Etui 1911 français ? datant de ?

Bonjour à tous,

J'ai un étui qui matche parfaitement avec mon Colt Gouvernment Série 70 identique à un 1911A1 WWII.

L'attache au niveau de la languette de fermeture semble française avec des marquages "RG", "Coté à soulever", "GRIP"", "S.G.D.G." & "Breveté".

Les rivets sont en alu exceptés les deux rivets en bas de la languette de ceinturon qui sont en laiton.
Le cuir fait environ 2.5mm d'épaisseur.

L'exécution fait penser à un étui d'après-guerre WWII dans le même style que les étuis de luger sous-contrôle français.

Est-ce-que vous avez déjà vu ce style d'étui pour 1911 et à quelle période aurait-il été fabriqué ?

Le voici en photo :

Ce n'est pas réglo ... Ce genre d'étui de fabrication artisanale était fait à la demande, et souvent d'après les desiderata du demandeur. De nombreux types d'étuis ayant été réalisés sur place durant le conflit indochinois, on les nomme volontiers "fabrication locale" ... Ce mode de fabrication touche aussi les pochettes à chargeurs, de PA comme de PM, les étuis porte-cartes, etc.

Il doit m'en rester quelques-uns dans mon fourbi ...

A+

 
OK pour le "non réglo" mais outre le cas des fabrications en indochine par les artisans locaux cité par feder ne pas oublier que dans l'Armée Française jusqu'à une date récente (?) il existait dans les unités des maitres artisans de divers corps de métiers* qui en dehors de leurs activités de maintien ou de remise en état des matériels en service acceptaient des commandes particulières réalisées "en perruque".
Ce type d'étui pouvait donc parfaitement avoir été réalisé par ces "maîtres artisans" y compris en métropole .

* A l'école de cavalerie de Saumur au début des années 1980 il y avait ainsi un "mâitre bottier"  mais il est vrai que celle-ci accueillait le fameux "Cadre Noir"

Merci à vous pour vos réponses

C'est vrai que je pense aussi que cet étui n'est pas réglementaire mais je trouve sa réalisation extrêmement soignée.
Il est bien plus agréable à l'oeil qu'un étui réglementaire et sa fermeture me fait penser qu'il a été fait sur le vieux continent.

Pour un travail "local" en France ou en Indochine, le fait d'avoir utilisé une telle fermeture, en lieu et place d'un simple pion + trou, est tout de même le signe d'une demande de réalisation de qualité.

EKAERGOS a écrit: 
OK pour le "non réglo" mais outre le cas des fabrications en indochine par les artisans locaux cité par feder ne pas oublier que dans l'Armée Française jusqu'à une date récente (?) il existait dans les unités des maitres artisans de divers corps de métiers* qui en dehors de leurs activités de maintien ou de remise en état des matériels en service acceptaient des commandes particulières réalisées "en perruque".
Ce type d'étui pouvait donc parfaitement avoir été réalisé par ces "maîtres artisans" y compris en métropole .

* A l'école de cavalerie de Saumur au début des années 1980 il y avait ainsi un "mâitre bottier"  mais il est vrai que celle-ci accueillait le fameux "Cadre Noir"

C'est bien ce que je voulais dire par "fabrication artisanale" ... Au 8e RPIMa, en 68-70, nous avions un Maître-Tailleur et un Maître-Bottier. J'ai fait réaliser par ce dernier un beau fourreau de cuir pour une baïo suisse 1911 transformée en couteau.
Ces activités, loin d'être de la "perruque", étaient une partie importante de leur métier. Si les M.B. passaient effectivement beaucoup de temps à ressemeler les rangers de la troupe, ils faisaient des bottes de saut de A à Z pour les cadres ! Le patron de l'équipe de tir, qui possédait un PA 50 perso, avait fait fabriquer pour lui un magnifique étui sur le modèle du P.38 2e type, mais avec 2 pochettes à chargeur.

Ces artisans étaient également présents en Indochine et en Algérie, et avant cela en Allemagne, à partir de 45 ! Lorsque je questionnais certains Anciens, dont j'ai récupéré les armes avec des étuis de ce genre durant ma "période faste", sur l'origine de ces étuis, ceux d'Allemagne me disaient souvent les avoir fait faire par des artisans locaux. Les étuis comportant des rivets en alu datent souvent de cette période 45-48 ...

A+

Je peux témoigner qu'en 1984, le 53éme RT, alors cantonné à Fribourg, avait toujours un maître bottier et un maître tailleur.  Le premier m'a fait découvrir la poudre magique pour éviter l'hyper sudation dans les "brodequins à jambières attenantes", et le second m'a vendu une très belle veste en cuir que j'ai toujours.

Les étuis comportant des rivets en alu datent souvent de cette période 45-48 ...

La surabondance d'objets réalisés en alliage d'aluminium durant cette période, est la conséquence directe de la nécessité de recycler quantité d'épaves d'avions, mais aussi d'appareils encore sur les chaines de montage, ou devenus surnuméraires sitôt la paix revenue. Les armées de l'air ont donc conservé les avions les plus récents et les mieux équipés, et se sont débarrassés de tous le reste, y compris des appareils de tous types des vaincus, au grand dam des collectionneurs d'aujourd'hui.

La Land-Rover de 1948, doit également sa carrosserie en alu à cette frénésie du recyclage, dictée par le rationnement de l'acier, réservé aux secteurs où il n'était pas remplaçable.

Caudron a écrit:Je peux témoigner qu'en 1984, le 53éme RT, alors cantonné à Fribourg, avait toujours un maître bottier et un maître tailleur.  Le premier m'a fait découvrir la poudre magique pour éviter l'hyper sudation dans les "brodequins à jambières attenantes", et le second m'a vendu une très belle veste en cuir que j'ai toujours.

Les étuis comportant des rivets en alu datent souvent de cette période 45-48 ...

La surabondance d'objets réalisés en alliage d'aluminium durant cette période, est la conséquence directe de la nécessité de recycler quantité d'épaves d'avions, mais aussi d'appareils encore sur les chaines de montage, ou devenus surnuméraires sitôt la paix revenue. Les armées de l'air ont donc conservé les avions les plus récents et les mieux équipés, et se sont débarrassés de tous le reste, y compris des appareils de tous types des vaincus, au grand dam des collectionneurs d'aujourd'hui.

La Land-Rover de 1948, doit également sa carrosserie en alu à cette frénésie du recyclage, dictée par le rationnement de l'acier, réservé aux secteurs où il n'était pas remplaçable.

On peut citer également des plaquettes en alu  Vu dans une ancienne Gazette dans un article sur le CZ27/P 27 (t)
Vers cette époque de nombreux "navigants" ;militaires et civils; se faisaient réaliser par leurs ateliers des "valisettes"  en tôles d'alu pliées