Drôle de revolver

Bonjour,

Je sèche sur l'identification de cette arme de fouille ayant subie un traitement cosmétique malgré l'état : barillet 6 coups pivotant vers la droite, ouverture par clef, longueur 13,5 cm, hauteur 9,5 cm, armement par recul de glissière sur le sommet. L'état général ne permet pas de distinguer un reste de marquage. Les cannelures sur le barillet me font vaguement penser à de l'Allemand (Mauser Zig-Zag) ou du Britannique (Webley Fosbery) et son ouverture au brevet Shattuck. Merci de votre aide au sujet de ce truc.

Je pense que c’est un Zulaica espagnol, cousin du zig zag allemand mais avec des aciers espagnols ! 
Pas très courant, à priori moins de 500 exemplaires produits !

Merci beaucoup pour cette identification rapide Jibette. Un revolver semi-auto si je suis bien. Peu de documentation à son sujet mais vu cette photo sur le net :

Tout à fait et il me semble qu’il y en a eu 4 ; le webley fosbery assez connu, le Zulaica  et l’Union (version us assez proche du modele espagnol) tous les deux très confidentiels et le Mateba italien contemporain…

Vous êtes sûrs qu'il est semi-auto ?
J'ai l'impression que le bas du barillet buterait contre la carcasse. N'est-ce pas simplement un genre de "zig-zag" à chien caché, déguisé en pistolet automatique par un capot coulissant permettant le fonctionnement en simple action ?

En tous cas, même pourri le truc ne semble pas courant, et méritait largement d'être conservé.

Les maigres informations disponibles sur ce modèle le définissent bien comme un semi automatique. Curieusement il a toujours fait partie de la liste des exceptions classé en D et donc modèle qui a du être identifié par notre législateur !
On peut supposer que le bâti arrière et la bande de guidage sont mobiles et intègrent le pion qui manoeuvre le fraisage en zig zag du barrilet…

Ci dessous photo et texte extrait de topwar.ru


« L'arme est rare, environ 500 ont été produites. Dans ce revolver, en raison de l'énergie de recul, non seulement la rotation du tambour et l'armement du chien sont effectués, mais également l'extraction de la douille. » 

Eclaté sur catalogacionarmas.com…

D'accord, donc contrairement au Fosberry le barillet ne recule pas, c'est le haut du rempart qui recule avec l'étui.
Comme qui dirait une culasse non calée ?

C'est bien ça. Barillet fixe, fonctionnement à culasse visiblement non calée. Unique dans son fonctionnement comparé au mauser ou Webley. Super.

Bien plus évolué qu'un Fosbery, puisque apparemment, il éjecte les étuis comme un vrai automatique. 

Encore merci pour les infos sur cette curiosité armurière  

Cet engin est bien représentatif du foisonnement des idées dans l'évolution de l'armement à la charnière des XIXe et XXe siècles, où chacun essayait de trouver l'arme miracle, tout en déployant des prodiges d'ingéniosité pour tourner les brevets des voisins (et concurrents !).
En 1900, il y eut le revolver automatique Landstad, pas mal non plus dans son genre ...!

On peut trouver les brevets de 1903, 1904, 1905 et 1906 de Toribio Zulaica sur le site  http://www.catalogacionarmas.com/public/parte2cap14.pdf

A+

En effet, j'aime beaucoup le côté parfois « Frankenstein » de ces réalisations. Merci pour le lien.

j'ai beaucoup de mal à comprendre l’intérêt de l’éjection des étuis sur une arme à barillet  ????

Un argument marketing: Au moment de recharger, il n'y a plus qu'à regarnir le barillet sans avoir à en retirer les étuis vides. Mais c'était tellement pertinent, que ça a eu le succès qu'on connait...