Restauration métal G98

Bonjour à tous,

Ayant récemment fait l'acquisition d'un Mauser G98 daté de 1917 pour ma collection, mais étant encore une bille en restauration, je viens ici quémander vos conseils pour restaurer cette belle bête.

Pour le bois, je suis tombé sur cette vidéo https://www.youtube.com/watch?v=QBZ3VWgmCPc qui me semble pas mal du tout vu l'état du bois.

Mais concernant les parties métalliques (culasse, canon...), c'est autre chose... Voilà les photos pour vous faire une idée:




Quels sont les conseils que vous pourriez me donner pour maintenir voire améliorer (même si à mon avis, ça va être difficile) l'état de ce fusil ? (Je précise que c'est un fusil neutralisé, l'objectif de la restauration est purement esthétique, pas dans le but de tirer).

Merci

Il va falloir se munir d'une lime à épaissir dans un premier temps.

Laisse le ainsi, tu ne pourra faire mieux.

vu l’état il ne risque plus grand chose... tu peux essayer de le surfacer à l lime et au palier de verre en évitant de trop insister sur les marquages ....

tu peux chercher des idées ici

https://www.tircollection.com/t8705-restaur-g98-amberg-1905

A mon avis tu ne peux rien en faire de mieux, sauf à le re-limer de partout pour le transformer en "modèle réduit 2D" (réduit sur 2 dimensions, la 3e restant à peu près inchangée).

J'ai récupéré quelques obus de 75 ainsi "restaurés"... qui ont l'air d'intermédiaires entre 65 et 75 mm ; c'est pas du meilleur effet !
Par contre c'est plutôt bien, d'exposer un fusil tout pourri :
- << paraît que vous auriez un fusil de guerre ? >>
- << oui m'sieur, il est là... >>
Si en plus y-a le poinçon de neutra, c'est encore mieux.

Merci pour ces conseils, je vais essayer la lime sur une petite partie pour voir ce que je peux en obtenir, mais je ne vais pas tenter beaucoup plus !

Pour éviter que son état se dégrade, qu'est ce que vous me conseillez comme entretien régulier ?

Tu peux quand même légèrement polir un peu le boitier, la culasse, le tenon de baïonnette et la plaque de couche sans pour autant effacer les marquages, ca ne lui rendra pas l'aspect du neuf mais un bon petit coup de propre.
Sur le canon et les pièces annexes (bronzées à l'origine), un petit polissage-dégraissage puis quelques couches de bronzage à froid ne lui feront certainement pas de mal non plus.
Ceci dit, il y a des spécialistes de la restauration qui sont capables de faire des miracles sur des pièces bien plus abimées que la tienne !
(kirivari t'a mis un lien concernant la superbe restauration d'un G98)

Dernière solution, le laisser exposé en l'état en disant c'est un vieux fusil "qui a fait la guerre" avec un léger petit coup d'huile superficielle pour éviter de le dégrader davantage.

Un petit coup de bronzage à froid genre noir de guerre cachera un peu la misère.

Bonjour,

juste pour info, la crosse montée sur cette de ferraille de G98 est une crosse pour mauser d'exportation type Amérique du sud, et non une crosse de G98 allemande.

Il est courant de voir des ferrailles de fouille remise en valeurs sur ces crosses de stock que l'on trouve relativement facilement.

Question que je me suis déjà posée : Est-ce qu'il n'est pas possible de "charger" en soudure ce qui est cratérisé et limer après, avant bronzage ?

Pour quelques 'trous' ca doit être possible au TIG, mais vu l'ampleur ça va être un travail de romain sur lequel d'ailleurs le bronzage n'est pas sur de prendre.

Perso,
si pour mettre sur la cheminée
et avoir une vision global,propre pour la deco,
un coup de sablage tendre,genre coquille de noix
afin d eliminer les oxydations indesirables
puis bronzage et polissage des differents elements
selon l origine,
pas plus. 

Greg47 a écrit:Question que je me suis déjà posée : Est-ce qu'il n'est pas possible de "charger" en soudure ce qui est cratérisé et limer après, avant bronzage ?

gégé95 a écrit:Pour quelques 'trous' ca doit être possible au TIG, mais vu l'ampleur ça va être un travail de romain sur lequel d'ailleurs le bronzage n'est pas sur de prendre.

& surtout, il ne faudrait pas songer, alors, à "l'épreuve du feu".
Les points de soudure, même si le métal d'apport est similaire à la pièce soudée, vont créer des zones "bizarres & improbables".
Lorsque l'on soude, il y a une chauffe localisée. Jusqu'au point de fusion. Adieu alors à tout les traitements thermiques. De plus, comme c'est assez local, les abords de la soudure vont être chauffés, à des températures variants selon l'éloignement du point de chauffe. Ce qui va entrainer des modifications assez aléatoires de la structure cristalline du métal.
Au mieux, & je ne sais même pas si c'est possible, il faudrait chauffer l'ensemble, pour que la structure de l'acier devienne uniforme. Puis effectuer des traitements de trempe & de revenu, pour retrouver les caractéristiques de "l'acier armurier" spécifique lors de la construction de cette arme...

Question que je me pose.
Un étamage pour faire disparaitre les parties en creux puis un ponçage et polissage comme cela se fait en carrosserie auto
peut'il être envisageable et laisser un aspect naturel de l'acier ?
Par contre pour faire un bronzage derrière..........

tilt57 a écrit:Question que je me pose.
Un étamage pour faire disparaitre les parties en creux puis un ponçage et polissage comme cela se fait en carrosserie auto
peut'il être envisageable et laisser un aspect naturel de l'acier ?
Par contre pour faire un bronzage derrière..........

Salut tilt,
dans tous les cas,
le boulot vaut plus que le clou....

Oui, mais le problème n'est pas là, les heures faut pas les compter.
Perso je laisserai dans son jus pour ne rien altérer.

La question était aussi, technique réalisable ou farfelue, car jamais entendu parlé.
Pour une arme qui va restée une arme d'expo, je m'entend. 

Reboucher à la soudure et remettre en forme ?
Il serait bien plus rapide d'usiner à neuf des pièces factices, tout au moins pour le tube.
Etamer les trous ? Ça restera couleur "étain", qui n'est pas celle de l'acier ; et aucun bronzage ne prendra.
Du coup, pour avoir du noir il faudrait peindre ; alors autant le faire au mastic de carrossier...

Mais dans tous les cas, le résultat me paraîtra moins décoratif que l'actuel : beaucoup de boulot pour un résultat négatif !

Greg47 a écrit:Question que je me suis déjà posée : Est-ce qu'il n'est pas possible de "charger" en soudure ce qui est cratérisé et limer après, avant bronzage ?

visiblement oui ..... https://www.tircollection.com/t9745-mon-bateau-de-gibbs-a-moi-un-74-en-piteux-etat-tutoriel-concernant-la-restauration-d-un-1874?highlight=gibbs

Merci pour les infos. Je ne connaissais pas ce sujet. Je vois aussi la remarque de Patrice sur cet armurier qui travaillait avec un rayon de vélo et chalumeau. Il y en a qui ont vraiment de l'or dans les doigts.

Lestat a écrit:Bonjour,

juste pour info, la crosse montée sur cette de ferraille de G98 est une crosse pour mauser d'exportation type Amérique du sud, et non une crosse de G98 allemande.

Il est courant de voir des ferrailles de fouille remise en valeurs sur ces crosses de stock que l'on trouve relativement facilement.

  Bien vu pour la crosse    Les photos sont si sombres que je n'avais pas remarqué ce détail...

Allez, un petit nettoyage et puis déco de bureau ou de cheminée ! 

En résumé, un coup de bronzage pour cacher la misère, un coup de cire à meuble pour le bois et hop: au mur!

Lesta parle de ferraille de fouille, ce n'est pas le cas non plus il me semble, Une ferraille de fouille ne ressemble pas à ça.
C 'est vrais qu'il est bien piqué et qu'on lui a peut être remis un bois neuf, mais pas sûr.
De toute manière je pense que cette arme à déjà subit un lifting et qu'il ne sert à rien de vouloir plus la restaurer si ce n'est gommer les traces de rouilles et  la stopper avec un coup d'huile sur les partie métalliques.

Dégraissage, bronzage a froid, astiquage au chiffon de laine, huilage et point barre