Présentation d'un LEE ENFIELD MK III *

Bonjour à tous !
Aujourd'hui c'est jour de LEE ENFIELD.
Ci-dessous les photos d'un modèle qui a conservé (ou s'est fait remonter) sa hausse dérivable, le volley-sight, et enfin l'arrêt de répétition.
Mais place aux photos !





















Désolé, mais je me rend compte que l'on bénéficie en plus des poils du chat sur bon nombre de clichés... On va dire que c'est du réalisme...
Merci pour vos commentaires et échanges à venir !

Salut
Ça fait plaisir de voir de temps en temps un beau SMLE au N° passer sur le forum.

Normalement, si un Mk III* peut encore avoir le cut-off ou la hausse dérivable, il ne peut en aucun cas avoir de volley-sight (supprimé fin 1915).

Néanmoins, pour celui-ci, une explication existe :
Il a été fabriqué comme un Mk III* en 1918, mais a bénéficié après la WW1 d'une remise au standard Mk III : réinstallation du volley-sight, cut-off et hausse dérivable.
A noter que le bras de volley-sight arrière est un Enfield et non BSA. Au reconditionnement, on ne faisait pas attention à l'origine des pièces. Ils tapaient dans les stocks (idem pour la hausse qui vient d'un autre SMLE d'origine Enfield, et renumérotée)
C'est pour ça que l'* a été biffée sur le marquage
Apparemment, peu d'exemplaires ont eu droit à ce reconditionnement rétroactif.

C'est un bel exemplaire de SMLE Mk III* "rétrofitté" en Mk III.

très beau ! coté tir il donne quoi en cible?

C'est vrai, l'étoile semble clairement avoir été rayée !!

donki1967 a écrit:très beau ! coté tir il donne quoi en cible?

je ne tire pas avec mes armes de collection...

Quelqu'un aurait la signification régimentaire de la rondelle de crosse ? ED 121 ?
Je n'ai rien trouvé sur internet...

D'après moi, rien de régimentaire là dedans.
Plutôt la marque du reconditionnement. Fait à l'arsenal d'Enfield, et un N° d'ordre, 151.
Mais ça ne reste qu'une supposition

Par contre, une chose est sûre, les britanniques n'apposaient plus de marquage régimentaire après 1915/1916.
Aucune chance qu'un modèle reconditionné porte un tel marquage.

euleuleu a écrit:Quelqu'un aurait la signification régimentaire de la rondelle de crosse ? ED 121 ?
Je n'ai rien trouvé sur internet...

C'est la marque d'un comté ou d'une région.

ED. = Edinburg (Écosse)

J'ai sous le coude un Mk III* redevenu Mk III avec étoile barrée. Il n'a pas la volley sight, mais la hausse est à nouveau réglable (ancien n° barré) et il a le cut-off.
Son canon a été changé en 1930, alors regarde le tien, sous le garde-main, sur le dessus du tonnerre, pour voir si c'est également le cas. La date est sous cette forme " '30 " (apostrophe devant les deux derniers chiffres), avec des poinçons d'épreuve supplémentaires.

A+

feder504 a écrit:


C'est la marque d'un comté ou d'une région.

ED. = Edinburg (Écosse)

Belle identification. 
La numérotation qui suit (151) est alors peut être le signe que ce fusil était en dotation dans un service de police.


Pour la datation du canon dont parle Feder, voilà à quoi ça ressemble :

Voici ce que l'on trouve sous le garde main :
Là on retrouve plutôt le millésime de la boîte de culasse : .18

euleuleu a écrit:
Là on retrouve plutôt le millésime de la boîte de culasse : .18

Oui, ici, ça correspond, 1918. 

Selon les tables que j'ai, BSA&C° a produit en 1918 les séries H, I, J et K.
Ton exemplaire est donc du premier trimestre 1918. H87008, je dirai fin du 1er trimestre environ.
(source "SMLE rifles Mk I and III", de Charles R.Stratton)

Canon d'origine, c'est un plus, surtout qu'il a l'air en très bon état intérieur !

Je confirme !
Pour un vieux briscard pareil, avec les heures de vol qu'il doit avoir, l'état de l'intérieur du canon est   magnifique ! Il n'a pas dû tirer beaucoup...

Au passage, je vous rajoute en prime la baio qui va avec :

euleuleu a écrit:

donki1967 a écrit:très beau ! coté tir il donne quoi en cible?

je ne tire pas avec mes armes de collection...

Perso je tire avec toutes mes armes de collection, elles ont été  faites pour....Bien entendu je ne m'en sert pas comme mes utilitaires (AR15), mais toutes mes armes sont en parfait état de fonctionnement avec un rechargement adapté à chaque sujet.
Chacun fait comme il veut, en tout cas tu possèdes une très belle pièce, je pense un jour trouver un Enfield en 303 qui complètera ma petite collection de la WW1.

Une bien belle "hookie", mais pas du tout en adéquation historique avec ton SMLE 1918.  
Les quillons ont été supprimés en 1913 sur les P1907.

Par contre, elle irait à ravir sur mon SMLE Mk III de 1910. 

Et moi, j'ai une Vickers 1918.

J'ai une petite préférence pour ma "hookie"...

Sur les photos d'époque de soldats de Sa Gracieuse Majesté pendant the Great War, on voit pas mal de quillons toujours en place sur les 1907 ...

La tienne est superbe, avec ses plaquettes d'origine ! Le fourreau itou ! Le marquage de celui-ci indique une fabrication Hepburn, Gale & Ross, Grange Road, Bermondsey, London SE1, en 1909 ...

Le fabricant de la baïo est plongé dans les ténèbres et échappe à mes vieux yeux ... qui est-ce ?

J'ai la même, du fabricant MOLE, de mars 1910, avec fourreau de la même année ...

A+

Il me semble distinguer un "N" à la fin.
Wilkinson ou Sanderson?

J'avais oublié d'agrandir ...

C'est une Wilkinson !

À la fin de l'année 1911, Wilkinson avait seulement produit 25575 baïonnettes 1907, dont la fabrication avait commencé à Enfield après avril 1908 !
La Baïo ayant été approuvée le 30-01-1908. celle-ci est donc de la première année de production !

oxi81 a écrit:Salut
Ça fait plaisir de voir de temps en temps un beau SMLE au N° passer sur le forum.

Normalement, si un Mk III* peut encore avoir le cut-off ou la hausse dérivable, il ne peut en aucun cas avoir de volley-sight (supprimé fin 1915).

Néanmoins, pour celui-ci, une explication existe :
Il a été fabriqué comme un Mk III* en 1918, mais a bénéficié après la WW1 d'une remise au standard Mk III : réinstallation du volley-sight, cut-off et hausse dérivable.
A noter que le bras de volley-sight arrière est un Enfield et non BSA. Au reconditionnement, on ne faisait pas attention à l'origine des pièces. Ils tapaient dans les stocks (idem pour la hausse qui vient d'un autre SMLE d'origine Enfield, et renumérotée)
C'est pour ça que l'* a été biffée sur le marquage
Apparemment, peu d'exemplaires ont eu droit à ce reconditionnement rétroactif.

C'est un bel exemplaire de SMLE Mk III* "rétrofitté" en Mk III.

 Sujet très intéressant. Je ne connaissais pas l'existence de MkIII* retrofité en MkIII. Quel était la logique derrière? 

De plus, comment retrofiter un boîtier MkIII* en MkIII sachant qu'il n'a pas l'usinage requis pour le cut off? (Lumiere et trou de vis). Réusiné après coup?

Merci pour vos lumières,

Dernièrement, comment differencier un bras de hausse arrière de volley Lee Enfield d'un BSA? (J'en recherche actuellement un.. :-)

ederlezi a écrit:

 Sujet très intéressant. Je ne connaissais pas l'existence de MkIII* retrofité en MkIII. Quel était la logique derrière? 

De plus, comment retrofiter un boîtier MkIII* en MkIII sachant qu'il n'a pas l'usinage requis pour le cut off? (Lumiere et trou de vis). Réusiné après coup?

Merci pour vos lumières,

Dernièrement, comment differencier un bras de hausse arrière de volley Lee Enfield d'un BSA? (J'en recherche actuellement un.. :-)

Certains boitiers de Mk III* ont reçu d'origine le fraisage pour recevoir le cut-off.

Aucune différence entre un bras de volley-sight Enfield d'un BSA, sauf pour les poinçons d'inspection
Sur le bras de volley-sight du SMLE de ce post, on peut lire "EFD" pour Enfield. La même pièce de chez BSA&C° devrait porter un "ß" 


Les poinçons britanniques :
E ou EFD pour Enfield
B pour Sparkbrook
ß pour BSA
X pour LSA

Merci Oxi! Et savons nous la logique derrière le rétro fitage? Je suis surpris que ces fonctionnalités qui furent jugées obsolète en 1915/16 aient repris du service post WW1?

ederlezi a écrit:Merci Oxi! Et savons nous la logique derrière le rétro fitage? Je suis surpris que ces fonctionnalités qui furent jugées obsolète en 1915/16 aient repris du service post WW1?

La suppression des volley-sights, et dans une moindre mesure de la hausse dérivable et du cut-off, vient surtout de la volonté de simplifier le fusil pour augmenter la cadence de production (temps de guerre).
Après la guerre, cette simplification ne s'imposait plus.
Ils sont donc revenus au modèle initial pour un certain nombre d'exemplaires, les plus beaux certainement.
La plupart, bien usés, sont restés tel quel au grand reconditionnement de 1926 à l'arsenal de Weedon. Juste remis en état de fonctionner.
C'est à cette date, que le SMLE a pris officiellement l'appellation Rifle N°1 (Mk III ou Mk III* selon le cas)

Ces dites "fonctionnalités" ne furent réellement jugées obsolètes officiellement que bien des années après l'armistice de 1918. Les anciennes doctrines militaires Britanniques avaient la peau dure. Surtout concernant le "gaspillage de munitions" où le cutt-off fut tout de même reconduit jusque sur le N°1 MkVI (ancêtre directe du N°4 MkI) aux débuts des années 1930.