Lebel de grenier ...je n'ai jamais oublié ...

Cette aprêm nettoyage des muns et de la bretelle

Avant




Aprés




Un ami m'a fait parvenir de la doc concernant entre autre les différents marquages frappés sur le tonnerre .
(qu'il en soit ici remercié chaleureusement merci Gérard )



voici donc les initiales du fournisseur d'acier (?) suivi du poinçon du directeur de la manufacture et celui du contrôleur de l'arme finie .

sous le tonnerre



Les deux E sont les poinçons d'epreuve du canon et du systéme assemblé ,
le chiffre frappé dessous ,ici un 4 etant le mois au cours duquel l'essai a eu lieu ,donc Avril 1890 pour sa majesté

Le trait a la liaison boitier /canon est un repére de vissage ...


J'ai commencé quelques essais à la brosse nylon sur perçeuse pour les têtes de vis et la plaque de couche ,assez concluants ,
à venir ...


@ suivre

Petit up ,because je viens de faire une petite découverte trés interressante sur les origines de son altesse
En manipulant la crosse pour la eniéme fois je me suis mis en tête de déchiffrer l'inscriptions du tampon ...
J'avais déjà signalé ici qu'il étais partiellement illisible car il avait été refrappé ou frappé deux fois .
Avec une lumiére rasante j'ai réussi à lire le MA du centre ,les initiales R S dans le bord du cercle,la date 1891 et l'inscription FEVRIER avec quelque chose dessus ,qui rendais la lecture du mois difficile ....En tournant la crosse dans tous les sens pour essayer de trouver le bon angle ,j'ai lu le mot REICH !!avec en plus visiblement un dessin stylisé, le tout assez faible .
En farfouillant avec mon ami google ,j'ai trouvé plusieurs sujets de cet eminent forum traitant d'armes de prises allemandes ,mais sans photos .
Et j'ai trouvé !

c'est ça !


 
Ce n'est pas aussi bien marqué que là ,car surtout ça a été refrappé sur le "tampon " français mais le doute n'est pas permis c'est ce marquage là .

Sa majesté a donc été ramassé par nos amis d'outre Rhin ,ce qui explique peut être les trois numéros qu'il porte ,un reconditionnement façon 98 k de prise Russe peut être ?
Je n'ai pas trouvé d'autres marques sur le reste de l'arme ni modif ,ce qui paraît cohérent avec les pratiques Allemandes WW 1.
(de ce que j'ai lu bien sûr )
Voilà un petit plus sur l'histoire de cette arme !
@ suivre

 Ps ,je ne suis pas équipé pour faire un gros plan correct ,mais DQP je mettrai une

Petit up avec les photos de ce fameux marquage ...




Dommage que le "zéle" du fonctionnaire teuton a vouloir effacer les origines Françaises de cette arme l'ai poussé à refrapper
sur le marquage d'origine ,rendant de ce fait le tout assez illisible .....

Pour le reste ,sa majesté est remonté et complet!!! (et sa fonctionne drolement bien !!!) mais il faut que je nettoies encore cette derniére partie (bronzage ??? probable ) .
Plus la réparation (soudure) sur la grenadiére .

Photos à venir

@ suivre

Solitaire du 57 a écrit:

La baignoire de sa majesté est prête ,reste plus qu'a le mettre en petite tenue ,et plouf !!!
@+

Bonjour,
Où pourrais-je me procurer le même bac inox dans notre magnifique Moselle ?
En échange je peux trouver le contenu.
Merci.
Séb.

Bonjour Maginot

C'est un bac en zinc ,plié par mon ami couvreur et soudé par mes soins .
Que voudrais tu proposer en échange ?

@+

Ah mince, le zinc n'ira pas avec la solution de bronzage à chaud.
Il me faut de l'inox.
Le contenu dont je parlais c'est le mélange pour faire le bronzage à chaud.

Seb.

Le zinc est tout de même bien sensible à toutes sortes de corrosions...
La tôle galva aussi !

Pour le bronzage à chaud (j'utilisais une solution très concentrée de soude caustique bouillante) il faut effectivement de l'inox ; et du bon !
A défaut de pouvoir accéder à un poste à souder "à fil", c'est difficile à braser, même à l'argent. Et quand on y arrive on a parfois une mauvaise surprise quelques années plus tard : l'inox ne supporte pas toujours la chauffe, et tend parfois à se fissurer le long de la zone de soudure (ce premier essai était fait à partir d'une cuve de lave-linge) !

Je contourne ces problèmes en évitant de souder, et en fermant les bouts par repli de la tôle. Assez facile à tracer, beaucoup moins à réaliser car le "bon" inox est généralement une cochonnerie raide et élastique (il faut s'armer de moulte cales, chutes de poutrelles, serre-joints, gros marteaux et patience infinie, et si le résultat est bien étanche il n'est pas beau, ni en apparence ni en rectitude géométrique).
Où s'en procurer ? Sais pas, j'avais mis la main sur un rouleau rebuté par "la Peuge" (automobiles Peugeot), car son épaisseur variait au fil de la longueur... Malgré la faible épaisseur (de l'ordre de 0.7 à 0.5 mm), un truc si raide qu'il en est presque inutilisable ; mais quasi-inattaquable (y compris en anode d'électrolyse).

maginot a écrit:Ah mince, le zinc n'ira pas avec la solution de bronzage à chaud.
Il me faut de l'inox.
Le contenu dont je parlais c'est le mélange pour faire le bronzage à chaud.

Seb.

J'ai un copain qui s'est fait un bac avec de la gouttiére et réchaud en dessous  pour tout ce qui est bronzage à chaud ...

@+

Solitaire du 57 a écrit:
J'ai un copain qui s'est fait un bac avec de la gouttiére et réchaud en dessous  pour tout ce qui est bronzage à chaud ...

Ça fonctionne c'est clair, mais normalement, le bac bronze de l'intérieur, et l'utilisation est donc limité dans le temps.
Moi je cherche un bac pour l'utiliser vraiment beaucoup, et être tranquille longtemps.

J'avais bien compris ,mais vu ce que décrit Verchére pour réaliser un tel bac ,vu le prix au métre de gouttiére en Zinc et la facilité de réalisation
,il est peut être tout aussi rentable d'en user trois comme le mien qu'un seul comme celui de Verchére ... Maintenant je reconnais n'avoir jamais fait de bronzage à chaud ,donc raisonner d'un point de vue purement "bricoleur"

Si tu arrives à réaliser ton installation je serai bien preneur de photos ,voir même d'une démo en live

@+


Ps :je suppose que le cuivre ne satisferait pas non plus ? il existe également de la gouttiére en cuivre ,plus chére mais tout aussi easy à souder

Re,

Alors j'ai demandé à mon chimiste favori, il me dis que le cuivre cré des parasites dans la réaction.
J'ai n'ai pas plus d'explication pour l'instant.

Pour mon projet, je n'ai pas encore mon bac inox, un ami m'en a promis un mais ça traine. En même temps il doit le faire souder au "TIG"...
Mais je pourrai revenir sur ce post un fois l'objet reçu.

Seb.

Verchère a écrit:

Pour dérouiller seulement l'intérieur du canon et la bouche, tu pourrais travailler à l'acide ... faible ! Soit vinaigre salé (j'aime pas trop, à cause du sel) soit acide oxalique (j'ai eu de bons résultats avec une décoction de 100 g de feuilles de rumex par litre d'eau ; ça marche aussi avec le vert des feuilles de rhubarbe). La décoction de rumex n'attaquant pas du tout l'acier sain, on peut laisser tremper longtemps sans surveillance (disons 24 h, après quoi l'acide sera bon à changer).
Neutralisation au carbonate ou bicarbonate de soute (et encore, pour le rumex un bon rinçage à l'eau bouillante suffit).

Petit up ,j'ai testé cette méthode de dérouillage sur le canon de mon 98 k "tirepartoutsaufsurlacible" ,trois heures la tête en bas ,remplie d'acide oxalyque dosé normalement .Trempage neutralisé avec un trés long rinçage à l'eau bouillante suivi d'une bonne dose d'écouvillon laiton et d'une bonne dose de chiffon avec la chaîne reglementaire .La couleur de l'eau de rinçage et des chiffons employés me laisse penser que cela n'a pas été sans effets sur la corrosion en fond de rayures .Ce matin 20 cartouches d'origines au stand ,à 50 m et les résultats sont trés encourageants car quasiment toutes étaient en cible (il m'en manque trois exactement ??? ).La dispersion est encore grande ,mais plus de la moitié des impacts sont relativements groupés (zone de quinze centimétres de diamétre ).Le canon a bien changé d'aspect et sans être miroir je le juge maintenant correct ,le fond des rayures reste encore oxydé mais cela n'a plus rien à voir avec l'état initial .
Pour comparaison ,je rappelle juste qu'il ya deux mois,  sur les dix premiéres muns manufacturées ,pas une n'avaient atteint la cible ...
Sur une deuxiéme série de dix muns d'origines ,trois ou quatre avaient touchées mais plus par "chance" qu'autre chose ,dont deux à 25 m avec une dispersion digne d'une MAT 49 "rinçée" ...Ce fusil ne sera jamais une arme de compétition mais je pense que le changement de canon ne sera plus une necessité absolue grace à cette méthode. Mille merci donc Monsieur Verchére !!!
Je n'hésiterai  pas à nettoyer le canon de sa majesté avec la même méthode ,j'essayerai de faire des photos avant /aprés ...
En ce qui concerne la "restau" ,j'ai trouvé une culasse en bon état ,couleur noire ,mais cette couleur s'en va aux endroits de frottements ???
Je n'ai pas encore eu le temps (qui passe si vite ...) de réparer l'anneau de bretelle sup ,et je voudrai recommencer les bois (trop fonçés ) avant de pouvoir (enfin ) vous le présenter
Le mécanisme d'approvisionnement fonctionne à merveille si on le "brutalise " un peu ,quelle usine à gaz !!!! Nos anciens étaient rustiques et courageux ,il le faut je pense pour combattre dans les tranchées avec une telle arme !

@ suivre

Le mécanisme demande à être brutalise surtout au début. Sur le mien, il fallait y aller comme une brute quand je l'ai "inauguré ". Maintenant il est rodé et tout fonctionne parfaitement et relativement en douceur

Solitaire du 57 a écrit:
... Mille merci donc Monsieur Verchére !!! ...

Plutôt "Mille merci donc Monsieur Mezigot" ; moi je fais surtout que transmettre, sans arriver à inventer grand chose. Même la poudre, c'était déjà fait !

Solitaire du 57 a écrit:Bonsoir à tous
Je n'ai jamais oublié la déception ressentie lorsque nous avions été visité avec mon grand père et mon père ,il y a environ quarante ans(j'avais 12 ans exactement ) , l'ex maison de mon arrière grand mère dans un petit village de la Somme après qu'elle ait été vendu et rénové .
La déception lorsque son nouveau propriétaire ,fièrement ,avait sorti un grand fusil de la charpente ... Et ,(je m'en souviens comme si c'étais hier ), qu'il avais démonté le fut sous le canon en disant ; " c'est là que l'on mettais les balles "....
Nous en avions discuté plusieurs fois avec mon père qui s'en souvenais pour l'avoir manipulé dans le grenier de ses grands parents et avoir vu son  grand père (mon arrière grand père) ramoner sa cheminée avec !
Cela ne pouvait être qu'un Fusil Lebel de l'armée Française , symbole inséparable du "poilu" et de leurs sacrifices ...Ramené par mon arrière grand père ,à quel occasion ? Personne ne le saura jamais ...Cela ne passionnais pas grand monde dans ma famille ,et il avais été "oublié" dans la maison vendue ...J'en avais pleuré longtemps ...  

Il y avait une chance sur trois pour que la maison appartiennes toujours au même propriétaire ....
Il y avait une chance sur cent que le fusil soit toujours dans la maison ....
Il y avait une chance sur mille que son propriétaire actuel accepte de le vendre ......


"Il" est là .......







"Il" n'est pas en très bon état ,surtout les bois qui sont très très secs et assez abîmés .(et peut être peint ou vernis ...)
La mécanique quand a elle est dans un état correct et fonctionne bien ,même si elle comporte d'anciennes traces de corrosions importantes ,elle a surtout été repeinte (barbouillée) grassement en noire . Pour ce que j'ai réussi à dechiffrer ,la culasse semble être au même numéro que l'arme ,même la tête de culasse comporte les deux derniers chiffres du numéro de l'arme .






De visu ,il est plus facile de lire la date de fabrication , 1887 ,la lettre identifiant la manufacture étant pour l'instant indéchiffrable .
Son numéro de série est 3896 ,avec ce que j'ai pu trouver sur le net ,suivant la manufacture d'origine (indéchiffrable également pour l'instant sur la boîte de culasse )  sa lettre préfixe devrait être un F si Saint Etienne ,un A si Châtellerault ou un R si Tulle . Toujours de visu (plus clair que la photo ) ,même s'il est difficile de déchiffrer cette lettre ,il me parait improbable que ce soit un A ou un F ,alors qu'un R parait possible .
Il s'agirait donc d'un "ancêtre" de tout début de série à Tulle .  
Dernier petit détail intéressant , "il" comporte la découpe sur la crosse pour le couvre culasse .  



Je pense que j'ouvrirais un post dédicacé dans la rubrique restauration le concernant ,car j'aurais bien besoin de conseils ...
Je n'ai aucunement l''intention de le remettre "à neuf" ,juste le débarrasser de sa peinture et lui redonner une allure proche de celle qu'il avait lorsque mon aïeul l'avait ramassé . ( d’après mon père ,cette peinture ne serait pas l'oeuvre de mon arrière grand père ....)

En ce qui concerne mon autre Lebel a l'origine de ce post ,après avoir lessivé et poncé huilé les bois ,je lui ai trouvé une culasse et ressoudé son anneau de grenadière  . Je lui trouve bien meilleur mine qu'à l'origine et j'en suis très fier  

Son précédent propriétaire ,après l'avoir vu a regretté haut et fort d'avoir refusé de me vendre il y a quelques années un mousqueton qui "traîné" littéralement dans son atelier  ,et qu'il a échangé contre des pièces mécaniques .... 





Il possèdes également maintenant une baïonnette complète et en très bon état, vraiment très impressionnant une fois équipé !!!

@+

une splendide histoire !
j'adore !

super post et super résultat ! chapeau bas , félicitations

Bonjour,

je te souhaite de rendre une meilleure allure à ce vénérable Lebel familial, en tout cas le premier semble avoir été restaurer de très belle manière!

Comme quoi, les contes de fées ça existe encore!

Il n'y a pas manière de voir la gravure sur la boîte de culasse identifiant la manufacture coté gauche?

amicalement RV

Merci pour vos réactions ,c'est vrai que moi même je ne croyais pas que ça puisse marcher ,mais comme dit ,"qui ne tente rien n'a rien "...
@ Zouave9 ,le coté droit ,comme on peut le voir sur l'une des photos, et fortement "crevassé" et la couche de peinture épaisse .
On distingue le mot Manufacture et le 3 de 93 ....
Par contre ,après avoir doucement frotté à la paille de fer les endroits stratégiques ,plus de doutes possibles c'est un MAS 1887 avec le numéro de série F 3896 ,la culasse portant le même numéro . Donc le 3896 em Lebel assemblé à Saint Etienne ....
J'étais partis sur un Tulle.....mais il fallait que je sache  .
Très grand moment d'émotion pour mon père(qui est l'instigateur et l'acteur principal de cette récupération) et moi même ,comme vous pouvez vous en douter ....
J'ai commencé le démontage et le reportage photo ,(il étais temps de s'en occuper) , et je vais ouvrir un post dédié dans la catégorie "restauration " très prochainement .

@+

Heureux pour toi que tu ais pu remettre la main sur ce Lebel "Familial".....j'ai eu le même type d'histoire, lorsque j'étais ado; le fils d'un paysan du patelin qui savait que j'était intéressé par le militaria m'avait ramené une m1 para chez mes parents....le sang de ma Maman n'a fait qu'un tour et elle m'a dit "pas de ça à la maison".....je vais pas dire que j'en rêve encore la nuit...mais pas loin....celle là je doute fort de la revoir un jour....et pour 1500 balles à l'époque...j'en suis encore vert.

Ma grand-mère a emmené à la gendarmerie le 24-29 de mon père, pendant qu'il était à l'école...
Certes, à l'époque mon père était presque trop petit pour le soulever et il n'avait pas de cartouches ; n'empêche qu'il l'a toujours regretté, son beau 24-29...
On lui en a prêté un quand il était plus grand, lors d'un long séjour dans un pays ensoleillé, mais ça n'a pas comblé le vide affectif !

Je pense que pour chacun d'entre nous la liste des "ratés" pourrait être très longue , entre une usm1 para qui à suivi une autre voie et un 24/29 qui finie au pilon , pour ma petite participation je rajouterais DES casques à pointes balancés à la poubelle par ma grand mère dans les années 60 , des MAG allemands au même endroit un peu plus tard ,une baio 98k fourreau plus cuir vendue 60 frs pour rallonger mon argent de poche ,un Mp 40 (neutra ) à 500 frs que j'ai laissé filé (boaf ,neutra ...) etc etc ....  
Avec les années ,(et les ratées ) ,j'ai de plus en plus tendance à raisonner comme Vivelacolo et son mousqueton de gendarmerie avec le même résultat niveau satisfaction .(même si je n'atteindrais jamais le cent millième de sa collection et de son savoir  ) 

Il y en a encore plein les greniers !!!! ne faiblissons pas !!!!

@+

bonjour

je sais precisément ou il y en a un de caché dans une vielle maison pres de chez moi , c'est un ami bien agé de l'ancien proptietaire qui m'a confié cela , le souci c'est que la maison a été vendue par les heritiers il y a quelques années .

aujourd hui ,le fusil n'a pas été sorti de sa planque et personne n'a pu se pointer chez ces gens pour aller le recuperer,ou meme demander a fouiller , ce  serait trés mal vu ,ces gens sont bien trop different.

de la maniere qu'il a été dissimulé ,je doute qu'ils le decouvrent un jour , la maison a meme été restaurée depuis sans qu'il y ai eu decouverte ,ce lebel finira surement en poussiere et c'est bien dommage

sympathiquement
adda

Bonjour Adda ,bel énigme !
Maintenant comme dit plus haut "qui ne tentes rien ,n'a rien ..."
Pourquoi ne pas tenter une approche , au pire ,"ils" te diront non ...même dans une maison "aisée" ,peut être qu'une demande avec quelques billets en main ....
Bon courage 

@+