S&W 44 Russian - organes de visée

Je soumets à l'assemblée ce qui pour moi est encore un mystère.  Sur les revolvers américains comme le 44 russian 'normal' (pas target) ainsi du reste que sur de nombreux revolvers de cette époque (1870-1900), comment visait-on?
Sur les armes plus récentes, pas de souci, on aligne le haut d'un guidon dans la demi-lune de la hausse (comme sur un MAS 1892 ou une Winchester 30-30), ou bien dans une hausse carrée, on aligne le haut d'un guidon plat entre le haut des créneaux de la hausse...  Ou encore, dans un œilleton rond de fusil de guerre on aligne également le haut du guidon avec le centre de l'oeilleton.  
Mais lorsque la hausse est en V et que le guidon est une fine lame haute, on aligne quoi sur quoi ? Le haut de la lame ? La base de la lame ?
Merci pour vos doctes avis.

Bijour , comme la hausse carrée

lu1900 a écrit:Bijour , comme la hausse carrée

  ben oui.

lu1900 a écrit:Bijour , comme la hausse carrée

El Pasota a écrit:

lu1900 a écrit:Bijour , comme la hausse carrée

  ben oui.

Ah.  Merci 

Donc, sur ces revolvers, la hauteur du guidon est dû uniquement à la structure même de l'arme. La hausse étant positionnée assez haut, par rapport à la bouche du canon, il a fallu créer un guidon très haut, c'est bien ça ?

Et comme tout guidon fixe, c'est au tireur de trouver la bonne "recette" pour toucher en fonction de sa mire et munition.

La hausse est haute, car le guidon en demi-lune est posé, non pas sur le canon, mais sur la bande de renfort au dessus du canon.

De plus, sur les S&W de cette époque là, les guidons sont vraiment très fins. Il vaut mieux avoir une bonne vue.

les gros revolvers US sont généralement prévu pour tirer à 75m ....prise de visée sous la C50 à 25M

Le concept se défend, même si on n'envisage pas l'usage normal à longue distance.
Parce qu'avec une arme réglée à 20 ou 25 m, si on voulait faire un "coup de longueur" à 75 ou 100 mètres il faudrait viser au dessus de la tête, ce qui est totalement aléatoire d'autant que le canon masque totalement l'objectif.

Alors que si l'arme est réglée pour tirer loin, pour tirer de près il suffit de viser bas, et l'on voit alors toujours très bien l'objectif. Le point à viser étant parfois même précisé par une inscription du genre "Gott mit uns", "Meine Ehre heißt Treue", etc.

Pour rester sur les méthodes de visée de l'époque (fin XIX/début XXeme) il est à remarquer que le tir ne se faisait pas le bras tendu, l'arme le plus loin possible de l'Oeil comme aujourd'hui, mais le coude légèrement fléchi la "hausse" se trouvant plus près de l'oeil ;+/- la distance de la hausse des fusils de guerre de l'époque.

D'autre part pour la prise de visée elle même ;il me semble (?); qu'outre la position certaines armes étaient prévues pour aligner non pas le sommet du guidon ;souvent assez fin; dans le cran de mire ,mais sa base ; l'intégralité du guidon devenant visible et son sommet sur le point visé. A l'époque j'avais appelé çà "La Visée Tour Eiffel"*
Après j'ai bien conscience que ce sont des cas limités obtenus de plus avec des munitions souvent trés différentes de celles d'époque;comme par exemple des douilles Paris-Sport.
J'avais constaté celà en particulier avec un joli 320 liègeois système Warnant à canon de 96 mm;de long dont le guidon était trés légerement tordu ...mais dont le tir se révéla parfaitement centré

Voilà qui est très intéressant !  Donc si je comprends bien, les organes de visée de ce genre d'arme ancienne furent conçus en usine pour faire mouche à 75m en alignant le sommet du guidon sur la droite reliant virtuellement les deux sommets du V de la hausse. Dès lors, lorsque que la cible est à 25m, il y a lieu de contre-viser sur le bas de la cible, d'une façon que - surtout - l'expérience du tir nous apprendra 
Explication fort logique de Verchère, sur la visée réglée longue pour permettre un tir court, l'inverse n'étant pas vraie. 
Reste la visée Tour Eiffel, d'EKAERGOS, dont, je l'avoue humblement , je croyais qu'elle était d'application pour toutes les armes anciennes, mais qui ne l'est pas, sauf peut-être pour certaines, dont le Warnant ?

En fait, il faut se dire que sur les anciens pistolets la hausse était conçue pour viser d'une certaine façon à une certaine distance, avec une certaine cartouche.
Souvent on ne connaît pas cette distance, parfois on ne tient pas l'arme comme prévu, et jamais on n'a la cartouche d'origine.
Alors la seule chose à faire est de définir la contre-visée nécessaire avec ce dont on dispose ; devant un grand carton d'emballage c'est pas difficile (de définir la contre-visée ; de l'appliquer exactement c'est plus la même).

Ce qui me rappelle un petit revolver qui groupait bien malgré son canon court ; juste qu'à 10 mètres, pour toucher au coeur il fallait viser les burnes !

La chose qui devrait surtout surprendre, c'est que tout le monde s'accorde maintenant à propos de la supériorité du guidon carré dans un cran carré. Ce qui pouvait être découvert et appliqué depuis une éternité, et qui n'était pas plus difficile à faire qu'un guidon en lame fine dans un V à peine marqué ; un grain d'orge n'en parlons pas...
Ou bien le tir sur une cible mouvante et gesticulante demande des éléments de visée radicalement différents d'une cible...
Ou bien à l'époque les instruments de visée on s'en tapait, parce qu'on tirait surtout en instinctif...