Il y aura du travail.

Ce fusil à percussion (cal 24 ou 28, à déterminer) dors chez moi depuis des lustres.
Vous remarquerez que l'extrémité de la longuesse est cassée
qui pourrait le remettre en état.?
photos:

bonjour,
c''est rigolo j'ai récupéré il y a fort longtemps la même crosse à tête de viking. Elle était cassée au niveau de la prise en main donc aucun scrupule je l'ai transformé en lampe et ca donne pas mal ma foi.
a+
fred

freddu49 a écrit:bonjour,
c''est rigolo j'ai récupéré il y a fort longtemps la même crosse à tête de viking. Elle était cassée au niveau de la prise en main donc aucun scrupule je l'ai transformé en lampe et ca donne pas mal ma foi.
a+
fred

RAAAAAAAH ! Je défaille .
Cette "mode" issu des "décorateurs"  a fait bien des ravages. Un armurier de ma jeunesse m'avait juré avoir piqué sa crise quand un copain ;tout fier ,dans le genre "c'est-moi-qui-l'ai-fait" lui avait montré son "fusil-lampadaire" réalisé....avec un authentique "Holland & Holland"



Pour en revenir au sujet ,moi qui est deux mains gauches, selon les moyens financiers ou techniques de waltherpara,la réfection du devant peut se faire soit avec de la "pâte à bois" soit avec du vrai bois d'arbre mais en "raffraichissant" la partie brisée et en y adaptant  une pièce de bois rapportée montée en sifflet avec une "enture" ;voire avec deux tiges métalliques parallèles placées dans deux orifices des deux pièces de bois.
Le point délicat sera toujours le logement du pontet de la fermeture à tiroir qui solidarise les canons au devant...
Mais là je préfère laisser la parole à plus qualifiés que moi ,je crois que nous avons ici quelques pointures;voire des ébènistes distingués.

EKAERGOS a écrit:


RAAAAAAAH ! Je défaille .
Cette "mode" issu des "décorateurs"  a fait bien des ravages. Un armurier de ma jeunesse m'avait juré avoir piqué sa crise quand un copain ;tout fier ,dans le genre "c'est-moi-qui-l'ai-fait" lui avait montré son "fusil-lampadaire" réalisé....avec un authentique "Holland & Holland"

voilà la bête





je précise quand même que la crosse était cassée et que je n'avais pu avoir que ce bout, le reste avait été jeté par son précédent proprio. Donc perdu pour perdu...j'ai acheté une vieille lampe chez emmaus, perçé la crosse en long pour passer le fil et voilà. Je sais c'est moche mais c'était a vrai dire juste un test histoire de voir ce que ca donnerait

re,
sinon mon grand-père avait transformé un Lebel en lampe. bien fait on ne voyait meme pas les fils, je l'ai récupéré à son décès et remis en état. c'est celui que vous pouvez voir sur mon site (pas le tout beau de début mais l'autre sur la moquette grise)

EKAERGOS a écrit:... la réfection du devant peut se faire soit avec de la "pâte à bois" ...

Et en lisant ça, on est censé rester poli ?

Sérieusement, c'est pas grand chose ! Il faut juste suivre une régle INCONTOURNALE :
Selon l'état du moignon, on décide de ce qui doit absolument partir et de ce qui peut rester ; ensuite on définit une ligne de coupe, à priori en V ou en sifflet pour ce type de réparation (voir Instruction de 1884 pour le sifflet, qui est certainement le meilleur raccordement avec emboîture, mais c'est aussi la forme des dégradations qui dictera le choix), et on effectue cette coupe qu'on retouche pour que chaque surface soit bien plane (ou à la rigueur à peine creuse, mais surtout pas bombée).
Ensuite on taille la pièce à rapporter à partir d'une ébauche délibérément plus longue, car on en retouche l'emboîture jusqu'à ce qu'elle joigne parfaitement (donc à chaque retouche la pièce recule un peu). Puis le logement du canon, et finalement l'extérieur (qui est le moins important) en laissant un peu de surépaisseur. On colle, et quand c'est sec on termine l'extérieur.
La régle incontournable étant qu'une fois le moignon recoupé on n'y touche plus, sous aucun prétexte : on n'ajuste que la pièce rapportée, et si ça ne va pas on la recommence (autant de fois que nécessaire, et généralement à chaque essai successif ça va un peu mieux, un peu plus vite).

Les plus adroits pourront sans doute se contenter d'un raboutage en V, en masquant le raccord par un quadrillage (mais effectuer un beau quadrillage c'est plus difficile qu'ajuster une pièce au bois - pour ma part je ne m'y risque pas).
Sinon, comme il n'y a pas moyen de planquer le raccord sous une grenadière, il se verra quoiqu'on fasse. On peut alors opter pour une visibilité délibéré, avec une coupe bien droite (pour la résistance de l'emboîture le sifflet s'impose alors) et une pièce rapportée de couleur nettement différente (je pense que plus sombre que le reste, c'est mieux que plus clair).
Le coeur de noyer est souvent assez sombre, sinon un bois de fruitier sera souvent plus facile à trouver (le poirier est un excellent bois de sculpture) ; vu la dimension de la pièce, ça peut se tirer d'une branche moyenne.

Verchère a écrit:

EKAERGOS a écrit:... la réfection du devant peut se faire soit avec de la "pâte à bois" ...

Et en lisant ça, on est censé rester poli ?

Comme malgré tout tu es arrivé a rester poli    ,je vais préciser ma pensée. Comme je l'ai d'ailleurs écrit  mes "propositions" étaient fonction des moyens et du niveau technique de la personne faisant ce type de travail.
La "pâte à bois" peut évidemment faire hurler les membres qui comme toi mâitrisent le travail du bois et du métal ....mais pour les autres ?
Surtout si le résultat recherché est seulement "cosmétique" ...

En revanche si le but de la réparation est "fonctionnel" bien évidemment la technique que tu nous a exposé ci-dessus s'impose.
A propos ,je me demande d'ailleurs quelles sont les contraintes mécaniques du système de fixation "à tiroir" devant/canons ? Il doit bien y en avoir puisque justement le devant s'est brisé à cet endroit?
Comme je l'ai écrit ma "science"   en la matière n'est que théorique  et ressort principalement de mes lectures ;en particulier des vieux articles de J.R CLERGEAU . 
Celui-ci exposait,de mémoire, la même technique que toi mais il me semble qu'il y ajoutait un "chevillage"  entre le bois existant et la pièce rapportée destinée à assurer la rigidité de l'ensemble.
La cheville en bois ;enduite de colle à bois;prenant place dans des orifices préalablement réalisés dans les deux pièces .

Pour freddu49 ,vu qu'il ne s'agissait que d'une crosse je t'absous et je lève mon anathème
Le "motif" de ta crosse à figure humaine s'appelle "au Sauvage" et fait partie des trois types principaux des crosses "à la française" de cette période avec celles "au Cerf" et "au Sanglier " largement répandues en particulier dans l'énorme production liégeoise.