Avis filetage et coupe du canon Marlin 1894

Je vous solicite pour savoir si ce filet en 15x1 vous semble correct, avec quel outil cela à été réalisé et aussi que pensez vous de la bouche du canon.
Merci pour vos réponses et vos précieux avis.

Avec en plus 3 perçages pour repositionner l'embase du guidon, voilà le travail...
La bague en 15x1, de 16 mm de long et 17 mm de diamètre; pour 16 € ici;
https://www.adaptateur-silencieux.fr/produit/bague-de-protection-filetage-m15x1-carabine/?v=11aedd0e4327

Bonjour,
le filetage ne possède pas de dégagement en bout pour l'outil à fileter ,ce qui sur un tour conventionnel est très dur à realiser(moi perso je faisait toujours une gorge de dégagement comme on me l'avait appris il y a bien lomgtemps) ,donc il à été fait soit à la filière soit sur un tour à commande numérique ou il n'y a pas besoin de degagement,mais bon plutôt à la filière pour moi.
C'est dur de se rendre contre sur des photos mais le chanfrein sur la sortie des rayures n'a pas l'air très regulier,après si cela n'a pas d'incidence sur la precision inutile de le retoucher.
Quand aux trous sur l'avant dernière photo un des 3 n'est manifestement pas alignés avec les autres,là aussi si ça ne gène pas pour installer le guidon,j'espère juste qu'il a laisser assez de matière dans le fond même si la pression est beaucoup moins importante en sortie de canon que vers la chambre.
Il faut voir le guidon une fois remonté s'il est bien dans l'axe de visée avec ta hausse.
En gros on ne m'aurais peut être pas fait des éloges pour un travail comme ça à l'époque ou c'était mon métier ,après si ça fait le job et de toute façon invisible une fois les élements montés et que ce n'était pas cher comme prestation. 
Mais bon ce n'est que mon avis

PS; sur la dernière photo une vis a l'air de travers (pas perpendiculaire à l'axe du canon ) mais bon ce n'est peut être qu'une impression

Oui, je pense aussi filière, comme on fait chez nous, la matière est arrachée, ensuite pour les perçages la profondeur est respectée ça va pas trop loin, le 3 ème est effectivement pas aligné donc perdu et le 2 ème n'est pas fileté droit tout simplement.

La tranche de bouche c'est pas fameux ! Si le tir n'a pas la précision attendue il faudra la reprendre, ou la roder avec une bille.

Le filetage n'est pas fameux non plus ; une filière bien affûtée travaille mieux que ça. Si c'est fait à la filière, en examinant tout le tour à la loupe on doit voir 3 ou 4 "fins de filet partielles", espacées exactement de 90 ou 120°, qui correspondent à la position ultime de chacun des segments (ou peignes) de la filière. Ou plus de 4 et moins de 90°, pour les filières de gros diamètres possédant plus de 4 segments.

Si c'est fileté au tour avec dégagement progressif on ne voit pas de  "fins de filet partielles" (indices très intéressants quand on étudie des pièces anciennes pour retrouver comment elles ont été fabriquées).
Mais c'est pas forcément de la commande numérique : les gorges de fin de filet ne paraissent s'être généralisées qu'au fil du XXe siècle, pour faciliter l'exécution des filetages au tour.


Avant, l'ouvrier se démerdait pour dégager fissa l'outil quand il arrivait au point fixé !
En travaillant à vitesse lente (harnais, voire petit harnais) ils y arrivaient. Valait mieux être droitier et se placer au niveau du mandrin : la main droite sur la manivelle du transversal pour dégager l'outil, car avec la main gauche il fallait immédiatement stopper la vis-mère pour éviter de télescoper l'épaulement qui se trouve souvent juste après le filetage.
L'arrêt de la vis-mère était possible, sans perdre la synchro du pas, par la manette AV / STOP / AR généralement placée en haut à gauche de la poupée (à gauche du cône de courroies plates, et même à gauche du palier arrière de broche). Car cette manette commande généralement un crabot à un seul cran, directement sur la broche ou tout au moins sans démultiplication : le crabot ré-engage donc forcément dans la même position relative broche / vis-mère (alors que tous les autres moyens de stopper la vis-mère font perdre sa synchro avec le filetage ... sauf si ... pas multiple de ... vous connaissez la chanson).

Fallait donc pas s'endormir, bien "sentir" l'instant où il fallait dégager l'outil, bien procéder dans l'ordre (dégager puis stopper), et pas glander dans les intervalles ! Donc souvent ils basculaient complètement le levier pour inverser directement la vis-mère afin de revenir au plus vite en position de départ pour la passe suivante (là, valait tout de même mieux stopper la vis pour prendre la passe avec précision). Le crabot en question était très massif, donc manoeuvrable en marche, à la volée (de nos jours on hésite toutefois, de peur d'esquinter les vieilles bécanes).

Le problème était que ce levier se trouve généralement tout près de l'extrémité gauche du tour, et que si on travaille sur une vis très longue il est trop éloigné de la manivelle transversale. Les ouvriers tendaient alors une ficelle au dessus du tour, parallèlement au banc, attachée à ce levier : à quelque position que soit le traînard il suffisait de tirer fortement sur cette ficelle pour inverser la vis-mère. Encore faut-il que l'inversion nécessaire soit dans le sens "traction", mais il est facile d'intervertir la signification du AV / AR, en intercalant un pignon supplémentaire (nombre de dents quelconque) dans la tête de cheval (enfin, "facile", faut un peu bidouiller les entretoises de pignons).
Dans les années 1920 / 1930 on a donc généralisé une troisième barre, parallèle à la barre d'avance et à la vis-mère. Cette troisième barre ne tourne pas, ce n'est qu'une tringle de transmission vers le crabot AV / STOP / AR de la vis-mère, permettant de placer son levier de commande sur le traînard, donc toujours à portée de main quelle que que soit la distance où on travaille.

Je pense qu'on n'est plus beaucoup à utiliser un tour ne possédant pas cette troisième barre...

Verchère ta description semble traduire un travail devenu presque impossible à réaliser, pourtant chez certains armuriers très connus, toutes leurs photos montrent des filetages réalisés au tour.
Ta tolérance complice je ne la comprends pas.
C'est un masacre qui à été fait.

Depuis j'ai refait la bouche, le filetage du 2 perçage est devenu trop grand en voulant le redresser, la visse ne serre pas et au final il n'est pas dans l'axe du canon non plus, l'embase n'est pas posée comme  il se doit.
Le 3ème est perdu, je n'ai pas de fraiseuse pour...
Et pour info l'armurier qui a fait ça est en Corse et c'est A CISPRA OU WILDCAT sur Naturabuy.

jenclarm a écrit:... Ta tolérance complice je ne la comprends pas.
C'est un masacre qui à été fait. ...

Si mon qualificatif "pas fameux" te paraît trop tolérant, c'est peut-être parce-que je fais trop d'efforts de politesse ; devrais-je laisser libre cours à ma hargne naturelle ?

Et peut-être aussi parce qu'il m'est parfois arrivé de saloper ainsi un filetage, un chanfrein intérieur ou un alignement de trous. Mais c'était pas moyennant finance, c'était pour moi ; et j'ai vite refait le travail pour tenter d'effacer la honte (qui toutefois subsistera éternellement dans mon esprit).

Mes précisions à propos du filetage étaient surtout relatives à l'absence de gorge de fin de filet. Sans cette gorge c'est pas facile (je le fais parfois, au prix d'un gros effort : je tourne à la main, en tirant sur la courroie d'entraînement, c'est long et crevant).
Je pense que les armuriers qui exécutent ce filetage au tour prévoient généralement une gorge de fin de filet, qui pour un RDS est d'ailleurs très conseillable car elle permet de loger un joint torique dont l'élasticité évite le dévissage insidieux.

Tu t'es projeté dans le travail réalisé ce que je comprends quand on te connais un peu, mais un pro qui expose les photos de ses réalisations et qui a pignon sur rue n'a pas le droit de te faire un boulot de mer.. comme ça.
Enfin il me semblait que c'était comme ça que ça fonctionnait jusqu'à maintenant...