Retour d'expérience sur les Partizan Match" ?

Bonjour

Je découvre que sur le 8x57 Mauser, Partizan vends des munitions dites "Match".
http://www.armureriedelabourse.com/Product.aspx?id=5780



Je me doute bien que ce n'est pas la panacée, la question est simplement: 

Est ce que quelqu'un a testé; et si oui ces munitions "Match" groupent-elles mieux que les partizans/S&B standards sur votre arme ?

Merci !!

Vince24

Boat-tail, chemise tombac, sans acier.
En .323 / 200 gn, base de départ excellente pour re-matricer en .330 base plate, à l'usage des Mannlicher M.95 ; ça ferait sans doute aussi bien le .327 pour Lebel...

Quant à l'utiliser pour ce à quoi elle est théoriquement destinée, c'est pas trop ma spécialité...
Toutefois la même, en .308 / 175 gn, me semble telle-quelle pas trop mauvaise dans un SR 1889...

Ca permet de vendre plus cher...

En Suisse, on avait de la "GP11 match"... bon, je sais pas si elle était roulée sous l'aisselle du patron, mais à moins d'être un excellent tireur avec une arme de match, peut-être y avait-il un gain de 1-2 points...

Plus chère elle était, meilleure... un matcheur dira peut-être que oui

Bon je crois que je vais les essayer, dans le doute.
je vous dirai si la difference est flagrante !

Verchère a écrit:Boat-tail, chemise tombac, sans acier.
En .323 / 200 gn, base de départ excellente pour re-matricer en .330 base plate, à l'usage des Mannlicher M.95 ; ça ferait sans doute aussi bien le .327 pour Lebel...

Quant à l'utiliser pour ce à quoi elle est théoriquement destinée, c'est pas trop ma spécialité...
Toutefois la même, en .308 / 175 gn, me semble telle-quelle pas trop mauvaise dans un SR 1889...

Bonjour à tous

Verchère pour rematricer à la taille d'un Leblel tu fait comment stp?
J'ai du stoc en 323 mais manque de 327/328 voire 330.
Je suis en train de me faire faire un outil simple avec un pot, pour épaissir du 25.20 sur une base plomb, la dame W s'étant élargie avec le temps, mais en chemisée c'est plus compliqué non?
Merci

vince24 a écrit:Bon je crois que je vais les essayer, dans le doute.
je vous dirai si la difference est flagrante !

On m'en à donné deux boites l'année dernière : Testées dans un Mauser en 8x57 (au canon neuf et qui tire droit), rien d'extraordinaire par rapport aux cartouches 8X57 en boites bleues standard ppu.
En tout cas en visée ouverte... Après peut etre qu'avec une carabine à lunette sur appui avant arrière type bench c'est formidable mais j'ai quand du mal à y croire car entre mes rechargées maison et les ppu standard il y a déjà un monde d'écart... J'aurais du donc voir la différence avec la version estampillée match.

ANDY34 a écrit:... Verchère pour rematricer à la taille d'un Leblel tu fait comment stp?
J'ai du stoc en 323 mais manque de 327/328 voire 330.
Je suis en train de me faire faire un outil simple avec un pot, pour épaissir du 25.20 sur une base plomb, la dame W s'étant élargie avec le temps, mais en chemisée c'est plus compliqué non? ...

J'ai déjà grosso-modo indiqué la procédure dans des sujets relatifs au Mannlicher M.95, mais ça n'a d'intérêt que si on dispose d'un tour pour fabriquer les outillages, et d'une presse à balancier pour les mettre en oeuvre.

Les chemisées c'est comme les balles plomb ; peut-être un peu plus d'effort mais c'est même pas si flagrant. Par contre la réalisation des outillages est plus simple : le poussoir d'ogive n'a pas besoin d'être usiné en forme (ce qui frise l'impossible avec un vieux tour), car on peut le couler (en zamak) directement sur l'ogive d'une balle chemisée du type concerné. Et ça résiste bien (sauf quand on essaie de re-matricer une balle à l'envers : la soft-point se transformant en base plate ouverte, le culot plat fermé se transformant en pointe blindée - c'est là que ça force un peu trop).
Bien sûr, pour que le poussoir coulé soit bien centré, aligné et n'éclate pas sous l'effort, y-a 2 ou 3 astuces et stades intermédiaires...

Mais je répète, avant de jouer à ça faut apprendre à se servir d'un tour à métaux, prévoir un peu de place, et attraper celui qui passe (ça ne vaut que 80 Euros la tonne, mais souvent sans l'outillage spécifique)...

Verchère a écrit:

J'ai déjà grosso-modo indiqué la procédure dans des sujets relatifs au Mannlicher M.95, mais ça n'a d'intérêt que si on dispose d'un tour pour fabriquer les outillages, et d'une presse à balancier pour les mettre en oeuvre.

Bien sûr, pour que le poussoir coulé soit bien centré, aligné et n'éclate pas sous l'effort, y-a 2 ou 3 astuces et stades intermédiaires...

Mais je répète, avant de jouer à ça faut apprendre à se servir d'un tour à métaux, prévoir un peu de place, et attraper celui qui passe (ça ne vaut que 80 Euros la tonne, mais souvent sans l'outillage spécifique)...

Merci
Pas de problème pour la maitrise du tour, ce n'est pas du tout ma spécialité, alors on a commandé trois matrices avec des plages de 0.03 mm de diamètre au spécialiste.


PS
Je vais fouiller pour retrouver tes posts sur le sujet.
A++

MikeDundee a écrit:

vince24 a écrit:Bon je crois que je vais les essayer, dans le doute.
je vous dirai si la difference est flagrante !

On m'en à donné deux boites l'année dernière : Testées dans un Mauser en 8x57 (au canon neuf et qui tire droit), rien d'extraordinaire par rapport aux cartouches 8X57 en boites bleues standard ppu.
En tout cas en visée ouverte... Après peut etre qu'avec une carabine à lunette sur appui avant arrière type bench c'est formidable mais j'ai quand du mal à y croire car entre mes rechargées maison et les ppu standard il y a déjà un monde d'écart... J'aurais du donc voir la différence avec la version estampillée match.

Merci MikeDundee, c'est exactement le genre de retour que j'esperais !

vince24 a écrit:Partizan vends des munitions dites "Match".

J'ai testé leurs munitions match en 223 c'est une catastrophe 1,5MOA à 100m le résultat est il meilleur en 8x57 je l'ignore mais j'ai comme un doute

Par contre leurs douilles sont exceptionnelles pour les recharger ensuite

ANDY34 a écrit:... Je vais fouiller pour retrouver tes posts sur le sujet. ...

Je n'avais de toutes façons pas mis beaucoup de détails. Pas de photos et encore moins de dessins cotés, vu que tout a plutôt été fait "à l'estime"... J'ai suivi la mise au point puis manipulé le matériel, mais il n'est pas à moi.

Grosso-modo, pour matricer une balle il faut une "matrice de corps" dans laquelle coulissent un "poussoir d'ogive" et un "poussoir de culot". La balle sort d'un côté ou l'autre, selon sa forme et les facilités de la presse ; ce n'est d'ailleurs pas toujours la partie la plus facile de l'opération.
Dans le cas présent, le poussoir d'ogive est un tube d'acier dans lequel a été coulé du zamak, directement sur l'ogive d'une balle de .323 (tube d'acier, pour résister aux efforts de gonflement, chauffé lors de la coulée pour que le zamak ait le temps de bien remplir le volume imparti). Ceci est effectué dans une matrice de corps Ø .323, pour que la balle soit parfaitement alignée avec l'axe des éléments (matrice qui ne sert qu'à ça : couler les poussoirs d'ogive).
La matrice de travail est identique mais alésée à .330 (ça pourrait être .327), avec un poussoir de culot au même calibre.

Le logement du poussoir d'ogive est nettement plus large que .323 ou .330, pour des questions de robustesse. Le poussoir de culot est trempé (indispensable), et la matrice ça vaut mieux (sinon, malgré un Ø extérieur 30 mm elle risque de gonfler si on manoeuvre la presse trop brutalement).

Pour cet outillage, le poussoir d'ogive est en bas (pointe de la balle en bas), bridé sur la table. La matrice de corps est enfilée autour, la balle .327 posée dedans (ogive au contact de la forme en zamak du poussoir d'ogive, qui effectue l'alignement initial du projectile et garantit un gonflement symétrique).
Le poussoir de culot, fixé au bélier de la presse, descend avec celui-ci, s'engage dans la matrice et écrase le boat-tail tout en faisant gonfler le corps de la balle. A la remontée de la presse le poussoir de culot suit et on relève en même temps la matrice, dans laquelle la balle reste coincée.
Une entretoise est alors glissée dessous, pour retenir la matrice pendant une légère redescente de la presse : le poussoir de culot pénètre alors plus profondément, et chasse la balle qui tombe tout droit dans la forme d'ogive en zamak.

La fabrication des outils et leur utilisation est grandement facilitée par le fait que la balle est chemisée : outre qu'on peut couler "sur pièce" le poussoir d'ogive, la chemise évite l'extrusion de plomb aux jointures entre matrice et poussoirs.
Les 3 éléments de l'outil sont auto-alignants ; la presse n'a donc pas besoin de guider parfaitement en ligne (on lui demande surtout de ne pas forcer le bazar de travers). Ce serait jouable avec un cric hydraulique dans un cadre en IPN, mais inutilement trop puissant .... et TRES chiant !
En remplaçant le cric par un vérin double-effet actionné par une pompe électrique ... on passerait au niveau supérieur.

Au fait j'ai fait un premier essai de ces "Partizan Match".

Pas evident... J'ai bien réussi quelques bon groupements sur mon K98, meilleurs que dans le passé... mais toujours avec des écarts, sans savoir s'ils sont imputables à l'arme, a moi (probablement) ou à la munition. Faudrait un bon tireur ou tester sur une arme à lunette pour vraiment juger de la difference.

SALUT 
j'ai tiré les 2 sortes de partizan 
sur un boitier mauser mais barreau lothar walter neuf 

a courte distance (100m) aucun changement 
par contre a 300m j'etais plus regulier avec la match sans pour autant tirer trou dans trou 
pour le tireur lambda je suis pas frenchement sur de la difference 


par contre je les prend chez esistoire 
30cts de difference avec la bourse

Petit update sur ce sujet, après avoir tiré au moins 200 de ces munitions "Match" (de chez Esistoire) depuis 6 mois. 

_ A 100 mètres, sur mes armes en 8.57 avec un bon canon, j'ai systématiquement amélioré mes scores et re-serré mes groupements, comparé à ce que je faisais avec les Partizan Standard ou même avec les S&B. Il est vrai par contre que je suis un jeune tireur, et très occasionnel (1 séance tous les 2 mois en moyenne). Donc difficile de dire ce qui relève de ma progression vs la munition, mais je suis sûr que ca fait quand même une difference. 

Mauser M43


K98:


Mauser Vergueiro:



_ a 50 mètres, sur ma Kar98A rouillée, la munition "Match" a carrément fait un miracle, permettant un groupement presque décent, là où les S&B dispersaient sur tout le carton. 

Avant:  


Après: 


Avis aux propriétaires de Mauser fatigués...  !!!



Voilà pour le retour d'expérience. 

Pour les tireurs occasionels de mon (petit) niveau qui ne rechargent pas, ca vaut la peine d'essayer. 

Au club, j'ai un ami qui a un mauser G98 "fatigué" qui ne digère pas non plus les Sellier Bellot (le groupement est identique au tien à 50 mètres).
En revanche avec de la rechargée c'est quasiment miraculeux et ca reste sans soucis dans le noir de la C50 à 100 mètres !   

Comme quoi rien n'est jamais perdu d'avance…

Pas testé la S&B FMJ-BT de .323...
Mais celle de .308, au standard OTAN et chemisée acier : particulièrement molassonne, elle se déforme énormément au départ du coup. De plus, quoique légèrement moins forte en diamètre que les autres .308 du test, elle paraissait générer une pression supérieure (gonflement par inertie ?).
Alors si la .323 est du même jus, dans un canon usé avec un départ de rayures bien bouffé, elle est très susceptible de se transformer en patate irrégulière...

Les PPU Match m'ont au contraire paru "douces juste ce qu'il faut" : celle de .323 est très docile sous la presse de re-matriçage (pour la "gonfler" en .327 ou .330), et celle de .308 tirée en piscine ne montre pas de déformation du culot BT.
Certes, il faudrait tester la même en reformage et en tir "telle quelle" en piscine, mais j'en ai pas encore eu l'occasion...

NB : ne pas croire qu'une chemise acier doux (S&B) sera forcément plus dure qu'une chemise tombac (PPU Match) : les cuivreux bien écrouis sont largement plus durs que les ferreux bien recuits.