Calibre de balles

Bonjour les poudreux.

Pouvez-vous me dire quel outil de recalibration je devrais utiliser pour les balles de mon Kentucky Cal.45 ?

451, 452 ou 457.

Merci.

Le recalibrage des balles, c'est seulement pour les ogivales.
Et là, ta question prend tout son sens.
Mais, forcer une balle ogivale dans un (long...) canon, faut du muscle et une bonne baguette.
Reste évidemment les balles Minié (à base creuse) qui sont sous-calibrées et donc, facile à faire descendre dans le canon.

Généralement, dans ce genre de fusil, on charge de la balle ronde calepinée ou forcée mais, non recalibrée.
Il est d'ailleurs presque impossible de recalibrer une balle ronde.
Ou alors, la charger dans le canon en la positionnant pile poil par rapport à sa circonférence recalibrée.
Le plus simple, c'est d'avoir le bon moule à balle au bon diamètre et ensuite de jouer éventuellement avec l'épaisseur du calepin.

Hello
Si tu cherches un peu tu trouveras une plus d infos qu'il n'en faut...Ici et ailleurs.
Le recalibrage n'a de sens que pour une balle longue.
Dans mes 45,  la bille et un calepin carré est suffisant, pour moi et beaucoup d'autres.
Reste juste pour toi à trouver le couple diamètre de balle et épaisseur de calepin pour TON arme.
Une base de départ, le diamètre de la bille plus deux fois l'épaisseur du calepin doit être au niveau du diamètre de ton tube...
Bons essais et bienvenue au club des PN...

Pas mieux , tout est dit et bien dit .

Pas tout à fait vrai, il existe des outils de calibrage de balles rondes, ou plutôt de régulariseur de diamètre, par exemple chez Pedersoli :

https://shop.davide-pedersoli.com/en/professional-accessories/1088-the-roller.html

Là, il s'agit d'un "rouleur" destiné à éliminer le queusot de coulée et à uniformiser un peu les billes sorties du moule.

Dans le jargon, on le surnomme souvent "zang". Cela vient du nom de son concepteur qui s'appelait Zanghellini.
On raconte qu'il était parti d"un carter de mobylette et qu'il allait chaque jour au stand pour tirer une série de Vetterli.
Mais, pas à mobylette....

Perso, je tire moins bien depuis que j'utilise le zang de ma fabrication mais, je soupçonne mon âge bien plus que mes balles.
Par contre, c'est plus facile pour charger un revolver à percussion puisqu'il n'y a plus de queusot de coulée à centrer...

Je mets les billes sur toute la circonférence du cylindre mais, sans les serrer.
Une noisette de graisse pour éviter les frictions et je laisse tourner la perceuse 5-6 secondes avec une légère pression.
Ensuite, essuyage sur un Sopalin et c'est fait !

Pas indispensable mais, pratique :

Fra78 a écrit:Pas tout à fait vrai, il existe des outils de calibrage de balles rondes, ou plutôt de régulariseur de diamètre, par exemple chez Pedersoli :

https://shop.davide-pedersoli.com/en/professional-accessories/1088-the-roller.html

Hello
Comme tu le dis toi même cet outil n'est PAS un recalibreur...
Juste une façon de standardiser une production non homogène...sans lui donner une dimension établie.
Un recalibreur recalibre à un diamètre donné et avec des billes c'est inefficace à l'extrême...

Le "plateau rouleur" est facile à confectionner soi-même, surtout si on dispose d'une perceuse à colonne, qui garantit la perpendicularité d'appui. Même pas besoin d'une véritable cuvette : une plaque d'appui bien plate, et un court tronçon de gros tube (ou une grande bague) posé dessus pour faire la bordure (il n'y a pas de raison qu'il se soulève de lui-même).
Cela écrase le reliquat de jet et raccorde les deux moitiés de la balle, si le moule est mal aligné. Mais si on appuie trop fort on arrive à perdre la forme sphérique ; et si on roule trop longtemps leur diamètre diminue. C'est d'ailleurs ça qui uniformise les diamètres : les plus grosses sont au début les seules écrasées, et à mesure que leur diamètre rejoint celui des plus petites le nombre des balles en appui augmente, ce qui réduit la pression unitaire et donc l'agressivité du roulage.
Roulé à sec ça marche aussi, mais ça fait de la râpure de plomb qui peut éventuellement nuire à la régularité du roulage.

Rien de bien nouveau dans le principe : vers 1910 / 1920, aux débuts des roulements à billes, on a tout essayé...

Lone Rider a écrit:... Le plus simple, c'est d'avoir le bon moule à balle au bon diamètre et ensuite de jouer éventuellement avec l'épaisseur du calepin.

Le plus simple, c'est surtout d'avoir les bons calepins par rapport au moule et à l'arme.

Sauf à essayer grouper aussi serré qu'une 22LR tirée en comparaison, il ne me semble pas nécessaire de chercher la petite bête pour le diamètre exact du moule : il suffit qu'il soit assez petit pour permettre l'usage d'un calepin relativement épais.
Il vaut mieux passer du temps à optimiser ses calepins, d'abord en glanant à droite et à gauche des chutes de textile non synthétique de diverses épaisseurs (épaisseur moyenne : drap de lit ou chemise en coton).
Ensuite, découpage de carrés et essai d'épaisseurs croissantes en commençant par le plus mince : dès qu'on éprouve de la difficulté à pousser la balle jusqu'au contact de la poudre, c'est que l'épaisseur est un cran trop forte. Mieux vaut commencer trop petit, car si on commence trop gros la séance de tir peut se voir interrompue jusqu'à avoir trouvé un tire-balle...
On re-vérifie après nettoyage de l'arme, car elle peut alors accepter un peu plus, ce qui définit l'épaisseur du "calepin pour arme propre". On prépare ensuite des calepins plus minces, d'épaisseurs étagées, et durant la séance de tir dès qu'il devient difficile d'enfoncer totalement la balle on passe au calepin un cran plus mince dès le coup suivant (car si on s'obstine à forcer de plus en plus, on va très vite se trouver coincé en route).

Plutôt que de préparer plusieurs lots de calepins d'épaisseurs dégressives, on peut aussi ne prévoir qu'une épaisseur et pisser dans le canon dès que ça commence à forcer. Ç'est moins commode mais à priori ça donne de meilleurs résultats en précision (et c'est réglementaire, l'eau potable du bidon étant généralement rationnée).

Pour faciliter la préparation des calepins carrés je coupais le tissus en bandes de l'épaisseur requise, que je plongeais dans un pot de suif fondu, le sortant lentement en tirant par un bout pour essorer à mesure de la sortie en serrant la bande entre deux tiges rondes. Bandes suspendues verticalement le temps que le suif durcisse ; c'est ensuite facile à découper en carrés, aux ciseaux (imprégné de suif, la coupe est franche sans filocher).


PS : un Kentucky .45, même à silex, peut donner à 50 m des groupements assez surprenants. Même en plus gros calibres, jusqu'à 100 mètres les groupements seront facilement meilleurs en balle ronde calepinée qu'en balle Minié (rien que la géométrie du projectile, est aisément plus régulière en balle ronde).
Au delà de 100 mètres par contre, la balle ronde perd trop de vitesse : c'est pour les feux de salve à plusieurs centaines de mètres, que tous les utilisateurs sont passés à la balle Minié, mais le tir par salves n'a pas besoin d'être précis.