Mon 1840 de Mutzig

Bonjour,
je vous présente mon dernier rentré, assez content de l'avoir trouvé celui-là !









Détail des marquages qui sont restés très frais pour leur âge :

Très belle pièce félicitation  

Penses-tu tirer avec ?

Bonjour,
il est en très bon état, tirable sans problème, mais avec ce système chambre rétrécie je me pose la question...

Rakamlerouge a écrit:
il est en très bon état, tirable sans problème, mais avec ce système chambre rétrécie je me pose la question...

Je comprends, le nettoyage de cette fameuse chambre, posait visiblement des problèmes à "l'époque"...

BRAVO  !
bonne pioche , je te félicite ....les 1840 sont des armes d’essai... assez rares ......moi j'aime beaucoup !
il m'en reste 3  (peut être 4 ?)    dont un MARINE avec les garnitures laiton ? baïo  au numéro  et dont exceptionnellement   l'ancre de marine est frappée sur le canon.
félicitations pour ta trouvaille.

Merci Nato !
Au fait est-ce que ta baïonnette est marquée N ( sur la douille ou sur le coude) C'est le cas de celle qui est venue avec ce fusil, donc pour les canons neufs plus épais que les anciens . Une baïonnette 1822 non marquée N ne rentre pas sur le mien...

Je ne connais pas, donc, excuse ma question... qui n'a d'autre but que de comparer avec l'évolution des armes en Suisse à la même époque..

Ce 1840 est-il une production originale ou est-ce une réutilisation d'un modèle antérieur, avec par exemple un passage du silex à l'amorce ?

En Suisse, très exactement à la même époque on a:
- le modèle 1842: c'est une arme originale à percussion (certes, souvent avec des crosses/montures de récupération)
- le modèle 17/42, qui reprend les "vieilleries", mais avec transformation du système à silex en système à percussion.

Bonjour Baccardi,
en fait le 1840 est notre premier fusil d'infanterie construit d'origine à percussion ( mis à part le fusil de rempart 1831,  petites carabines 1837 et grosses carabines 1838 système Pontcharra des chasseurs, peu diffusés). La culasse intègre la cheminée comme sur les armes suisses, mais l'ensemble canon-bois- garnitures est neuf. Peu satisfaisant à cause de sa chambre rétrécie, il sera remplacé rapidement par le fusil modèle 1842

... et pour compléter, nous avons aussi eu la conversion des systèmes à silex 1816 et 1822 en armes à percussion ; les 1816 T et 1822 T ("Transformé"), sans doute l'équivalent de vos 17/42 : je crois que tout le monde à fait pareil, la transformation silex/percussion était économique et évitait de ferrailler des armes neuves ou du moins récentes. 

Beaucoup de 1822 T ont été rayés à la fin des années 1850, devenant des "1822 T Bis" : les fusils 1842 et 1853 lisses mais déjà à percussion devenant les 1842 T et 1853 T une fois rayés. Je crois qu'il y a eu quelques 1840 T aussi... 

.. en 1870-71, certains engins nés à silex, convertis à la percussion puis à la rayure, ont fini transformés en système "snider" (dit "tabatière" en France), ils devaient commencer à en avoir marre de se faire modifier tous les 4 matins  .

Rakamlerouge a écrit:Bonjour Baccardi,
en fait le 1840 est notre premier fusil d'infanterie construit d'origine à percussion ( mis à part le fusil de rempart 1831,  petites carabines 1837 et grosses carabines 1838 système Pontcharra des chasseurs, peu diffusés). La culasse intègre la cheminée comme sur les armes suisses, mais l'ensemble canon-bois- garnitures est neuf. Peu satisfaisant à cause de sa chambre rétrécie, il sera remplacé rapidement par le fusil modèle 1842

Merci !!

Dirty Larry a écrit:... et pour compléter, nous avons aussi eu la conversion des systèmes à silex 1816 et 1822 en armes à percussion ; les 1816 T et 1822 T ("Transformé"), sans doute l'équivalent de vos 17/42 : je crois que tout le monde à fait pareil, la transformation silex/percussion était économique et évitait de ferrailler des armes neuves ou du moins récentes. 

Beaucoup de 1822 T ont été rayés à la fin des années 1850, devenant des "1822 T Bis" : les fusils 1842 et 1853 lisses mais déjà à percussion devenant les 1842 T et 1853 T une fois rayés. Je crois qu'il y a eu quelques 1840 T aussi... 

.. en 1870-71, certains engins nés à silex, convertis à la percussion puis à la rayure, ont fini transformés en système "snider" (dit "tabatière" en France), ils devaient commencer à en avoir marre de se faire modifier tous les 4 matins  .

Effectivement et c'est intéressant d'observer que cela se passe dans des fourchettes de quelques années de part et d'autre.

Ici, on a effectivement eu les 17/42/59/67, le dernier à tabatière... à peu de choses près, il a vu Napoléon au début, et la guerre de 70 à la fin...
Pour finir... sur mon râtelier comme celui-là... avec sa baïonnette au numéro...

Bonjour,
nous avons eu aussi des modèles an IX transformées irrégulièrement par la garde nationale qui se sentait lésée de n'avoir que des armes à silex dans les années 1835/40. Il a même fallu que les préfets fassent un rappel pour arrêter ces conversions privées sur des armes appartenant à l’État : "La modification des fusils à silex, qui forment exclusivement l'armement de la garde nationale, en armes à percussion est de celle que le gouvernement doit interdire formellement. Une pareille transformation introduirait dans l'armement du pays, un troisième système de fusil, différent à la fois des fusils à silex et des fusils à percussion et aurait le fâcheux résultat, tant que le canon n'obtiendrait pas le calibre des fusils à percussion, de nécessiter des munitions spéciales que les arsenaux de l’État ne pourrait fournir au moment du besoin" 

Baccardi : merci, pour le coup vous nous battez au championnat continental de transformite, en France les conversions Snider de modèles nés à silex sont des "exceptions" nées de l'urgence en 1870-71 : réglementairement seules les armes nées à percussion reçurent la transformation "tabatière" (qui date d'ailleurs chez nous aussi de 1867). 

 Rakam : merci (aussi) j'ignorais ce phénomène de transformations illégales et le mesures prises pour les empêcher.

J'ai bien fait de reparcourir le fofo pour "passer " le temps.

J'avais ça qui trainait dans un coin...

Tu comptes lui apporter les soins qu'il mérite ou le laisser dans cet état..."jus" comme disent certains ?

Non, je compte ( et j'ai attaqué d'ailleurs ) leurs restaurations.

Je ne sais pas comment démonter la platine de la crosse et j'ai beau chercher sur le net rien sur le 1840.

J'ai passé un dégriseur sur la crosse du chassepot, produit de fou, je fais les photos demain.

pas spécialiste de cette arme, mais en enlevant la vis devant de chien ? tu as essayé ?

ratapignata06 a écrit:Je ne sais pas comment démonter la platine de la crosse et j'ai beau chercher sur le net rien sur le 1840.

Très simple;
Il faut dévisser la vis à tête plate qui est juste devant le chien. Elle vient serrer sur la rosette de l'autre côté du fusil.
Une fois cette vis retirée, il faut mettre le chien au demi-armé (pour le dégager de la cheminée) et l'utiliser comme levier vers la droite pour dégager la platine. Si résistance (la vieille graisse ça colle bien) on peut utiliser un petit maillet EN BOIS à petits coups.

Attention : la vis plate percée de 2 trous à l'arrière de la platine ne se retire pas. Elle maintient juste la platine à sa place.
Tu pourras la retirer quand tu auras fabriqué un tournevis à 2 broches. Mais cela n'a d'intérêt que si tu dois décirer la monture ou la passer au sel d'oseille.
Dès que la platine commence à sortir de la monture, il faut l'accompagner vers l'arrière, la vis à 2 trous en pivot.

C'est pareil sur les platines de toutes les armes réglementaires à partir de 1840 jusqu'à 1859.

A bientôt

Ok, merci du tuyau, je descend de ce pas essayer et fair des photos

Ca a fonctionné merci mais d'autres soucis se présentent, je vais plutot faire un post dans restauration, cela évitera de pourrir ce post.