Emplombage cone de forcement MR 73

Bonjour à tous, je viens de récupérer un MR 73 de 4 pouces modèle police postérieur à 1986: portière à deux visses et marquage canon à gauche). Une particularité de celui-ci que je n'ai lu nul part, il a été attribué au CSP (Conseil Supérieur de la Pêche maintenant OFB) avec un marquage sous la crosse. Je ferais des photos que je posterais sur le fil qui recense les MR73.
Bref, je m'égare, en nettoyant mon arme, j'ai remarqué un dépôt au niveau du cône et début des rayures, je pense à un emplombage...Jze précise que je ne connais pas l'historique du bestiau.
Merci de me donner votre avis et méthode et/ou produits que vous avez pu utiliser avec de bons résultats

J'avais ça avec mon S & W modèle 14 quand je tirais des wad cuter ce que je ne fais plus.
Je nettoyais le canon avec une brosse dure et ça partait bien.

Que ça parte bien m'étonnerait fort .
Ce genre de dépôt est particulièrement tenace , un écouvillon en bronze phosphoreux ne lui fera pas grand mal , à moins de déposer le canon , ce qui n'est pas un problème .
Deux façons de supprimer ce plomb compacté : le mercure ou l'outil Hoppe's Lead Remover que j'utilise depuis des lustres .
C'est un tamis costaud en laiton qui vient se " mouler " sur un cône alu ; cône mis en rotation par la baguette qui va racler le plomb .

Merci pour vos réponses, il me semble avoir vu quelque part (ici ou ailleurs...) les plans d'un cône en alu traversé par une visse sur lequel on fixe une toile de laiton...Si quelqu'un à ce lien, merci par avance

J'ai retrouvé ! https://www.tircollection.com/t24669p25-nettoyage-d-un-revolver

Cet outil est le Lewis lead remover , racheté par Brownells et distribué en Europe par Brownells Luxembourg. Je l'utilise avec succès depuis environ 30 ans. 
des cônes et mailles laiton sont prévus sont disponibles pour différents calibres.

J'avais effectivement bricolé le bidule, avec les adapteurs cône et canon pour quelques calibres que j'avais à traiter : ça marche pas mal, avec du treillis laiton genre "garde-manger fin" (qui ressemble assez au treillis bronze garnissant les aérations des anciens magasins à poudre).

Rien de miraculeux bien sûr, mais le plomb c'est rétif !

deGuers a écrit:Que ça parte bien m'étonnerait fort .
Ce genre de dépôt est particulièrement tenace , un écouvillon en bronze phosphoreux ne lui fera pas grand mal , à moins de déposer le canon , ce qui n'est pas un problème .
Deux façons de supprimer ce plomb compacté : le mercure ou l'outil Hoppe's Lead Remover que j'utilise depuis des lustres .
C'est un tamis costaud en laiton qui vient se " mouler " sur un cône alu ; cône mis en rotation par la baguette qui va racler le plomb .

Je confirme que ça part bien. J'ai écrit "bien" et non "facilement". Il fallait insister mais tout partait. Je terminais le travail avec du Hoppe's n° 9.

Je confirme que ça part effectivement à la brosse laiton...et à l'huile de coude !
Il faut parfois en user une ou deux avant d'y arriver.....

Merci pour vos conseils!
Je poste les liens que j'ai trouvé, ça peut servir à d'autres que moi :

https://www.brownells.lu/LEWIS-LEAD-REMOVER-Lead-Remover-Kit-9mm-38-BROWNELLS-24eedc6f1a8b952b071feffc682bdaf5-516100038

une vidéo de démonstration de l'outil :
 

Encore une de ces vidéos sur " ce qu'il ne faut pas faire " . Ça foisonne sur le net des armes .
Il a enlevé des résidus de plomb de son canon ; pour ça le tamis est très efficace , plus encore que pour le cône de forcement qui demande de l'assiduité .
Donc il nettoie ; sauf que là il laisse la baguette-chiffon à mi parcours du canon et fait des va et vient .
Un rodage des rayures aux derniers débris de plomb et autre calamine ?

Revenons à la bonne recette : le chiffon traverse entièrement le canon ; je l'enlève et le jette ; je sors la baguette et j'y fixe un chiffon neuf .
Pas de retour ; deux neurones suffisent à en comprendre la raison .

EuskalFane a écrit:Bonjour à tous, je viens de récupérer un MR 73 de 4 pouces modèle police postérieur à 1986: portière à deux visses et marquage canon à gauche). Une particularité de celui-ci que je n'ai lu nul part, il a été attribué au CSP (Conseil Supérieur de la Pêche maintenant OFB) avec un marquage sous la crosse. Je ferais des photos que je posterais sur le fil qui recense les MR73.
Bref, je m'égare, en nettoyant mon arme, j'ai remarqué un dépôt au niveau du cône et début des rayures, je pense à un emplombage...Jze précise que je ne connais pas l'historique du bestiau.
Merci de me donner votre avis et méthode et/ou produits que vous avez pu utiliser avec de bons résultats

Je confirme l'affectation au CSP de Manurhin 73, ayant moi-même vu leur arrivée de l'intérieur, fin 1989 et tout début des années 1990. Ils venaient remplacer les MAB en 7.65 que j'ai "connus" en formation. Je ne sais pas combien de MR73 ont été achetés (200 ?) car ils ont très vite été remplacés par les MR88 inox (bin oui on travaillait en milieu aqueux....), beaucoup moins chers que les 73. Au CSP, on était moins de 700 gardes commissionnés, ça donne une idée du volume acquis. Après départ en retraite des agents qui restituaient leur MR73, ces derniers étaient mis en réserve pour être affectés préférentiellement au personnel féminin (meilleure maitrise de la DA et crosse plus adaptée au petites mains). J'ai tramé et ourdi avec succès (privilège du chef...) pour m'en faire affecter un après un accident de chute du MR 88.... Un vrai régal en tir de riposte à la Sasia..... et depuis 2014 ou 2015, on est passés au Glock 17. Les MR 73 et 88 sont partis en réforme, revendus aux domaines une bouchée de pain. On avait la possibilité de racheter, avec une autorisation personnelle de 4ème cat. et d'après un moniteur de tir, ça devait valoir 100 ou 200 euros. J'ai des regrets, j'aurai dû faire du stock.... Aujourd'hui, plus de MR73 au ceinturon, plus de tir à la Sasia, autres méthodes, autres temps, autres moeurs....

Tiens, demain je suis dans les Volcans

Merci pour ces détails Ottovanruinbeck, j'en avait vu passé à la fin des années 80 dans la DDAF où j'étais, ils étaient à destination des gardes des Parcs Nationaux.
Je n'ai pas fini le travail mais voici deux photos du bestiau ! La boite est peut être celle d'origine ou pas: il n'y a plus l'étiquette...

EuskalFane a écrit:Merci pour ces détails Ottovanruinbeck, j'en avait vu passé à la fin des années 80 dans la DDAF où j'étais, ils étaient à destination des gardes des Parcs Nationaux.
Je n'ai pas fini le travail mais voici deux photos du bestiau ! La boite est peut être celle d'origine ou pas: il n'y a plus l'étiquette...

Je pense que la boite est bien celle d'origine, ainsi d'ailleurs que la paire de plaquettes Trausch, que l'on avait aussi pour les MR88, sur notre catalogue d'équipement. J'ignore si les deux étaient interchangeables. Je viens de remettre la main sur mon affectation du MR73 en 2009. Il avait été révisé par la Police nationale (SGAP de VERSAILLES) le 15 décembre 2008. Le numéro de série était C36286, et tenez vous bien, le numéro d'enregistrement CSP était 007.... Bin oui, j'avais un permis de tuer (My name is Bond. James Bond....).

A plus.

Merci pour ces détails James !!
De mon côté, j'ai terminé le nettoyage et même s'il reste un peu de dépôts (c'est minime), je pense que je n'irais pas plus loin, histoire de ne pas abimer la carcasse avec le mandrin de la Dremel ! Quen pensez-vous ?

EuskalFane a écrit:Merci pour ces détails James !!
De mon côté, j'ai terminé le nettoyage et même s'il reste un peu de dépôts (c'est minime), je pense que je n'irais pas plus loin, histoire de ne pas abimer la carcasse avec le mandrin de la Dremel ! Quen pensez-vous ?

Pas grand chose, je nettoyais les miens après les séances de tir et je n'avais pas d'emplombage. Ce sont les résultats en cible qui diront si le nettoyage a été efficace et le talent du tireur... et du rechargeur...). Par contre, je pige pas bien la référence à l'usage d'une Dremel pour le nettoyage. .... Selon les appels d'offre et les périodes, on y a utilisé des 38 sp wadcutter (Fiocchi) ou des ogivales cuivrées avec pointe plomb (S et B) et au tout début, un peu de tout, voire même des "rechargées" par les moniteurs de tir.... le nettoyage et l'entretien des armes n'était pas la préoccupation majeure des personnels, ce qui explique bien des choses.
Bons tirs.

On est d'accord, c'est en cible qu'on verra le résultat. J'ai utilisé du Rimfire Blend et une Dremel équipée de petites brosses en laiton pour attaquer le dépôt, voilà

Pourquoi avoir laissé ces dépôts de plomb , trop coriaces ? Pourtant il se dit que ça s'enlève facilement ...
En sortie de chambre la balle va être forcée dans le cône d'entrée ( d'où son nom de cône de forcement ) ; elle va y laisser forcément des plumes au passage de cette râpe , au détriment de la précision .
Le tir de balles chemisées est à proscrire tant que ça n'a pas été enlevé ; ce serait même catastrophique , ces dépôts vont s'incruster un peu plus .
Travail bâclé , faut m'enlever ça et obtenir un cône nickel-chrome , on doit voir le métal briller .
Hoppe's Lead Remover , épicétou .
Z'avez une heure ...

Une des causes d'un emplombage excessif : mauvaise indexation des chambres qui ne sont pas dans l'axe du canon , la balle arrivant de travers .
Pour tout révolver , les Manurhin ne faisant pas exception .

La tranche du canon est bien corrodée , à moins que ce soit un dépôt de calamine .
Pour l'avoir souvent rencontré , c'est une entrée de canon attaquée par les gaz .
La solution , Dremel avec doigté . Ou ne pas y toucher .
Barillet vide , à l'aide d'un jeu de cales , mesurer la valeur de l'entrefer : Sur un MR 73 " basique "( ce n'est pas péjoratif ) on peut dire que jusqu'à 20 centièmes de mm c'est encore acceptable mais limite ; 25 centièmes ça va cracher sur les côtés ; à cette valeur je n'achète pas , mais il fera encore un beau presse-papier .

Voila à quoi devrait ... doit ressembler un cône de forcement ; certes pas brillant , mais sans le moindre plomb en surface .
A noter le début d'érosion de la tranche du canon , alors que ce Silhouette 10 " n'a pas tiré 4 barillets (*) . Balle lourde et poudre Sp 3 pleine charge pour le mouflon , ça déménage .
Quand on sait les dégâts occasionné par le calibre .357 Maximum on se console .
(*) j'utilise un vieux barillet en .357 pour ne pas que le verrou marque la périphérie ; si c'est pas penser aux générations futures ...,

LEs dégats constaté par le 357 maximum ont été sur les premiers RUGER,  dégats qui sont stoppés bien avant l'accident redouté
sur les DAN WESSON points de soucis.

De retour après avoir peaufiné le nettoyage du cône. J'en ai profité pour mesure l'entrefer, il est compris entre 0.10 et 0.15mm.

Il semble bcp plus net que celui de deGuers    l’élève a dépassé le maître