SB 1892 cuivré

Qui a déjà entendu parlé de SB baïonnette 1892 (ou autres) cuivrés ? Je dis sabre baïonnette, pas fourreaux qui eux sont déjà répertoriés sans connaitre précisément leurs destinations (1886, 1886/15). Je viens de découvrir un ensemble SB 1892 entièrement cuivré ces derniers jours, et ma question est pourquoi ?
La piste marine est bien évidement la première à être évoquée, mais serait ce la seule ?
Merci de vos retours, car les archives consultées jusqu'à ce jour sont muettes !

Question bête (mais j'ai déjà vu) : ce n’est pas plutôt du vernis par hasard ? ça a tendance à jaunir avec le temps.

Non, c'est bien du cuivre.

Bonjour Christian,

Le porte-fourreau est du modèle de la gendarmerie.
Modèle 1890-14.
Si c'est donc celui d'origine de la baïonnette, cela peut donner un 1er indice sur son utilisation: Gendarmerie, après 1914.

Généralement, c'est les armes de la marine qui sont réalisées en cuivre ou bronze.
Est ce que cette baïonnette porte une ancre?

Enfin, je ne suis pas un spécialiste, mais est ce que les armes qui doivent être chromées ne sont pas enduites de cuivre avant?
Si c'est le cas, ce pourrait être une piste à creuser.

Pour un escadron de musique militaire ?

Si c'était un cuivrage avant chromage (à l'époque, plutôt nickelage), on n'aurait pas monté les plaquettes, qui sont rivées et ne s'enlèvent pas aisément.

Bonsoir à tous.
Je pense ( sans conviction ) que cette baïonnette a subit un " dérouillage " dans un bain de vinaigre blanc qui avait déjà servi à un nettoyage de pièce (s) en cuivre. C'est radical pour mettre l'acier ou le fer en couleur ( jaune avec bronze ou laiton, rouge avec le cuivre ) dans un bain qui a bien reposé. Ce qui est un peu surprenant, c'est le vert de gris au contact du cuir... Il faudrait voir si l'aimant colle partout pareil, et frotter un peu sur un endroit pas trop visible (une tête de rivet par exemple ).
Salutations.

Une fois, j’ai repris une épée étonnante par sa couleur : un peu vieil or alors que c’était une banale épée française de sous-officier ou officier subalterne fin XIX° et donc nickelée…
Je parle avec la veuve (je connaissais un peu le client défunt) pour essayer de trouver une origine à cette étrange couleur.
Réponse ? 
50 ans de nicotine à haute dose    ! L’épée avait toujours été au mur ; les parents du gars fumaient plus qu’un volcan islandais et lui pareil. Le dépôt était très régulier et, heureusement, facile à nettoyer.

Oui, le fourreau porte une ancre comme les quelques exemplaires similaires avec fourreau cuivré. 
On a déjà rencontré un certain nombre d'exemplaires de fourreau 1892, Chassepot et 86/15 pour ne pas évoquer une erreur dans un mélange destiné à un nettoyage. Je n'ai rien trouvé en article sur d'éventuels essais en cuivrage, mais il a été testé des fourreaux de baïonnette et de sabres en aluminium !
On voit sur les photos que la protection du cuivre est limitée, le revêtement a presque disparu au profil de l'acier. Il s'agit peut-être d'un exemplaire cuivré parce que le fourreau et uniquement lui devait l'être ? L'ouvrier chargé ou pas de ce travail désirant réaliser une décoration pour lui même avec une baïonnette qui trainait et un fourreau cuivré provenant d'un essai ? Que de questions sans réponse

J'avais pensé à quelque chose du même genre qu'une réaction parasite au produit de nettoyage : simple trempage dans une solution de sulfate de cuivre. Cela cuivre presque instantanément la surface, on faisait ça sur les baguettes de soudure autogène (pour chalumeau acétylène), en guise de protection de stockage ;  mais ça ne tient pas assez bien pour un usage sérieux !

Cependant, si la couche de cuivre est ténue et peu robuste, ça peut être quelque chose du genre. Mais alors ça ne sert pas à grand chose, sauf usage strictement décoratif. De plus, pour un travail sérieux il aurait fallu procéder sans les plaquettes, mais c'est difficile à vérifier ; les têtes de rivet pouvant toujours être cuivrées après pose, au pinceau.
Entre l'amusement d'un collectionneur, les délires d'un armurier militaire ou employé d'arsenal, il y a le choix. Avec une petite place pour un essai en manufacture, non documenté car non remonté en haut lieu (cependant sûrement relaté dans les archives de la manufacture, mais vu le traitement qu'elles ont subi le rapport pourrait avoir disparu).

Certainement Patrick, cela fait la frustration des chercheurs comme nous, mais un jour peut-être (si il y a encore des chercheurs en archives, il y avait de la place lorsque j'y suis allé l'année dernière !!!)
Pour moi le fourreau serait certainement essai et la baïonnette, comme indiquée plus haut aurait été associé à cette couleur d'une manière ou d'une autre par le propriétaire du fourreau qui voulait une couleur plus jolie que l'acier. Ceci étant, la couleur est belle et ancienne 
quoiqu'il sen soit, elle me plait bien ainsi