Mon fusil 1886 M93 Lebel
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Mon fusil 1886 M93 Lebel
Ça faisait des années qu'il me manquait, et, l'été dernier, j'ai pu enfin mettre la main sur un Lebel !
Voici le fusil :
Il vient tout simplement d'un tireur de mon club, un ancien qui se rend compte que ses enfants et ses petits-enfants se foutent copieusement de sa passion et de ses armes. Il y en a malheureusement beaucoup dans ce cas !
Comme on le voit, le fusil est resté beau, le bronzage est assez atténué au niveau du boîtier mais bien conservé sur le canon.
La monture en noyer est propre, juste quelques gnons et griffures, mais c'est solide.
La mécanique est nickel, vu que tout baignait dans la graisse : auget, détente, interrupteur de répétition, culasse et tête mobile.
Le canon est bien rayé et sans accident, mais comme souvent présentant un peu d'usure.
Tout est fonctionnel et opérationnel. Et en excellent état.
Je vous invite à un petit reportage en images.
Voici la monture démontée, après lessivage et passages à l'acide oxalique.
En particulier, on ne voyait pas que les bois étaient tigrés :
Après remontage sur des bois nettoyés :
La crosse :
La monture et son étonnant effet tigré :
La plaque de couche, de forme standard retenue par deux grosses vis à bois.
Normalement, elle reçoit le numéro du corps d'affectation de l'arme. Mais pas toujours ...
Le matricule 93229 de la crosse est mieux lisible :
Sous le boîtier également, même si le marquage du bois a plus souffert, on peut encore voir que c'est au numéro 93229.
Juste les lettres index F et P sous le boîtier ne semblent pas reproduites sur les bois (H ?) :
Il faut avouer que la typographie des lettres index est particulièrement difficile à lire ...
Le canon démonté permet de lire les marquages cachés.
Sous le tonnerre, deux poinçons E et deux marques des contrôleurs en charge des deux épreuves.
L'une s'assure du bon assemblage du canon sur le boîtier, l'autre est l'épreuve de résistance au tir d'une cartouche spéciale.
Le chiffre 12 permet de savoir qu'elles ont eu lieu en décembre de l'année de fabrication.
Enfin le traditionnel coup de burin lors de l'assemblage du canon sur le boîtier :
Il est intéressant de noter que, depuis (au moins) 1840, sur TOUS nos fusils réglementaires, les poinçons d'épreuve du canon sont toujours apposées au même endroit, et toujours dans l'ordre : poinçon du contrôleur/poinçon E/n° du mois de l'épreuve !
Les marquages apposé à gauche du tonnerre.
Les initiales FV du fournisseur de l'acier du canon, puis les poinçons du Directeur de la manufacture R et du Contrôleur Principal de l'arme C.
En dessous, le matricule 93229 et sa lettre index H cursive, identique à celle de la crosse :
De l'autre côté du tonnerre.
Les initiales MA pour Manufacture d'Armes, l'initiale S pour St Etienne et l'année de fabrication du fusil 1888 :
La face gauche du boîtier porte le nom de la manufacture d'origine et le modèle du fusil sous la forme :
Malheureusement, ces inscriptions sont assez peu appuyées ... et, avec le temps sont devenues difficiles à lire.
Le boîtier vu de droite culasse fermée et verrouillée.
Devant le pontet, on voit le bouton quadrillé du levier d'enrayage de répétition - ici en position répétition - donnant la possibilité (!) au soldat de pratiquer le tir au coup par coup, comme sur un fusil Gras.
Ce genre d'accessoire était assez à la mode dans les années 80, en un temps où nos généraux redoutaient le tir "rapide" virtuellement gaspilleur de munitions ... :
Vue de la culasse fermée, chien à l'abattu.
On note que le matricule H 93229 est répété sur le massif du levier de manœuvre :
La culasse ouverte sur l'auget. On voit bien la vis assurant la tête mobile sur le corps de culasse.
L'excellent état intérieur est bien visible :
Sous le boîtier, le pontet, lui aussi retenu par une f...tue vis à ergots !.
Sur le haut du boîtier et du tonnerre, on note deux poinçons N.
Ils ont été frappés à partir de 1932 suite à l'adoption de la cartouche de 8 mm Modèle 1932 N. Cette cartouche développée pour les mitrailleuses, était aussi distribuée à l'infanterie.
Sur le fusil 1886 M93, la modification porte sur la chambre et le ressort de percussion.
La hausse est fixée au canon par brasure et, lors la modification de 1893, fixation renforcée par deux griffes entourant le canon.
Vue de dessus, planchette abaissée, curseur à la position 4. Ici, le cran de mire est donc à la hausse de 400 mètres :
Vue de gauche, les crans marquant les différentes positions et les indications de distances en hectomètres 4, 5, 6, 7 et 8.
Ici, la planchette est basculée sur l'avant, dévoilant un cran de mire à la hausse de 250 mètres.
Les griffes sont bien mises en évidence :
Vue de dessus, planchette basculée sur l'avant, montrant
- les échelles de distances de 900 à 2400 mètres par paliers de 100 mètres, les distances de 1000 à 2400 sur l'échelle gauche et de 900 à 2300 à droite.
- le curseur mobile portant son cran de mire.
- Le cran de mire à la hausse de combat de 250 mètres
N'oublions pas le principal : le canon.
Voici une vue des rayures, usées mais toujours bien saillantes :
Enfin, avant de terminer, comment ne pas évoquer sa compagne, Rosalie :
La baïonnette modèle 1886 au fourreau, lequel a été cogné et a malheureusement perdu son bronzage ... je le referai.
C'est une pièce précoce qui possède encore son quillon recourbé en crochet. Souvent scié, il sera supprimé en 1916 :
La lame est une aiguille à quatre arêtes, longue de 52 cm.
Telle que, elle ne pouvait servir qu'à planter. Une lame plate aurait au moins permis de couper le jambon ou le saucisson ... !
La poignée est en maillechort blanchâtre. On voit bien le poussoir de verrouillage :
C'est une baïonnette à soie courte si on en croit cette vue du pommeau plat :
Rosalie s'attache très fort au canon, ça ne bouge absolument pas :
Cette vue permet de comprendre l'expression "canne à pêche" :
Enfin, pour terminer cette courte visite, voici les dimensions principales du fusil :
Il fait le lien avec le XXe siècle et les armes qui vont lui succéder : mousquetons et fusils Berthier, fusils Mas 36 et 49/56.
Et en plus, il est très beau.
Mais surtout, cette arme est chargée du souvenir des combats de la Grande Guerre.
Tous les Français ont entendu son nom, et encore nombreux ceux qui ont toujours chez eux une Rosalie ou une paire de vieilles cartouches Lebel.
Sa silhouette est parfaitement cohérente avec celles des armes qui l'ont précédée depuis les fusils modèle 1840.
Un fusil français se reconnaît de loin.
Depuis, j'ai pu me procurer un JO de chez ch4d. Dès mon prochain retour en Sarthe, il pourra exprimer ce qu'il pense au pas de tir à 100 mètres.
D'ici-là ...
Passez de bonnes fêtes, et à bientôt les amis, vu que ce Lebel m'a donné des envies ... !
Voici le fusil :
Il vient tout simplement d'un tireur de mon club, un ancien qui se rend compte que ses enfants et ses petits-enfants se foutent copieusement de sa passion et de ses armes. Il y en a malheureusement beaucoup dans ce cas !
Comme on le voit, le fusil est resté beau, le bronzage est assez atténué au niveau du boîtier mais bien conservé sur le canon.
La monture en noyer est propre, juste quelques gnons et griffures, mais c'est solide.
La mécanique est nickel, vu que tout baignait dans la graisse : auget, détente, interrupteur de répétition, culasse et tête mobile.
Le canon est bien rayé et sans accident, mais comme souvent présentant un peu d'usure.
Tout est fonctionnel et opérationnel. Et en excellent état.
Je vous invite à un petit reportage en images.
Voici la monture démontée, après lessivage et passages à l'acide oxalique.
En particulier, on ne voyait pas que les bois étaient tigrés :
Après remontage sur des bois nettoyés :
La crosse :
La monture et son étonnant effet tigré :
La plaque de couche, de forme standard retenue par deux grosses vis à bois.
Normalement, elle reçoit le numéro du corps d'affectation de l'arme. Mais pas toujours ...
Le matricule 93229 de la crosse est mieux lisible :
Sous le boîtier également, même si le marquage du bois a plus souffert, on peut encore voir que c'est au numéro 93229.
Juste les lettres index F et P sous le boîtier ne semblent pas reproduites sur les bois (H ?) :
Il faut avouer que la typographie des lettres index est particulièrement difficile à lire ...
Le canon démonté permet de lire les marquages cachés.
Sous le tonnerre, deux poinçons E et deux marques des contrôleurs en charge des deux épreuves.
L'une s'assure du bon assemblage du canon sur le boîtier, l'autre est l'épreuve de résistance au tir d'une cartouche spéciale.
Le chiffre 12 permet de savoir qu'elles ont eu lieu en décembre de l'année de fabrication.
Enfin le traditionnel coup de burin lors de l'assemblage du canon sur le boîtier :
Il est intéressant de noter que, depuis (au moins) 1840, sur TOUS nos fusils réglementaires, les poinçons d'épreuve du canon sont toujours apposées au même endroit, et toujours dans l'ordre : poinçon du contrôleur/poinçon E/n° du mois de l'épreuve !
Les marquages apposé à gauche du tonnerre.
Les initiales FV du fournisseur de l'acier du canon, puis les poinçons du Directeur de la manufacture R et du Contrôleur Principal de l'arme C.
En dessous, le matricule 93229 et sa lettre index H cursive, identique à celle de la crosse :
De l'autre côté du tonnerre.
Les initiales MA pour Manufacture d'Armes, l'initiale S pour St Etienne et l'année de fabrication du fusil 1888 :
La face gauche du boîtier porte le nom de la manufacture d'origine et le modèle du fusil sous la forme :
MANUFACTURE D'ARMES Mle 1886 M93
St Etienne
Malheureusement, ces inscriptions sont assez peu appuyées ... et, avec le temps sont devenues difficiles à lire.
Le boîtier vu de droite culasse fermée et verrouillée.
Devant le pontet, on voit le bouton quadrillé du levier d'enrayage de répétition - ici en position répétition - donnant la possibilité (!) au soldat de pratiquer le tir au coup par coup, comme sur un fusil Gras.
Ce genre d'accessoire était assez à la mode dans les années 80, en un temps où nos généraux redoutaient le tir "rapide" virtuellement gaspilleur de munitions ... :
Vue de la culasse fermée, chien à l'abattu.
On note que le matricule H 93229 est répété sur le massif du levier de manœuvre :
La culasse ouverte sur l'auget. On voit bien la vis assurant la tête mobile sur le corps de culasse.
L'excellent état intérieur est bien visible :
Sous le boîtier, le pontet, lui aussi retenu par une f...tue vis à ergots !.
Sur le haut du boîtier et du tonnerre, on note deux poinçons N.
Ils ont été frappés à partir de 1932 suite à l'adoption de la cartouche de 8 mm Modèle 1932 N. Cette cartouche développée pour les mitrailleuses, était aussi distribuée à l'infanterie.
Sur le fusil 1886 M93, la modification porte sur la chambre et le ressort de percussion.
La hausse est fixée au canon par brasure et, lors la modification de 1893, fixation renforcée par deux griffes entourant le canon.
Vue de dessus, planchette abaissée, curseur à la position 4. Ici, le cran de mire est donc à la hausse de 400 mètres :
Vue de gauche, les crans marquant les différentes positions et les indications de distances en hectomètres 4, 5, 6, 7 et 8.
Ici, la planchette est basculée sur l'avant, dévoilant un cran de mire à la hausse de 250 mètres.
Les griffes sont bien mises en évidence :
Vue de dessus, planchette basculée sur l'avant, montrant
- les échelles de distances de 900 à 2400 mètres par paliers de 100 mètres, les distances de 1000 à 2400 sur l'échelle gauche et de 900 à 2300 à droite.
- le curseur mobile portant son cran de mire.
- Le cran de mire à la hausse de combat de 250 mètres
N'oublions pas le principal : le canon.
Voici une vue des rayures, usées mais toujours bien saillantes :
Enfin, avant de terminer, comment ne pas évoquer sa compagne, Rosalie :
La baïonnette modèle 1886 au fourreau, lequel a été cogné et a malheureusement perdu son bronzage ... je le referai.
C'est une pièce précoce qui possède encore son quillon recourbé en crochet. Souvent scié, il sera supprimé en 1916 :
La lame est une aiguille à quatre arêtes, longue de 52 cm.
Telle que, elle ne pouvait servir qu'à planter. Une lame plate aurait au moins permis de couper le jambon ou le saucisson ... !
La poignée est en maillechort blanchâtre. On voit bien le poussoir de verrouillage :
C'est une baïonnette à soie courte si on en croit cette vue du pommeau plat :
Rosalie s'attache très fort au canon, ça ne bouge absolument pas :
Cette vue permet de comprendre l'expression "canne à pêche" :
Enfin, pour terminer cette courte visite, voici les dimensions principales du fusil :
Pour ma part, je suis collectionneur depuis mes 16 ans, devenu tireur beaucoup plus tard.
Le fusil Lebel est un incontournable pour toute collection d'armes réglementaires françaises du XIXe siècle.Il fait le lien avec le XXe siècle et les armes qui vont lui succéder : mousquetons et fusils Berthier, fusils Mas 36 et 49/56.
Et en plus, il est très beau.
Mais surtout, cette arme est chargée du souvenir des combats de la Grande Guerre.
Tous les Français ont entendu son nom, et encore nombreux ceux qui ont toujours chez eux une Rosalie ou une paire de vieilles cartouches Lebel.
Sa silhouette est parfaitement cohérente avec celles des armes qui l'ont précédée depuis les fusils modèle 1840.
Un fusil français se reconnaît de loin.
Depuis, j'ai pu me procurer un JO de chez ch4d. Dès mon prochain retour en Sarthe, il pourra exprimer ce qu'il pense au pas de tir à 100 mètres.
D'ici-là ...
Passez de bonnes fêtes, et à bientôt les amis, vu que ce Lebel m'a donné des envies ... !
Dernière édition par St Etienne le Jeu 28 Déc 2023, 20:37, édité 1 fois
La nation : le dernier bien des pauvres.
Jean Jaurès
Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Très belle présentation d'une arme historique que tout tireur devrait posséder...
donki1967- Membre expert
- Nombre de messages : 632
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Date d'inscription : 23/07/2010
Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Vraiment dans un bel état !
BERTHIER- Membre confirmé
- Nombre de messages : 388
Age : 63
Localisation : bourgogne franche comte
Date d'inscription : 09/05/2021
Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Hello,
Tres bel exemplaire, bravo.
Tres bel exemplaire, bravo.
@+ byf44
Je recherche:
boite de cartouches de tout type de 8x57is tchèque de prise allemande.
boite de cartouches de tout type de 7,5 MAS de prise allemande.
byf44- Pilier du forum
- Nombre de messages : 2005
Age : 43
Date d'inscription : 06/08/2011
Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Pour l'épreuve, à priori la première est plus forte et effectuée sur le canon semi-fini (pas la peine de le terminer s'il n'est pas bon).
La seconde, moins brutale, survient plus tard : effectuée après enculassage, elle doit principalement sanctionner la résistance des tenons et de leur appui dans la boîte de culasse (c'est vraisemblablement à cette dernière que se rapporte le n° du mois).
A noter que pour cette seconde épreuve, on avait conservé la poudre des premières cartouches de 8 mm Mle 1886, qui donnait plus de pression que les poudres utilisées ensuite.
Le numéro de série du mécanisme, me paraît bizarre... (TR ??)
<< donnant la possibilité (!) au soldat de pratiquer le tir au coup par coup, comme sur un fusil Gras.
Ce genre d'accessoire était assez à la mode dans les années 80, en un temps où nos généraux redoutaient le tir "rapide" virtuellement gaspilleur de munitions ... >>
Vu la lenteur du rechargement c'était totalement justifié et même indispensable, car sans ça le système ne permet pas de tirer à cadence lente en conservant le magasin toujours plein. Et une fois celui-ci épuisé, le tir le plus rapide s'obtient en chargeant coup par coup (ça va plus vite que de regarnir le magasin).
Les mêmes, à qui on reproche la présence de ce "cut-off", ont 5 ans plus tard considéré qu'il n'était pas utile sur le Berthier, dont le magasin 3 coups se rechargeait bien plus aisément (et 3 coups n'était alors qu'un pis aller, ils avaient demandé 5 ou à la rigueur 4, mais sans doute la MAS attaquait-elle le problème par le mauvais bout, car elle n'arrivait alors pas à fournir des prototypes fonctionnant correctement).
Ce "cut-off" n'est donc pas du tout destiné à tirer moins vite ; il est au contraire destiné à pouvoir tirer plus vite en cas de besoin...
Les "vis à ergots" signalent les pièces que le soldat ne doit pas démonter ; leur dépose est réservée à l'armurier.
En examinant de près le renfort avant du cylindre de culasse (là où s'engage le tampon-masque), on pourrait éventuellement voir si la culasse est "1886 modifié 1893", ou "86-93 neuve" (la pièce rapportée lors de la modification est toutefois très bien ajustée, et le raccord est parfois quasi-invisible).
La hausse a été modifiée pour la balle D, et avec cet ensemble planchette-curseur (Mle 1898) seuls les gradins du côté droit sont actifs (ils ont été abaissés pour refléter la trajectoire plus tendue de la balle D).
La modification N ne date pas de 1932 : la note d'application est parue le 18 juin 1937, quand on a estimé que le stock de cartouches Mle 1886 D diminuant, il faudrait éventuellement distribuer des cartouches Mle 1932 N. Cette conversion ultérieure des fusils était prévue dès la fin des années 20, quand la balle 32 N était à l'étude ; les mitrailleuses Mle 1914 avaient déjà été modifiées selon une note du 15 octobre 1934.
La seconde, moins brutale, survient plus tard : effectuée après enculassage, elle doit principalement sanctionner la résistance des tenons et de leur appui dans la boîte de culasse (c'est vraisemblablement à cette dernière que se rapporte le n° du mois).
A noter que pour cette seconde épreuve, on avait conservé la poudre des premières cartouches de 8 mm Mle 1886, qui donnait plus de pression que les poudres utilisées ensuite.
Le numéro de série du mécanisme, me paraît bizarre... (TR ??)
<< donnant la possibilité (!) au soldat de pratiquer le tir au coup par coup, comme sur un fusil Gras.
Ce genre d'accessoire était assez à la mode dans les années 80, en un temps où nos généraux redoutaient le tir "rapide" virtuellement gaspilleur de munitions ... >>
Vu la lenteur du rechargement c'était totalement justifié et même indispensable, car sans ça le système ne permet pas de tirer à cadence lente en conservant le magasin toujours plein. Et une fois celui-ci épuisé, le tir le plus rapide s'obtient en chargeant coup par coup (ça va plus vite que de regarnir le magasin).
Les mêmes, à qui on reproche la présence de ce "cut-off", ont 5 ans plus tard considéré qu'il n'était pas utile sur le Berthier, dont le magasin 3 coups se rechargeait bien plus aisément (et 3 coups n'était alors qu'un pis aller, ils avaient demandé 5 ou à la rigueur 4, mais sans doute la MAS attaquait-elle le problème par le mauvais bout, car elle n'arrivait alors pas à fournir des prototypes fonctionnant correctement).
Ce "cut-off" n'est donc pas du tout destiné à tirer moins vite ; il est au contraire destiné à pouvoir tirer plus vite en cas de besoin...
Les "vis à ergots" signalent les pièces que le soldat ne doit pas démonter ; leur dépose est réservée à l'armurier.
En examinant de près le renfort avant du cylindre de culasse (là où s'engage le tampon-masque), on pourrait éventuellement voir si la culasse est "1886 modifié 1893", ou "86-93 neuve" (la pièce rapportée lors de la modification est toutefois très bien ajustée, et le raccord est parfois quasi-invisible).
La hausse a été modifiée pour la balle D, et avec cet ensemble planchette-curseur (Mle 1898) seuls les gradins du côté droit sont actifs (ils ont été abaissés pour refléter la trajectoire plus tendue de la balle D).
La modification N ne date pas de 1932 : la note d'application est parue le 18 juin 1937, quand on a estimé que le stock de cartouches Mle 1886 D diminuant, il faudrait éventuellement distribuer des cartouches Mle 1932 N. Cette conversion ultérieure des fusils était prévue dès la fin des années 20, quand la balle 32 N était à l'étude ; les mitrailleuses Mle 1914 avaient déjà été modifiées selon une note du 15 octobre 1934.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
François
"Je demande d'emmener avec moi 600 hommes de la Légion étrangère afin de pouvoir, le cas échéant, mourir convenablement"... (Général Gallieni à Madagascar).
oxi81- Pilier du forum
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Localisation : Entre la mer et le ciel des Corbières
Date d'inscription : 14/11/2010
Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Verchère a écrit:Pour l'épreuve, à priori la première est plus forte et effectuée sur le canon semi-fini (pas la peine de le terminer s'il n'est pas bon).
La seconde, moins brutale, survient plus tard : effectuée après enculassage, elle doit principalement sanctionner la résistance des tenons et de leur appui dans la boîte de culasse (c'est vraisemblablement à cette dernière que se rapporte le n° du mois).
A noter que pour cette seconde épreuve, on avait conservé la poudre des premières cartouches de 8 mm Mle 1886, qui donnait plus de pression que les poudres utilisées ensuite.
Le numéro de série du mécanisme, me paraît bizarre... (TR ??)
<< donnant la possibilité (!) au soldat de pratiquer le tir au coup par coup, comme sur un fusil Gras.
Ce genre d'accessoire était assez à la mode dans les années 80, en un temps où nos généraux redoutaient le tir "rapide" virtuellement gaspilleur de munitions ... >>
Vu la lenteur du rechargement c'était totalement justifié et même indispensable, car sans ça le système ne permet pas de tirer à cadence lente en conservant le magasin toujours plein. Et une fois celui-ci épuisé, le tir le plus rapide s'obtient en chargeant coup par coup (ça va plus vite que de regarnir le magasin).
Les mêmes, à qui on reproche la présence de ce "cut-off", ont 5 ans plus tard considéré qu'il n'était pas utile sur le Berthier, dont le magasin 3 coups se rechargeait bien plus aisément (et 3 coups n'était alors qu'un pis aller, ils avaient demandé 5 ou à la rigueur 4, mais sans doute la MAS attaquait-elle le problème par le mauvais bout, car elle n'arrivait alors pas à fournir des prototypes fonctionnant correctement).
Ce "cut-off" n'est donc pas du tout destiné à tirer moins vite ; il est au contraire destiné à pouvoir tirer plus vite en cas de besoin...
Les "vis à ergots" signalent les pièces que le soldat ne doit pas démonter ; leur dépose est réservée à l'armurier.
En examinant de près le renfort avant du cylindre de culasse (là où s'engage le tampon-masque), on pourrait éventuellement voir si la culasse est "1886 modifié 1893", ou "86-93 neuve" (la pièce rapportée lors de la modification est toutefois très bien ajustée, et le raccord est parfois quasi-invisible).
La hausse a été modifiée pour la balle D, et avec cet ensemble planchette-curseur (Mle 1898) seuls les gradins du côté droit sont actifs (ils ont été abaissés pour refléter la trajectoire plus tendue de la balle D).
La modification N ne date pas de 1932 : la note d'application est parue le 18 juin 1937, quand on a estimé que le stock de cartouches Mle 1886 D diminuant, il faudrait éventuellement distribuer des cartouches Mle 1932 N. Cette conversion ultérieure des fusils était prévue dès la fin des années 20, quand la balle 32 N était à l'étude ; les mitrailleuses Mle 1914 avaient déjà été modifiées selon une note du 15 octobre 1934.
Merci pour ces précisions hyper pointues !
Pour le n° de série du mécanisme, en effet, il porte 2 lettres index T et R
L'autre bizarrerie concernant ces index est qu'il n'y a qu'une seule lettre H sur les autres marquages.
Et toujours le même n° de série 93229.
Donc index T, R et H sur le même fusil.
Je vais faire quelques photos du cylindre de la culasse du fusil, peut-être que tu y trouveras la trace de la modification M93 ?
À bientôt !
La nation : le dernier bien des pauvres.
Jean Jaurès
Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Bel exemplaire :)
Malcolm- Membre confirmé
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Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Belle pièce !
Ma petite pierre à l'édifice :
Le code FV est celui de la Société anonyme des aciéries et des forges de Firminy (Anciens Etablissements Verdié & Compagnie)
FV a été utilisée par la MAS jusqu'en 1905.
Le (R) cerclé est l'initiale du colonel ROBERT donné par DUBESSY comme ayant été directeur de la MAS à partir de 1882 à 1891
Le mécanisme marqué TR (lettres réservées à TULLE) est peut-être dû à mélange de pièces survenu lors d'un démontage de deux armes aux numéros identiques mais de provenances différentes: assez incroyable mais plausible.
L'autre hypothèse pourrait être celle d'une arme dépareillée pour laquelle un ancien propriétaire aurait retrouvé ce mécanisme "au numéro" mais pas "à la lettre": capillotracté mais pas impossible !
...le numéro sur le fût, de son côté ne semble pas correspondre, mais peut-être que je me trompe.
En tous cas, c'est toujours sympa d'avoir une présentation aussi complète...
...même si ce n'est pas un BERTHIER !
Ma petite pierre à l'édifice :
Le code FV est celui de la Société anonyme des aciéries et des forges de Firminy (Anciens Etablissements Verdié & Compagnie)
FV a été utilisée par la MAS jusqu'en 1905.
Le (R) cerclé est l'initiale du colonel ROBERT donné par DUBESSY comme ayant été directeur de la MAS à partir de 1882 à 1891
Le mécanisme marqué TR (lettres réservées à TULLE) est peut-être dû à mélange de pièces survenu lors d'un démontage de deux armes aux numéros identiques mais de provenances différentes: assez incroyable mais plausible.
L'autre hypothèse pourrait être celle d'une arme dépareillée pour laquelle un ancien propriétaire aurait retrouvé ce mécanisme "au numéro" mais pas "à la lettre": capillotracté mais pas impossible !
...le numéro sur le fût, de son côté ne semble pas correspondre, mais peut-être que je me trompe.
En tous cas, c'est toujours sympa d'avoir une présentation aussi complète...
...même si ce n'est pas un BERTHIER !
FUEGO- Pilier du forum
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Mon fusil 1886 M93 Lebel
Moi j'ai la bayo tout à fait identique (pièce précoce) qui accompagne une de fusil Gras, superbe.
Il y a aussi un grand sabre de Chatelleraux mod. 1822 . Deux petits "briquets" de Klingelthal.
Puis un beau 73 et un Reichrévolver de 1886.
Oui, maigre collection ...
Il y a aussi un grand sabre de Chatelleraux mod. 1822 . Deux petits "briquets" de Klingelthal.
Puis un beau 73 et un Reichrévolver de 1886.
Oui, maigre collection ...
picanto- Membre averti
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Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Beau Lebel
en ce qui concerne les lettres "TR" du matricule apposé sur le fond du mécanisme de répétition, ce n'est pas trop compliqué :
on voit clairement la refrappe du n° de l'arme sur un ancien n° d'origine TRxxxxx.
C'est un moindre mal.
JM
en ce qui concerne les lettres "TR" du matricule apposé sur le fond du mécanisme de répétition, ce n'est pas trop compliqué :
on voit clairement la refrappe du n° de l'arme sur un ancien n° d'origine TRxxxxx.
C'est un moindre mal.
JM
Sicut leones
John MAUSER- Futur pilier
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FUEGO- Pilier du forum
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Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
John MAUSER a écrit:
...C'est un moindre mal.
...une refrappe réglementaire aurait concerné les lettres également, non ?
FUEGO- Pilier du forum
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Date d'inscription : 27/01/2014
Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Un grand merci à tous de vos retours, un fusil qui le vaut bien.
En particulier John Mauser et Fuego pour leur perspicacité !
De mon côté, j'ai pu rebronzer le fourreau de Rosalie !
En effet, j'ai retrouvé un vieux flacon jamais ouvert de liqueur à bronzer CANON NOIR.
C'est hyper simple, il faut dégraisser à l'acétone l'acier nu, puis étaler le produit au pinceau.
Ça agit immédiatement avec un aspect mat, puis on essuie la pièce du surplus de liquide.
Quand c'est bien séché, on astique au chiffon huilé. Le bronzage est fixé et tient bien.
À bientôt !
En particulier John Mauser et Fuego pour leur perspicacité !
De mon côté, j'ai pu rebronzer le fourreau de Rosalie !
En effet, j'ai retrouvé un vieux flacon jamais ouvert de liqueur à bronzer CANON NOIR.
C'est hyper simple, il faut dégraisser à l'acétone l'acier nu, puis étaler le produit au pinceau.
Ça agit immédiatement avec un aspect mat, puis on essuie la pièce du surplus de liquide.
Quand c'est bien séché, on astique au chiffon huilé. Le bronzage est fixé et tient bien.
À bientôt !
La nation : le dernier bien des pauvres.
Jean Jaurès
Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
arff pas de bol tu as le système de visée " fin " ..
fifi25- Membre confirmé
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Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Belle présentation d’un fusil mythique et en bel état de surcroît !
Bravo, et surtout bravo pour la façon dont tu en parles : on sent bien que cette arme te prends aux tripes et que quand tu l’as en mains, tu te sens devant le parapet en attendant le coup de sifflet de l’assaut (le stress de cette attente est difficile à imaginer…).
Merci pour cet hommage à nos anciens : le Lebel les rends immortels
Bravo, et surtout bravo pour la façon dont tu en parles : on sent bien que cette arme te prends aux tripes et que quand tu l’as en mains, tu te sens devant le parapet en attendant le coup de sifflet de l’assaut (le stress de cette attente est difficile à imaginer…).
Merci pour cet hommage à nos anciens : le Lebel les rends immortels
obaneck- Pilier du forum
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Age : 70
Localisation : Près de la Grande Bleue
Date d'inscription : 20/05/2021
Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Ce qui me tracassait c'est l'ordre inversé des lettres "TR" ; je me demandais si Tulle avait épuisé la série ST, et avait été obligé de reprendre les lettres dans un ordre inhabituel ?
Effectivement, les tableaux de McCollum indiquent en 1915 du SR, en 1916 du TR, puis en 1917 du TS...
Le fourreau de bayonnette est tordu, ou c'est une impression d'optique ?
Le mois dernier j'en ai redressé un, nettement plus cintré que ça, à l'étau avec des petites cales en chêne entaillées en demi-rond pour répartir l'effort et éviter de faire des marques. J'avais préparé une série de cales avec divers diamètres, pour s'accorder grosso-modo avec les divers points d'appui nécessaires : 2 cales d'un côté et une de l'autre, à mi-chemin, et un serrage progressif de l'étau (le fourreau est plutôt mou, faut y aller doucement).
Le bois s'écrase aisément un peu, et le diamètre des demi-ronds n'a pas besoin d'être aussi ajusté que si les cales étaient en métal ou même en plastique dur ; un peu trop petit ou un peu trop grand, ça se prête et ne marque pas le fourreau.
Effectivement, les tableaux de McCollum indiquent en 1915 du SR, en 1916 du TR, puis en 1917 du TS...
Le fourreau de bayonnette est tordu, ou c'est une impression d'optique ?
Le mois dernier j'en ai redressé un, nettement plus cintré que ça, à l'étau avec des petites cales en chêne entaillées en demi-rond pour répartir l'effort et éviter de faire des marques. J'avais préparé une série de cales avec divers diamètres, pour s'accorder grosso-modo avec les divers points d'appui nécessaires : 2 cales d'un côté et une de l'autre, à mi-chemin, et un serrage progressif de l'étau (le fourreau est plutôt mou, faut y aller doucement).
Le bois s'écrase aisément un peu, et le diamètre des demi-ronds n'a pas besoin d'être aussi ajusté que si les cales étaient en métal ou même en plastique dur ; un peu trop petit ou un peu trop grand, ça se prête et ne marque pas le fourreau.
Petite collection de documents anciens et récents : http://p.lacour.malvaux.free.fr/Arquebuses.htm
Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Dans l'ordre, nous avons, reprise de la fabrication dans la série SR jusqu'en 1916, ensuite TR et en partie TS pour les fabrications neuves
Dernière édition par kirvari39 le Jeu 11 Jan 2024, 11:33, édité 1 fois
kirvari39- Pilier du forum
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majkejevrosime- Pilier du forum
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Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
L'épreuve "en blanc" évoquée par Verchère donnait à priori lieu à un marquage plus petit, en dehors du méplat, plus bas que le chiffre du mois d'épreuve finale: nous apercevons ici un "6" qui pourrait aussi bien être un "9" qui aurait été frappé à l'envers: ce genre de ratage a été observé bien des fois sur des armes "encadrées" par d'autres ayant été éprouvées en mai/juillet et août/octobre.St Etienne a écrit:
Le canon démonté permet de lire les marquages cachés.
Sous le tonnerre, deux poinçons E et deux marques des contrôleurs en charge des deux épreuves.
L'une s'assure du bon assemblage du canon sur le boîtier, l'autre est l'épreuve de résistance au tir d'une cartouche spéciale.
Le chiffre 12 permet de savoir qu'elles ont eu lieu en décembre de l'année de fabrication.
Il est intéressant de noter que, depuis (au moins) 1840, sur TOUS nos fusils réglementaires, les poinçons d'épreuve du canon sont toujours apposées au même endroit, et toujours dans l'ordre : poinçon du contrôleur/poinçon E/n° du mois de l'épreuve !
Le "X67" me fait penser aux marquages de réparations que l'on trouve généralement sur des mousquetons ayant subi de grosses réparations: on ne sait toujours pas quel en était le codage exact: l'hypothèse d'Alamas était je crois que les pièces démontées d'une seule et même arme étaient ainsi marquées pour qu'ultérieurement, le remontage se fasse avec les pièces de l'arme ainsi identifiées.
FUEGO- Pilier du forum
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Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
je peux confirmer que ce poinçon X67 est bien une marque de retour en arsenal ou atelier, pour un travail / réparation sur le canon. Peut être à l'occasion de la modif "N" ?
En sortie de manufacture, pour un 86-93 non modifié "N" les poinçons sont ainsi :
pour un canon éprouvé en juin 1893. A noter le petit chiffre 5 dont j'ignore également la signification, peut être le 5 du mois de juin ? On peut remarquer sur cet exemplaire que le boitier de culasse ne comporte pas le trait d'alignement avec celui du canon.
STMIHIEL1918- Pilier du forum
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Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
La modif N pouvait être réalisée en armurerie régimentaire et ne nécessitait aucun démontage: c'était plutôt quelque chose de plus conséquent.
Pour les BERTHIER c'était souvent à l'occasion de la mise en place d'un tenon de recul rapporté.
Pour les BERTHIER c'était souvent à l'occasion de la mise en place d'un tenon de recul rapporté.
FUEGO- Pilier du forum
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Date d'inscription : 27/01/2014
Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Ainsi qu’il est dit plus haut, c’est le mois (mai) de l’épreuve en blanc.STMIHIEL1918 a écrit:
A noter le petit chiffre 5 dont j'ignore également la signification, peut être le 5 du mois de juin ?
Gnomon- Membre averti
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Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Je n’ai pas ce livre, mais il y a des choses sur ce site même :Verchère a écrit:Ce qui me tracassait c'est l'ordre inversé des lettres "TR" ; je me demandais si Tulle avait épuisé la série ST, et avait été obligé de reprendre les lettres dans un ordre inhabituel ?
Effectivement, les tableaux de McCollum indiquent en 1915 du SR, en 1916 du TR, puis en 1917 …
https://www.tircollection.com/t9657-productions-et-numeros-de-serie
Gnomon- Membre averti
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Age : 52
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: Mon fusil 1886 M93 Lebel
Les numéros de de série et les chiffres du post en question sont ceux de notre ami Alamas et il les avait transmis à Ian Mc Collum pour les besoins de son livre: rien d'étonnant à ce que l'on y retrouve des choses qui se ressemblent (...au bémol près qu'entre les deux, il y a eu une bonne dizaine d'années de recherches, de découvertes et d'observations qui ont permis d'affiner les choses !)Gnomon a écrit:Je n’ai pas ce livre, mais il y a des choses sur ce site même :Verchère a écrit:Ce qui me tracassait c'est l'ordre inversé des lettres "TR" ; je me demandais si Tulle avait épuisé la série ST, et avait été obligé de reprendre les lettres dans un ordre inhabituel ?
Effectivement, les tableaux de McCollum indiquent en 1915 du SR, en 1916 du TR, puis en 1917 …
https://www.tircollection.com/t9657-productions-et-numeros-de-serie
...ce magnifique sujet dans TCARpedia mériterait d'ailleurs une mise à jour tant les connaissances ont évolué depuis 12 ans.
FUEGO- Pilier du forum
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