et construire un MN sniper ?

La butée de recul de la lunette ne servait à rien ?

Bonjour.

Quelques nouvelles de l'avancement du projet.

Le 91/30 à été réceptionné ce matin. Conforme à ce que j'avais demandé, un modèle à boitier octogonal entre 1932 et 1938 avec un canon neuf. Au final, un Izhevsk de 1935 reconditionné. Les travaux de remise en état commenceront dés cette après-midi histoire d'oublier un peu la pluie...

Quelques photos pour l'occasion de ce fusil que l'on ne présente plus. Ici bardé de pleins de petits symboles et de lettres dont la signification m'échappe...

C'est parti pour le grand décapage.




Naturellement le rail descend plus bas que les arrêtes de la crosse, il a fallut donc reprendre. Ici en plein ajustage, les finitions ne sont pas encore faites nous n'en sommes encore pas là...





On pose, on vérifie, on enlevé un peu de matière et on repose, on revérifie...







Le rail a finalement trouvé sa place.









S'en suit du grand classique décapage du verni de stockage à l’acétone et paille de fer 000. Ce qui laisse entrevoir le fameux vernis rougeâtre d'origine qui n'est si désagréable que ça à regarder. Cela change déjà de la cosmoline.







Un petit détail qui m'avais échappé.




C'est tout pour ce jour. La graisse retirée dans les moindres recoins de la crosse et des ferrures, je vais pouvoir me pencher sur la réparation des coups de cette dernière. Je ne pense pas plus poncer les bois que ça étant donné le cirage foncé de type Chêne Rustique qui y sera appliqué par la suite.

passionnant , je vais suivre  ça avec délectation ...

Nicomidway a écrit:
Un petit détail qui m'avais échappé.

Ce détail est quasi systématique sur les crosses de Mosin, pour cause d'économie de bois.

Aujourd'hui on passe à la restauration de la crosse afin de lui réparer les quelques gnons quelle s'est probablement prise quand elle été encore sur sa palette en partance de son pays d'origine...


Comme on peu le constater les chocs après le décapage de la crosse sont maintenant gorgés des résidus qui n'ont pas pu s'évacuer. Laissant du coup une surface de travail sale.











J'en profite donc pour curer tout ça afin de retrouver l'aspect brut du bois.







Les entailles propres, on peu désormais passer au masticage.







Le résultat après trois couches histoire que toutes les reprises soient parfaites suivie d'un ponçage entre chacune d'elles le tout espacé à chaque fois des deux heures d'intervalle réglementaire...

















La crosse après un deuxième décapage plus en profondeur pour ne pas à avoir de remords...





Ceci étant fait nous pouvons dés à présent passer au cirage.

Nicomidway a écrit:
Les entailles propres, on peu désormais passer au masticage.


Ceci étant fait nous pouvons dés à présent passer au cirage.

Pourquoi donc mastiquer plutôt que de tenter de relever les enfoncements à la chaleur humide ?...

Et pourquoi mastiquer avec une résine foncée qui se verra comme le nez au milieu de la figure plutôt qu'avec une résine qui pourrait se teinter comme le bois ?...

Gilles78 a écrit:

Nicomidway a écrit:
Les entailles propres, on peu désormais passer au masticage.


Ceci étant fait nous pouvons dés à présent passer au cirage.

Pourquoi donc mastiquer plutôt que de tenter de relever les enfoncements à la chaleur humide ?...

Et pourquoi mastiquer avec une résine foncée qui se verra comme le nez au milieu de la figure plutôt qu'avec une résine qui pourrait se teinter comme le bois ?...

Résine?  de quel type de produit parles tu s'il te plaît ?
J'aurais pensé au premier abord à de la pâte à bois ,je crois qu'il en existe à teinter ?
Effectivement ,en pâte à bois je ne sais pas si elle tiendra le choc longtemps sur une arme manipulée trés réguliérement .
Je suis preneur de l'info ,car j'ai aussi un ou deux coup bien marqué sur mon "lebel" dont je ne suis pas satisfait des "bois" ...
Merci d'avance
@+

Gilles78 a écrit:

Nicomidway a écrit:
Les entailles propres, on peu désormais passer au masticage.


Ceci étant fait nous pouvons dés à présent passer au cirage.

Pourquoi donc mastiquer plutôt que de tenter de relever les enfoncements à la chaleur humide ?...

Et pourquoi mastiquer avec une résine foncée qui se verra comme le nez au milieu de la figure plutôt qu'avec une résine qui pourrait se teinter comme le bois ?...

Il n'y a pas eu enfoncement mais arrachement.

Peu importe pour la couleur, la teinte du bois sera au final aussi foncée que celle du mastique.

Nicomidway a écrit:
Il n'y a pas eu enfoncement mais arrachement.

Ce n'est pas ce que montrent les photos, le bouleau étant relativement tendre même s'il est très résistant à la flexion, le moindre choc ou même la simple pression d'un objet saillant se traduit par un enfoncement parfois très important, et c'est bien l'aspect de ce qu'il me semblait avoir vu sur les photos.

Enfin maintenant c'est fait...

Moi en tout cas je dis merci à NICO de nous faire partager le montage de sa lunette PE avec de belles photos. J'attends la suite avec impatience.

Encore merci à toi

Max

à tous

Pour éviter ses pates à bois et divers mastics,un tuyau facile à faire et a conserver faire de la poudre de bois (noyer hêtre chêne bouleau etc) avec des chutes
Pour les réparations sur les crosses après décapage et gonflage à la pattemouille boucher les gros trous hoppoppop un peu de colle cyano-acrilate dans le trou ,saupoudrer avec farine de bois laisser sécher et poncer
le trou bouché aura la couleur de la crosse un peu plus foncé bon rebouchage,à pluche

La quatrième couche de cirage vient d’être posée. On voit encore les traces de rebouchage, il est vrai qu'avec un peu de recul j'aurait peu être dut prendre une teinte un peu plus claire mais comme dit plus haut "ce qui est fait est fait". Ce n'est pas dramatique non plus surtout qu'elles deviennent de plus en plus discrètes au fil des couches de cire appliquées. Encore un ou deux passages et  le fusil sera prêt pour le remontage. La teinte me parait encore un peu trop claire mais avec le temps et de multiples manipulations le cirage se fonce comme j'ai pu le constater avec mon K31 avec le même produit. Pour le reste, les photos arriveront dans la journée.

Salut,

Sur une bonne quinzaine de rénovations de crosses, je n'ai qu'à 2 occasions tenté un "rebouchage". La solution la plus simple consiste à garder la sciure du ponçage et à se faire un petit mélange maison avec de la colle blanche ou colle à bois. Ça ne se rétracte pas énormément lorsque ça sèche, mais par précaution j'aime bien en mettre un peu plus et poncer ensuite.
Mastic ou mélange, de toutes façons ça se verra et ce n'est que moyennement compatible avec une finition "léchée", gomme-laque ou poncé/huilé.
Plus je progresse dans mes rénovations et moins je suis intrusif. Certaines traces ma foi font partie de l'histoire de l'arme, et on ne peut pas tout effacer.

Amitiés,
A+,
le Jef-ça-me-fait-penser-que-je-pourrais-présenter-une-crosse-blessée-dans-la-partie-"restauration"-du-forum... 

Jef.ch a écrit:Salut,

Sur une bonne quinzaine de rénovations de crosses, je n'ai qu'à 2 occasions tenté un "rebouchage". La solution la plus simple consiste à garder la sciure du ponçage et à se faire un petit mélange maison avec de la colle blanche ou colle à bois. Ça ne se rétracte pas énormément lorsque ça sèche, mais par précaution j'aime bien en mettre un peu plus et poncer ensuite.
Mastic ou mélange, de toutes façons ça se verra et ce n'est que moyennement compatible avec une finition "léchée", gomme-laque ou poncé/huilé.
Plus je progresse dans mes rénovations et moins je suis intrusif. Certaines traces ma foi font partie de l'histoire de l'arme, et on ne peut pas tout effacer.

Amitiés,
A+,
le Jef-ça-me-fait-penser-que-je-pourrais-présenter-une-crosse-blessée-dans-la-partie-"restauration"-du-forum... 

D'accords avec toi jef.

Le plus simple n'est au final pas forcément le plus élaboré...

Le cirage seul ne me convenant pas, je décide de décaper la crosse afin d'y appliquer une lasure chêne foncé au pistolet puis seulement après viendra la couche finale de cire. La première idée étant toujours la bonne (la plupart du temps n'est-ce pas...) le rendu est d'ores et déjà bien plus à mon goût avec une teinte bien foncé et bien profonde. Le tout permettant d'obtenir une meilleurs homogénéisation avec les retouches comme prévu à l'origine.

Petite parenthèse coté canonnerie.

Ce dernier vient d’être amené en début d’après-midi chez l'armurier. Je pourrai le récupérer d'ici une quinzaine ce qui me laissera le temps de finir tranquillement les boiserie et de réceptionner le levier coudé. Ça avance petit à petit...

Je vois une ligne  diagonale ,

  Est-ce  un recollage  ?  

   

Le mastic c' est bien ,

   Mais une incrustation , c' est mieux .




   On utilise cet outil pour fabriquer des bouchons dans le fil du bois 

http://www.timberline-amana.com/boringdrilling/607-500-8pc-wood-plug-cutterset.html

Sympa l'incrustation!
Je ne connaissais pas, merci!

Oui Tourblanche, il s’agit bien d'un recollage.

Intéressant en effet cet outil, ne connaissais pas.

Non, comme je l'ai signalé plus haut, ce n'est pas un recollage : c'est un collage d'origine sur la grande majorité des MN, la crosse est fabriquée avec la partie inférieure de l'arrière rapportée pour pouvoir optimiser le bois et diminuer les chutes.

Oui c'est ce que j'ai voulu dire. Un collage avec une pièce rapporté...

Pièce rapportée dites-vous ?

    Sur la photo, je remarque que le fil du bois  semble continu .

    Je remarque aussi que ce type  d' enture est très rarement  utilisé en production .

    Les Finlandais utilisaient  ce type de joint .

      

Certains  y voient une mesure d'économie ,  mais c' est surtout pour assurer une bonne précision .


       

Dans les pays avec des climats extrêmes   ( Finlande et Québec  )   ,  quand non seulement la température  , mais aussi l'humidité  change avec les saisons ,  et même avec le jour et la nuit  ,   le bois d'une crosse de  fusil , surtout un fusil militaire  " full stock "    ,  peut  " crochir"    assez pour  mettre une tension  sur le canon .   Je l' ai appris à mes dépends en fabriquant  des crosses  pleine longueur pour des reproduction d' armes à poudre noire .  Si on laisse  la  crosse  et le canon  séparés pour la nuit , il arrive  que  le  lendemain matin  le canon ne rentre plus en place dans le fut .    Les Finlandais utilisaient  du bois de première qualité  pour la partie  sous le canon , le genre de bois qu'on utilise pour les instruments de musique .

Tourblanche a écrit:Pièce rapportée dites-vous ?

    Sur la photo, je remarque que le fil du bois  semble continu .

    Je remarque aussi que ce type  d' enture est très rarement  utilisé en production .

Le plan de joint a une surface largement suffisante pour assurer la solidité du collage. Dans le cas des entures présentées, un collage bout à bout ne donnerait pas une surface suffisante.

Les Finlandais utilisaient  ce type de joint .

      

Certains  y voient une mesure d'économie ,  mais c' est surtout pour assurer une bonne précision .

Dans le cas des soviétiques, c'est surtout lié à la disponibilité de sections de bois suffisantes (le bouleau utilisé pour les crosses a du mal, sous le climat russe, à atteindre le diamètre suffisant pour faire une crosse monobloc.) C'est bien une mesure d'économie d'une certaine façon et cette zone de la crosse n'intervient pas du tout dans la précision de l'arme.

Ce type de collage n'était pas uniquement réservé aux Russes car même les Japonais sur leurs fusils firent de même. Ici avec un Arisaka Type-97.