PRECISION EN CIBLE DE L'USM1 ?

Bonjour

Pour illustrer un peu le sujet, 5 dernières cartouches de ce matin à 200m, inland de 43.

Bonjour, je lis cet ancien post et une fois, on a testé à 300 mètres (distance de tir militaire réglementaire en Suisse) avec une M1.
C'était dans la cible, mais ce ne fut pas un grand résultat.

Normal, ces armes n'ont jamais été destinées à tirer aussi loin.

Ces armes étaient destinées à "remplacer" l'arme de poing pour les personnels en étant dotée, de manière générale;

Les "penseurs" de l'armée US avaient constaté (sans surprise) que les résultats des tirs au P.A. de ces personnels n'étaient pas terrible terrible, et avaient formulé l'idée qu'avec une petite arme d'épaule, de faible encombrement, et de faible calibre, les résultats seraient bien meilleurs, et la défense de ces personnels mieux assurés.

L'arme a finalement été très appréciée par beaucoup et a largement débordée, niveau dotation, ce qui était prévu à l'origine, lors de sa conception.


Donc, effectivement, une arme de "défense rapprochée", pas une arme "d'infanterie de ligne" et encore moins une arme de "sniper", elle a naturellement ses limites...qui sont déjà pas si mauvaises

Jeppesen a écrit:Les "penseurs" de l'armée US avaient constaté (sans surprise) que les résultats des tirs au P.A. de ces personnels n'étaient pas terrible terrible, et avaient formulé l'idée qu'avec une petite arme d'épaule, de faible encombrement, et de faible calibre, les résultats seraient bien meilleurs, et la défense de ces personnels mieux assurés.

Faut dire que la précision d'un 1911 à ne serait-ce que 100m 

Le tir à l'arme de poing demande pas mal d'entraînement pour être "efficace", chacun d'entre nous le sait bien.

Si on y rajoute le "stress" du combat pour beaucoup de personnel n'étant pas destiné à aller "au feu", mais s'y trouvant confronté de façon inopinée...


En plus, le Colt 1911 en calibre .45 ACP est quand même une arme "vivante" à l'usage

...tous ces facteurs réunis, facile de louper une vache dans un couloir, comme on dit 

Nous, les tireurs sportifs, nous essayons de faire de la précision avec une arme qui n’a jamais été conçue pour ça (c’est d’ailleurs le défi de ce sport !). 
    Durant toute mon activité d’armurier, j’ai rencontré pas mal d’anciens à qui j’ai toujours posé la question : vous souvenez-vous avoir tiré au pistolet au combat ? Réponse fréquente : jamais.  Réponse rare : 1 fois. Encore plus rare : 2 fois. 
   Et ces fois-là, pas le temps de viser comme au stand ! On fait ce qu’on peut car l’ennemi est vraiment très près (quelques mètres). L’important est de toucher l’adversaire : ça donne un léger répit permettant d’en traiter un autre avant de revenir au premier. Naturellement, ceux qui disent ça sont les survivants de ce genre d’engagement…  . Je m’empresse de dire que ces gars là avaient de jolis résultats en cible.
   Lorsque le commandement britannique demanda une nouvelle munition pour remplacer la vénérable .476 , le cahier des charges précisait qu’elle devait stopper la charge d’un sauvage à 15 pas. La précision n’était pas évoquée.
    Pour en revenir à la carabine US #M1, je me souviens qu’il existait une méthode de tir rapide qui consistait à simplement encadrer la cible entre les oreilles du guidon, sans se préoccuper de l’œilleton ; un peu comme on tire au fusil de chasse. 
   Une fois, au cours d’un rallye militaire, l’atelier tir était totalement aberrant : tir couché au PM (Mat 49) à 200 mètres sur pas de tir béton. Gag supplémentaire : 15 cartouches dans le chargeur. Tenir une arme avec un chargeur aussi long avec les coudes comme seul appui en position couchée est une véritable gageure. Tirer en rafale dans ces conditions est illusoire. Alors nous avons tiré en coup par coup* malgré les hurlements du responsable de tir et c’est ainsi qu’on a pu faire un résultat honorable  . À question co..e, réponse co..e

*Nous avions tellement peu de cartouches pour nous entraîner que nous avions résolu de tirer ainsi, en contrôlant les départs avec la manette de sécurité. Quand on a pris le coup, c’est bien faisable.

obaneck a écrit:... Une fois, au cours d’un rallye militaire, l’atelier tir était totalement aberrant : tir couché au PM (Mat 49) à 200 mètres sur pas de tir béton. Gag supplémentaire : 15 cartouches dans le chargeur. Tenir une arme avec un chargeur aussi long avec les coudes comme seul appui en position couchée est une véritable gageure. ...

Sans oublier que souvent, la MAT 49 n'accepte pas qu'on s'appuie sur le chargeur : il remonte d'un poil et arrête la culasse.

15 pas chez les anglais, ça fait à peu près 10 mètres,
chez nous les revolvers Mle 73 et 92 se tiraient à 10 mètres,
à quelle distances se font les tirs de simulation de combat, avec cibles qui se démasquent par surprise ?

Il est certain que viser une C50 à 25 mètres avec un pistolet de combat, c'est comme faire du circuit avec une bécane de trial !
La petite carabine US devait bien améliorer les résultats à 10 m (en épaulé-jeté), et même permettre d'oser ouvrir le feu à 50 mètres (p'têt pour ça que l'oeilleton est si gros : faut quand même voir sur quoi on tire).

Verchère a écrit:

La petite carabine US devait bien améliorer les résultats à 10 m (en épaulé-jeté), et même permettre d'oser ouvrir le feu à 50 mètres (p'têt pour ça que l'oeilleton est si gros : faut quand même voir sur quoi on tire).

Il me semble que le cahier des charges de l'USM1 incluait de pouvoir tirer avec cette carabine à une main, ce qui est aisément faisable vu son faible poids et sa dimension réduite.

A une main...tiens, faudra que j'essaye à l'occasion...mais cela me parait en effet tout à fait réalisable, vu également le recul facilement maitrisable de la munition  (là, on ne parle pas de prise de visée, mais bien de tir "réactif" de défense, n'est-ce pas) 

C’est cela !