Steyr M95

Bonjour, un mordu des M95 pourrait il me confirmer comment et fixé le porte guidon, brasure à l'étain, je suppose?

J'ai d'abord regardé le M.88 (plus accessible), l'embase est directement sur le canon et rien n'indique une queue d'aronde ou une brasure, donc elle pourrait bien être venue de forge (comme sur le Lebel).
Puis le M.95, dont l'embase est par contre montée sur une douille, comme le Mauser. Donc ça pourrait être comme le Mauser, soudé à l'étain ; mais avec peut-être (comme le Mauser) une vis pointeau sous le guidon. Donc mieux vaut d'abord enlever le guidon pour vérifier, avant de chauffer pour voir si de l'étain perle au raccord.

Ben,........., pas de vis pointeau, ni d'étain qui perle, c'est sans trop de doutes, comme pour la tête de culasse du Gras, brasure à la feuille, ou brasure tout court.
Bref, pénible.

Verchère a écrit:J'ai d'abord regardé le M.88 (plus accessible), l'embase est directement sur le canon et rien n'indique une queue d'aronde ou une brasure, donc elle pourrait bien être venue de forge (comme sur le Lebel).
Puis le M.95, dont l'embase est par contre montée sur une douille, comme le Mauser. Donc ça pourrait être comme le Mauser, soudé à l'étain ; mais avec peut-être (comme le Mauser) une vis pointeau sous le guidon. Donc mieux vaut d'abord enlever le guidon pour vérifier, avant de chauffer pour voir si de l'étain perle au raccord.

C'est vrai pour le fusil ET les carabines obtenues à partir de fusils raccourcis...
Les carabines M90 et M95 d'origine ont le guidon sur embase  sans bague directement installée sur le canon !

Fusil dans mon cas, donc la douille récalcitrante.

Sur la photo de Closdelif, on ne voit pas de queue d'aronde, sans doute brasage cuivre argent direct sur le canon ?

Par contre, merci pour cette photo qui me permettra de me rapprocher de la réalité, puisqu'il s'agit bien de faire un raccourci, à partir d'un fusil passé dans les mains d'un maniaque de la baguette, pas tromblon, mais presque!

Si on ne voit pas de queue d'aronde, ça peut être brasage (souvent on ne le voit pas), mais je ne pense pas à un alliage à l'argent, qui paraît une mode plus récente : simplement au laiton. Les instructions de 1884 et 1905 ne donnent pas de détail sur la brasure utilisée pour les guidons, mais n'en donnent pas plus sur les températures : visiblement, on n'accordait aucune attention au traitement thermique de la bouche du canon.

Ne pas oublier la possibilité (pour une embase sans douille) d'un bossage venu de forge. Si en France on savait le faire, en Autriche sûrement aussi.

Si la bouche est endommagée, pourquoi pas un alésage sur quelques centimètres ? Ce qui permet de laisser le guidon en place.

Une fois finis, poli, bronzé, la goupille, arasée ne se voit absolument pas.



Alors, on a oublié ses lunettes?

J'irai regarder mieux, parce-que sur mon M.95 je n'ai pas vu cette goupille.

Pour d'autres modèles d'embase de guidon sur douille, je n'ai pas eu l'impression que c'était 2 parties brasées, mais plutôt que c'était usiné dans la masse.
Quand on trouve le détail du procédé de fabrication d'une pièce d'arme ancienne, on est souvent surpris du fait que le forgeage n'était pas poussé aussi loin qu'on croirait possible. Peut-être parce-qu'un forgeage très poussé augmente les risques de fissures et de criques...