Jauge pour un MAS 49/56

Je comprends, je vais de ce fait tenter tout  de même avec un plomb de pèche, mais ce qui me gene dans cette procedure c'est devoir prendre la mesure au 1/100 au pieds à coulisse sur une forme en plomb. (même si j'ai un pieds à coulisse à cadran aiguille)

Je vais tenter sur un fusil, et je vais suifer le plomb car je n'ai pas la graisse rose que les arquebusiers utilisent.

Pour le N°4 il me semble qu'on m'avait communiqué la valeur du jaugeage lors de l'achat, idem pour le M14, il faut que je retrouve ces données ca me fera une reference de comparaison.

Ce n'est pas simple en fait cette notion d'usure, en sortie de chambre, à la bouche du canon, avec certaines de mes armes je suis suffisamment précis pour constater la détérioration de precision, mais je n'aimerais pas me trouver confronté à l'urgence d'un changement de canon en saison. C'est moins évident avec le N°4 par exemple... d'un autre coté je l'utilise nettement moins maintenant en compétition.

Maintenant le test avec un plomb ne me donnera pas la dimension à la bouche si elle est usée, ni en sortie de chambre puisque le plomb prendra la forme la plus faible durant son parcourt dans le canon.......c'est compliqué.

Un conseil, suif le canon sur toute sa longueur, pas le plomb  

Et pour l'usure à la bouche, comme je te l'ai dit, ce n'est pas vraiment le problème. On constate le plus souvent ce phénomène sur des armes mal entretenues voir saccager par des générations d'appelés, pas sur celle d'un tireur sportif.
De toute façon, si après avoir fait les deux-tiers du trajet vers la bouche, ça se met a glisser comme un pet sur une toile cirée, là tu saura que ça s'évase.

Mon armurier est plutôt maniaque sur le jaugeage des canons, vu qu'ils lui servent à tester ses balles prototypes.
Et il pourrait avoir toutes les jauges qu'il veut, vu que ses machines peuvent les usiner au micron en quelques secondes.

Mais il effectue tous les jaugeages au tampon de plomb pur forcé en place ; allez donc savoir pourquoi...

Les jauges d'alésage, c'est pour du contrôle vite fait, genre "bon" / "moyen" / foutu".

Sinon le plomb doit être PUR, et tassé (gonflé) en place. En le rentrant en force par un côté ou l'autre, y-a tout de suite plusieurs centièmes dans les choux (et parfois, beaucoup de centièmes). Sinon, avec de la pratique on est précis au 1/100, tant pour l'alésage que le fond de rayures ; voire mieux que 1/100, mais tout de même pas le micron.
Cependant, faut de la pratique ; et aussi l'appareil adéquat pour mesurer les plombs (parce-que les pointes de touche d'un palmer ne passent pas forcément entre les reliefs de rayures).

Mais en fait, si on peut difficilement espérer une précision époustouflante de la part d'un canon usé jusqu'à l'os, il n'est nullement garanti que le groupement sera serré en proportion de l'alésage !
Et si le canon est usé jusqu'à l'os y-a pas besoin de jauge, ça se voit aux arêtes de rayures toutes arrondies.

Concernant le M14, il ne sera pas possible de rentrer par la chambre, ou du moins nettement moins aisé, car le boitier n'est pas "débouchant" si je puis dire. Quand je nettoie son canon, j'utilise une petit accessoire en matière plastique en forme de cuvette qui retient les saletés ( puisque je pousse de la bouche vers la chambre) et qui empèche la baguette de toucher la cuvette de la culasse.

Pour l'aspect des rayures, sur le 1903A3 à 2 rayures ces dernières n'ont pas le relief du N°4 par exemple, mais le fusil est vraiment, je pourrais dire, trés très precis.

Sur le 4 rayures le canon criterion neuf ne laisse pas de doute sur son état, la question ne se pose donc pas pour cette arme, mais elle se posera probablement un jour si Dieu me prète vie...

Je me rends bien compte de la difficulté à juger de l'état d'un canon, et j'y vois désormais un peu plus clair, je me demande à combien ca reviendrait de faire faire des jauges par un tourneur fraiseur. ( dans la mesure ou ce dernier accepterait de laisser tomber son ouvrage en cours pour une prestation marginale).

Je m’écarte un peu du sujet initial concernant le MAS 49 , je m'en excuse.....

et pourquoi ne pas utiliser du CERROSAFE

cerrosafe :

Cerrosafe se rétrécit pendant les 30 premières minutes de refroidissement, puis au bout d'une heure, prend exactement les dimensions de la chambre. Après de 200 heures il se sera élargi environ de 0.635 mm(. 0025"). Ce facteur est bien connu par tous les fabricants d'outils et ils sauront le prendre en considération lors de la commande de matrices, alésoirs ou jauges d'après votre moulage - si vous leur précisez que le casting est en Cerrosafe.
Cerrosafe fond entre 158° - 190° F (en gros legerement moins de 100°celcius) . Il doit être fondu dans une louche de fer pur. La source de chaleur doit être retirée dès que l'alliage est complètement fondu, prêt à verser. La coulée solidifiée doit être enlevée de la chambre avant, ou lorsqu'il se refroidit jusqu'à la température ambiante. Si vous le laissez dans la chambre, plus d'une heure, il va se coller sur les parois de la chambre et être difficile à enlever.
Nettoyer la chambre de l’arme, puis boucher le canon juste devant la chambre avec un petit chiffon - mais pas trop serré pour pouvoir le chasser. Si possible, versez le Cerrosafe fondu à travers un petit tube dans la partie basse de la chambre, en remplissant progressivement la chambre. Si le Canon est froid, le réchauffer à température ambiante ou plus avant d'effectuer le moulage. Lorsqu’il est refroidi, retirez le moule de la chambre, à l'aide d'une tige ou un goujon à partir de l'extrémité de la bouche du canon.


trouvable  "a la bourse",au comptoir du tireur , amazon, brownels .....

Je pense à un truc......une ânerie peut-etre mais je tente.....

Serait il possible de tirer une balle dans un tas de sable par exemple afin de recuperer le projectile convoité pour en mesurer la cote du canon au niveau des rayures?
Quitte à préparer une cartouche un peu moins pêchue. 

Une connerie ou pas?

JIEME41 a écrit:...
Une connerie ou pas?

Pour la plupart des cas, oui!
La balistique terminale (par ex: tas de sable) déformant la balle.
Par ailleurs, il n'est pas certain que la prise de rayure se fasse à fond de rayures.... Donc, même sans déformations ultérieures, les mesures ne seraient pas forcément justes.

Cependant, une balle de plomb mou, projetée dans un réceptacle qui ne déformerait pas, pourrait donner une indication.  

Un cylindre de plomb, tassé entre deux baguettes, ou poussé à travers le canon, sera lui un vrai moulage. Et sera précis.

Ok, c'est dit, je vais donc tenter la méthode avec le plomb.

Je ferai un retour si j'arrive à un résultat cohérent........ou pas

Même tirée dans l'eau, une balle plomb ou chemisée est trop déformée pour la mesurer valablement (et souvent même les monométalliques). Il n'y a guère que "Mezigot" qui puisse espérer y arriver, avec ses balles tirées dans l'épaisse couche de neige fraîche des immensités du Grand Nord Canadien...

C'est sûr que dans les armes n'ouvrant pas en ligne droite sur l'arrière (dont aussi la plupart des revolvers), tasser en place un lingotin de plomb n'est pas facile. Il faut des mini-baguettes, des cales pour s'appuyer sur une traverse passée en travers de la cage, etc.
Mais sur un FSA, en général une fois la culasse enlevée il y a au moins un peu de longueur pour manoeuvrer ; dans un Snider ou Martini c'est pas la même !


Usiner une pige pour un contrôle ponctuel ou un centrage délicat c'est pas bien difficile, mais l'outil n'est pas très durable et souvent on le jette à la benne dès qu'il a servi.
Par contre, une jauge qui servira d'appareil de mesure devra être durablement fiable. Donc à priori en acier trempé ; or la trempe modifie les cotes, il faut donc ensuite ajuster le diamètre par rectification. Tout ça n'est pas rien, et de nos jours ils n'y a plus beaucoup de décolleteurs qui ont aussi le four de traitement thermique et la rectifieuse. C'est pourquoi les piges de mesure sont nettement plus coûteuses que de simples rondins calibrés.