Berthier de grenier

Bonjour à tous! 
Je vous présente un Berthier M16 de la manufacture d’armes de saint Étienne daté de 1917. Trouvé dans un grenier d’une ferme du Loiret qu’un copain m’a donné. Avec le fusil se trouvait aussi une baïonnette de k98 que mon ami a gardé. 
Malheureusement je ne connais pas son histoire. Arme mono matricule à part la culasse. Le canon présente encore de très belle rayure mais ternes. 
Arme déclaré

Bonjour
Trouvaille sympathique meme si elle n'est pas mono matricule, c'est son histoire...

Qu'il t'a donnée ... Garde le bien, c'est un vrai copain  :hug:Tu peux lui payer un bon 

Pour plus de détails sur les modifications qu'il a pu recevoir :
- marquage "N" ?
- forme du guidon.
- photo du dessus du garde-main...

On voit déjà la rainure à droite pour faciliter l'enlèvement de la grenadière (modif 21 juillet 1921).

Donc voilà quelques photos supplémentaires si vous pouvez m’aider à l’identifier. Et quelles modifications on était faites dessus. 

lou gascoun a écrit:Qu'il t'a donnée ... Garde le bien, c'est un vrai copain  :hug:Tu peux lui payer un bon 

Oui c’est mon meilleur ami et comme il ne lui servait à rien à part prendre la poussière et connaissant mon amour pour les armes militaires il m’en a fait don 
Je sais que la route qui est à 200m de chez lui a permis aux soldats français de fuir les allemands en 1940 en prenant en amont un pont de la Loire. Donc peut être laisser sur le bord de la route... bon je me fait des films mais on ne sais jamais 

Bonjour
Ce n'est pas impossible.
Ce serait interessant de connaitre les unites qui ont retraite en cet endroit........petite recherche historique pour ensuite connaitre leur armement.....qui sait......

J’ai fait quelques recherche est ce fut le 71 bataillon de chasseurs à pied qui était dans le secteur en juin 1940 et on combattus quelques kilomètre en amont pour faire ralentir les allemands et ont mêmes fait sauter un points sur la Loire.

Bebel7 a écrit:Je sais que la route qui est à 200m de chez lui a permis aux soldats français de fuir les allemands en 1940 en prenant en amont un pont de la Loire. Donc peut être laisser sur le bord de la route... bon je me fait des films mais on ne sais jamais 

Oui, un film comme moi... J'ai acquis (pas trop cher) un mousqueton Bertier Mle 16 sorti de grenier où le gars qui me l'a vendu et venu au monde peu après la libération, l'a toujours vu. Or comme un combat entre résistants du bataillon de l'armagnac et des troupes allemandes a eu lieu dans ce coin précis...

Il y a aussi le 44eme ri qui est passé aussi par cette fameuse route en faisant justement des combats d’arrière garde sur celle ci ... donc à voir 

La chance, il y a bien longtemps que l'on ne me donne plus rien...
Sinon oui il a probablement était perdu en juin 40, comme beaucoup d'ailleurs. 

Sniff, le "povre" on ne lui donne plus rien....

Jolie piece, pas trop abimée, il faudrait pas grand chose pour la rendre encore plus jolie.

Lurtz a écrit:Jolie piece, pas trop abimée, il faudrait pas grand chose pour la rendre encore plus jolie.

Si tu as des conseils je veux bien les avoirs    à savoir que je les déjà un peu nettoyer de la poussière et de la rouille qu’il y avait dessus

Bebel72 a écrit:

Lurtz a écrit:Jolie piece, pas trop abimée, il faudrait pas grand chose pour la rendre encore plus jolie.

Si tu as des conseils je veux bien les avoirs    à savoir que je les déjà un peu nettoyer de la poussière et de la rouille qu’il y avait dessus

Bonjour,

Pour commencer, un démontage complet de l'arme. Frotter doucement les parties métalliques rouillées (imbibées d'huile en amont pour la ramollir), la graisse séchées et autres cochonneries avec de la laine d'acier 000 pour les faire disparaitre, essuyer, et huiler tout ça. La laine d'acier 000 à l'avantage de ne pas rayer le bronzage d'origine.

Pour le bois, plusieurs méthodes selon le résultat voulu. Mais pour un résultat soft et propre, un décrassage avec des cristaux de soude type St Marc pour enlever toutes les saletés et huiles accumulées, puis une fois bien sec (plusieurs jours à l'ombre), plusieurs couches d'huile de lin passées à la laine d'acier 000 d'abord, puis au chiffon.

Avec tout ça, il aura déjà bien meilleure mine, sans être dénaturé par des remises en état plus (trop) poussées.

Visée carrée, le garde-main semble avoir reçu toutes les modifications, modification N ; donc une arme en service à la fin des années 30...

La débâcle de juin 40 étant alors l'origine plausible de sa "cession" au domaine privé.
Mais il ne faudrait pas se focaliser sur les unités constituées étant passées par là ; il y avait aussi des escouades ou sections errantes (j'ose pas dire compagnies), ainsi que pas mal d'isolés qui essayaient de rejoindre les lignes (ou de s'en éloigner, mais comme personne ne savait exactement où elles étaient, ça revenait au même).
A moins que celui qui l'a ramassé ne se souvienne de l'endroit exact, et qu'un autre se rappelle avoir vu telle unité se foutre à poil à cet endroit peu de temps avant, y-a peu d'espoir (d'autant qu'ils sont sans doute tous morts)...

Vers chez nous on ne se souvient plus du numéro, mais c'était des Chasseurs Pyrénéens ... qui ont fini la montée en caleçon et maillot de corps ! Comme ils n'étaient pas les seuls, ça a laissé le long de la route un talus d'armes et d'équipements qui paraît-il s'allongeait à perte de vue (certes, mon grand-père n'avait de vues que sur 300 ou 400 mètres) ; les gamins des fermes isolées se sont copieusement servi avant l'arrivée des allemands, mais y-en avait bien trop !

Merci Verchère pour toutes ces précision qui m’aide à identifier un peu plus ce fusil  
Oui c’est aussi possible mais on aime tous se faire des histoires avec une arme trouvé de grenie. Ce week-end je retourne chez mon copain dont son grand père a connu les anciens propriétaires de la ferme lors de la seconde guerre mondiale. 

à une époque ou tout se négocie, tu peux te féliciter d'avoir un Bon Ami...Celà dit, une belle histoire...

joselito a écrit:à une époque ou tout se négocie, tu peux te féliciter d'avoir un Bon Ami...Celà dit, une belle histoire...

oui j’ai bien de la chance mais je lui ai promis que dès que j’ai les munitions je l’emmènerai tirer :)

Les BERTHIER ont en général une histoire torturée au vu de leur (très) longue carrière dans l'armée française.
Si tu veux en savoir plus sur ce fusil en particulier il me faudrait une meilleure photo du numéro de série (Canon, crosse, pontet) et idéalement une photo du mois d'épreuve du canon (marquage de "1" à "12" après deux "E" situé sous le tonnerre): pour cela il faut séparer l'ensemble boîtier/canon de la crosse.
A+

Pour sa sortie des "inventaires" de l'armée, la date de juin 1940 est hautement probable au vu de sa configuration et des ses marquages. Après, vouloir l'affecter à telle ou telle unité relève un peu du fantasme dans le contexte de la "débâcle".