UD M42 tir et précision ?

Bonjour, 

aux heureux possesseurs de UD M42, comment se comporte cette arme niveau tir et précision ? Que faut il en attendre ?

Merci par avance.

En France à cette heure il n'y a malheureusement plus de possesseurs d'UD M42 (ni de Sten ou autre MP40 d'ailleurs - sauf quelques pros avec autorisation de catégorie A éventuellement)

Au bon temps où j'en avais 3 dans ma collection, j'ai testé : c'est comparable au MAT 49, en "sautant" un peu moins, de par la poignée avant et du poids de l'arme. C'est moins souple que le MP 40, mais la visée avec œilleton est meilleure qu'avec ce dernier.

A+

Merci beaucoup. Tu as tiré à quelle distance avec ? 
C'est assez précis ? 
Mon armurier en a récupéré une et m'a proposé de l'essayer avant de l'envoyer à Saint Étienne 

J'ai tiré à 25 m ... À cette distance, au poser, c'est précis, mais pas pour faire du point !

Si tu peux relever les n° de série pour ma petite base de données, ce serait chouette : vrai n° sur la carcasse, côté droit, en travers, précédé des lettres "UD", et n° de montage différent, derrière le pontet et sur le boîtier, près de la fenêtre d'éjection.

A+

Je te donne tout cela demain soir, pas de soucis 

Ça va quand même au delà de 25m non ? Pke ça fait léger

Oui, bien sûr, à 50 m ça le fait bien aussi, mais au-delà ... Perso, j'ai tiré (debout, à l'épaulé) à 200 m avec le MAT 49 ... l'équerre de hausse a beau être marquée 200 m, je n'en ai mis qu'une dans une SC1 (silhouette d'homme debout) !

J’ai souvenir d’avoir tiré au coup par coup avec une MAT 49 à 200 mètres au cours d’un rallye des réserves.
Le sous-officier de tir hurlait que le tir au coup par coup était interdit mais dans l’équipe de six on était deux ou trois à le faire et on a considéré qu’à un ordre c.. il fallait réagir de la même façon. 
Car la vraie question reste quand même celle-ci : qui va engager à la MAT 49 (ou tout autre PM) à 200 mètres ?
En prime, on avait 1 seul chargeur de 15 cartouches ! J’en ai mis dix ou douze dans la silhouette et les copains pareil… Le sous-officier était fou de rage.
Notre équipe avait ainsi fait, et de très loin, le meilleur score à l’atelier tir  *

J’ai eu un UD M42. Je n’ai pas eu le temps de tirer avec car il est parti à la neutral assez vite, sa carte grise étant plutôt du style papier-journal… Une arme bien réalisée mais encombrante et assez lourde avec son duo de chargeurs tête-bêche et les deux pochons garnis chacun des 4 chargeurs réglementaires. Je me souviens que l’armement de la culasse mettait le sélecteur de tir en semi-automatique.

* j’ai omis de préciser que c’était un tir couché. Debout, comme l’a fait Feder, je ne sais vraiment pas ce que j’aurais obtenu comme résultat !

obaneck a écrit:J’ai souvenir d’avoir tiré au coup par coup avec une MAT 49 à 200 mètres au cours d’un rallye des réserves.
Le sous-officier de tir hurlait que le tir au coup par coup était interdit mais dans l’équipe de six on était deux ou trois à le faire et on a considéré qu’à un ordre c.. il fallait réagir de la même façon. 
Car la vraie question reste quand même celle-ci : qui va engager à la MAT 49 (ou tout autre PM) à 200 mètres ?
En prime, on avait 1 seul chargeur de 15 cartouches ! J’en ai mis dix ou douze dans la silhouette et les copains pareil… Le sous-officier était fou de rage.
Notre équipe avait ainsi fait, et de très loin, le meilleur score à l’atelier tir  *

Eh ben tu as bien de la chance ! La drouille avec laquelle j'ai tiré au service militaire (dans l'Armée de l'air, certes, et parmi les derniers appelés)... J'engage le chargeur bien à fond, vu qu'on nous avait prévenus que ces PM à bout de souffle étaient facétieux, j'arme, j'appuie sur la détente, et...clic, et le chargeur sur les pieds ! Et le sergent sur la courge, évidemment... Je réengage le chargeur, j'arme, j'effleure la détente pendant un dixième de seconde, appliquant scrupuleusement la consigne de tirer par rafales de deux, trois coups... et le MAT49 entame une belle ascension tandis que le chargeur se vide ! Je me fais encore pourrir par le sergent, alors pour bien lui montrer que je n'y suis pour rien, je lâche la crosse et lève haut la main droite tandis que le bouzin continue à crépir le mur au dessus de la cible du voisin ! Un bon souvenir, finalement... Et même, si je m'étais mis au tir plus tôt, j'en aurais volontiers acheté un.

Bonjour Stéphane5,
Ah, la MAT 49 ! Il ne m’est arrivé qu’une fois d’en avoir une qui faisait sa vie toute seule et c’est vrai que ce n’est pas amusant…

Le rallye des réserves concernait des cadres officiers et sous-officiers de réserve à une époque où la réserve n’était que du bénévolat (pas de contrat, donc) durant les week-ends et le soir pour les conférences ou exercices en salle. Les cadres d’active ne comprenaient pas très bien notre enthousiasme à jouer au petit soldat alors qu’eux faisaient ça toute la semaine… surtout qu’en plus, quand on étaient sur le terrain le week-end, hé bien, ils étaient là aussi à faire du rab ! Mais bon, globalement ça se passait bien.

Cet aparté pour dire que les gueulantes du sous-officier de tir nous glissaient un peu dessus…  Que pouvait bien dire ce malheureux devant six officiers et sous-officiers, rigolards par dessus le marché 
Bien sûr comme appelé, tu ne pouvais pas voir les choses sous le même angle, et c’était même vivement conseillé !

C'est vrai que les exercices de cadres de réserve se déroulaient dans une ambiance particulière. Un uniforme assez approximatif, les cheveux dépassant parfois largement sous le bord du béret, lequel portait éventuellement l'insigne d'un régiment d'Afrique du Nord dissous depuis des lustres... Ne parlons pas des sacro-saints "signes extérieurs de respect", qui avaient tendance à être considérés comme des railleries.
Avec une connaissance assez large de l'armement, du matériel et des techniques de diverses époques.

Bon, en rallye j'ai fait que celui d'hiver, mais quelques raids-commando, qui avec les rallyes d'été et d'hiver représentaient les points forts annuels. Mais le dernier que j'ai fait, ils ont prétendu nous faire payer nos rations individuelles ... m'ont plus revu depuis !

obaneck a écrit:... Que pouvait bien dire ce malheureux devant six officiers et sous-officiers, rigolards par dessus le marché ...

Pour donner un exemple, une équipe de raid-commando dont j'ai fait partie : 2 commandants, 2 capitaines, 1 lieutenant, 1 aspirant et 1 gendarme auxiliaire.
Alors bien sûr, la fonction prime le grade ; mais l'abondance de barrettes produit toujours un peu d'effet.

Ah, mon cher Verchère, la hiérarchie militaire est une science exacte : c’est le nombre de barrettes qui compte !
Alors dans nos équipes de rallyes, sans aller jusqu’à la constellation, c’était une sacrée clôture ! 

feder504 a écrit:J'ai tiré à 25 m ... À cette distance, au poser, c'est précis, mais pas pour faire du point !

Si tu peux relever les n° de série pour ma petite base de données, ce serait chouette : vrai n° sur la carcasse, côté droit, en travers, précédé des lettres "UD", et n° de montage différent, derrière le pontet et sur le boîtier, près de la fenêtre d'éjection.

A+

Salut Feder, voici les numéros:

UD 8516
8737 sous le chargeur double
8737 à droite du pontet (dessous)

Si avec ces numéros tu peux me donner des informations, ça serait pas mal 

Bonsoir et merci pour les n° 

Ils sont différents car Marlin a monté les UD 42 "à l'ancienne" : finition à la main ! De ce fait, les pièces ont reçu un n° lors de l'ajustage, comme les "Ruby" espagnols !

Normalement, on trouve ce n° là où tu l'as relevé 2 fois. Si tu avais poussé le démontage, tu l'aurais également vu sur la face interne de la plaque de couche et sur la face avant du bois de la crosse.

Après vérification et acceptation, les armes, prises dans l'ordre de leur arrivée à la vérif et non dans celui des n° de montage, recevaient le n° de série dit "comptable", précédé des lettres "UD", sur la face droite de la carcasse, pièce principale qui devenait ainsi porteuse de 2 n° différents !

J'ai essayé, dans le passé, de remonter au début de la série pour voir si l'on pouvait trouver au moins un exemplaire aux n° identiques, mais nada ! 

Sur un des 3 exemplaires que j'ai eu en collection, le plus ancien était le UD 708, n° de montage 745, et plus tard, le plus ancien qu'on m'ait communiqué était le UD 56x, montage 61x !
Le "brassage" remonte donc très loin !
Le petit détail : sur les armes très précoces (n° à 3 chiffres) l'anneau de bretelle de la crosse est amovible.

Dans le remarquable ouvrage "Marlin Firearms", de William S. Brophy (Stackpole Books, 1989), les péripéties de la fabrication sont relatées, avec transcription des échanges entre le fabricant et le commanditaire, et c'est très instructif, ce dernier voulant l'interchangeabilité des pièces et Marlin lui répondant qu'on lui avait demandé de fournir "une arme qui tire", et qu'en l'absence de commande gouvernementale US, cette petite série de 15000 pièces était insuffisante pour amortir l'installation des machines nécéssaires à une production standardisée.

Pour les amateurs, ce bouquin est encore trouvable, à un prix abordable si on choisit un libraire européen ...

A+

Merci beaucoup pour ces informations 

feder504 a écrit:... et qu'en l'absence de commande gouvernementale US, cette petite série de 15000 pièces était insuffisante pour amortir l'installation des machines nécéssaires à une production standardisée. ...

Effectivement intéressant, à verser au dossier de l'apparente lenteur à obtenir des armes à pièces interchangeables ; élargissant la portée de cette évolution qui s'étalait déjà sur un siècle, de Honoré Blanc au Lebel 86-93...