canons lisses, que les tribus guerrières ne voulaient pas, d'où un trafic intense d'armes en calibre Gras dans toute cette région d'habiles commerçants. "


J'ai pu voir il y a un moment la partie métallique d'un Gras fabriqué en 1879 ;mais sans la modification de 1880 (M80); qui visiblement avait fait un tour en Abyssinie de part ses marquages en caractères amhariques; je l'avais d'abord pris pour un Mousqueton mais après l'avoir mesuré son canon faisait 60 cm. Il avait donc été raccourci ;mais proprement avec le guidon d'origine (décentré à droite) remis en place  mais curieusement le tenon de baïonnette avait été ressoudé en oblique ;en gros à "4h" arme épaulée.
Malheureusement ,s'il avait bien conservé sa hausse d'origine ,les +/- derniers 10 cm à la bouche du canon avaient été abimé (usage abusif de la baguette ?)
Je l'avais donc baptisé "Le Gras du Négus".....et je me plaisais à imaginer qu'il avait pu déquiller des "Chapeaux à Plumes" (bersagliers) car les Gras sont restés en service assez logtemps là bas puisque qu'à la libération d'Addis-Adeba en 1941 on en voit encore pas mal* (actualités britanniques Pathé ** )

*   De mémoire il me semble que la succursale SFM de Djibouti a fabriqué et/ou vendu du 11mm Gras jusqu'en 1962
** Si vous visionnez ces actualités vous pourrez y voir ,de manière fugitive ; un rare  FSA tchécoslovaque ZH29 parmi ces Gras