Baionnette berthier dit tirailleur sénégalais
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christophe.s- Membre
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Date d'inscription : 17/04/2024
Re: Baionnette berthier dit tirailleur sénégalais
Bonjour,
La baïonnette du fusil "Colonial Mle 1907" est rare, c'est une très bonne pièce, qui n'a été fabriquée (en petit nombre) que par la Manufacture de Châtellerault.
Il faut vérifier que son fourreau porte bien le même n° que l'arme.
Pour les estimations, je pense qu'il faut attendre, certaines rubriques ne sont accessibles aux nouveaux arrivants qu'après un délai dont tu as dû prendre connaissance en consultant la charte du forum ...
A+
La baïonnette du fusil "Colonial Mle 1907" est rare, c'est une très bonne pièce, qui n'a été fabriquée (en petit nombre) que par la Manufacture de Châtellerault.
Il faut vérifier que son fourreau porte bien le même n° que l'arme.
Pour les estimations, je pense qu'il faut attendre, certaines rubriques ne sont accessibles aux nouveaux arrivants qu'après un délai dont tu as dû prendre connaissance en consultant la charte du forum ...
A+
- "Un homme armé est plus indépendant qu'un homme sans armes"
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- "Les trois métaux précieux de la Liberté sont l'or, l'argent et le plomb"
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feder504- Pilier du forum
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Re: Baionnette berthier dit tirailleur sénégalais
Merci de la réponse,
Non malheureusement est ne porte pas le même numéro.
Désolé si je n'ai pas percuté pour l'estimation.
Autant pour moi ,Je vais attendre.
Merci
Non malheureusement est ne porte pas le même numéro.
Désolé si je n'ai pas percuté pour l'estimation.
Autant pour moi ,Je vais attendre.
Merci
christophe.s- Membre
- Nombre de messages : 32
Age : 44
Localisation : Meuse 55
Date d'inscription : 17/04/2024
Re: Baionnette berthier dit tirailleur sénégalais
Pour l'identification, c'est fait...
Et pour l'estimation, c'est pas de mon ressort !
Le fourreau "pas au numéro" n'a rien de surprenant, parce-que de ces fourreaux il y eut des millions : il est identique à celui de la carabine de gendarmerie, du fusil indo-chinois, mais surtout du fusil Lebel.
La partie visible de la lame est identique à celle du Lebel, mais la soie diffère (de la bayo Mle 1886 "soie allongée") par suite d'un montage différent de la poignée et de l'écrou serrant la poignée. Elle est identique à la carabine de gendarmerie et au fusil indo-chinois.
La croisière diffère de ces deux derniers par une douille de plus gros diamètre, pour s'accommoder du canon plus gros sur le Mle 1907.
La poignée en diffère aussi, sans doute par un rayon plus gros de la portée de guidage sous le canon (à l'arrière de la poignée), mais surtout par l'absence de gouttière pour passage de la tête de baguette, le fusil Mle 1907 n'en étant pas pourvu.
NB : n'en déplaise aux bons auteurs, cette gouttière n'était vraisemblablement pas totalement fraisée, mais au moins ébauchée en fonderie, comme le montrent les dessins des tables de construction.
Je laisse le soin à "Fuego" de signaler si l'une ou l'autre photo de cette bayonnette serait utile à l'étude en cours sur les Berthier...
Auquel cas j'indiquerais les cadrages et angles de vue nécessaires (afin d'établir un parallèle visuel avec la bayonnette de gendarmerie) ; mais je préfère prévenir que je suis plutôt ... chiant, sur les angles de vue, la luminosité et la netteté...
Et pour l'estimation, c'est pas de mon ressort !
Le fourreau "pas au numéro" n'a rien de surprenant, parce-que de ces fourreaux il y eut des millions : il est identique à celui de la carabine de gendarmerie, du fusil indo-chinois, mais surtout du fusil Lebel.
La partie visible de la lame est identique à celle du Lebel, mais la soie diffère (de la bayo Mle 1886 "soie allongée") par suite d'un montage différent de la poignée et de l'écrou serrant la poignée. Elle est identique à la carabine de gendarmerie et au fusil indo-chinois.
La croisière diffère de ces deux derniers par une douille de plus gros diamètre, pour s'accommoder du canon plus gros sur le Mle 1907.
La poignée en diffère aussi, sans doute par un rayon plus gros de la portée de guidage sous le canon (à l'arrière de la poignée), mais surtout par l'absence de gouttière pour passage de la tête de baguette, le fusil Mle 1907 n'en étant pas pourvu.
NB : n'en déplaise aux bons auteurs, cette gouttière n'était vraisemblablement pas totalement fraisée, mais au moins ébauchée en fonderie, comme le montrent les dessins des tables de construction.
Je laisse le soin à "Fuego" de signaler si l'une ou l'autre photo de cette bayonnette serait utile à l'étude en cours sur les Berthier...
Auquel cas j'indiquerais les cadrages et angles de vue nécessaires (afin d'établir un parallèle visuel avec la bayonnette de gendarmerie) ; mais je préfère prévenir que je suis plutôt ... chiant, sur les angles de vue, la luminosité et la netteté...
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Baionnette berthier dit tirailleur sénégalais
Bonjour Verchere ,
Un grand MERCI pour ces informations, je galère depuis un moment pour en trouver des informations...
Pas de problème si je dois faire d'autres clichés.
Un grand MERCI pour ces informations, je galère depuis un moment pour en trouver des informations...
Pas de problème si je dois faire d'autres clichés.
christophe.s- Membre
- Nombre de messages : 32
Age : 44
Localisation : Meuse 55
Date d'inscription : 17/04/2024
Re: Baionnette berthier dit tirailleur sénégalais
On va attendre que "Fuego" se manifeste ; pas la peine de casser les pieds à un collègue, si l'un des auteurs de l'étude dispose du matériel.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Baionnette berthier dit tirailleur sénégalais
Bonjour.Verchère a écrit:
NB : n'en déplaise aux bons auteurs, cette gouttière n'était vraisemblablement pas totalement fraisée, mais au moins ébauchée en fonderie, comme le montrent les dessins des tables de construction.
C'est même impossible. En effet, j'ai pu radiographier des poignées de 1886 et 1886-15, l'épaisseur ne permet absolument pas d'y faire un quelconque usinage. Les poignées de 1890/1902/1907 sont très certainement fabriquées de façon identique, avec des épaisseurs très fines.
1886 (avant 1890)
1886/15
Byrhon- Membre
- Nombre de messages : 57
Age : 38
Date d'inscription : 18/04/2024
Re: Baionnette berthier dit tirailleur sénégalais
Il y a quelques années j'avais ramené mon R35 chez mon dentiste favori pour essayer de radiographier l'avant du canon (c'est un des rares R35 à avoir été effectivement obtenu par raccourcissement d'un canon de Lebel) histoire de voir le frettage portant le guidon et les tenons: ça n'avait pas été concluant.
Sait on comment était fabriquée la poignée des ces baïonnettes ?
Sait on comment était fabriquée la poignée des ces baïonnettes ?
FUEGO- Pilier du forum
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Age : 60
Localisation : Bas-Rhin
Date d'inscription : 27/01/2014
Re: Baionnette berthier dit tirailleur sénégalais
Les dentistes ont des postes a rayons X très faibles (environ 0.2kW). Moi j'utilise soit un poste à R X industriel, soit environ 900kW.
Ils n'ont pas la puissance pour traverser du métal. Sur un frettage très bien fait la radio aura du mal à voir la séparation des pièces.
Néanmoins j'ai déjà vu une radiographie de cannetille de képi 14/18: le numéro avait été recouvert d'un nouveau au changement d'effectif. Le propriétaire voulait connaitre le numéro sans découdre. Ça a très bien fonctionné.
Pour les poignées, je ne suis pas un pro de la fonderie. C'est un moulage mais selon quel procédé?
Ils n'ont pas la puissance pour traverser du métal. Sur un frettage très bien fait la radio aura du mal à voir la séparation des pièces.
Néanmoins j'ai déjà vu une radiographie de cannetille de képi 14/18: le numéro avait été recouvert d'un nouveau au changement d'effectif. Le propriétaire voulait connaitre le numéro sans découdre. Ça a très bien fonctionné.
Pour les poignées, je ne suis pas un pro de la fonderie. C'est un moulage mais selon quel procédé?
Byrhon- Membre
- Nombre de messages : 57
Age : 38
Date d'inscription : 18/04/2024
Re: Baionnette berthier dit tirailleur sénégalais
C'est pas compliqué, il y a un moule extérieur et un "noyau" figurant le volume intérieur, terminé aux deux bouts par des tourillons qui se calent dans le moule extérieur. En pratique le noyau est traversé par une "lanterne" (tube perforé, pour que les gaz intérieurs puissent s'échapper par les bouts) qui est partout recouverte de matière de moule afin de pouvoir l'ôter au démoulage.
Cette "matière de moule" est selon les cas du plâtre cuit au rouge (pour les très faibles séries), de la terre argileuse (procédé archaïque encore parfois utilisé), ou plus usuellement du sable de fonderie argilo-silicieux (de nos jours, silice pure liée par une résine à durcisseur).
Tous ces produits doivent permettre d'arriver au résultat, mais avec plus ou moins de travail de finition (ébavurage et polissage) et c'est sans doute là que doit se faire la différence. Car une fois réalisés les modèles et la boîte à noyau (qui servent à "mouler les moules"), confectionner un moule et couler une pièce peut prendre beaucoup moins de temps qu'exécuter la finition.
Le fait que les pièces soient généralement creuses surprend de prime abord ceux qui ne connaissent pas la fonderie, et ignorent que la coulée d'une pièce massive pleine pose d'énormes problèmes de défauts superficiels et internes. Les statues de bronze que vous voyez sur les monuments sont toujours creuses, et pas bien épaisses. Pour économiser le métal bien sûr, mais aussi parce-que si on essayait de les couler pleines le taux de ratage serait énorme.
Dans le cas de la poignée de bayonnette, sur le Mle 1886 "soie courte" le petit trou à l'arrière de la poignée (bouché par un rivet en ferraille) était vraisemblablement destiné à laisser passer l'armature d'un noyau tenu par les deux bouts (car un noyau tenu en porte à faux par un seul bout, comme pour les canons, est souvent mal centré et si la paroi est mince ce n'est pas acceptable).
PS : mes connaissances sont un peu théoriques car je n'ai jamais coulé de trucs aussi minces. Le plus proche que j'aie fait dans le genre, c'est des copies de grenades sphériques (en alu, trop feignant pour chauffer la fonte). En ce cas le noyau ne peut être tenu qu'en porte à faux (le tourillon passant par l'oeil destiné au chargement et recevant ensuite la fusée).
Cette "matière de moule" est selon les cas du plâtre cuit au rouge (pour les très faibles séries), de la terre argileuse (procédé archaïque encore parfois utilisé), ou plus usuellement du sable de fonderie argilo-silicieux (de nos jours, silice pure liée par une résine à durcisseur).
Tous ces produits doivent permettre d'arriver au résultat, mais avec plus ou moins de travail de finition (ébavurage et polissage) et c'est sans doute là que doit se faire la différence. Car une fois réalisés les modèles et la boîte à noyau (qui servent à "mouler les moules"), confectionner un moule et couler une pièce peut prendre beaucoup moins de temps qu'exécuter la finition.
Le fait que les pièces soient généralement creuses surprend de prime abord ceux qui ne connaissent pas la fonderie, et ignorent que la coulée d'une pièce massive pleine pose d'énormes problèmes de défauts superficiels et internes. Les statues de bronze que vous voyez sur les monuments sont toujours creuses, et pas bien épaisses. Pour économiser le métal bien sûr, mais aussi parce-que si on essayait de les couler pleines le taux de ratage serait énorme.
Dans le cas de la poignée de bayonnette, sur le Mle 1886 "soie courte" le petit trou à l'arrière de la poignée (bouché par un rivet en ferraille) était vraisemblablement destiné à laisser passer l'armature d'un noyau tenu par les deux bouts (car un noyau tenu en porte à faux par un seul bout, comme pour les canons, est souvent mal centré et si la paroi est mince ce n'est pas acceptable).
PS : mes connaissances sont un peu théoriques car je n'ai jamais coulé de trucs aussi minces. Le plus proche que j'aie fait dans le genre, c'est des copies de grenades sphériques (en alu, trop feignant pour chauffer la fonte). En ce cas le noyau ne peut être tenu qu'en porte à faux (le tourillon passant par l'oeil destiné au chargement et recevant ensuite la fusée).
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
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