Quel était le prix d'un fusil de chasse vers la fin des années 30?

Bonjour,
Une revue de chasse de ces années là, voire le catalogue de la Manu devrait pouvoir t'aider avec les "réclames" qu'elles contennaient. 
Sur le net il y a peu de chance de trouver des pubs ou des annonces de cette époque...

Le gaulois a écrit:Montral7
Si ça peut vous aider, la librairie Philippe Lucas à Lyon est spécialisée ds les catalogues anciens de fusils de chasse, il a les catalogues Verney-caron
1937/1938/1939, un simple coup de fil en expliquant le pourquoi de votre recherche je ne vois pas pourquoi il refuserais de vous renseigner
Cordialement

Un grand merci. Je vais appeler.

Pâtre a écrit:

montral7 a écrit:Dans le langage militaire, et notamment dans l'argot des tranchées, on appelait les balles qui sifflent des "abeilles". D'où l'utilisation de ce terme. ...

Oui, mais il s'agit de balles de cartouche militaires. A cette époque, de calibre 8mm.


A comparer avec une balle de calibre 16, qui fait presque 17mm.
...& n'est pas très aérodynamique!


D’où la comparaison: plus un frelon qu'une abeille!

Dans mon texte, mon personnage se fait tirer dessus au Mauser 98K (et lui réplique avec son fusil de chasse).
Le calibre du 98K est : Calibre : 8 X57 IS ou JS également appelé « 7,92 mm Mauser » ou « 8 mm × 57 mm »;
Donc, sans y connaître grand-chose, il me semble qu'on est plutôt dans le cadre de l'"abeille", non?

Mais je dis peut-être une connerie, je nage un peu sur le sujet.

Ça parlait au début de cal.16! 
Je ne pouvais pas deviner que les balles en question étaient du 8 Mauser! 

Ceci dit, la remarque de Verchère est juste. Pour que les balles produisent un "bourdonnement", il faudrait qu'elles ricochent à proximité. Elles poursuivent alors une trajectoire en tournoyant, & produisant un bruit de bourdonnement.
Bourdonnement qui, par rapport à la taille des balles, peut s’apparenter au son aigu d'un bourdonnement d'abeille. 

Verchère a écrit:Gâchette : le terme est effectivement impropre, mais dans la bouche d'un néophyte il est plus approprié que "détente" : ceux qui disent "détente" ne sont pas censés rater leur cible, et le quidam moyen qui actuellement dit "gâchette", disait aussi autrefois "gâchette".

Une balle de fusil rayé qui passe tout près, ça ne bourdonne pas ! Ce qu'on entend c'est un claquement sec ; si ça bourdonne c'est que la balle virevolte, soit parce-que le canon est HS, soit parce qu'elle a ricoché sur un obstacle.
Souvenez-vous du bruit dans la fosse des cibles ; quand le bidasse de service tirait tout au dessus et rien dans le carton. C'est quand il tirait trop bas, loin devant la cible, que ça bourdonnait...
Parce qu'ici, si j'ai bien compris la balle qui passe au ras de l'oreille vient du Mauser du type d'en face. Et s'il est tout près, on se ramasse plein de débris de poudre dans la gueule, que l'on ressent comme de minuscules échardes arrivant à haute vitesse.
C'est pour ça qu'il était interdit de tirer les cartouches à blanc en pleine poire du plastron : je peux vous dire qu'un coup suffisait, le type n'y revenait pas.

PS : le bruit des projectiles de canon lisse (12 ou 16, balles "à hélice" ou gerbes de plombs) je sais pas, j'en ai jamais entendu passer près de moi.

Toutes proportions gardées, le passage d'une balle supersonique provoque un "bang" comme un avion. Effectivement, dans la fosse on faisait bien la différence..

Verchère a écrit:

PS : le bruit des projectiles de canon lisse (12 ou 16, balles "à hélice" ou gerbes de plombs) je sais pas, j'en ai jamais entendu passer près de moi.

Hello
je confirme qu'une Brenneke qui passe à cote siffle  
et que le plomb ( grenaille de chasse) brule plus qu'il ne fait mal ( à l'impact) quand on en reçoit... :twisted:

Par expérience personnelle.
A 200m si l'on est à la tombée de la nuit et en face du tireur on peut voir la flamme de départ du coup.
Donc dans l'ordre :
- on voit la lueur du coup.
- on entend le choc de la balle,
- puis on entend la détonation.
Ce qui me fait dire que je suppose que théoriquement on entend pas le coup de fusil qui vous tue...supposition.

Observation:
Dans l'hypothèse du texte soumis je n'ai jamais vu "la fumée " d'armes à poudre moderne et ce même avec des rafales d'AA52.

ayant vu le tir sur silhouette métallique carabine gros calibre avec le mouflon à 500 mètres
cela donne : (à coté du tireur et de son coach qui regarde à la lunette la cible)
* détonation
* le coach indique l'impact sur la silhouette (par exemple, avec un laser point rouge, sur une reproduction papier, visible par le tireur)
* on voit la silhouette basculer
* puis on entends le "glang" de l'impact du projectile sur la tôle
* entre tout ce temps le tireur a eu le temps de baisser son arme et de décharger

En admettant être la cible, il faudrait être sacrément loin pour entendre le départ du coup avant de recevoir le projectile. Car depuis les années 1890, sur les 600 à 800 premiers mètres la balle prend beaucoup d'avance sur le son ; ensuite le son finit par la rattraper, mais comme à faible vitesse la balle décélère moins vite, ça lui prend pas mal de temps.
En admettant une vitesse du son de 333 m/s (plus simple à calculer), la détonation rattrape une balle de 8 mm Mle 1932N (Vo 700 m/s) à environ 2600 mètres (durée ~ 8 secondes) ; alors que la balle était repassée en subsonique vers 1200 mètres, après 2.6 secondes de vol (distances et durées variables selon température de l'air et pression barométrique).
( http://p.lacour.malvaux.free.fr/Histoire_docs/Lebel-Berthier/1932N_Table-A.jpg )

La fumée de la PSF est tout de même assez ténue et se dissipe vite ; le tireur la voit peu car elle est masquée par le relèvement de l'arme (d'autant que sa vision est brièvement brouillée par l'onde de choc). Toutefois, l'oeil "non viseur" remarque nettement les volutes d'échappement de l'emprunt des gaz, sur les armes dont le tube à gaz est perforé (p.ex. BAR ou 24-29).
Lorsque la quantité de PSF augmente la fumée devient bien sûr plus visible : une bordée de tourelle à 4 tubes de cuirassé, c'est pas discret !

je  parle de ce que j'ai vécu, j'étais à 200mètres, le tir était effectué au FSA 49/56 en 7,5.
Vu et entendu plusieurs fois.
Maintenant que l'on me crois ou pas je n'en ai strictement rien à f.....

Bien cordialement.

PS: sauf erreur la balle de 7,5 vole autour de 700m/sec, mais je n'en ai tiré qu'ENVIRON 3000 à raison de 70 à 100 cela 3 jours par semaine et pendant un peu plus de trois mois d'entrainement en équipe de tir régimentaire avant des épreuves nationales.
Quand à l'AA52 je l'ai peu utilisée environ 200 à 300 cartouche seulement.
Assez peu aussi à la MAT 49

Un modeste appelé.

LOL

Relativement à l'ordre d'arrivée balle / son, c'est exactement ce que j'ai illustré par des chiffres :
- A 1200 mètres la balle arrive 2.6 secondes après la lueur du tir,
- alors que le son n'arrive qu'environ 4 secondes après la lueur (donc 1.4 seconde après la balle).
- Ce n'est qu'à 2600 mètres que balle et son arrivent simultanément (8 secondes après la lueur du départ).
- Et au delà de 2600 mètres, le son (bien ténu) arrive avant la balle.
- A 300 mètres, le son arrive grosso-modo en 1 seconde, mais la balle est déjà là depuis 0.5 secondes !

J'ai pris en exemple la 8 mm 1932N, parce-que je pouvais facilement trouver sa table de tir complète. Mais pour les autres calibres "de fusil de guerre", ça ne diffère pas énormément (sauf que généralement les distances sont plus faibles).

Verchère, pas de problème nous sommes d'accord.
Meilleurs voeux.