Ma Sten MkV neutralisée nouvelles normes

Bonjour à tous ! Je vous présente ma Sten MkV neutralisée aux nouvelles normes, tout juste livrée. Dans un premier temps, voici des photos de l’arme avec quelques accessoires d’époque, puis des photos de détail. Dans la foulée, je posterai des photos de la neutralisation qui je l’espère, répondront aux questions que certains (comme moi) se posent.










 


D’après les marquages du tunnel d’alimentation, ce serait un exemplaire fabriqué par Theale et ferait partie du « 2^e batch » de la première commande de début 1944.









Le protège guidon portant un numéro différent de celui de l’arme, je suppose qu’il a été changé un jour. Le crosse possède en revanche le même numéro, et il semble avoir été frappé plusieurs fois, barré refrappé… Le bois est également marqué mais je ne sais pas identifier les marquages.









 







Le manchon possède 6 trous diamètre 7,7 mm à l’avant et 3 (non pas deux) à l’arrière, ce qui le date à priori des années 50. Comme d'habitude, la poignée avant a disparu.





 
Je tiens à remercier les membres de ce forum qui m’ont aidé dans le choix et l’identification de ce modèle relativement précoce. Voir ce post :
https://www.tircollection.com/t57749-identification-d-une-sten-mk-v?highlight=sten+mk+V
 
A suivre…

... suite. La neutra de cet exemplaire est faite avec option « culasse manoeuvrable » mais elle ne se verrouille pas en position arrière. La crosse, le guidon, le manchon et le capot en tôle sont démontables. En revanche, le chargeur est soudé (sur la photo, soudure sur l'éjecteur), et la queue de détente a été bloquée (je n’ai pas encore trouvé comment).
 


 
 
La neutra est propre vu de l’extérieur et l’arme présente bien mais quand on regarde un peu dans les détails, ce n’est pas très joli-joli… le canon a été fraisé sur une bonne longueur :

 


 
 
Heureusement que le manchon cache tout. Mais était-ce nécessaire, vu que la chambre est complètement obturée par de la soudure et le canon solidement soudé à la carcasse (en même temps que la partie avant du chargeur). La soudure du chargeur à la carcasse n’est pas très propre, loin s’en faut. Et puis, à quoi bon… allez exposer une Sten avec un chargeur engagé : il faut une vitrine gigantesque.




 
 
La douille arrière, qui verrouille le ressort de rappel, est habilement soudée : « ils » sont passés par en-dessous, après démontage de la poignée pistolet, ont fait un perçage (celui du haut sur la photo), et réalisé une petite soudure.
 


 
 
On constate que tout le mécanisme de tir a disparu et c’est bien dommage. Gâchette, sélecteur, ressort de détente etc. : il n’y a plus rien.
 
 
 
A quoi bon retirer ces pièces (à part pour gagner du temps) ; pourquoi ne pas les souder comme tout le reste ?

 
L’axe de la queue de détente et celui de la gâchette sont soudés, comme ça, on ne peut plus rien remonter.




 
Malgré tout cela, je m’attendais à pire et je ne regrette pas mon achat. Mais j’aurais préféré un exemplaire avec ancienne neutralisation « que l’on m’aurait vendu il y a longtemps »… Comme on n’a plus le choix, je conseille vivement de choisir l’option « culasse manoeuvrable » à ceux qui envisagent d’acquérir ou de faire neutraliser ce type d’arme.
A bientôt !

allez je m'auto censure tiens

Helas...

Si on lit attentivement la description de la technique de neutralisation, la suppression totale du mecanisme de mise a feu fait partie du cahier des charges pour les armes automatiques, tout comme l'ouverture d'une saignée sur 1/2 ou meme 2/3 de la longueur du canon (je ne sais plus). C'est particulièrement visible sur les revolvers ou les P08 et P38, qui ont une decoupe certes plus propre que la votre mais tres visible, sous le canon. Dans votre cas c'est caché.

Pour le chargeur, Saint étienne pourrait faire mieux: le cahier des charges dit qu'il faut rendre impossible l'introduction d'un chargeur. Les Anglais ont trouvé une méthode "intéressante": ils soudent une grosse goupille dans le puits de chargeur, ils neutralisent le chargeur et font une grosse saignée à la meuleuse dessus. Resultat le chargeur ainsi neutralisé peut etre introduit et enlevé sur l'arme neutralisée, qui ne peut plus recevoir de chargeur non neutra. 

C'est "un peu plus" pratique

J'ignorais qu'une option culasse mobile fût possible. On dit partout qu'ils soudent systématiquement celle-ci.

La voici en BD (Blake & Mortimer) !

freddu49 a écrit:allez je m'auto censure tiens

Moi aussi ......

Les collectionneurs et reconstituteurs demandaient depuis des années que la neutralisation française soit la norme au niveau européen.  Elle était fiable et préservait l'arme au maximum.
Après les attentats ayant utilisé des armes remises en état (neutra de l'Est ou armes à blancs?) l'Europe nous pondu la nouvelle législation en 15 jours.
Il y avait la possibilité de demander une dérogation nationale en prouvant que la neutra actuelle était aussi fiable que la nouvelle. La française aurait aurait pu y prétendre, mais le gouvernement à ce moment là avait d'autres chats à fouetter et n'a pas fait les démarches.
On se retrouve donc avec ce trucs.
Outre qu'on se retrouve avec des presses papiers, la demande pour la neutralisation d'arme a baissé, le nombre de personnes en charge des opérations à St Etienne serait passé de 10 à 3. Et plus grave (et idiot) ils ont réussi à créer un marché noire de l'arme neutralisée anciennes normes.

Byrhon a écrit:
Outre qu'on se retrouve avec des presses papiers, la demande pour la neutralisation d'arme a baissé, le nombre de personnes en charge des opérations à St Etienne serait passé de 10 à 3. Et plus grave (et idiot) ils ont réussi à créer un marché noire de l'arme neutralisé ancienne normes.

On en arrive là quand on est dirigés par l'émotion et non la raison.

Byrhon a parfaitement résumé la situation.
Pour la petite histoire, comment peut-on s’y prendre pour neutraliser ce qui l’est déjà ? On soude tout ! Comme ça, on a la chance d’avoir une chose de catégorie C qui figure dans la législation des armes alors qu’elle est inapte au tir mais avec la déclaration de laquelle on peut acquérir des munitions 
  La conclusion de Chaton de la Loire est parfaite également.