Carabine Berthier Mle 1890 transformée en Mle 92

CLOSDELIF a écrit:Certes, mais les trous qui ne débouchent pas...ça n'existe pas !!!!!

si si ca s'appelle un trou borgne
a+
fred

Oui....mais pas à cet endroit là...faut pas me la faire   Je côtoie ces vendeurs d'armes depuis une quarantaine d'années...et les trous ne sont jamais gratuits

CLOSDELIF a écrit:Certes, mais les trous qui ne débouchent pas...ça n'existe pas !!!!!

Si, les trous noirs...

MikeDundee a écrit:

CLOSDELIF a écrit:Certes, mais les trous qui ne débouchent pas...ça n'existe pas !!!!!

Si, les trous noirs...

  Encore que certains se demandent s'ils ne ""débouchent" pas sous forme de "fontaines blanches"...

Pour rester dans le sujet...

On pourrait penser que c'est un trou borgne qui ne débouche pas sans la chambre... mais alors dans quel but ?

D'autre part, on voit un tronçon de taraudage AU FOND dudit trou. Un taraudage jusqu'au fond d'un trou borgne,moi je ne sais pas faire... sans casser le taraud dedans ...

Bref. Je me suis défait de cet intéressant mousqueton que je regrette vraiment, mais je n'aurais plus jamais  osé tirer avec. Les membres du forum sont au courant. Le professionnel prend ses responsabilités....

Pour rester dans le sujet....tout en m'en éloignant un peu   une petite anecdote personnelle /familiale du début des années 1980(ou fin des'70 ?);à l'époque des 1ere et 5 eme catégories....
Nous nous rendons à notre stand au 100 m avec mon père, à coté de nous deux gars avec une Kar 98a et un Mauser espagnol M43 en 8x57 JRS.
Après avoir essayé la Kar98a ils passent au M43 pendant que mon père s'installe et attend qu'ils tirent avant de commencer à viser.
BANNGGG fit le M43 ...et mon père reçu un choc sur le front qui lui fit une plaie sanguinolente. 
La stupeur passée et mon père rapidement rassénéré ( ..comme il disait il en avait vu d'autres en 43/44) ..je ramassais un morceau de bois ..correspondant au morceau qui manquait à celui du  garde-main du M43 entre le tonnerre et la hausse....
Vous l'avez compris ce M43 avait été "neutralisé" (...à la Booba)   cas malheureusement  plus fréquent que l'on ne croit car ceux qui avaient conservés ;illégalement; les "outils" de leurs exploits de jeunesse avaient parfois tendance "pour être tranquille" (????) à filer un coup de perceuse dans le canon ou le tonnerre ...avant de le  suspendre au dessus de la cheminée.
Moralité; bien connue de tous nos membres;mais ça ne fait pas de mal de le rappeler; avant d'acheter .;ou de tirer avec une arme "récupérée" un petit déshabillage et un examen des parties métalliques s'impose..

Petite piqûre de rappel qui ne peut être que bénéfique....

Petite piqure de rappel en effet, mais j'ai du mal a le faire admettre a certains de mes amis qui achètent une arme et se contentent d'un coup de snack bore avant d'aller au stand essayer leur nouveau joujou... Perso, je mets tout en pièce avant et j’ausculte la bête sous toutes ses coutures avant, et ça me permet de me familiariser avec et découvrir tout les poinçons et menus détails cachés.

C'est vrai que tirer avec un fusil nouvellement acquis sans l'avoir préalablement démonté et ausculté, c'est pas très respectueux envers celui qui autrefois s'est cassé le bonbon à le fabriquer...

Sinon, un trou borgne taraudé à ras du fond c'est faisable, avec un taraud finisseur retouché au bout. Sans le casser, même à la machine : à défaut de la sensation manuelle, y-a des limiteurs de couple faits tout exprès (ça remplissait des pages de catalogue vers 1910, mais sur Otelo y-en a encore au moins un).

Maintenant à quoi pouvait être destiné ce trou ?
Je vois tout de même mal un neutraliseur fou se raviser en cours de forage.
Et pour mon idée de pion empêchant de glisser le coussinet de démontage du canon, point n'était besoin de tarauder...

En tous cas, admettons que ce trou ne soit pas gênant ; mais il ampute tout de même un peu la marge de sécurité.
Certes, la résistance perdue par un trou localisé est reprise par les parties voisines, et de nombreuses armes avaient un trou dans la chambre, du mousquet à mèche au fusil à piston. Plus faible pression certes, mais le canon de 95 Lahitolle (le premier modèle) avait lui aussi une lumière d'étoupille, et il n'était pas chargé à la poudre de perlinpinpin (à l'époque du système De Bange c'est la pièce qui avait le plus fort rapport puissance / calibre).
Certes aussi, une diminution d'épaisseur de moitié sur un canon ne diminue pas sa résistance de moitié, loin de là. Si vous me demandez d'expliquer ça y-en a pour 2 pages ; vous pouvez aussi chercher sur le net la formule de Lamé (c'est la formule plus simple pour calculer des tubes épais) et faire quelques simulations.

N'empêche que c'est quand même forcément un peu moins costaud.
Alors le canon de Lebel était (à l'état d'ébauche) éprouvé à 3500 kg crusher (ce qui doit bien faire 3700 ou 3800 bars piezzo), et c'était sûrement analogue pour les canons des Berthier.
Mais s'il y avait réellement eu de la matière en rab, ils ne se seraient pas fait ch... à la trimballer jusqu'à Tamanrasset ou Lang-Son...


Et le trou en dessous, c'est bien plus scabreux qu'au dessus !
Car le cas cité n'est pas unique :
Un vague copain (disons A. ou S. ; aucune idée de ce qu'il est devenu) avait au mur un mousqueton 16 "neutra", goupillé par dessus. Il a d'abord enlevé la goupille, afin de pouvoir simuler la manoeuvre.
Et un minuit de bringue bien arrosée, 13 juillet ou 31 décembre (je sais même plus, mais c'était un des deux vu que ça pétait de partout, et à l'époque y-avait encore pas mal de Sten) lui est venue l'idée de faire comme le reste du patelin ; alors il décroche le mousqueton, charge et tire par la fenêtre.
Jolie flamme au dessus et le bruit j'vous dis pas ! Le garde-main n'avait que perdu un éclat de bois, alors il lui est parfois arrivé de recommencer...
Si le trou avait été en dessous, ça n'aurait pas été la même !