couvre culasse berthier/lebel

A votre avis, authentique ou copie ? (sur LBC, 300 euros)

Il ne correspond pas au type le plus usuellement décrit et finalement adopté (mais bien peu utilisé) ; mais il y eut forcément des types d'essai.
C'est pas si facile à fabriquer qu'on pourrait croire, alors comme l'objet est tout de même assez confidentiel j'ai du mal à imaginer que ce puisse être une copie.
Sauf travail artisanal à usage initialement perso, effectué par un bricolo de mon genre (parce-que vous pensez bien que j'ai étudié la possibilité de fabriquer celui décrit sur les tables de 1925).

Par simple curiosité, quelle était l'utilité de ce matériel ?

A priori, protéger la culasse de la boue. Je viens de voir qu'il a été vendu. J'espère que c'est quelqu'un de TCAR qui l'a acheté, comme ça il pourra le présenter.

Aucun mécanisme n'apprécie d'être plongé dans la boue ou saupoudré de sable, surtout en l'absence de volets de protection.

Entre les progressions sous le feu qui imposaient de plonger dans des trous d'obus remplis de boue et les préparations d'artillerie, les occasions ne manquaient pas. Il faut bien se dire qu'un obus percutant projette infiniment plus de caillasses, de terre et de boue que d'éclats métalliques...
Les hommes protégeaient leurs mécanismes en les enveloppant d'un chiffon, quoique ce soit peu réglementaire. Mais en cas d'urgence le chiffon est long à dérouler !

Le capot de protection fut donc reconnu indispensable, mais la conception était compliquée car il ne devait causer aucune gêne ni coincement...
Un type à 2 pièces coulissant l'une sur l'autre fut adopté pour les Berthier (peut être juste en fin de guerre, voire après), il s'adaptait sans modification de l'arme, en remplaçant simplement la vis de tête de culasse par une vis à tête élargie. Sur les tables de construction de 1925 il fait partie intégrante du mousqueton M-16 (la vis élargie subsiste sur beaucoup d'armes, quoique le volet ait disparu - si même il fut réellement monté).
Pour la version Lebel (dont je n'ai pas le plan), même vis à tête large mais si je ne me trompe il fallait entailler légèrement le haut de la crosse, à gauche ; les exemplaires d'époque paraissent tout aussi rares...

Pourquoi si rares ?
Soit ils ne furent pas réellement distribués, soit on constata vite des coincements trop fréquents...

  Merci pour vos explications.