Sauvetage Kar 98A

Après l histoire de la bretelle, me voilà père adoptif d une Kar 98A sauvée des mains d un ignorant qui voulait en faire une carabine de chasse, je ne sais pas trop comment. J ai donc finalement en pu faire l acquisition pour une somme très modique.

C est donc une Erfurt de 1917. Ne vous fiez pas au photos, elle est complète mais en cours de démontage. J ai démonté la culasse, la plaque de couche, l embouchoir et le quillon. Légère rouille présente sur toute les parties métalliques mais  le métal ne semble pas attaqué. J ai ouvert une fenêtre sur le tonnerre avec de la laine 000. Pour l instant, elle me semble monomat, numéro de série également présent sur la crosse. 

Seul problème, et attention, ca pique ! L ignorant cité plus haut a voulu enlevé l anneau grenadière. Vu que ça sortait pas, il a allègrement tapé dessus le c.....! Anneau légèrement déformé et bois attaqué. Va falloir rattrapé tout ça, je sais pas trop comment. Une grosse restauration va donc débuter et tout vos commentaires éclairés sont les bienvenus. 

Enfin, quand même très content que cette petite Kar vienne bientôt tenir compagnie à mon vénérable G98.

Acquisition sympa. En outre, l'oxydation semble n'être que de surface donc le résultat devrait être super sympa .
Félicitations!

Belle pièce qui devrait être intéressante après nettoyage, je ne vois pas le quillon qui doit être là car il y a il y a le tenon de baïonnette ?

Le quillon est présent mais pas sur les photos, je l'ai démonté.

Bravo pour le sauvetage.
Un souvenir certainement ramené du front par un poilu et oublié depuis dans un grenier compte tenu de son état.
La restauration sera intéressante à suivre.

capitaine conan a écrit:Bravo pour le sauvetage.
Un souvenir certainement ramené du front par un poilu et oublié depuis dans un grenier compte tenu de son état.
La restauration sera intéressante à suivre.

Merci ! Je vais tout faire pour lui redonner vie avec le maximum de respect. Je pense qu'il a connu l'humidité ou l'eau, mais pas très longtemps, vu l'état des surfaces métalliques. j'ai l'impression que les bois ont légèrement gonflés, ce qui explique la tentative forcenée et infructueuse de sortie de l'anneau grenadière par l'autre bourrin. Je vais le laisser sécher tranquillement un moment avant de tenter de sortir l'anneau mais je vais être obligé de reprendre un minimum le bois, vu les dégâts.

Belle acquisition même si effectivement, elle a un peu mangé... mais c'est du costaud, elle devrait s'en remettre.

Question indiscrète: c'est combien,"une somme très modique", de nos jours, pour une 98a ?
Plus largement, pour ma culture, ce modèle est-il plus ou moins coté que sa petite sœur 98K, plus longue, plus grosse, plus lourde, moins bien équilibrée et souvent moins (voire beaucoup moins) bien construite, mais infiniment plus emblématique ?

Somme modique de 150 euros.

Stephane5 a écrit:
Plus largement, pour ma culture, ce modèle est-il plus ou moins coté que sa petite sœur 98K, plus longue, plus grosse, plus lourde, moins bien équilibrée et souvent moins (voire beaucoup moins) bien construite, mais infiniment plus emblématique ?

La 98a n'est pas moins lourde, ni moins longue que sa descendante Kar98k. La longueur est sensiblement identique.

Etrangement, elle côte un peu moins. 
Je dis étrangement, car la Kar98a a été produite en bien moindre quantité (même si elle fait partie des armes produits massivement). Mais + de 15 millions de Kar98k, ça reste difficile à battre.

MILLS a écrit:Somme modique de 150 euros.

C'est de l'abus de faiblesse 

Vu le travail, j aurais pas mis tellement plus....mais c est le prix que le gars m a demandé et j ai pas négocié.

MILLS a écrit:Somme modique de 150 euros.

Ca se tient.

oxi81 a écrit:La 98a n'est pas moins lourde, ni moins longue que sa descendante Kar98k. La longueur est sensiblement identique.

Ca se joue à peu de choses, mais quand on passe rapidement de l'une à l'autre à plusieurs reprises, la différence de poids (et, surtout, d'équilibre) est sensible, plus dans les bras que sur le papier. Il faut préciser qu'il s'agissait d'un 98K WWII, en lamellé-collé et avec la plaque de couche épaisse. Sans doute en eût-il été autrement avec une 98K plus précoce.

oxi81 a écrit:Etrangement, elle côte un peu moins. 
Je dis étrangement, car la Kar98a a été produite en bien moindre quantité (même si elle fait partie des armes produits massivement). Mais + de 15 millions de Kar98k, ça reste difficile à battre.

La "rareté" ne fait pas toujours le prix. Les passionnés de la deuxième guerre doivent simplement être plus nombreux que ceux de la première (moi le premier)...

Merci pour les infos, qui confirment ce que je pensais (à savoir, que je fais toujours de très mauvais choix !)

Pour les poids, ça dépend des crosses et de leurs bois. Ma 98K de 1944 crosse lamellé-collé fait 4,2 kg, et ma 98a de 1917 avec crosse en hêtre fait 3,5 kg. Je sens quand même la différence, surtout au recul.

oxi81 a écrit:

Stephane5 a écrit:
Plus largement, pour ma culture, ce modèle est-il plus ou moins coté que sa petite sœur 98K, plus longue, plus grosse, plus lourde, moins bien équilibrée et souvent moins (voire beaucoup moins) bien construite, mais infiniment plus emblématique ?

La 98a n'est pas moins lourde, ni moins longue que sa descendante Kar98k. La longueur est sensiblement identique.

Etrangement, elle côte un peu moins. 
Je dis étrangement, car la Kar98a a été produite en bien moindre quantité (même si elle fait partie des armes produits massivement). Mais + de 15 millions de Kar98k, ça reste difficile à battre.

Dès qu'il y a un moineaux à roulette sur un objet, les gens perdent les pédales...

bbl56 a écrit:Pour les poids, ça dépend des crosses et de leurs bois. Ma 98K de 1944 crosse lamellé-collé fait 4,2 kg, et ma 98a de 1917 avec crosse en hêtre fait 3,5 kg. Je sens quand même la différence, surtout au recul.

C'est en effet ce que j'avais lu. Ca fait tout-de-même 20% de poids en plus pour la jeune.
Et j'avais lu ça aussi sur leur impétuosité respective...

Un petit conseil concernant la restauration de la culasse : la rouille est vraiment en surface et le métal n est pas attaqué. Est-ce qu un bain à l acide oxalique serait adapté ou déconseillé dans ce cas ?

Pardon si je profite de votre post pour poser une question,  sur le coté gauche d'un boitier d'un 98a, est-il règlementaire  de trouver un marquage du type "K98" et non "Kar98"?

MILLS a écrit:Un petit conseil concernant la restauration de la culasse : la rouille est vraiment en surface et le métal n est pas attaqué. Est-ce qu un bain à l acide oxalique serait adapté ou déconseillé dans ce cas ?

Salut ! Mes félicitations pour ce sauvetage. J'ai pu en sauver une moi aussi, mais la crosse avait déjà été détruite par Jean-Chasseur...
Concernant la rouille de surface, si tu en as l'occasion, fais bouillir ta pièce 20 minutes dans de l'eau déminéralisée, l'oxyde rouge sera transformé en oxyde noire, ce qui permettra de ne pas attaquer le bronzage. De plus, si les parties laissées au blanc sont touchées, tu pourras toujours te débarrasser des petites tâches noires avec de la laine d'acier et de l'huile
En espérant t'avoir aidé 

donki1967 a écrit:Pardon si je profite de votre post pour poser une question,  sur le coté gauche d'un boitier d'un 98a, est-il règlementaire  de trouver un marquage du type "K98" et non "Kar98"?

Les spécialistes du forum pourront te répondre avec certitude. Concernant mes petites connaissances dans le sujet, je n ai jamais vu un marquage "K98" sur un Kar. Toujours Kar 98 en gothique, mais il me semble que suivant les années la police d écriture a pu changé. Mais, je dis peut-être une bêtise.

Eichenlaub a écrit:

MILLS a écrit:Un petit conseil concernant la restauration de la culasse : la rouille est vraiment en surface et le métal n est pas attaqué. Est-ce qu un bain à l acide oxalique serait adapté ou déconseillé dans ce cas ?

Salut ! Mes félicitations pour ce sauvetage. J'ai pu en sauver une moi aussi, mais la crosse avait déjà été détruite par Jean-Chasseur...
Concernant la rouille de surface, si tu en as l'occasion, fais bouillir ta pièce 20 minutes dans de l'eau déminéralisée, l'oxyde rouge sera transformé en oxyde noire, ce qui permettra de ne pas attaquer le bronzage. De plus, si les parties laissées au blanc sont touchées, tu pourras toujours te débarrasser des petites tâches noires avec de la laine d'acier et de l'huile
En espérant t'avoir aidé 

Merci à toi pour ces conseils.

MILLS a écrit:Un petit conseil concernant la restauration de la culasse : la rouille est vraiment en surface et le métal n est pas attaqué. Est-ce qu un bain à l acide oxalique serait adapté ou déconseillé dans ce cas ?

L'acide oxalique risque fort de bouffer le bronzage. Je me contenterais d'un massage en douceur à la laine d'acier et au WD40.