Extracteur Mosin Nagant

Je dois remplacer l'extracteur de mon Mosin, comment dois procéder?

Déjà, en trouver un en remplacement!  
Enfin, à un tarif pas criminel!

A tu chassé celui à remplacer?
Si non, il faut le pousser vers l’arrière (tête de culasse démontée!)



Et le remplaçant, il faut l'insérer en le poussant vers l'avant jusqu'à arriver en contact avec le fond de l'emplacement en queue d'aronde.

Démonté:

Merci Pâtre.
Pour l'instant, je n'ai rien démonté.
J'ai trouvé l'extracteur neuf chez Esistoire pour moins de 21 eur expédié.
Il n'y a plus qu'à attendre.

Juste par curiosité, comment ton extracteur a cassé ?

Tu tir en monocoup ?

C'est de ma faute, oui j'ai tiré en monocoup sans passer mes munitions dans le chargeur.
En fait, j'ai recalibré des étuis de 6.5-284 en 30-284 et le coup à foiré...les étuis gonflent dans la chambre..autre problème!
J'ai poli la chambre et nouvel essai ce matin, c'est la que je me suis aperçu que l'extracteur avait pris un coup.

Loic08 a écrit:C'est de ma faute, oui j'ai tiré en monocoup sans passer mes munitions dans le chargeur. ...

Est-ce bien la raison ?
On en raconte beaucoup, à propos de l'obligation de passer par le magasin ; les Mauser ayant déferlé sur l'Europe, ils ont laissé des souvenirs tenaces...
- Alors c'est sûr, la culasse de Mauser 98, avec son extracteur rigide et sa cuvette de tir échancrée en bas, impose de passer par le magasin afin que la cartouche se glisse sous l'extracteur au début du chambrage. Idem pour les systèmes voisins ou dérivés.
- Le Mannlicher M.95 présente aussi une cuvette de tir échancrée mais son extracteur est plus souple ; il accepte le chambrage direct, mais il ne faudrait sans doute pas que ce soit une habitude.
- Sur les Lebel et Berthier par contre, la cuvette de tir fait tout le tour. Pour se glisser sous l'extracteur pendant que la cartouche monte, il faudrait que le bourrelet se faufile avec une grande délicatesse. Or en examinant de près le chambrage des Berthier, on voit que quand le culot échappe au chargeur l'élasticité des lèvres et la brutale montée de l'élévateur font légèrement sauter la cartouche vers le haut et l'avant. Impossible donc que le bourrelet se glisse à ce moment sous l'extracteur : la culasse ne rattrapant la cartouche qu'un peu plus loin, c'est en fait l'extracteur qui la pousse dans la chambre et il ne franchit le bourrelet que pendant le verrouillage. Donc magasin ou pas, pour l'extracteur ça revient au même.
Le chargement direct était d'ailleurs réglementaire, au moins pour les cartouches de tir réduit dont on parle ici :
https://www.tircollection.com/t48760-avis-au-tireurs-ce-passionnant-ouvrage-d-instruction-militaire-sur-le-tir-reduit-au-fusil-gras#656096

- Je n'ai pas de Mosin-Nagant sous la main, et mes souvenirs ne sont pas assez détaillés. Mais d'après la photo plus haut, la cuvette de tir ne paraît pas échancrée ; et l'extracteur ressemble furieusement à celui des Lebel / Berthier, assez souple donc. Il faudrait surveiller de près l'approvisionnement d'un Mosin, pour vérifier si le bourrelet s'engage effectivement sous l'extracteur pendant que la cartouche quitte le magasin, ou si ça survient au verrouillage (auquel cas, comme pour Berthier, magasin ou direct c'est pareil).

Un cas de rupture dont j'ai entendu parler, c'était à cause du bourrelet : le copain avait confectionné des douilles à partir de je ne sais plus quel calibre et les bourrelets étaient à angle vif, sans le très fort chanfrein caractéristique des 7.62 Mosin. La rupture a été rapide, le chanfrein doit donc faciliter le glissement de la griffe.
Ou bien, sans chanfrein le culot rentre mal dans la cuvette, l'extracteur ne peut pas retomber devant le bourrelet et reste cintré au maximum (c'est ce qui arriverait sur un fusil Gras). A vérifier sur pièces...

Le copain a vite constaté qu'un extracteur était difficile à trouver, alors il a pris une lame de ressort de Fiat (127 ou 128, je sais plus), une scie à métaux et quelques limes. Sans recuire préalablement, ni re-tremper après.
J'aurai prochainement l'occasion de manipuler ce fusil, et pourrai alors au besoin donner plus de précisions...

Verchère a écrit:Un cas de rupture dont j'ai entendu parler, c'était à cause du bourrelet : le copain avait confectionné des douilles à partir de je ne sais plus quel calibre et les bourrelets étaient à angle vif, sans le très fort chanfrein caractéristique des 7.62 Mosin. La rupture a été rapide, le chanfrein doit donc faciliter le glissement de la griffe.
Ou bien, sans chanfrein le culot rentre mal dans la cuvette, l'extracteur ne peut pas retomber devant le bourrelet et reste cintré au maximum (c'est ce qui arriverait sur un fusil Gras). A vérifier sur pièces...

Oui, je suis moi aussi convaincu que, si la douille d'origine a ce bourrelet si caractéristique, ce n'est pas un hasard. Et je crois qu'il facilite à la fois le passage de l'extracteur et l'insertion dans la cuvette.

Verchère a écrit:Le copain a vite constaté qu'un extracteur était difficile à trouver, alors il a pris une lame de ressort de Fiat (127 ou 128, je sais plus), une scie à métaux et quelques limes. Sans recuire préalablement, ni re-tremper après.
J'aurai prochainement l'occasion de manipuler ce fusil, et pourrai alors au besoin donner plus de précisions...

Si tu veux mon avis, ce faisant il a respecté la méthode originale soviétique, sauf qu'à l'époque, ne disposant pas de FIAT,  ils utilisaient probablement une lame de ressort de GAZ, de ZIS ou de MAZ.

Blague à part, je suis sûr qu'un amateur passionné avec un outillage de base, peut tout à fait se fabriquer un extracteur de MN de meilleur qualité que ceux d'époque.