Les armes longues de l’Ouest

J'aime la 1886 ! (première arme à répétition inventée par J.M.B.)

Si j'avais les moyens d'acheter une authetique (pour la faire parler), ce serait justement  celle là 

lou gascoun a écrit:Si j'avais les moyens d'acheter une authetique (pour la faire parler), ce serait justement  celle là 

Un miracle peut survenir! C'est ce qui m'est arrivé...
Je l'ai fait un peu parler, c'est du 40-82...très agréable au tir.
Mais finalement, je ne m'en sers pas car c'est un modèle très rare (carbine) donc de grande valeur.

En 40/82 
Cartouches certainement pas à la portée du débutant. Douilles reformées avec des 45/90 je suppose. Et le J. O.... La peau des nouilles... Si on trouve...

martinfjf a écrit:Une Winchester modèle 1886 "rifle" en 45-90 (celle-ci est de 1894)

  J'ai sa grande sœur, aussi en 45-90 de 1891!

Plus modestement la Marlin Ballard Sporting Rifle no2, calibre 32 Long Rimfire ou Centerfire par inversion du percuteur, procédé breveté. Developpée à la fin des année 1860. Celle ci est antérieure à 1875 d'après ses marquage, elle fut produite jusqu'en 1881. Arme de petite chasse et tir loisir, "varmint" oiseaux lapins et nuisibles. Sur la photo j'avais remplacé le guidon lame et la hausse crocodile d'origine, je les ai remis.

J'aime aussi beaucoup la Winchester 1886, en calibre 40-82   

J’ai eu il y a bien longtemps une Winchester #1886 Carbine en .50-110. Un rêve... elle a, hélas, vieilli un peu brutalement par la faute d’une base de balle creuse restée cachée sournoisement dans le canon. La balle suivante est sortie quand même mais le canon a mal supporté que la suivante passe dans l’anneau laissé par la précédente.:Desarroi:Les canons sont et demeurent farouchement monoballes... C’est vrai que ce n’était pas très malin de ma part de charger avec des balles à base creuse. C’est ainsi qu’on progresse dans la connaissance... 
Comme le canon seul avait déposé le bilan (et moi, moralement, avec) un copain me l’a reprise et l’a recanonné en .45-70 en refaisant le même profil et les marquages. Un boulot d’orfèvre.
  Ce canon en .50-110 Winchester Express (c’est la dénomination exacte de la munition) avait la particularité d’avoir des rayures très peu marquées mais les tirs que j’avais réalisés avant sa déchirure étaient corrects. J’ai eu un musket 3 bandes Sharps #1874 en .50-70 Govt dont les rayures étaient également très peu marquées. Ce satané Sharps avait un guidon comme une lame de rasoir et je ne le voyais pratiquement pas (normal, la guerre est faite par des gars d’une vingtaine d’années et qui ont une vue qu’un quadra n’a plus !). Je l’ai bêtement vendu et je le regrette bien.
  Mais ces armes n’ont pas participé à la conquête de l’Ouest. 
   À mon sens, elle a été faite avec des armes à chargement par l’avant car dans un General store de l’époque, on trouvait sans problème de la poudre noire et des amorces qui allaient avec tout. Le gars avait éventuellement un moule et pouvait couler ses balles mais ça ne devait pas être si fréquent. La photo du gamin avec un fusil plus grand que lui le montre pieds nus, alors, un moule à balles...

obaneck a écrit:
   À mon sens, elle a été faite avec des armes à chargement par l’avant car dans un General store de l’époque, on trouvait sans problème de la poudre noire et des amorces qui allaient avec tout. Le gars avait éventuellement un moule et pouvait couler ses balles mais ça ne devait pas être si fréquent. La photo du gamin avec un fusil plus grand que lui le montre pieds nus, alors, un moule à balles...

La date officielle de la fin de la conquête de l'Ouest, c'est 1890 avec la bataille de Wounded knee.
Les armes à chargement par la bouche, même s'il en est resté beaucoup en circulation, ont été rendu obsolètes à la fin de la guerre de sécession en 1865.

Les armes à cartouche métallique, comme le Trapdoor Springfield ou la Sharps, ont alors commencé à être de plus en plus utilisées, notamment pour la chasse au bison.

Les premier surpris ont été les sioux de Red Cloud à la bataille de Wagon box en 1867.
Plusieurs centaines de guerriers ont surpris 25 soldats et les ont encerclé.
Les indiens savaient que les soldats, une fois que leur fusil à chargement par la bouche déchargé, mettaient presque une minute à recharger.
Pas de chance pour eux, l'armée venait de percevoir les nouveaux Springfield à chargement par la culasse.
7 coups à la minute.  
Il n'y a pas eu beaucoup de morts, mais les sioux ont reflués en désordre, tentés à plusieurs reprises de revenir à l'assaut mais ont enfin par s'en aller, incapables de franchir la puissance de feu des soldats.

L'ère de la cartouche métallique avait démarré.

Tout cela est parfaitement exact.
Toutefois, comme disait Verchère, il y avait aussi des pauvres qui faisaient avec ce qu’ils avaient. Et par définition, ils n’avaient pas grand-chose. Or, les cartouches n’étaient pas fabriquées dans l’Ouest mais dans l’industrieuse Nouvelle-Angleterre, à l’Est, et le transport de ces produits lourds était coûteux. Et le pouvoir d’achat du paysan, fût-il U.S., ne devait pas faire rêver !
Les caps & balls ont joué les prolongations longtemps sans laisser forcément de traces dans l’histoire. Regardons n’importe quel film actuel tourné dans l’Ouest : les paysans ont des picks-up archaïques mais qui servent encore. Pour les armes, c’est pareil. Il suffit de décaler 150 ans en arrière : en Californie, un Colt SAA coûtait un an de salaire d’un cow-boy (sans les cartouches, évidemment).

Jeppesen a écrit:J'aime aussi beaucoup la Winchester 1886, en calibre 40-82   

Whaaaaaaaa ! Superbe !

obaneck a écrit:Tout cela est parfaitement exact.
Toutefois, comme disait Verchère, il y avait aussi des pauvres qui faisaient avec ce qu’ils avaient. Et par définition, ils n’avaient pas grand-chose. Or, les cartouches n’étaient pas fabriquées dans l’Ouest mais dans l’industrieuse Nouvelle-Angleterre, à l’Est, et le transport de ces produits lourds était coûteux. Et le pouvoir d’achat du paysan, fût-il U.S., ne devait pas faire rêver !
Les caps & balls ont joué les prolongations longtemps sans laisser forcément de traces dans l’histoire. Regardons n’importe quel film actuel tourné dans l’Ouest : les paysans ont des picks-up archaïques mais qui servent encore. Pour les armes, c’est pareil. Il suffit de décaler 150 ans en arrière : en Californie, un Colt SAA coûtait un an de salaire d’un cow-boy (sans les cartouches, évidemment).

Tu as raison... 
Le passage des armes à chargement par la bouche à celles à cartouches métalliques ne s'est pas fait en un jour.
Il a été très progressif et il est sûr qu'on devait encore trouver des armes à percussions en 1890.
Mais on ne peut pas dire que la conquête de l'Ouest a été majoritairement faite avec des armes à percussion, ou à cartouches métalliques : pour moi, les deux y ont autant participé les unes que les autres.

obaneck a écrit:Le gars avait éventuellement un moule et pouvait couler ses balles mais ça ne devait pas être si fréquent.

Les fusils à chargement par la gueule étaient systématiquement livrés avec le moule à balles correspondant ; les calibres n'étaient absolument pas standardisés. Dans tous les écrits relatifs aux trappeurs, le moule à balles (et la grosse cuillère déformée pour servir de "dipper") est toujours cité dans les inventaires du matériel emporté.

oxi81 a écrit:
et il est sûr qu'on devait encore trouver des armes à percussions en 1890.

Jusque dans les années 1950 plus exactement. [/quote]

Nicomidway a écrit:

oxi81 a écrit:

obaneck a écrit:
et il est sûr qu'on devait encore trouver des armes à percussions en 1890.

Jusque dans les années 1950 plus exactement.

Non, on en trouve encore 

Certes mais la diffusion, la réapro et la qualité de fabrication de cartouches métalliques se prête aujourd'hui à une diffusion quasi totale (hormis au fin fond de l'Alaska) alors qu'il en était tout autre jusqu'à la période cité plus haut. En ce temps là au fin fond des Appalaches, USPS ne passait pas encore.

Pour répondre à une phrase plus haut, un colt saa ne coûtait pas un an de salaire d'un cow-boy, un saa coûtait dans les 30 dollars, un salaire de cowboy hors transumance rapportait 18-25 dollars.

https://www.quora.com/How-much-did-a-Colt-Peacemaker-cost-in-1871?share=1

Il semble qu'au catalogue de 1873 le Peacemaker était à 17 dollars, et on sait qu'effectivement, un vacher gagnait environ 20 dollars mensuels, mais ça ne nous dit pas combien coûtait le port depuis les rives de la Connecticut jusqu'aux confins des Appalaches, du Texas ou de l'Oregon...
 
Un chose est sûre: En 1870-80, on pouvait s'acheter un beau Colt tout neuf pour une pièce de 20 dollars or d'une once (28.34 grammes)  et on peut toujours aujourd'hui, s'acheter un Colt neuf pour l'équivalent de 28 grammes d'or (cours actuel de 1710€)

En .45, il coutait $13.75 et en .44-40, $15.00



Les S&W étaient un peu plus cher, $20.00 pour un .44 Russian