Mortier-éprouvette.

Une question me vient en tête : de quand date l'appellation "obus" ? car pour les mortiers les boulets creux étaient appelés "bombes", d'où les Bombardiers de la 

Marine, et bien avant les B 17.

Le canon rayé ?

Je suppose qu'un pied de 12 "   ( pouces anglais )  c' est   12  X  2,54  cm    

   un pied de 12 °  (pouces français )     c' est  12 X   2,707 cm    

   J'évite l' expression  " pied du roy "  car  ici  elle désigne encore  une  " verge " pliante  en pouces  anglais
 que les américains appellent  " blind man ruler  "

   

     De même  façon un boulet de  2 livres anglaises  fait  907,18  grammes  alors que 
deux livres de Paris  font  979,01  grammes  .

Pour l'obus  ,  mon Larousse  étymologique  *   dit que  le mot était connu en 1515 et  que Surirey de St Rémy  *
mentionne l'usage d'obus à la bataille de Neerwinden ( 1697)   

   De l' allemand  " hocbus "  ( obus  )  et  "haubitze"     ( obusier )    ,  l' Académie reconnait  le mot comme français
en 1762  .  


*    http://www.amazon.fr/Dictionnaire-étymologique-historique-du-français/dp/2035837103
le prix a augmenté  ,  mais c' est très utile pour dater l'origine  des mots  ,  et donc des choses  .
  Une de mes armes secrètes préférées dans les débats  .  

   On trouve  des sources gratuites  sur le net ,  mais pas  faciles  d'usage ,  par contre  ,  en anglais celui-la
est  très pratique   :   http://www.etymonline.com/index.php?allowed_in_frame=0&search=mortar&searchmode=none

Bonnet rouge a écrit:Une question me vient en tête : de quand date l'appellation "obus" ? car pour les mortiers les boulets creux étaient appelés "bombes", d'où les Bombardiers de la Marine, et bien avant les B 17. Le canon rayé ?

C'est une bonne question, et je vous remercie de l'avoir posée...

Au XIXe, la bombe de mortier est un obus pourvu de 2 anneaux ou anses de part et d'autre de l'oeil de fusée, pour y passer une cordelette afin de contrôler sa descente lors du chargement. Par ailleurs, la paroi de la bombe est épaissie du côté opposé à l'oeil, dans l'espoir que les miracles de l'aérodynamique fassent qu'au bout d'un moment ce côté plus dense se trouve en avant.
Avec 2 intérêts :
- plus robuste du côté de l'impact, la bombe risque moins de se fracasser en répandant bêtement sa poudre,
- cela évite qu'elle tombe sur la fusée, ce qui pourrait provoquer l'écrasement et l'extinction de la mèche interne.
Autant dire que, vu la faible longueur, cet "effet empenage" était assez illusoire.
On ne faisait de bombes qu'à partir de 22c (8°), car en dessous cela reste maniable sans anses. D'ailleurs dès le milieu du XIXe on ne parle plus de la bombe de 22c (le mortier de 22c tire l'obus de l'obusier Mle 1829), et il n'y a plus que les bombes de 27c et 32c (10° et 12°).

Au XVIII il y a les bombes de 8°, 10° et 12° (les centimètres n'étant pas inventés) et peut-être d'autres plus petites, les mortiers étant bien mal normalisés avant Gribeauval. C'est les obus, dont on parle moins ; car en fait on utilise encore très peu les obusiers.

Le canon rayé ? Pas compris la question...
Un canon rayé ça tire généralement des obus (oblongs), mais aussi (rarement certes) des boulets (oblongs aussi).
Et on tirait déjà des obus (sphériques) dans les canons obusiers lisses (12c, 15c, 16c, 22c).