Baionnette MAS 49/56

Bonjour à tous,

Je viens d'acquérir il y a peu, via un "fameux" site de collec en ligne, cette baïonnette  française, en assez bon état !
Par contre, j'ai quelques doutes (interrogations...  *) quant à son "authenticité".

J'ai l'impression qu'elle a été retapé... (vis des plaquettes dépassant plus que de raison, "traces" au milieu du fourreau...)
Ci-joint les photos !



Merci d'avance pour aux experts !

Bonjour je ne suis l'expert mais:
Les rivets de porte fourreau  ne sont pas originales
Les fixations se sont  probablement les copies de Mauser allemande 84/98 3e type ou autres vises non originales
Le fourreau a été coupé puis résoudre ou plié et redressé.
Bcp de bricolage.
Crldt

Sur un premier modèle comme celle ci le cuir d’origine est né brun fauve, maintenant, un remplacement  étant également réglementaire… pas de problème, mis à part qu’il a dût être fait par un sagouin 
Pour les vis, sur ma poignée, elles affleures juste 
Le marquage sur la garde est D-RM (mais je ne sais pas à quoi ça correspond) 

La lettre "D" est un code-date :1958.

Une lettre-code a été adoptée en juillet 1955 avec la lettre "A".

Les lettres du fabricant ne paraissent pas encore identifiées à ce jour ... Il faut ramer sérieusement pour réussir à tirer des renseignements des archives françaises !

Le changement de la suspension est chose courante sur les fourreaux de ces baïonnettes et de certains poignards (comme la dague F.O.M.), une des miennes est dans ce cas : datée 1959 (E), sa suspension est marquée "MAS 05 79" et est en cuir vert, avec les mêmes rivets "pleins".
Quand le changement (pour détérioration ou usure) est effectué, le nouveau cuir est celui de l'époque du remplacement. C'est un travail de 2e échelon qui peut être fait en corps de troupe aussi bien qu'en ERM.

On a vu tous les composants de ces baïonnettes arriver sur le marché du surplus il y a longtemps, et il est très possible (et même certain !) que certains marchands aient remonté des armes complètes avec.
Ici, les vis ont été laissées dans l'état de "pièce brute", car normalement, en usine ou en atelier, elles sont mises à niveau.

A+

Merci

Les miennes pour comparaison :












Celle qui n'a pas de garnitures m'a été donnée dans un sac plastique sous vide et thermo-soudé "d'arsenal", à ce qu'on m'a dit (celle dont la lame est phosphatée est de la même provenance).

Bonsoir à tous,
Merci pour vos retours respectifs !

Concernant les rivets, je n’ai jamais vu, aussi bien en armurerie régimentaire qu’en collec, les vis des plaquettes non « à fleur ».
Cette baïonnette ayant été assez rapidement remplacée par la 58, se peut-il qu’il s’agisse d’une pièce de fin de série (et donc non « usinage » volontaire) ou alors fait par une tierce personne, une fois sur le marché ?

@Kazan : Merci pour ton retour, cela confirme mes doutes ; le fourreau a bien  été retapé.  Mais là encore, sur la chaine de fabrication (le travail est quand-même bien fait/linéaire, même si les traces de colle/soudure sont visibles par reflet…) ou par un particulier ?

Cette 56 est-elle donc authentique ? ( ca m’e… de mettre fait bananer… )

Ben, c’est sur que ce n’est pas une copie, certainement remontée avec des pièces détachées d’origine 
Maintenant, une vraie se paie en très bon état dans les 50€, à combien s’élève ta dépense ?

C'est dans cet ordre de prix

Huzard a écrit:@Kazan : Merci pour ton retour, cela confirme mes doutes ; le fourreau a bien été retapé.  Mais là encore, sur la chaine de fabrication (le travail est quand-même bien fait/linéaire, même si les traces de colle/soudure sont visibles par reflet…) ou par un particulier ?

Regarde d'abord si ces traces ne seraient pas des restes d'une graisse de stockage durcie ... Dans ce cas, un coup d'alcool industriel 95° et ça devrait partir.

A+

Je ne pense pas, les traces font vraiment le tour du fourreau...
Je tente quand même et vous tiens au courant.

Bonjour
c'est bien une baionnette modèle 1956 et son fourreau à première vue est conforme. J'en ai un du meme type à cuir vert.
Pour moi les traces du fourreau sont des traces d'adhésif alors essaye deja avec du degraissant . Je ne pense pas qu'il ai été ressoudé, la tôle est quand même assez fine et la lame ne rentrerait pas suite à une soudure. A voir
a+
fred

du Cp, j'ai regardé la mienne ..4 rivets laiton sur cuir fauve et E-RM aussi...et V et 7 sur l'autre face..

Je n'ai jamais trop observé le détail des miennes.

j'ai retrouvé ces photos sur mon disque dur( au cas où cela peut aidre ?):

Concernant le fourreau, après nettoyage alcool/dissolvant, toujours le même état... 
Mais effectivement, je ne pense pas qu'elle ait été ressoudée, trop propre comme travail...

Et plaquettes démontées (les vis n'étaient absolument pas serrées...). Elles ont l'air bien neuves pour une pièce de plus de 60 ans...

Bref, merci encore pour vos retours !

Bonjour,
concernant les cuirs porte-fourreaux, la première version était de couleur fauve ( tannage végétal), qui avait tendance à foncer au fil des graissages. A partir de 1960, les cuirs des équipements (incluant  ceinturons, brelages, etc.) reçoivent un tannage au chrome qui leur donne une couleur sable plus claire que l'ancienne couleur fauve et qui a l'avantage de ne pas nécessiter d'entretien. A partir de 1965, la teinte sable est abandonnée pour un vert plus discret sur les tenues de combat, en application des normes OTAN portant sur la diminution de la visibilité aux infra-rouges. Les courroies en cuir porte-fourreaux étaient "consommables" et pouvaient être changés par les armuriers dans les corps.