50 BMG

Une petite trouvaille

Petite ... 

Ça siffle pas quand ça passe, ça bourdonne 

Pour la couleur de la pointe ( API M8 ) évites d'y bricoler :

Merci pour le tableau

A ton service

La pointe argent, si je me souviens bien, c'est une incendaire percutante. Le nez contient une poudre (à l'aluminium ?) qui s'enflamme vilainement à l'écrasement brutal (c'était dans l'espoir de mettre le feu aux avions). Et d'après ce que j'avais appris, c'est presque le seul type "de chez nous" qu'il ne faut pas trop molester...

Verchère a écrit:La pointe argent, si je me souviens bien, c'est une incendaire percutante. Le nez contient une poudre (à l'aluminium ?) qui s'enflamme vilainement à l'écrasement brutal (c'était dans l'espoir de mettre le feu aux avions). Et d'après ce que j'avais appris, c'est presque le seul type "de chez nous" qu'il ne faut pas trop molester...

API = Armor-piercing Incendiary (perforante-incendiaire).

L'espace entre la pointe du noyau d'acier durci et le nez est effectivement rempli d'un mélange magnésium/aluminium sous forme de poudre, qui s'enflamme à l'impact.
Il faut quand même un sacré choc pour initier le processus incendiaire, et ces munitions ne sont pas plus dangereuses que d'autres, sauf si le manipulateur est repassé plusieurs fois au rab le jour de la distribution de connerie, auquel cas il mériterait son sort ...

Les .50 "de chez nous", qui sont des "12,7"   , reprennent les couleurs du code OTAN, celles montrées par La Boulange étant les couleurs en usage en 1956, telles qu'elles sont montrées dans le manuel US TM 9-1900 du 1-6-1956, que les Français ont traduit et publié sous le nom "Généralités sur les munitions" et la nomenclature MAT 2016/1 en décembre 1961.

Venant de feuilleter ce manuel suite au message de La Boulange (qui m'a rappelé que j'avais laissé les "flèches-post-it" sur la page du code-couleur ...), j'ai remarqué qu'il y avait, à la fin, un récapitulatif des documents US traitant des munitions et composants. 
Je vais le scanner et ouvrir un post dans la rubrique munitions pour vous le donner, car si certains veulent chercher sur la toile, la connaissance de la nomenclature des documents les aidera à le faire plus vite ...  

A+

autocensure !

feder504 a écrit:


Venant de feuilleter ce manuel suite au message de La Boulange (qui m'a rappelé que j'avais laissé les "flèches-post-it" sur la page du code-couleur ...), j'ai remarqué qu'il y avait, à la fin, un récapitulatif des documents US traitant des munitions et composants. 
Je vais le scanner et ouvrir un post dans la rubrique munitions pour vous le donner, car si certains veulent chercher sur la toile, la connaissance de la nomenclature des documents les aidera à le faire plus vite ...  

A+

Gros merci du partage Saint Feder !!!
ces infos peuvent bien devenir un support incontournable pour éviter le stupide accident d'un novice trop curieux ....
C'est super ; merci

Celle présenté a été trouvé sur un terrain militaire, c'est une fabrication américaine de 1942

Et    L  C   pour : Ordnance Plant  Lake City  Missouri.

diablerouge a écrit:Celle présentée a été trouvée sur un terrain militaire, c'est une fabrication américaine de 1942

C'est l'étui qui est de 42 ...

La balle API M8 a été adoptée fin 1943, trop tard pour figurer sur le manuel TM 9-1904 de mars 1944 ...!   

A+

Ne pas oublier que les munitions équipées de projectile perforant, explosif ou incendiaire (ou les trois en même temps) sont classées en catégorie A, de même que les seuls projectiles.
Ces munitions ne peuvent donc pas être neutralisées...

Et pour les bricoleurs (ou les mécanos) qui ne le sauraient pas, le noyau d'acier de la perforante de 12,7mm fait un excellent pointeau et qui dure plus longtemps que l'outil du même nom.

bonjour
cela me ramène bien loin dans le temps, (pas en France)  après un mitraillage par les lightnings je fonçais récupérer les douilles et anneaux, et essayer de récupérer les balles en général les morceaux, quand à la pointe noire perfo je n'ai jamais eu de meilleur pointeau,

TOMEÏ a écrit:Et pour les bricoleurs (ou les mécanos) qui ne le sauraient pas, le noyau d'acier de la perforante de 12,7mm fait un excellent pointeau et qui dure plus longtemps que l'outil du même nom.

Le pointeau de l'ami Alain me rappelle une anecdote qui m'a coûté très cher ... 
C'est un poil long ... je peux ?
Allons-y ...

Au 1er RIMa, du temps de la Pointe du Roc, à Granville, j'occupais les fonctions de dépanneur ENTAC et armurier de la CCAS.

Un jour de 1975, le chef du 2ème Échelon armement, un adjudant-chef ancien d'Indo du genre c'est-moi-le-cador-bande-de-bleusailles, qui avait une fâcheuse tendance à se prendre pour Dieu le père, me demande à l'atelier du Corps pour "me montrer quelque chose", car il sait que je suis collectionneur depuis longtemps.
J'accours, bien sûr ...
"Regarde ce qu'on m'a apporté" dit-il en sortant d'une armoire une Caissette métallique de MG 34/42 Mod. 41 de couleur jaune sable, toute neuve (je n'en ai jamais revu d'aussi neuve !), au contenu intact (6 bandes de 50 cart.).

Il me sort une bande et j'examine les cartouches : étuis laiton, toutes des perforantes, avec une L'spur tous les 5 coups.
Je le lui dis. Réponse sur un mode péremptoire se voulant sans appel :"il n'y a qu'une perforante tous les 5 coups, les autres sont des balles O".
J'insiste, en disant que le code allemand de l'époque est différent du code OTAN, que la nature de la balle se repère à la couleur de l'anneau d'amorce, rouge dans le cas présent, et que la pointe noire indique une perforante-traçante.
Le ton monte, mais je reste sur mes positions !
Je vois des plis soucieux barrer son front fuyant, et son regard se durcir ...
"tu dis que ces balles sont des perforantes ? on va bien voir !"
Et il sort une cartouche sans pointe noire de la bande, arrache la balle, la met dans l'étau, scie l'enveloppe en long et extrait le noyau.
Je sais qu'il sait que les 12,7 ont aussi un noyau d'acier, doux dans les balles ordinaires M2, durci dans les Armor Percing M2, et que pour cette raison, il ne s'étonne pas de la présence d'un noyau dans une balle de 7,92 supposée "O".
Le jugement de Dieu sera le test du pointeau !

Il avise un bloc d'acier servant de mini-enclume, prend un marteau, et pan ! un coup ... deux ou trois autres ... l'enclume est marquée, la pointe du noyau reste intacte ...
"t'as raison" me dit-il, vexé.

C'est alors qu'une voix, derrière nous, dit :"alors, B...., il semble que vous avez trouvé votre maître ?"
Personne ne l'avait vu entrer, en compagnie de l'un des armuriers, mais il s'agit du chef des Services Techniques Régimentaires, un Commandant, le visage barré d'un large sourire ...

En un éclair, j'ai réalisé que je venais de faire prendre, devant son chef, une "bâche" au tout puissant ACH B...., que nul jusqu'alors n'avait osé contredire, et que l'écho de cette "bâche" arriverait dans le quart d'heure suivant aux oreilles du Colonel, qui ne manquerait pas d'arborer un sourire identique lorsque B.... entrerait dans son bureau, sans frapper comme il en avait l'outrecuidance, mais démuni de son auréole d'expert ...
L'expression de B.... et ses pupilles rayées au pas de 27 montraient clairement que je m'étais fait un ennemi mortel !

Ça n'a pas loupé ...

Deux mois plus tard, à La Courtine, l'unité tirait à la 12,7.
J'allais de pièce en pièce, surveillant mes Appelés qui tiraient chacun ... 1/4 de bande (française de 100 coups), 5 cartouches en coup par coup, les 20 autres en rafales.
L'un d'eux effectue un double mouvement d'armement, provoquant l'éjection d'une cartouche non tirée. Je la ramasse, le traite de brêle et lui montre la cartouche en lui disant :"t'as vu ? tu ne la tireras pas, elle va aller dans ma collec, celle-là !" (c'était une perforante-traçante ... funeste présage !).
... Au bout du pas de tir, B...., qui est présent, a tout vu ...

Après le rapport du midi, je serai convoqué par mon commandant d'unité (un emmanché notoirement connu et détesté), renseigné avec célérité, qui viendra inspecter ma cantine dans ma chambre, trouvera ladite cartouche, et quelques autres, échangées avec le ......... commandant du Camp de La Courtine, fin pyrothécophile.
Il me relèvera immédiatement de mes fonctions d'armurier, me traînera devant le Colonel, alors en pleine réunion avec les autres chefs de corps de la Brigade (ce qui fait que toute la Brigade sera au courant dans l'heure qui suivra).
Au retour à Granville, les gendarmes, prévenus, m'attendront au pied de mon GMC et m'accompagneront chez moi en méhari.

La saisie de mon matos (essentiellement des munitions .......... et explosifs   , plus 5 armes "en double", ma collection étant dans un musée privé à 800 km de là) interviendra le lendemain.
Je me prendrai peu après 30 "gros" par le Colonel pour avoir "emporté hors d'une enceinte militaire du matériel appartenant à l'État" (le Colonel, m'aimant bien, avait minimisé le motif, qui aurait pu être "détournement de munitions", autrement plus grave en cette période ou le FLB faisait parler de lui ...).
Le Général commandant la Brigade doublera automatiquement la mise (miracle de la "multiplication des pains" ...).
je prendrai 6 mois avec sursis au tribunal d'instance.
Le tribunal militaire me collera 6 mois de plus, heureusement confondus avec la peine précédente.
Je serai rétrogradé au grade de sergent en août (j'étais dans ma 4e année de sergent-chef) et muté illico au 23e RIMa de Maisons-Laffitte (beau port de pêche ...).

Un noyau perforant qui m'aura coûté bien cher !!!!!

Fermez le ban !

Morale de cette histoire : tournez 7 fois (au moins !) votre langue dans la bouche avant de parler à un con, évitez de le contrarier s'il est influent, et laissez-le dans son ignorance, cela évite bien des emmerdes ... :twisted:

... je n'ai retrouvé mes galons que 3 ans 1/2 plus tard ...

A+