restauration 07/15 continsouza

hello les amis

un ami souhaite restaurer cette vieille carabine française modèle 07/15 continsouza.

Sur la photo il semblerait qu'il manque une "planchette" (s 'il s'agit bien du terme exact). N'étant pas un grand connaisseur de l'armement français ( )
l'un de vous ( et il y a de la pointure ici ) peut il me dire ce qu'il manque précisément et si la pièce peut être trouvée?
merci d'avance !

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Il ne manque rien, il n'y a pas de plaque de fonds de magasin sur les Berthiers. C'est ce qui permet l'éjection du clip vide, lorsque l'on réintroduit un clip plein. Il est éjecté vers le bas. Ce qui posait problème dans la boue des tranchées (la boue pouvait s'introduire dans le mécanisme), problème auquel il a été remédié dans le Modèle 16 avec le clapet de fonds de magasin.

Mousqueton mle 1892 ? Et non pas 07/15 .

@+

dakota a écrit:hello les amis

un ami souhaite restaurer cette vieille carabine française modèle 07/15 continsouza.

Sur la photo il semblerait qu'il manque une "planchette" (s 'il s'agit bien du terme exact). N'étant pas un grand connaisseur 

Je pense que tu devrais dire à ton ami de se contenter d'un nettoyage huilage, le temps de se documenter un petit peu avant de lui refaire une petite beauté sans bousiller l'objet par une restauration trop appuyée aux mauvais endroits   

Comme te l'a dit 'Solitaire du 57' c'est un mousqueton 92, mais monté sur un boitier de 07-15 fabriqué par Continsouza, d'où les inscriptions.
  Dans un premier temps, vu que la rouille n'est pas très profonde, plutôt fleur de rouille,  passer la partie métallique à la laine d'acier trempée dans l'huile, de manière à ne pas enlever ce qu'il reste de bronzage.
  Pour le bois le laver avec de la soude ou de l'acide oxalique avec une éponge grattante de cuisine, sans forcer pour ne pas effacer les marquages, ensuite passage avec un mélange huile de lin et térébenthine.
   Culasse et plaque de couche à polir comme d'origine: bonnette sur perceuse plus pâte à polir.

Daniel67 a écrit:

Et, en profiter pour monter l'anneau de grenadière du bon coté.

gégé95 a écrit:Comme te l'a dit 'Solitaire du 57' c'est un mousqueton 92, mais monté sur un boitier de 07-15 fabriqué par Continsouza, d'où les inscriptions.
  Dans un premier temps, vu que la rouille n'est pas très profonde, plutôt fleur de rouille,  passer la partie métallique à la laine d'acier trempée dans l'huile, de manière à ne pas enlever ce qu'il reste de bronzage.
  Pour le bois le laver avec de la soude ou de l'acide oxalique avec une éponge grattante de cuisine, sans forcer pour ne pas effacer les marquages, ensuite passage avec un mélange huile de lin et térébenthine.
   Culasse et plaque de couche à polir comme d'origine: bonnette sur perceuse plus pâte à polir.

 Autant que suis entièrement d'accord pour le traitement laine d'acier (triple zéro uniquement, la plus fine) trempée dans l'huile, autant la suite du traitement il existe d'autres possibilités moins invasives. 

 Pour le bois, un coup de chiffon imbibé d'alcool puis un coup de chiffon avec de la cire d'abeille par la suite. 

 Pour la culasse et la plaque de couche, je me limiterait au même traitement que pour les autres parties métalliques : laine d'acier huilée. Un repolissage fait toujours mauvais effet sur une arme qui a un peu de vécu, cela ne 'fonctionne" guère que pour une arme "neuve de stock" qui aurait eu certaines parties ternies. 

En outre la pâte à polir passée à la bonnette sur perceuse est à bannir absolument, cela donne un poli 'miroir" (ou plutôt "miroir avec cratères de rouille") alors que le poli d'époque est un poli "blanc" avec un sens précis de "brossage" qui est souvent encore visible malgré la patine et la corrosion. 

 Chacun voit midi à sa porte, mais il ne faut pas oublier que toute action mécanique (ponçage, repolissage) est irréversible.

Oui, le marquage exact n'est pas contractuel :
Il n'y a en fait que 3 types de boîtiers pour les Berthier :
- sans tenon de recul (jusqu'en 1908),
- avec tenon de recul (d'origine ou rapporté),
- avec tenon et compatible 5 coups ("sans tenon et compatible 5 coups" ne devrait théoriquement pas se trouver, mais allez savoir...)

Pour le bois, j'évite l'alcool qui pourrait parfois être susceptible d'étaler certaines taches, et je m'en tiens dans l'ordre des nécessités croissantes à :
- chiffon humide,
- brosse nylon + eau+ savon de Marseille,
- idem mais lessive St Marc,
- idem mais soude caustique (à priori uniquement pour les cas graves avec réparations prévues).
Sans me fatiguer à essayer de faire disparaître les traces noires (qui sont très fréquentes sur les Berthier).

Pour la ferraille, je commence de plus en plus souvent par un brossage-nylon à la soude caustique, afin d'éliminer toutes les graisses figées et de sécher la rouille, qui devient alors bien orange et se gratte beaucoup plus facilement que quand elle est imprégnée de cochonnerie.
Ensuite, pour la laine d'acier ultra-fine (ne pas trop insister) je préfère l'huile de cuisine, qui se lave bien mieux au savon que l'huile minérale ; des nettoyages intermédiaires étant nécessaires car assez vite on ne voit plus où on en est.
Mais dès le premier dégraissage la ferraille est très exposée à la rouille ; il faut donc tout faire assez vite, et sécher très rapidement après chaque lavage (en rinçant à l'eau bouillante, ou en posant sur le fourneau - pas trop chaud tout de même). Ça s'étale forcément sur quelques jours, et en fin de séance un coup d'huile de cuisine protège largement jusqu'au lendemain.

NB : les deux inserts métalliques en travers du bois et le ressort de grenadière, ne se démontent pas ! Sauf s'ils doivent être remplacés.
Le tenon de bayonnette ... à éviter aussi ; et pour toutes les vis dont le démontage était réservé aux armuriers, des tournevis à ergots parfaitement ajustés sont indispensables.