Acier FONDU

ON RETROUVE SOUVENT SUR CERTAINES ARMES DE SAINT ETIENNE OU SUR DES ARMES BELGES ,LA MENTION "ACIER FONDU"
que veut dire cette mention ?
Je croyais que lors du passage dans les hauts fourneaux l'acier était toujours fondu ?
Cette mention est elle la traduction d'une moins bonne qualité ?

La question avait deja eté posee ici, et notre ami Verchere y avait repondu : https://www.tircollection.com/t46365-revolver-mais-lequel-2#623514

Merci,je n'avais pas vu ,Comme toujours Verchère est un véritable puit de science !

kabourec a écrit:Merci,je n'avais pas vu ,Comme toujours Verchère est un véritable puit de science !

J'ai relu ma réponse : faudrait pas croire qu'elle était sortie d'un jet, j'avais peaufiné !
Aussi loin que je me souvienne (bien avant mes 10 ans), je me suis toujours intéressé aux matériaux "nobles" (métaux et bois ; le plastoc nettement moins). Il me semble que c'est la base indispensable avant de les utiliser...


Voir aussi (et surtout) le sujet TCAR "De Re Metallica", qui nous avait tout de même imposé quelques recherches (on ne mémorise pas forcément toutes les informations contenues dans les bouquins de référence empilés sur la table de chevet ... ou ailleurs...).

On n'avait d'ailleurs pas bouclé le sujet, qui reste pauvre à propos des aciers damas ("de Damas", "transitant par Damas", "ressemblant aux aciers qu'on achetait à Damas", c'est un vaste sujet qui imposerait de remonter loin dans le temps et dans l'espace ; peut-être jusqu'en Inde avant l'invasion Moghol).
Pauvre aussi pour l'acier feuilleté des maîtres japonais et la fonte aciérée...

Verchère a écrit:

kabourec a écrit:Merci,je n'avais pas vu ,Comme toujours Verchère est un véritable puit de science !

J'ai relu ma réponse : faudrait pas croire qu'elle était sortie d'un jet, j'avais peaufiné !
Aussi loin que je me souvienne (bien avant mes 10 ans), je me suis toujours intéressé aux matériaux "nobles" (métaux et bois ; le plastoc nettement moins). Il me semble que c'est la base indispensable avant de les utiliser...


Voir aussi (et surtout) le sujet TCAR "De Re Metallica", qui nous avait tout de même imposé quelques recherches (on ne mémorise pas forcément toutes les informations contenues dans les bouquins de référence empilés sur la table de chevet ... ou ailleurs...).

On n'avait d'ailleurs pas bouclé le sujet, qui reste pauvre à propos des aciers damas ("de Damas", "transitant par Damas", "ressemblant aux aciers qu'on achetait à Damas", c'est un vaste sujet qui imposerait de remonter loin dans le temps et dans l'espace ; peut-être jusqu'en Inde avant l'invasion Moghol).
Pauvre aussi pour l'acier feuilleté des maîtres japonais et la fonte aciérée...

Pour en simplifier l'accès
De Re Metallica

Verchère a écrit:


Voir aussi (et surtout) le sujet TCAR "De Re Metallica", qui nous avait tout de même imposé quelques recherches (on ne mémorise pas forcément toutes les informations contenues dans les bouquins de référence empilés sur la table de chevet ... ou ailleurs...).

On n'avait d'ailleurs pas bouclé le sujet, qui reste pauvre à propos des aciers damas ("de Damas", "transitant par Damas", "ressemblant aux aciers qu'on achetait à Damas", c'est un vaste sujet qui imposerait de remonter loin dans le temps et dans l'espace ; peut-être jusqu'en Inde avant l'invasion Moghol).
Pauvre aussi pour l'acier feuilleté des maîtres japonais et la fonte aciérée...

J'ai la doc technique pour l'acier "de Damas" (wootz, bulat, etc), un peu moins pour l'historique, et à peu près tout ce qu'il faut sur l'évolution des aciers feuilletés en Europe (pas trop en Asie).

Mais le mettre en forme représente encore un gros boulot.

On "devait" aussi résumer l'évolution de la fabrication des canons d'armes légères... (pour l'artillerie, je te laisse faire )

Il ne doit pas avoir beaucoup de différences entre du feuilleté fait au Japon et en Europe le principe reste le bas fourneau le minerai lui change certes mais les tests de coupe réalisés avec des épées ou des sabre japonais restent très proche en matière de resultats

Can a écrit:Il ne doit pas avoir beaucoup de différences entre du feuilleté fait au Japon et en Europe le principe reste le bas fourneau le minerai lui change certes mais les tests de coupe réalisés avec des épées ou des sabre japonais restent très proche en matière de resultats

la structure composite des épées japonaises est un sujet d'étude à lui tout seul...

Sinon, je suis tout à fait d'accord avec toi.

Ce sont des sujets complexes, bien plus complexes que l'acier fondu du XIXe, et je les aborderais avec prudence...

En effet, les méthodes de fabrication étaient alors autant que possible gardées secrètes ; bien sûr certaines sont connues et ont donné lieu à des publications détaillées, mais elles ne reflètent pas forcément (forcément pas) toutes les variabilités locales et chronologiques, ce qui peut induire des généralisations excessives.

Par exemple les pièces d'artillerie en bronze, pour lesquelles on connaît surtout les méthodes utilisées par quelques grands fondeurs (et copiées par d'autres). Or j'avais eu l'occasion d'étudier un mémoire des années 1830, qui était beaucoup moins catégorique : en fait, du moment que les pièces satisfaisaient à l'épreuve de réception, le fondeur procédait à sa guise (si sa technique était trop mauvaise il ne rentrait pas dans ses frais et fermait boutique).
Je crains qu'il en soit de même pour les canons de fusil, dès qu'on sort du procédé standard du fer plat enroulé en gouttière autour d'un mandrin et soudé en long à la forge. Technique assez bien détaillée par écrit dans le bouquin de Cotty (publié en 1806), et illustrée par l'image dans la vidéo "Colonial Gunsmith".
Les deux sont très complémentaires, alors on pourrait transcrire le texte de Cotty et l'illustrer par des images piquées dans la vidéo, mais bien que celle-ci ne soit pas récente il risquerait d'y avoir des problèmes de copyright.

L'acier feuilleté serait assez facile à expliquer, mais il trouve surtout son intérêt dans les lames de sabre "haut de gamme", donc un peu hors-sujet pour TCAR.
Par contre les canons "ruban" c'est plus compliqué, et quand ce ruban est constitué d'une tresse composite de diverses nuances d'acier, ça devient vraiment tortueux ; d'autant que la différence n'est pas bien tranchée entre nécessités mécaniques et objectifs esthétiques.