Ogive sellier Bellot

Bonjour j'ai une question est ce que les ogives sellier Bellot fmj avec chemise acier abime les rayures. j'imagine que la question à déjà été posé mais je n'ai rien trouvé 
Merci pour vos réponses 
Sportivement Sylvain

Tu as trouvé des SB chemise en Acier !!!!

Oui c'est un tireur de mon stand qui me l'ai a vendu

Des balles je suppose .. Donc des balles Sellier et Bellot en acier     ...  De quel calibre ?

cuivré je suppose

Une chose est sûre : certains projectiles répondent à l’aimant. Mais cela ne veut pas dire pour autant que la partie en contact avec la paroi du canon soit en acier. Il y a un chemisage composé d’un alliage de métaux plus doux (et il vaut mieux  ). Que de tels projectiles soient fabriqués par S & B, je n’en sais rien. C’est à vérifier avec un petit aimant, tout simplement. En cas de manque absolu d’aimant, songez à la porte du frigo 

Avec certitude : des projectiles de munitions de carabines de grande chasse africaine sont conçus ainsi pour être indéformables. Autour du noyau de plomb (pour le poids) se trouve un vrai blindage d’acier épais d’au moins 1 mm (plus souvent presque 2), puis, enveloppant le tout, une chemise d’alliage de cuivre pour avoir le coefficient de glisse usuel.
Peu de grands gibiers nécessitent de tels projectiles. En gros, on réserve ça pour le buffle du Cap (Caffer caffer,  celui qui a les cornes comme ça :  et les oreilles qui pendent en dessous. Ça lui donne l’air de ce qu’il n’est pas du tout. C’est probablement le gibier le plus dangereux qui soit : 7 ou 800 kilos de muscles, d’os et de susceptibilité) et l’éléphant *.
Les projectiles expansifs sont préférables mais pas dans le cas d’un tir de face (trop forte épaisseur d’os frontal). C’est pour cela que les carabines express (2 coups, juxtaposés ou superposés, comme les fusils de chasse) avaient du succès : des  cartouches différentes dans chacun des canons permettaient de faire face à toutes les situations.

J’ai conjugué à un temps du passé car de telles chasses sont devenues maintenant exceptionnelles. 

* Historiquement, on parlait des big five : éléphant, buffle, rhinocéros, lion et léopard. Seuls les 3 premiers pouvaient faire l’objet d’un tir avec de tels projectiles, les félins ne nécessitant que des projectiles expansifs.

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La période des "Grandes chasses" est effectivement passé, ou exceptionnel, au moins de façon officielle...reste le braconnage

Les balles chemisées d'acier sont courantes dans les projectiles militaires, mais l'acier est toujours plaqué d'un métal glissant mieux dans le canon, tombac (rouge sombre) ou cupronickel (argenté). Les seuls à avoir laissé la chemise acier nue étaient les autrichiens, sur leur cartouche de 8x50R.

En projectiles civils, j'ai effectivement dans mes échantillons des balles S&B chemisées acier, plaquées tombac (certaines molycotées, d'origine semble-t'il). Mais hormis les risques de grippage au frottement si l'acier est nu, l'acier recuit n'est pas forcément plus dur qu'un tombac très écroui.
A l'époque des premiers essais TPM, on avait fait des comparatifs en piscine, entre diverses balles de .308 chemisées et monométalliques, pour étudier leur déformation à la prise de rayure.
Il y avait une S&B chemisée acier (de l'ordre de 150 gn, répondant aux spécifications pour du 7.62 OTAN ou très proches), qui s'est montrée la plus "molle" de toutes : elle se tordait en "banane" en frappant la surface de l'eau, quand la GP11 (elle aussi chemisée d'acier) se brisait parfois net au niveau de la gorge de sertissage. Difficile de comparer aux Scenar et MatchKing, qui faisaient expansion et dont il ne restait qu'une longueur cylindrique assez courte ... mais ne paraissant absolument pas tordue.

Il faudrait aussi savoir si on craint une usure par frottement, auquel cas c'est plutôt le placage tombac ou cupronickel qu'il faut prendre en compte (il résiste effectivement très bien au formage dans les rayures).
Ou une usure par forcement ; mais une boat-tail à chemise acier ouverte sur l'arrière, parait bien plus facile à écraser qu'une balle expansive à chemise tombac fermée à l'arrière. D'autant que les expansives ont souvent une chemise bien plus épaisse à l'arrière, pour limiter l'expansion.

Faudrait poser la question aux suisses : la GP 11 use-t'elle prématurément les K31 ?


PS : avec cette S&B "chemise acier + tombac" très molle, on avait tout de même noté un problème. A trop forte charge elle ne prend pas plus facilement les rayures qu'une balle plus dure ; au contraire, on aurait l'impression que le culot a "champignonné" sous la pression, augmentant le forcement et faisant craindre une surpression.
Quelques années plus tard, en fouinant dans des vieux rapports de l'ENT, j'ai découvert que le colonel Lebel avait relevé le même genre de problème en 1884 / 1885, avec des chemises en cuivre ou en acier doux.

Comme quoi, la piscine reste un centre de renseignement incomparable  …
Merci de ces explications techniques 

Merci pour vos réponses à tous
Pour les ogives c'est du 311
J'en ai découper une la chemise fait 1mm d'épaisseur avec une couche très fine de cuivre je pense j'essaierai de mettre des photos