Revolver modèle 1874

    pour un re-bronzage soigné, je partage tout à fait l'avis d'eric38 pour les voitures anciennes. Et ne parlons pas des avions . Pourquoi une arme devrait-elle rester moche ?


Le "dans son jus" est une façon pour les vendeurs,  de faire passer une épave pour l'affaire du siècle  

Pocomas a écrit:   


Le "dans son jus" est une façon pour les vendeurs,  de faire passer une épave pour l'affaire du siècle  

hello  
pour moi une arme dans son jus quel que soit son état ,ça prouve qu'elle n'a pas été grattée mais comme tu dis c'est pas une raison pour qu'elle reste moche ,la restaurer dans les règles de l'art c'est lui prolonger et lui préserver son existance pour la transmetre par la suite n'en déplaise aux talibans du sacro saint état jus et de la sacro sainte patine ,il faut un juste milieu car une arme n'a pas vocation a etre brillante comme un mirroir de bordel mais laisser la rouille faire son oeuvre inéxorablement ce n'est pas la meilleur des solutions

Salut à tous, merci encore pour vos retours.Je pensais pas faire couler autant d 'encre mais venant de connaisseurs chevronnés,c'est flatteur.Je pense bientôt démarrer ma restauration avec un ponçage puis polissage pour enlever tout le noir sans trop forcer , tout en essayant de garder une patine et refaire le bronzage selon l'aspect.Je vous donnerai des nouvelles en publiant de nouvelles photos.Et encore un grand merci pour vos observations et remarques.
Bonne soirée à tous
Rcco

Stopper et enlever la rouille (métal de toutes façons foutu) est une chose ; poncer pour transformer du vrai vieux en faux neuf (et sans même y arriver réellement) en est une autre.

La comparaison avec une bagnole est totalement hors de propos : on ne compare pas une poubelle en tôle de papier à cigarette avec un outil en bon acier fondu ! La bagnole, avec 3 points de rouille elle tombe en miettes...

Je reconnais toutefois que l'aspect gagnerait en "salissant" un peu les parties trop blanchies, par exemple avec une ou 2 couches de bronzage à froid passé sans autre préparation qu'un dégraissage. Bien sûr pas les parties normalement jaunies, qui alors resteraient les seules en blanc.

Et dans cet état, ce 74 serait bien plus rare que les miroirs de bordel ... qui ne fonctionnent même pas 1/1000 de % mieux du fait qu'ils brillent de tout l'éclat du pire des mauvais goûts.

Le canon par contre, plutôt que des taches je verrais sur ces photos de profonds et larges cratères de rouille ; certes, les photos...
C'est difficile à restaurer : déjà que la balle normale est presque trop grosse pour la douille, alors si on réalèse le canon à .50 ça n'ira plus du tout...

Salut Verchère,
Bien noté, un bronzage noir bien-sûr, tu as peux être une marque à me recommander? Je vais montrer le canon à un armurier avant de faire un essai au stand de tir et vous tiens au courant.

Quand on voit ce que peut faire un artisan consciencieux ou un amateur éclairé , pour moi pas de doute, la restauration s'imposerait  ( on ne parle pas de temps passé ou de prix payé )

Entre autres un 1874 par SDS Military :

https://sdsmilitary.com/index.php/restaurations/

Et bien voilà...c'est tout de même "mieux", non ?

et ceci sans avoir la prétention du "neuf" 

On bronze à la couche , pas au bain ....
Après et avant celui de Gilou 
/

Je pense que le reste de bronzage de celui du post n'est pas d'origine , pour moi il a été retouché au gunblue ou autre de ce style

Et voila!   Et c'est reparti pour plusieurs générations de descendants!

Exact, normalement le bronzage d origine en 1875 était noir bleuté,alors qu actuellement il est bien noir.
Impressionnant celui de Gilou, il y a du y avoir pas mal d heures de ponçage !

Rcco a écrit:Exact, normalement le bronzage d origine en 1875 était noir bleuté,alors qu actuellement il est bien noir.
Impressionnant celui de Gilou, il y a du y avoir pas mal d heures de ponçage !

 
De la patience, des connaissances et des doigts en or...  

Je ne me prononcerai ni pour ni contre  cette restauration . Je constate simplement que :
- Un tableau de maître peut être restauré. (on hésite quand même pour la Joconde) 
- Un monument historique (Notre Dame de Paris ) peut être restaurée après un incendie. 
- Une cheminée du XVeme siècle peut retrouver son lustre
- Une  voiture (trèfle Citroën par exemple) peut être restaurée et redevenir pimpante
- Un avion légendaire (Spitfire) peut être restauré, voire reconstruit pour la plus grande satisfaction de ses fans. 
- Un bateau historique peut être restauré et même subir une refonte totale (Victory) 
- Une belle carabine de chasse du début XXème siècle peut retrouver son magnifique état initial
- Etc. Etc. 
Mais un 1873 ou un 1874... Alors là ! Surtout ne pas toucher ! c'est une hérésie...Il le faut "dans son jus" sinon on a systématiquement droit à la méprisante expression "il  brille comme un miroir de bordel" qui revient comme une antienne... 
Moi je préfère une belle arme en état qu'une épave dans son jus. Question de goût.

lou gascoun a écrit:
Mais un 1873 ou un 1874... Alors là ! Surtout ne pas toucher ! c'est une hérésie...Il le faut "dans son jus" sinon on a systématiquement droit à la méprisante expression "il  brille comme un miroir de bordel" qui revient comme une antienne... 
Moi je préfère une belle arme en état qu'une épave dans son jus. Question de goût.

 

Je partage cet avis  

La fameux "miroir de bordel"  lu il y a longtemps dans un "Cibles" est aussi courant que le fer " à ferrer les ânes" 

Ha, les éternelles questions ! Rebronzer ou pas rebronzer ?
Vous êtes propriétaire de l’arme ou locataire ? 
Si vous êtes propriétaire de l’arme, vous en faites tel usage qu’il vous plait, sauf à vous considérer comme simple dépositaire. Si c’est le cas, mettez la sous une cloche de verre et ne l’ouvrez plus jamais (la cloche ) car, vous étant délibérément privé de toute voix au chapitre, ne faites rien et restez un contemplatif. 
C’est un point de vue parfaitement défendable.
Si vous souhaitez tirer, inévitablement va se poser la question de l’entretien et partant, de son aspect. Là, vos goûts personnels doivent s’exprimer pour éviter la frustration, par exemple de tirer avec une pièce de fouille alors que vous aimez mieux quand c’est net. Les comparaisons sont pourtant simples : quand c’est le festin au village, vous invitez quelle fille à danser ? Celle qui vous attire ou celle d’à côté ? 
L’arme est dans votre main, pas dans celle du gars d’à côté, donc agissez selon votre goût. 
Le petit fils qui en héritera sera tout content d’avoir l’arme de Papy et constatera que Papy aimait tellement sa pétoire qu’elle était super entretenue. Si c’est un inconnu qui l’achète après vous, hé bien après vous, le déluge ! Si l’arme ne lui plaît pas, il en prend une autre, comme pour la fille du bal !
Votre arme doit vous rendre heureux et si c’est le cas (je le souhaite à tous !), elle sera le reflet de ce que vous êtes.

C’était mon quart d’heure philo… 

Je dirai juste que "stopper la rouille et conserver en l'état" est 100% réversible ; même avec un coup de n'importe quel vieux fond de bronzage à froid, qui tiendra moins mal qu'un noircissement au stylo-feutre, et qui sur une surface non préparée n'aura de toutes façons pas la couleur promise.

Mais que dès qu'on procède au moindre polissage ou bronzage "dans les règles" (impliquant bien plus qu'un minium de polissage), c'est 100 % irréversible.
Le cas des bâtiments en pierre est particulier, car ils ont été dès l'origine conçus pour un renouvellement progressif des éléments : les fortifs de Vauban, l'équipe d'entretien commençait à remplacer des pierres alors qu'à l'autre bout l'équipe de construction n'avait pas fini. Les gros chantiers de restauration, c'est quand par économies de bouts de chandelles on a trop longtemps fait l'impasse sur l'entretien régulier.
La restauration des tableaux j'y connais rien, mais ça m'étonnerait qu'on arrache beaucoup de vieille peinture ; en tous cas, sur les vieux bouquins on rajouterait plutôt de la matière...


Il est déjà bien difficile de retrouver les cotes d'origine exactes des pièces, alors faudrait peut-être pas saloper celles qui restent et qui peuvent permettre, mesurées en grand nombre, de retrouver les cotes avec leur variabilité (les tolérances de fabrication n'étaient pas systématiquement indiquées, et à défaut il semble qu'elles résultaient des différences entre les jeux de gabarits mini / maxi établis par ?? L'Atelier de Précision du Dépôt Central, peut-être).

Car faut bien vous dire que les cotes d'origine du revolver Mle 1874 (et du Mle 1873), on ne les a pas !
On en a quelques unes mais pas toutes, loin de là.

obaneck a écrit:Ha, les éternelles questions ! Rebronzer ou pas rebronzer ?
Vous êtes propriétaire de l’arme ou locataire ? 
Si vous êtes propriétaire de l’arme, vous en faites tel usage qu’il vous plait, sauf à vous considérer comme simple dépositaire. Si c’est le cas, mettez la sous une cloche de verre et ne l’ouvrez plus jamais (la cloche ) car, vous étant délibérément privé de toute voix au chapitre, ne faites rien et restez un contemplatif. 
C’est un point de vue parfaitement défendable.
Si vous souhaitez tirer, inévitablement va se poser la question de l’entretien et partant, de son aspect. Là, vos goûts personnels doivent s’exprimer pour éviter la frustration, par exemple de tirer avec une pièce de fouille alors que vous aimez mieux quand c’est net. Les comparaisons sont pourtant simples : quand c’est le festin au village, vous invitez quelle fille à danser ? Celle qui vous attire ou celle d’à côté ? 
L’arme est dans votre main, pas dans celle du gars d’à côté, donc agissez selon votre goût. 
Le petit fils qui en héritera sera tout content d’avoir l’arme de Papy et constatera que Papy aimait tellement sa pétoire qu’elle était super entretenue. Si c’est un inconnu qui l’achète après vous, hé bien après vous, le déluge ! Si l’arme ne lui plaît pas, il en prend une autre, comme pour la fille du bal !
Votre arme doit vous rendre heureux et si c’est le cas (je le souhaite à tous !), elle sera le reflet de ce que vous êtes.

C’était mon quart d’heure philo… 

Bonjour à tous. Tout à fait d'accord avec vous. De nos jours tout doit être normalisé, standardisé. On aime ce que l'on aime, pourquoi vouloir avoir les mêmes choses que le voisin. J'ai restauré 3 vieux fusils à chien. Je n'ai jamais refait les crosses. Juste une petite protection incolore, pour leur garder leur vécu, leur histoire. Pour les canons , enlevé la fleur de rouille présente. Je m'en sers régulièrement pour chasser et je suis content de les sortir et encore mieux de pouvoir tirer avec. Bon 11 novembre à tous

C’est d’une précision administrative bien typée III° République ! 
Je n’ai pas souvenir d’avoir vu passer ce marquage.
Les regards de tous vont se diriger vers notre maître ès ´73-74, Quentin.

Pour l’intérieur du canon tu peux essayer la méthode suivante ;
1. Pulvériser dans le canon un fin film de silicone (en spray)
2. Y placer une tige filetée si possible centrée
3. Injecter du scellement chimique de bâtiment  sur 3 ou 4 cm (tu peux mettre un disque de carton pour centrer ta tige filetée et limiter l’injection de résine)
4. Une fois sec retirer la tige filetée avec la matrice rayée en résine
5. Coller à la super glue un léger voile de sable fin sur la matrice
6. Et y’a pu k’a faire des petits aller retours dans le canon pour raviver …. Pas comme un sagouin, faudrait pas changer de calibre !
J’ai récupéré un gras de gendarmerie avec cette technique, le canon ne redevient pas miroir mais présentable. 
Bon courage 

Méthode inattendue mais certainement très efficace si menée avec raison ! De l’émeri à la place du sable (même fin) me semblerai plus indiqué. 
Cela dit, en fonction de l’état du canon, commencer avec le sable et finir avec l’émeri peut être une bonne formule.
Merci pour ce tuyau intéressant 

Plutôt que la résine, du plomb pur fondu : c'est bien plus simple (et moins coûteux).
Et en plus c'est une méthode réglementaire, décrite en détail sur l'Instruction de 1884 (pour le fusil Gras ; pour le revolver 11 mm j'ai pas regardé ; pour les armes en 8 mm c'est fini, on ne re-polit plus au tampon de plomb).

Mais franchement ça ne peut avoir d'effet positif que sur un canon simplement terni. S'il y a de vrais cratères ça ne polira que les surfaces épargnées mais les trous resteront ; or c'est ceux-ci qui posent problème, en rabotant la balle.

Bonjour,
Je suis partisan, à titre perso, d'une légère restauration préservant de la rouille. Si on peut éviter d'attaquer les poinçons, marquages, etc.
Mais chacun fait comme il lui plait !

Bonjour à tous j aurais besoin de vos lumières voilà j ai hérité de ce petit mle 1874(si je me fie a la carcasse(ou 73 si je me fie au barilet) . J ai entrepri de faire la chasse aux n°de séries et diferent marquage et la surprise... pas de n°de série juste un 76 sur une des 2 plaquettes de crosse ,à l avant du barillet sur la plaquette qui recouvre le mécanisme et le pontet  à bascule. 
J ai aussi 2 lettre à l avant du barillet  un G ou C et un J plus 2 poinsons que je n arrive pas à identifier .
Et 2 petit st Étienne  sur le côté du canon et barillet 

Et enfin un petit 22 sur le bas de la carcasse de la poignée.  
J aimerais aussi savoir si c est un modèle civil ou réglementaire sachant que le barillet est canelet mais correspondrait (par rapport à la forme de l arrière du barillet) à un 73 . 
C est la première fois que je me trouve face à un manque de marquage .
En vous remerciant d avance pour vos lumières

A suivre les photo du tonere et de labcarcasse