Springfield 1861 Bridesburg

Ma trouvaille de l'été en armement Défense Nationale de 1870 ; un Springfield 1861 de fabrication Bridesburg, daté 1863. Numéro français sur le crosse...

il a l'air en super état !! 
belle pièce 

asiate a écrit:Ma trouvaille de l'été en armement Défense Nationale de 1870 ; un Springfield 1861 de fabrication Bridesburg, daté 1863. Numéro français sur le crosse...

Bonjour ,
  il est super, vous l'avez trouvé dans cette état ou vous l'avez nettoyé ?
J'adore ces fusils au point d'en avoir plusieurs , par contre les miens n'ont pas de marquage 
pour la guerre de 1870.
C'est votre thème de collection ou un étranger dans votre "arsenal" ?

En tout cas un homme qui a beaucoup de gout  .


                                     

Asiate a écrit:Ma trouvaille de l'été en armement Défense Nationale de 1870 ; un Springfield 1861 de fabrication Bridesburg, daté 1863. Numéro français sur le crosse...

Je me demande si ce Springfield de 1963 n'a pas connu une aventure un peu similaire à mon exemplaire de 1864 (modifié Trapdoor), à savoir un cloutage sur la crosse.
Ici, retiré, et les trous bouchés avec des chevilles en bois

Des armes passées dans les mains d'autochtones américains, et dont les clous ont été retirés par la Déf.Nat. pour l'exemplaire d'Asiate?

Très intéressant...

Il semblerait que la décoration des crosses de fusil ait été assez fréquemment durant la Civil War...

https://www.nps.gov/spar/learn/historyculture/personalized-weapons.htm

asiate a écrit:Il semblerait que la décoration des crosses de fusil ait été assez fréquemment durant la Civil War...

https://www.nps.gov/spar/learn/historyculture/personalized-weapons.htm

Oui, effectivement, ça peut être une explication plausible. je ne connaissais pas cette pratique.

Sinon, pourquoi as tu intitulé ton sujet "Remington 1861"..?

Oups, ça devrait être Springfield 1861...

Tu peux le corriger avec la touche "éditer".

C'est fait

Autre personnalisation : https://americanhistory.si.edu/collections/search/object/nmah_414389

Merci pour cette presentation
Une arme chargée d'histoire et qui aura connu deux conflits majeurs

eric38 a écrit:

asiate a écrit:Ma trouvaille de l'été en armement Défense Nationale de 1870 ; un Springfield 1861 de fabrication Bridesburg, daté 1863. Numéro français sur le crosse...

Bonjour ,
  il est super, vous l'avez trouvé dans cette état ou vous l'avez nettoyé ?
J'adore ces fusils au point d'en avoir plusieurs , par contre les miens n'ont pas de marquage 
pour la guerre de 1870.
C'est votre thème de collection ou un étranger dans votre "arsenal" ?

En tout cas un homme qui a beaucoup de gout  .


                                     

Je l'ai eu comme, acheté à un collectionneur qui faisait du tri à la bourse de Neuvic. Tous les fusils de la Défense Nationale ne sont pas numéroté, c'est même plutôt l'exception. Ces Springfield ont surtout servi à l'instruction de la Garde Nationale mobilisée, notamment en Dordogne, mais pas que...

Au demeurant, ces fusils n'ayant pas de numéro de série ça ne paraît pas illogique de le personnaliser pour pouvoir les reconnaître... ce qui m'interpelle néanmoins c'est la presque similitude de ces étoiles... il doit y avoir une explication...

Vendu ce jour en SVV à Marseille un Springfield 1863 daté 1865, avec encore un beau bronzage. La Crosse est matriculée BA 2543. Il s'agit manifestement d'un des 5000 exemplaires remis à la préfecture des Basses Alpes le 15 décembre 1870 pour armer la garde nationale mobilisée en cours de constitution. Il n'est pas sûr qu'il ait jamais été distribué, les département du Sud-Est s'étant illustré par leur manque d'empressement à mettre en place le corps des mobilisés. 

Je le surveillais, mais il est parti beaucoup trop cher pour moi. Avec les frais, ça grimpe à plus de 1600 euros. 

C'est un Remington 1865.
Belle crosse avec deux tampons d'inspecteurs bien nets, mais bronzage pas d'origine. Le premier truc à faire aurait été de le débronzer entièrement.





Bravo pour le décryptage du marquage de crosse. 

J'avais demandé le dossier photo. Pour moi le bronzage était d'origine, même le jaspé du boîtier et des garnitures...

Je sais pas si on parle du même fusil finalement   Peut être que je me trompe.

Mais sinon, tous les fusils de la guerre de sécession étaient en fini poli-blanc avec la platine jaspée (comme ton Bridesburg 1861), mais le jaspage a souvent disparu.
Ce Remington Musket .58 est visiblement bronzé noir-de-guerre anachronique.


En voici un dans sa livrée d'origine :
Sold at Auction: Remington Model 1865 Percussion .58cal Musket (invaluable.com)


EDIT : si, on parle du même, le B.A.2543. Parti à 1305€ hors frais.

V
c'est bien celui-là. Voilà ce que dit le Puaud-Mery sur les armes de la Defense nationale. Je mettrai lundi le dossier photo.

bonsoir .
le fusil présenté est magnifique , bel achat
je confirme l'analyse de   Oxi81 au sujet de la trace des clous de décoration de la crosse ...? pas par les indiens (d'Amérique ) il me semble  , par contre je n'avais jamais vu les marquages "art populaires" des crosses gravés qui sont remarquables .
Je remercie Eric 38 , pour sa collection et pour le nettoyage de mon fusil BRIDESBURG




nato

Bonsoir .
petit message pour asiate.

je n'avais pas lu le post entièrement . le fusil était un Remington , beau mais bien top cher  , bonne chance à l'acheteur .

CONCERNANT LE MARQUAGE DE CROSSE ..

Je possède un fusil lui aussi marqué "BA"  sur la crosse dont le matricule précède celui vendu  de 5 unités .

cc



Comme promis, le dossier photo...









Comme promis. Ca ne saute pas aux yeux lais la platine, le pontet et les garnitures sont belle et bien jaspées.

-les platines REMINGTON sont à mon avis les plus remarquables .

En examinant plusieurs photos (surtout celles de "asiate" mais ça se voit aussi sur celles de "Nato"), on dirait que tout le côté droit du chien est fini au tour (auquel cas le haut serait exactement parallèle au bas).
Sur l'avant-dernière photo, le large chanfrein bordant le côté droit présente des stries qui font penser à une fraise roulante travaillant en mauvaises conditions (vibrations, broutements). Il pourrait s'agir d'un fraisage-copiage, en suivant un gabarit.
Vu l'époque une machine totalement automatique serait presque possible mais peu vraisemblable, il y aurait au mieux une avance automatique dans une direction, et dans l'autre une poussée contre le gabarit, par un levier manuel ou à contrepoids.
Vu la forte courbure (et l'époque), on s'attendrait plutôt à une commande par levier manuel dans les deux directions, la régularité du travail reposant sur l'habileté (et la concentration) de l'ouvrier.
Mais quelles que soient ses qualités, on verrait forcément des irrégularités aux points où pour suivre la courbure l'un des mouvements rectilignes doit s'inverser (le rattrapage du jeu des commandes crée un temps d'arrêt durant laquelle la fraise creuse plus, ou au contraire un choc qui laisse une bosse). Par ailleurs, la vitesse d'avance (relative à la surface usinée) ne peut pas être constante ; on verrait alors l'intervalle entre les stries de vibration augmenter ou réduire plus ou moins régulièrement.

L'analyse poussée d'une telle pièce peu polie et laissant des traces d'usinage bien apparentes, pourrait ainsi conduire plus loin, jusqu'à déterminer le positionnement angulaire du gabarit par rapport aux deux axes de la machine...

Ne croyez pas que je sois spécialement calé sur la question, ni même sur le fraisage en général. Mais en 1888 le capitaine Ply, de la MAS, a justement consacré pas mal de pages aux mérites comparés des diverses méthodes de fraisage-copiage.
Le "tout automatique" (sans même de gabarit) n'était alors (en 1888) pas utilisé mais sérieusement envisagé (on commençait à le faire en décolletage).