Snider à restaurer

bonjour,
je viens de récupérer un Snider Enfield 1861 il est en bon état général, on voit que c'est une arme qui a servie, un peu piqué sans bleuissage le bois est terne et foncé , j'aimerais le raviver entièrement sans lui donner un aspect neuf, pour le métal je pense utiliser de la laine de fer N° 000 par contre pour l'intérieur du canon je ne sais pas comment faire, ensuite pour le bois je n'ai aucune idée de la façon de le raviver, je pense qu'il faudrait désolidariser le bois du métal pour faire un nettoyage correct mais là j'ai un peu peur .
existe-t-il des plans de démontage de cette arme ?
auriez vous des conseils pour lui redonner un bon aspect général ?
merci

Un bon Snider rifle Mk II** réglementaire.
A t'il un marquage régimentaire sur la plaque de couche?


Sinon, il n'y a vraiment rien de compliquer à démonter un Snider.

Les deux vis de contre-platine tiennent la platine.
Le canon ne tient sur la longuesse que par les anneaux (embouchoir, grenadière, capucine) et la vis supérieure de queue de culasse.

Rien de sorcier. En 5 minutes, tout est démonté.  


PS : Par contre, j'ai déplacé ton sujet. Il est plus à sa place ici que là où tu l'avais mis.

bonjour
 comme dirais françois il n y a rien de plus facile a démonter
pour le nettoyage laine 000 huile de coude et passage a la
polisseuse si tu as , mais léger pour ne pas enlever les marquages
pour le bois le laver a la lessive st marc mais attention aux numéros
sur le bois sinon papier de verre du moyen au plus fin après teinte
selon ton choix huile de lin au tampon  laisser sècher entre les 
couches et tu arrétes quand  la couleur te plait
cordialement phil bullock
(bon courage)

Attention au papier verre sur une crosse anglaise. Elle sont couvertes de marquages.
Ça serait dommage de tout faire disparaître.
Par contre, lessive St Marc pour décrasser et mettre le bois à blanc, oui.

il ne faut pas le laisser tremper dans la st marc 
sinon les marquages vont remonter et il serons très atténuer
mais frotter avec une éponge sans oublier les gants ça pique
la lessive
phil

 
Pour une bonne compréhension de tous il serait peut être opportun de changer le titre du sujet ;sachant que la "transformation" Snider date de 1867 ?
1861 etant la date de fabrication du Enfield .577" d'origine à chargement par la bouche transformé "à tabatière"système Snider à partir de 1867; n'est il pas ?

EKAERGOS a écrit:
Pour une bonne compréhension de tous il serait peut être opportun de changer le titre du sujet ;sachant que la "transformation" Snider date de 1867 ?
1861 etant la date de fabrication du Enfield .577" d'origine à chargement par la bouche transformé "à tabatière"système Snider à partir de 1867; n'est il pas ?

Plus exactement décembre 1866.


Voilà le marquage 12/66 présent sous le canon de mon Snider Mk I*, date de sa transformation Snider sur base d'Enfield P1853 de 1858.


Néanmoins, je vais changer le titre qui ne veut effectivement pas dire grand-chose. 

merci à tous pour vos précieux conseils j'ai un peu d'inquiétude pour le bois je n'ai pas envie de le mettre à nu mais juste de le nettoyer et de raviver la teinte mon autre souci c'est le nettoyage de l'intérieur du canon car je ne vois pas de rayure à la bouche du canon est ce possible un canon lisse ?
il y a un marquage sur la plaque de couche (voir photo)
mais je n'arrive pas à le déchiffrer

Oui, c'est possible un canon lisse si ce Snider fait partie des armes confiées aux supplétifs indiens de la Couronne britannique (notamment les Cipayes).

En effet, les anglais, prévoyants, donnaient des armes visuellement identiques à ceux de leur armée, mais dotées de canons lisses afin de garder une supériorité en cas de rébellion.
Les soldats anglais étaient en effet, eux, dotés d'armes à canon rayé.

Ça n'empêchera pas les Cipayes de se révolter et cela entraînera la fin de la Compagnie des Indes Orientales (l'East India Company)

des photos du canon serait les bienvenues;
le canon tu lui mets du wd40 tu laisse agir
un vieux écouvillon de calibre 12 et tu le 
nettoie jusqu à que tout se décolle et que tu 
vois les rayures 
je sais que des modéles indien sont sorti
lisse 
je pense que françois t en diras plus il est plus caler que moi

et voilà ta réponse françois est plus rapide que moi
cdt phil

Pour le nettoyage du bois, par ordre d'agressivité progressive, avec de l'eau tiède (pas "chaude", à cause des poinçons) :
- savon de Marseille,
- lessive St Marc (ou "cristaux de soude"),
- soude caustique (ou "soude en paillettes").

Le savon étant un produit de nettoyage courant, qui fut de tous temps usuels ; la soude caustique effectuant une véritable "mise à blanc" (ce qui ici ne me semble pas justifié et même néfaste).
Donc on commence par le plus doux, et si ça ne suffit pas on enchaîne sur le suivant. En frottant avec un vieux gant de toilette ou une brosse douce en nylon, sans hésiter à mouiller mais en rinçant rapidement à la douche froide, pour que l'eau n'ait pas le temps de pénétrer.
Immédiatement, essuyage soigné (partout) puis séchage lent jusqu'au lendemain.


Le démontage est tout simple, évident...
Fais gaffe à la vis de l'axe de basculement du bloc, elle est bien grêle ; et au sens de montage des éléments enfilés sur l'axe (une photo préalable est utile). Ça a l'air d'être un bloc "premier modèle", avec juste un téton à ressort pour freiner le bloc en position fermée ; élément sûrement jamais démonté, éventuellement coincé, ressort cassé, téton maté, etc.
La platine se démonte comme les autres platines, avec autant de précautions...

Si tu n'as pas l'habitude :
Il faut d'abord desserrer légèrement la platine (2 vis) et la queue de culasse (parfois l'une coince l'autre, directement ou par bois interposé), puis enlever l'embouchoir et préparer l'enlèvement de la grenadière mais en la laissant à mi-chemin **.
Enfin enlever les 3 vis préalablement desserrées et voir ce qui se sépare d'abord, platine ou canon.
La plaque de couche on évite (mais pour un "grand nettoyage" c'est souvent nécessaire). La sous-garde (pontet) c'est parfois plus merdique...

** laisser la grenadière à mi-chemin, c'est pour détendre le fût dont le cintrage éventuel peut forcer sur la vis de queue de culasse et la faire coincer ; tout en évitant qu'à la suite d'un faux mouvement le canon ne s'écarte largement du fût tout en restant bridé par la vis de queue de culasse. On ne termine d'ôter la grenadière que quand la vis de queue est totalement enlevée.

Remontage dans l'ordre inverse : vérifier s'il faut serrer d'abord la platine ou le canon, car selon la façon dont le bois a vieilli ce n'est pas forcément indifférent.

Bonjour,

une autre méthode douce pour nettoyer du bois : de la laine d'acier 000 avec de l'essence de térébenthine. J'ai fait ça recement sur une crosse de mauser, ça a permis d'enlever tout doucement la crasse de surface sans abimer le reste, et pas besoin de la re-huiler ensuite. Le résultat était très bon et les marquages sont parfaitement réapparus sans être atténués.

bonjour,
merci Verchère pour tout ces renseignements, je comprend quelques thermes techniques dans ton explication du démontage de la platine, mais pas tout, existe-t-il un tuto avec photos ou vidéos voir même plan éclaté de tout le mécanisme avec nomenclature des pièces ?

Enlever la platine de l’arme, oui.
La désassembler entièrement, je déconseille fortement...

Voilà la platine de mon Snider :


Ce niveau de démontage suffira largement à tout nettoyer.
Et pour en arriver là, il suffit d’ôter les deux vis de contre-platine et de sortir la platine de la crosse.

Ensuite, il suffit d'enlever la vis de queue de culasse, de desserrer les anneaux du canon, les faire coulisser pour les enlever et l'ensemble canon/culasse se sépare de la crosse.

Démontage terminé. 
Remontage en sens inverse.

bonjour,
merci François, dans quelle position doit être le chien lors du démontage de la platine ?
le mécanisme de la queue de détente est il démontable ?

Le chien peut être mis au premier cran (cran de sécurité).

Sur ce fusil, comme sur toutes les armes à platine latérale, la détente est une simple de métal axée sur une goupille noyée dans le bois.
La démonter ne sert strictement à rien.

ok merci pour pouvoir nettoyer cette queue de détente je doit enlevé le pontet maintenu par 2 vis à l'arrière mais il n'y a pas de vis sur le devant comment est il maintenu à cet endroit ? pour nettoyer le pontet correctement je pense qu'il vaut mieux le démonter

Personnellement, malgré une restauration de mon Snider, je n'ai jamais démonté le pontet.

Je crois me rappeler qu'après avoir enlevé les deux vis arrières, il faut tourner le pontet pour désengager un tenon/mortaise situé à l'avant.
Le mien résistant à son démontage, je ne l'ai pas enlevé.
Encore une fois, je pense que ça ne sert à rien : pour le pontet, un coup de Mirror cuivre lui rendra son lustre d'antan sans rien casser.

merci je vois que sur ta photo il y a une petite chainette à quoi sert elle ?
sais tu si mon fusil peux être équipé d'une baïonnette ?

@Oxi: Il n'y a pas également une goupille en amont (accessible en démontant la platine) servant à maintenir le dit pontet également ?

@versoboy: C'est un couvre amorce. Un accessoire remontant à l'époque des Pattern Enfield 1853/58/56.

versoboy 44 a écrit:merci je vois que sur ta photo il y a une petite chainette à quoi sert elle ?
sais tu si mon fusil peux être équipé d'une baïonnette ?

La chaînette retient un protège-percuteur. Une option présente sur certains Sniders, mais pas tous.
A l'origine, comme l'a dit Nicomidway, c'était un protège-cheminée sur les Pattern 1853, puis adapté au percuteur en saillie du Snider.
la chaînette est identique, mais la coupelle au bout diffère légèrement.
Accessoire d'origine très difficile à trouver...


Pour la baïo, oui, il s'agit de la baïonnette à douille Pattern 1853. Celle du fusil du même nom. 
Elle se monte directement sur le Snider, vu qu'il n'y a aucune différence entre un P1853 et un Snider coté embouchoir.


(photo du net - Auctionzip.com)

Nicomidway a écrit:@Oxi: Il n'y a pas également une goupille en amont (accessible en démontant la platine) servant à maintenir le dit pontet également ?

Franchement, je ne m'en souviens pas...

Voici un pontet de P53 converti Snider.
La flèche désigne le passage en question de la dite goupille. Il me semble (je n'ai pas ma doc sous la main) que c'est un point commun à toutes les variantes de Enfield qu'ils fussent: d'origines, convertis ou produits directement en tant que Snider.

Comme ça, c'est clair. Une goupille à enlever pour démonter le pontet 

merci pour vos nombreux conseils, j'ai commencé à bosser démontage de la platine et petit nettoyage à la paille de fer 000 voir photos