Comment enlever de la rouille persistante

Bonjour à tous

J'aimerai votre avis.

J'ai une chargette en très bon état mais sur une de ces surfaces lisses, j'ai de la rouille. Comme des filaments, mais très dur tout fin qui ressorte du métal.

J'ai frotté avec de la laine de fer 0000 + wd40, j'ai laissé trempé, rien RIEN.... ça ne part pas.

J'ai gratté à l'ongle, pareil, c'est dur comme de l'acier. J'avais déjà lu que certain utilise une lame de cutter ou rasoir, pour enlever ce qui dépasse mais tendu si on se loupe...

Photo ne rendant pas, j'ai abandonné pour l'instant. Imaginé des fils de 1mm et des ronds de 0.5mm noirs parcourant le métal que j'aimerai bien faire disparaitre... que le métal soit lisse.

Merci pour vos avis et techniques douces, la chargette est bronzée à 99%, donc en tbe.

En ce qui me concerne,  Je met une bonne dose d'huile et je frotte avec une lame de couteau émoussée.  Même  méthode qu' avec un cutter mais avec moins de risques. La rouille se mélange à  l'huile et fait comme une pâte degueulasse et ça  part bien en essuyant. Pour la fleur de rouille coriace c'est suffisant.

Lame de couteau en "inox de merde" (on ne fait d'ailleurs presque plus que ça). Ça risque pas trop de couper, et si par hasard ça coupait il suffirait de la regarder fixement et d'un air hargneux pendant 30 secondes pour qu'elle ne coupe plus. Du coup ça raye pas (enfin, très peu) et ça écrase plutôt la rouille, qui ensuite se détache. Faire ça sur une surface huilée, effectivement ça raye encore moins, et les débris se collectent en amas de boue.
Procédure toutefois peut-être un peu brutale pour une arme ancienne de valeur, et qui ne serait pas très abîmée...

Même procédé 

Merci à vous tous vous me donnez une idée.

Papier verre 280 -> 500 -> 800 -> 1000.
A la fin, le métal est lisse, propre et brillant comme un sou neuf.

oxi81 a écrit:Papier verre 280 -> 500 -> 800 -> 1000.
A la fin, le métal est lisse, propre et brillant comme un sou neuf.

Avec cette méthode, on dit adieu au bronzage alors qu'avec le couteau qui ne coupe rien et de l'huile, le bronzage est à peine touché.

walker33 a écrit:

oxi81 a écrit:Papier verre 280 -> 500 -> 800 -> 1000.
A la fin, le métal est lisse, propre et brillant comme un sou neuf.

Avec cette méthode, on dit adieu au bronzage alors qu'avec le couteau qui ne coupe rien et de l'huile, le bronzage est à peine touché.

c'est bon pour un décapage complet seulement

Oui, bon... c'est une chargette, c'est pas non plus un pistolet à rouet du XV° siècle.

Ils étaient bronzés?


Je plaisante, non c'est juste pour définir la méthode la meilleure afin de conserver 
le bronzage au max.
Cela s'applique a n'importe quel type de pièces d'ailleurs.

Le bronzage est une oxydation du métal, tout comme la rouille, enlever la rouille c'est désoxyder le métal, et donc attaquer le bronzage.
Si on veut garder le bronzage, faut juste huiler pour stopper l'action oxydante de la rouille et laisser comme ça.
Faut pas se leurrer, n'importe quelle intervention mécanique altèrera le bronzage.

Il me semble en avoir déjà parlé, mais j'ai toujours enlevé la rouille à la brosse sur touret !

Il faut juste avoir le "sens de l'appréciation", difficile à définir car ce n'est pas inné ...

Comme exemple, je peux citer le cas d'un 98k amené un jour au Musée de Gruissan par un gendarme (au temps des vrais gendarmes ...) dans les années 70.
Le fusil était uniformément recouvert d'une rouille marron, sèche et salissante pour les mains.

J'ai entièrement démonté la bête et ai passé toutes ses pièces à la brosse, en commençant par une partie cachée, au cas où : le bronzage était intact et superbe.
Huilage, remontage, et hop ! sur le râtelier d'exposition.

Le gendarme est revenu peu de temps après, en famille, et a demandé à voir "son" 98k, pour le montrer à celle-ci ...
Je lui ai dit de regarder sur le râtelier, où il voisinait avec quelques autres. Il ne l'a pas reconnu. Je le lui ai alors désigné.
Il m'a alors dit :"si j'avais su qu'on pouvait le faire revenir comme ça, je ne vous l'aurais pas donné !" 

... trop tard !

A+

J'ai déjà utilisé le touret sur une AC recouvert de rouille, j'avais pu faire ressortir moi aussi le bronzage. Comme dis, c'est au juger !

Mais je me rappelle que cette rouille s'enlevait facilement en frottant. J'ai bien peur que comme dit, une action mécanique abime le bronzage à coter. Dans le doute souvent il faut mieux s'abstenir que de faire des bêtises.

Merci pour vos avis

Il y a une méthode assez douce pour la rouille : un bain électrolyse.
 L ’électrolyte est simplement de l’eau, rendue conductrice par ajout de cristaux de lessive de soude .
Le fer à dérouiller devient la cathode, où se produit un dégagement d’hydrogène, tandis que l’oxygène de la rouille migre du métal vers l’anode. La formation de bulles crée en plus un effet de décrassage mécanique.
Attention tt de même ... dégagement d’hydrogène ....
Ensuite, éventuellement bleuir à la flamme.
Pour bleuir des petites pièces, et afin de contrôler la "montée du bleu", mettre les pièces dans de la fine limaille de laiton dans une coupelle, et chauffer la coupelle.
De cette façon on peut voir la montée du bleu, en partant du jaune clair au bleu le plus profond.
La réussite du bleu dépend essentiellement de la qualité du poli.
Il faut un poli bloqué, ou poli noir, et d'excellents brunissoir pour certaines pièces.

Il y a un bon lien, voir excellent, mais je me suis fais "jeter" ... faut sept jours de présence.
Mais bon, Gogolle est votre ami et c'est facile à trouver.

PS : 7 jours, ça va ... il y a des forum ( fora ? ) ou il faut 50 messages ... pour des liens, pour des MP, passer des annonces.
Et concernant les estimations, c'est strictement interdit, et pour tout le monde ... et à éviter d'insister.
Sur un forum horlogerie, pas d'armement.

Attention aux appellations de la soude, c'est un gros foutoir. Il faut de la "soude caustique" (NaOH), qui se trouve en solution ou en cristaux (plus commode à doser).
En fait le meilleur électrolyte serait le cyanure de potassium, mais comme c'est un peu poison c'est réservé à l'industrie.
Le sel de cuisine (NaCl) est à proscrire absolument !
La soude caustique convient bien, mais elle se dégrade en quelques semaines ou mois (transformation en carbonate de soude insoluble - donc non conducteur - sous l'action du CO2 de l'air).
Le nitrate de potassium (salpêtre) est moins bon conducteur, mais stable, et le bain dure indéfiniment sous réserve de filtrer les boues de temps à autres.

Il ne faut pas trop compter sur les bulles pour décoller les crasses ; un brossage est plus efficace.
D'autant que si on compte sur les bulles on sera tenté de forcer l'intensité, pour brasser plus. Or mes derniers dérouillages ont confirmé qu'avec des bulles imperceptibles ça réduit aussi bien la rouille, et que les ressorts paraissent y survivre (en électrolyse à fort courant, ils deviennent cassants comme du verre). J'ai même réussi, on 2 ou 3 séances de 30 mn sous 200 mA, à dérouiller une boîte de culasse de Lebel sans détruire les reliquats de bronzage (qui a tout de même perdu son brillant) ; sans doute l'oxyde du bronzage est il plus difficile à réduire que la rouille.
Pour ce faire, j'utilise un chargeur de téléphone Nokia trouvé aux poubelles (marqué 3.7 V - 335 mA), et un bocal à confitures posé au coin de la table de cuisine (j'avais pas mal de petites pièces et de vis à passer, et craignais qu'elles ne se décrochent, dans la poubelle de 60 litres qui me sert aux grosses pièces). Un rhéostat permet de limiter le courant (p. ex. 20 mA pour une petite vis, mais à 10 mA ça marche aussi).