Garand Springfield 1942 et essais au tir

Bonjour à tous, 
Je vous présente un Garand Springfield de 1942.
Il a été récupéré chez l'habitant et légalisé par notre ami Obaneck .
Bon il a bien vécu mais je cherchais un garand plus pour la collection et tirer parfois avec.

On va essayer de faire une présentation un peu détaillée.

Voici une vue d'ensemble :







Le Boîtier :





Le numéro de serie:qui le date entre juillet et octobre 42


La culasse :



Le trigger housing et les pièces internes :








La hausse :



Le Gas port cylinder:









Operating rod catch :



Follower & Side assemby:




Bullet guides:



Follower rod, assemby :


Op rod:
c'est un 6SA qui était monté.
Normalement on aurait du trouvé un 3SA.
est ce qu'on aurait pu trouver un 6SA monté d'origine avec ce numéro de série ?
La patine en tout cas correspond aux autres pièces.

Bon, j avais un autre op rod 6SA que j ai réussi à échanger contre un 3SA .


on voit la lettre M dessus


et voici le 3SA
et la lettre J dessus




Vue globale des pièces internes :


La crosse :
Elle a vécue et un peu nettoyée mais je la pense d'origine. 
On voit la cartouche quasi effacée
On devine le S.A./E.McF.  Quand on pose le.calque présent dans le Harrison ça se superpose parfaitement 
Idem pour le P au niveau de la poignée. 






















et enfin le canon

Bon, l état est moyen.
vous me.direz normal, il est d 'origine et il a du voir pas mal de cartouches corrosives 
on verra ce qu'il donne au tir.
Il a le marquage inversé S-A-8-42








J ai oublié de mettre des photos de la tranche  arrière du canon:

Bonjour
Belle présentation, pleins de détails, merci pour le partage. À peu de choses près il est très similaire à mon Springfield de 11-42.
Je suis curieux de voir ce qu'il donnerait en cible, à 100 et 200m, avec des 150gn poussées à la Tu5000.

Merci pour ton message 
Alors j'ai fais des essais à 50 m et 100m avec  :
-Hornady 3037 150 gr
- Hornady  HPBT 168 gr

J'ai utilisé de la N135 et des amorces cci 34.
Pour l'instant j'ai que les photos des cibles sur mon téléphone avec quelques notifications.
Les fiches de rechargement sont dans un classeur à la maison.

Encore un de sauvé ...!

Son n° le situe plus précisément début septembre 1942.

Pour l'op rod, il te faut bien un 3 SA (si tu en retrouves un autre, je l'échange contre un Winchester !), le 6 SA est apparu, en principe, en octobre.

Sur la photo de la sûreté, je vois  "9-SA" ... illusion d'optique ? normalement, il n'y a que la "6-SA" (la bonne pour toi) qui possède un trou.

La vis du guidon possède-t-elle encore sa coupelle de protection ?

A+

Je le trouve finalement très bien ce M1 pour une arme fatiguée.

feder504 a écrit:Encore un de sauvé ...!

Son n° le situe plus précisément début septembre 1942.

Pour l'op rod, il te faut bien un 3 SA (si tu en retrouves un autre, je l'échange contre un Winchester !), le 6 SA est apparu, en principe, en octobre.

Sur la photo de la sûreté, je vois  "9-SA" ... illusion d'optique ? normalement, il n'y a que la "6-SA" (la bonne pour toi) qui possède un trou.

La vis du guidon possède-t-elle encore sa coupelle de protection ?

A+

Salut Michel 
Merci beaucoup pour les précisions 

Pour l op rod 6SA qui est monté dessus,  peut etre qu'il a était changé pendant sa longue carrière ?encore un mystère de l 'histoire. 
 Bon je laisse celui en place pour le tir comme ça j abîme pas le 3SA
ps: si je trouve t inquiète pas je pense à toi

Pour la sûreté....il faut que je regarde en.direct car effectivement sur les photos on dirait plus un 9 SA.??

Quand on a présenté l'op rod 3 SA ,j ai mis du temps à  voir que c etait un bon..
Au début on aurait dit plus un 8 ou 9.
c est sur les photos que l'on voit mieux le 3.

C'est quoi la coupelle de protection de la vis du guidon ??

HELIX a écrit:

Je le trouve finalement très bien ce M1 pour une arme fatiguée.

Salut Jérôme 
Ça faisait longtemps 
Merci beaucoup

Lors du remontage, j ai bien suivi les préconisations d'usage ,à savoir appliquer la graisse Battlle Born ( produit breakthrough) sur les zones recommandées. 

Je me suis amusé à mesurer les balles en 150 gr et 168 gr .Puis je les ai positionné dans la bouche du canon.

Voici ce qu on obtient :

Pour la 150 gr:







Pour la 168 gr:










J ai fais le test avec une deuxième 168 gr.

Voici la première séance de tir à 100m.
Prise de visée son le cercle noir.
les différentes couleurs correspondent à différentes   charge  que j ai testé. 
J ai fais des séries de 3 .
D abord test les 150 gr a 100m



Avant la deuxième séance, j ai fais bien sur ce qui faut pas faire j ai redémonté pour remettre un petit peu de graisse.
Et bien sûr sans toucher la hausse le groupement a changé. 




Après test à 50 m avec les 168 gr.
désolé pour la qualité des photos..




J ai pas fais plus pour l instant. 
je donnerai les fiches bientôt. 

Alors vos avis.?

J ai une valve cruciforme en pièce de rechange. 
peut être faudrait il que j essaye avec.

J ai lu et vu que la "bête " est sensible à beaucoup de paramètres. 
je debute avec elle , donc soyez indulgent svp

Comme tu as le Harrison, regarde la différence entre les deux types de vis page 52, et aussi 96-97, où figure la variante de Garand correspondant au tien.

Voici un cylindre à gaz précoce, dit "Narrow Platform" (base du guidon de la même largeur que celui-ci), la vis est du type "avec cap", mais ici, la coupelle a été enlevée, et généralement, elle n'est pas remise car souvent endommagée au démontage.
Le diamètre extérieur du haut de la tête de cette vis est réduit pour laisser de l'espace à la coupelle, et cet espace devient visible en cas d'absence de celle-ci ...


A+

Alors je pense qu'elle n y est plus car j ai ces photos et on voit bien l'espace 

Un bien beau monstre, et le canon a l'air meilleur que ce que son aspect laissait craindre !

Stephane5 a écrit:Un bien beau monstre, et le canon a l'air meilleur que ce que son aspect laissait craindre !

Merci beaucoup  
oui quand j'ai fais des photos avec le zoom de l intérieur du canon on aurait dit qu'il était pas terrible du tout.
Mais sans zoom ça ressort un peu mieux 

ps: je vais bientôt présenter une baby qui est pas loin de la tienne 

Très bon sujet et merci pour les belles photos et le sauvetage d'un beau Garand!!

Sur la procedure, je dirais que des groupes de 4 sont quand meme mieux que des groupes de 3 (les talibans te diront que 5 c'est encore mieux), et que 50 mètres est une meilleure distance que 100m pour commencer, sauf si tu as 100% confiance dans tes yeux. 

Sur les 4 cartouches pour chaque charge, je tire une premiere comme test, histoire de verifier le look de l'amorce et de l'etui, et de verifier la position en cible. Ensuite, si pas de problème, je tire les 3 suivantes sans decoller ma joue de la crosse. 

Une autre idée est de changer le reglage de la hausse entre chaque groupe de 4 pour ne pas mélanger les groupes. Je mets en photo ci-dessous un carton de rechargement à moi, tu admettras que l'analyse est plus facile!

Bon là tu as testé la 150gr a 100m et la 168gr a 50m, donc dur de comparer les deux projectiles..

à 100m le groupe bleue etait bon dans la 2ieme seance, mais un peu cata dans la premiere seance, mais seulement a cause de la dispersion verticale qui peut etre imputable au tireur si la luminosité change ou si tu regardais le resultat apres chaque tir. 

à 50m j'aime bien le groupe à 41.8 grains, 2 impacts très serrés comme on l'espère logiquement à 50m, mais ca serait plus instructif de voir sur un groupe de 4 ou 5. 

Cela dit, la densité de poudre sur cette charge doit etre franchement basse ce qui ne favorise pas toujours la regularité (41.8g dans du 30/06, tu dois entendre la poudre se ballader dans l'étui!). Avec un projectile assez lourd, la N140 ne serait pas du luxe - mais sur ce sujet je laisserais plutot parler les experts du Garand). 

En ce qui concerne ton canon, il y a une bonne chance qu'il s'ameliore avec les tirs , beaucoup de tireurs (dont moi) ont fait cette expérience avec des canons d'epoque fatigués par le temps et la rouille, mais pas du tout usés par des milliers de tirs. Faut juste tirer!

Je m'interroge à propos de la référence des diverses pièces :
Si ce Garand est directement sorti de "chez l'habitant", il doit être dans l'état où il a été "égaré" en 44, donc dans l'état où il était utilisé au combat.
Et pour une arme de guerre, le véritable état "historique", est-il celui de sa sortie d'usine, ou celui de son utilisation sur le terrain ?

J’ai tendance à dire que cela dépend des collectionneurs. Certains chercheront une arme n’ayant pas connu le terrain qui sera resté intouché et dans un état impeccable. D’autres chercheront une arme qui a une histoire à raconter. Même si forcément on raconte ce que l’on veut au final et si elle a connu le terrain, il y a donc une grande chance qu’elle ait du passer par des arsenaux pour des réparations.

Tout est une question de point de vue.

Bruce N. Canfield illustre la table des matières de son livre "U.S. Infantry Weapons of World War II" (Mowbray, 1994 et 1996) avec cette photo, qu'il qualifie de "Collector's Nightmare" ...

C'est un atelier de réparation de terrain, dans le Pacifique ...
Il y avait les mêmes sur l'ETO ...!


... J'ai beau chercher, je ne vois pas, dans l'environnement immédiat de ce brave G.I., un docte livre listant les variantes de "Drawing Numbers" à remonter ensemble ...

De plus, dans le processus de fabrication, il est prévu que des tests d'interchangeabilité des composants soient effectués à intervalles réguliers, car les pièces de l'un doivent obligatoirement pouvoir se monter sur l'autre, quel que soit le fabricant. Comme disait Fernand Reynaud "c'est étudié pour !"

A+

Romain
Garde tes CCI34 pour le G43   t auras du mal à en retrouver !
Pas fan des Garand tu sais bien mais son etat ne me choque pas, au contraire, et en trouver 1 "grenier" desormais releve du domaine de la rareté !
Il te faut lui trouver une bretelle une vraie !

waldy45 a écrit:Romain
Garde tes CCI34 pour le G43   t auras du mal à en retrouver !
Pas fan des Garand tu sais bien mais son etat ne me choque pas, au contraire, et en trouver 1 "grenier" desormais releve du domaine de la rareté !
Il te faut lui trouver une bretelle une vraie !

Salut Jean Marc  
T 'inquiète pas je dois en avoir 2500/3000 d avance  . 
J'espère bientôt le présenter ce G43.

moli06 a écrit:ps: je vais bientôt présenter une baby qui est pas loin de la tienne 

Ah ouais, dis donc, j'ai répondu dans le post mais je n'ai pas fait gaffe que c'était toi ! Tu es en veine, en ce moment !

Verchère a écrit:pour une arme de guerre, le véritable état "historique", est-il celui de sa sortie d'usine, ou celui de son utilisation sur le terrain ?

Whitefeather a écrit:J’ai tendance à dire que cela dépend des collectionneurs. Certains chercheront une arme n’ayant pas connu le terrain qui sera resté intouché et dans un état impeccable. D’autres chercheront une arme qui a une histoire à raconter. Même si forcément on raconte ce que l’on veut au final et si elle a connu le terrain, il y a donc une grande chance qu’elle ait du passer par des arsenaux pour des réparations.

Personnellement, j'ai une préférence pour le "terrain", mais je n'apprécie pas le mixage de pièces lors des reconditionnements: mon Graal, c'est une utilisation sur le terrain sans repassage en arsenal, ce qui n'est pas utopique si l'arme n'a participé qu'à une seule guerre.

Comme le montre bien la photo mise par Feder, le mixage de pièces ne résulte pas forcément d'un reconditionnement en arsenal : un atelier de réparation sur le théâtre d'opérations, ou même une révision par l'armurier régimentaire, peuvent suffire.

Ayant à Berlin constaté le peu de soin que les collègues ricains prenaient de leurs M16, je ne serais même pas surpris qu'à certaines époque des GI eux-mêmes se soient échangés des pièces, par exemple pour cumuler sur une arme les initiales de la maman et celles de la petite amie (c'est qu'ils ne m'ont pas impressionné par leur haut niveau intellectuel, ces gars là).

Alors si on déniche un Garand qui était planqué chez l'habitant depuis l'immédiat après guerre, on a toutes les chances qu'il soit dans son véritable état opérationnel, mixage ou pas. Mais s'il est passé si peu que ce soit par le réseau commercial, il n'y a plus aucune garantie de quoi que ce soit...
Il est bien évident que dans les années 40 les pièces des divers fabricants devaient être absolument interchangeables, du moins si la fabrication était organisée par des gens sérieux ; chez nous c'était le cas depuis 1888 ou 1889 (il y avait encore quelques défauts d'interchangeabilité sur le début de la production du Lebel).