G98 Waffenfabrik Mauser Oberndorf 1902

CortoM a écrit:

obaneck a écrit:Le pétrole des chauffages japonais est conditionné dans des jerricans en plastique qui s’en remettent fort bien.
Je doute qu’il y ait une différence radicale entre ces deux dérivés d’hydrocarbures… 

C'est vrai que ma cuve à fioul qui a plus de 30 ans se porte fort bien...

Je viens de réussir à défaire la dernière vis de plaque de couche, je vais m'attaquer au nettoyage des bois mais avant tout je souhaitais savoir jusqu'à quel niveau de démontage vous allez pour effectuer cette opération.
J'entends par là sur un éventuel démontage du tenon de baïonnette et des dernières petites ferrailles sur les bois (renfort transversal, pastille régimentaire...).

Je te conseil de démonter tout ce que tu peux. Ce sera plus facile que de tourner autour des pièces metallique, ce qui t'empêcherais de nettoyer le bois qui se trouve sous celles ci

CortoM a écrit:

obaneck a écrit:Le pétrole des chauffages japonais est conditionné dans des jerricans en plastique qui s’en remettent fort bien.
Je doute qu’il y ait une différence radicale entre ces deux dérivés d’hydrocarbures… 

C'est vrai que ma cuve à fioul qui a plus de 30 ans se porte fort bien...

Je viens de réussir à défaire la dernière vis de plaque de couche, je vais m'attaquer au nettoyage des bois mais avant tout je souhaitais savoir jusqu'à quel niveau de démontage vous allez pour effectuer cette opération.
J'entends par là sur un éventuel démontage du tenon de baïonnette et des dernières petites ferrailles sur les bois (renfort transversal, pastille régimentaire...).

Je te conseille de tout démonter sinon le bois sous les pièces métalliques ne sera pas nettoyé

Le démontage du tenon anti-recul est héroïque si tu n’as pas le tournevis spécifique avec les broches du bon diamètre et le bon écartement. On trouve cet outil dans la boîte Wheeler️ * mais si tu es bon bricoleur, tu peux t’en faire un. Souviens-toi bien que, comme personne ne démonte jamais cette pièce, elle a été mise en place il y a 121 ans, aussi, elle risque fort de ne pas se laisser faire. Donc, tant que tu n’as pas un outil parfait pour dévisser, ne touche pas. La vis à deux plots de la plaque régimentaire est plus facile à dévisser car c’est une vis à bois, mais essaye de ne pas l’abîmer et comme pour l’autre, fais-toi-même l’outil.
Si tu as l’impression d’aller dans un inconnu total, fais des photos de chaque étape (avant/après démontage de chaque élément de pièce. C’est sûr qu’à la fin tu auras un paquet de photos monumental mais une fois l’arme remontée, tu bennes tout.
Comme on te l’a déjà dit : démonte tout pour faire un nettoyage complet et le mieux possible. C’est de l’expérience qui rentre et c’est bon à prendre.
Lance-toi ! On est derrière si nécessaire 
* J’en ai commandé une pour remplacer la mienne à bout de souffle ; c’était il a au moins six mois…

Merci pour ces précieux conseils que je ne manquerais pas de mettre en application!
Le tenon de baïonnette peux s'enlever en chassant une goupille ?
Il y a un sens ?

Oui, il faut chasser la goupille pour ôter le tenon de baïonnette. À mon souvenir, il n’y a pas de sens. Classiquement, dans l’armurerie civile française, on insère les goupilles dans le sens de l’écriture (crosse vers soi, canon vers l’avant) et on les retire en sens inverse, bien sûr. Je pense que c’est plus une tradition qu’autre chose. Mais Mauser n’est pas vraiment de l’armurerie civile française   !
Plus simplement, essaye un sens. Au cas où la goupille serait tronconique, il faudrait forcer de + en +. Alors va dans l’autre sens. Le sens des goupilles n’a d’importance que si la goupille est tronconique, mais mécaniquement, comme une telle goupille n’apporte rien de plus qu’une parfaitement cylindrique (sauf qu’elle est plus coûteuse), on a arrêté d’en faire depuis un certain temps.
Une fois le tenon déposé, nettoie bien l’intérieur et applique une mince couche de graisse avant remontage. Procède de même pour tout ce qui ne se démonte qu’une fois par siècle.

J'ai posé la question trop vite, je viens de trouver la réponse sur le forum... simple goupille, pas de sens mais parfois avec la rouille elle résiste.
Je vais essayer de commander un ensemble Wheeler (en rupture de stock un peu partout).


Édit : réponse d'Obaneck simultanée

CortoM a écrit:... j'aimerai bien avoir la patience de Verchère qui fait 1 pièce = 1 jour...

Facile, il suffit d'avoir plusieurs trucs simultanément en chantier : quand une opération est faite sur l'un, on passe à un autre. L'avantage c'est que le type de travail change souvent, donc la fatigue musculaire et l'usure des articulations se répartissent plus uniformément, et on augmente ainsi ses chances de n'emporter dans la tombe que du matos complètement fichu (donc aucun regret).

Pour ma part, j'évite de démonter sans bonnes raisons les parties qui ne sont pas prévues pour être démontées (ici le tenon de bayo et l'appui de recul), sauf si un boursouflement de rouille paraît pousser derrière.
Car ces pièces n'ayant généralement jamais été enlevées, elles peuvent être collées par un amalgame d'oxydation et de graisse durcie : et il est assez fréquent qu'en sortant elles emportent des écailles de bois.

Le pétrole des fourneaux d'appoint, c'est exactement le même que pour les lampes-tempête et les avions (mais alors, pour frimer on dit "kerozène").
Le fuel, gazoil ou mazout est un hydrocarbure un peu plus lourd, inactif sur la plupart des plastiques mais ... il ramollit les caoutchoucs prévus pour le Lookhead ("liquide de freins" en termes militaires), m'a gondolé des cuvettes pour produits photo et rendu toutes gluantes certaines brosses à dents (pas toutes).


PS : par contre, la goupille qui maintient le bonhomme verrouillant la plaque de fond de magasin, c'est pas mal de la démonter tous les 100 ans.
Enlever la bague de l'extracteur ... une fois tous les 36 du mois oui, mais pas à tout bout de champ.
Mais désosser complètement l'arrêtoir de culasse, non ; sauf si un trempage prolongé dans la mazout révèle de grosses cochonneries internes.

CortoM a écrit:
Je viens de réussir à défaire la dernière vis de plaque de couche....

Bonjour , si je peux me permettre , vous devriez utiliser des tournevis "d'armuriers" pour le démontage /remontage , ils sont plus appropriés ( lames droites et non pentées )
Une bonne restauration 

WILCOM a écrit:

CortoM a écrit:
Je viens de réussir à défaire la dernière vis de plaque de couche....

Bonjour , si je peux me permettre , vous devriez utiliser des tournevis "d'armuriers" pour le démontage /remontage , ils sont plus appropriés ( lames droites et non pentées )
Une bonne restauration 

Je vais faire très attention!

Le démontage suit son cours sans grandes difficultés.
J'ai utilisé comme vous me l'avez conseillé des outils adaptés... ne me reste que 3 choses pour lesquelles je vous demande conseils :
- rondelle régimentaire (seulement la rondelle, pas la vis) qui ne vient pas
- goupille de hausse (ne vient pas malgré un bon chasse goupille)
- goupille de détente (idem au chasse goupille)

Je précise qu'aucune des traces visibles sur les bois ou le fer  ne sont de moi  

CortoM a écrit:Le démontage suit son cours sans grandes difficultés.
J'ai utilisé comme vous me l'avez conseillé des outils adaptés... ne me reste que 3 choses pour lesquelles je vous demande conseils :
- rondelle régimentaire (seulement la rondelle, pas la vis) qui ne vient pas
- goupille de hausse (ne vient pas malgré un bon chasse goupille)
- goupille de détente (idem au chasse goupille)

Pour la rondelle régimentaire, tu peux l'extraire avec la pointe d'un tournevis fin en le passant dans le trou et et en faisant doucement levier.
La rondelle est juste coincée/collée par la rouille dans son logement.

Pour la rondelle, tu peux toujours tapoter tout autour avec un maillet en caoutchouc enveloppé avec un chiffon pour ne pas marquer le bois en noir.

L'ensemble détente-gâchette paraît démonté du boîtier, alors personnellement je m'en tiendrais là : il y a assez d'accès pour tout nettoyer.
Une fois j'ai eu à extraire une goupille de détente cassée, et ça n'a pas été de la tarte.

Heureusement j'étais alors à l'IUT, et j'ai profité des astuces d'un vieux prof : il aurait fallu l'électro-érosion mais c'était une énorme machine et ça aurait été trop voyant. Alors j'ai percé et il me raffûtait le forêt aussi souvent que nécessaire, c'est à dire en gros tous les millimètres, voire moins (c'est un acier très dur) ; encore merci, Fedro **.
Affûtage hors norme bien sûr, "spécial acier trempé" ! Mieux vaut éviter d'avoir à le faire...

** Fedro : il va de soi que je ne l'appelais pas par son prénom, mais "Monsieur". Un sacré personnage, doyen des profs de l'établissement, ancien contremaître d'une fabrique d'outillage, ancien résistant et déporté ; du point de vue technique je lui dois énormément, il m'a montré pas mal d'astuces "interdites pour raisons de sécurité" en m'expliquant comment ne pas se faire bouffer par la machine, m'a aidé à réparer quelques armes anciennes, à forer et rayer un canon de fusil en bronze (qui n'a d'ailleurs jamais servi, c'était plutôt une figure de style), etc.

Et quand Verchère dit que c’est pas de la tarte…
C’est qu’il faut engager le MIT pour le faire;)

Bon alors c'est sûr que pour la détente je vais en rester là.

Pour la rondelle régimentaire, j'ai bien essayé de tapoter, de faire levier avec un tournevis mais ce dernier pourtant de bonne facture se tord et a tendance à ne pas assez accrocher l'intérieur.
J'ai aussi eu l'idée de mettre un coup de soufflette un peu puissant histoire de décoller par l'intérieur...
Pour le moment ça résiste.

Me reste aussi la goupille de la hausse, sous cette petite rouille elle paraît avoir un côté plat et un autre rond.

On dirait que les bois ont été recouverts de quelque chose...

Oui… Ça s’appelle la crasse  !
Des années et des années de poussières, de boue, de graisses, de flotte, de neige… bref, c’est une arme qui a fait des guerres, et la guerre, ce n’est pas très propre -au propre comme au figuré !

Celà aura, je l'espère, protéger un peu les marquages.

Et merci pour le conseil de l'ensemble Wheeler, le set de 89 pièces est un peu cher mais son contenu m'a bien aidé pour démonter les derniers fers sur la crosse.

WILCOM a écrit:

CortoM a écrit:
Je viens de réussir à défaire la dernière vis de plaque de couche....

Bonjour , si je peux me permettre , vous devriez utiliser des tournevis "d'armuriers" pour le démontage /remontage , ils sont plus appropriés ( lames droites et non pentées )
Une bonne restauration 

On en cause ici ! 
https://www.tircollection.com/t54371-screw-the-nut-and-bolt

Sur les conseils de Obaneck je me suis offert le coffret 89 pièces... depuis, ma vie a changée...  

Bonjour

Avez vous un lien?

Ah, les veinards ! J’attends toujours le mien