Mini canon de marine

Bonjour à tous,
J'ouvre ce sujet car je viens d'acquérir cette reproduction miniature de canon de marine. J'en suis tres heureux car cela faisait un moment que cela me trottait, mais je suis totalement novice en ce domaine. J'aimerai donc faire appel à vos lumieres pour en savoir plus sur ce canon et plus tard débuter un projet de reconstitution de son affût. 
Sauriez vous me dire quel est le modèle que cette reproduction représente ?
Quel pourrait être le calibre ?
Où puis-je trouver des accessoires ? (Chargement, nettoyage...)
Existe il des plans / schema / photo de l'affut qui lui etait affecté ?
Beaucoup de questions.

Voici quelques info sur ce canon et quelques photos
Longueur: 33 cm
Diamètre extérieur de la bouche :  4cm
Diamètre intérieur de la bouche : 1.57cm

Merci!

Celui-là ressemble réellement à quelque chose, contrairement à beaucoup de canons en modèle réduit.

Marine je connais pas, mais il me semble qu'ils étaient généralement d'un tracé plus épuré ; et le plus souvent en fonte ("chipotez pas, ils couleront au premier combat...).
Les proportions et la disposition des tourillons se rapprochent assez des pièces Vallières (Instruction de 1732, artillerie de terre), et la forme des moulures serait plutôt Gribeauval. Manqueraient quand même les anses (farfelues en 1732, rectangulaires chez Gribeauval, et ovales chez Valée), mais c'est plus compliqué à mouler.
Les grosses pièces de 1732 ont une déclinaison Gribeauval (moulures simplifiées) puis une déclinaison Valée (moulures supprimées et cotes arrondies au mm), et les plans très détaillés de leurs affûts de place Mle 1847 sont trouvables (exemple pratique, les deux canons de 24 rayé de siège de la citadelle de Bitche, on doit les trouver sur le net).
Pour leurs affûts de siège ce serait plus difficile à dénicher (même genre que les affûts de campagne, mais un peu plus simples et beaucoup plus massifs).

Il faudrait plus de dimensions, pour voir s'il colle exactement avec l'un ou l'autre modèle : un croquis avec les différents diamètres et les différentes longueurs. Sans chipoter avec le bouton de culasse, qui était assez libre ; par contre les cotes de tourillons étaient strictes.

Je ne vais rien apprendre à Verchère, mais méfiance avec ces modèles, qu'ils aient, ou pas, une lumière de mise à feu.
On a la tentation de les faire parler. Vérifiez attentivement leur construction, à tester SEVEREMENT !

Nous avons eu une très mauvaise expérience de tir à blanc qui s'est soldé (heureusement) par une fracture de tibia, malgré des épreuves préalables à forte charge.
Un canon qui s'est révélé être un montage de pièces brasées.

On n'est jamais assez méfiant, prudent, ça va ensemble.

Comme dit mon président, prenez garde à vous.

Bonjour, merci de vos retours.
Je vais mesurer le canon dans le detail et republierai ici.
Dores et déjà, avec la dimension de la bouche, est il possible de.le raccrocher à un calibre existant ? Pour que je sache si je pourrai acheter des balles ou si je devrai les couler?
Merci

J'ai commencé le nettoyage du tube et il y avait pas mal de vieux depot au fond ressemblant à des fibres de papier, peut etre des residus de précédents tirs...

Il faut effectivement bien se représenter que ces maquettes de canon n'étaient pas forcément destinées à tirer "pour de vrai". Quand elles sont réellement soignées, c'étaient plutôt des pièces d'exposition ; sinon, souvent des canons "de fête" ou "d'alarme", qu'on chargeait plutôt à blanc.

Par ailleurs, les pièces grandeur nature tiraient des boulets de fonte, beaucoup moins lourds que s'ils avaient été en plomb, ce qui les faisait quand même reculer d'un ou deux mètres. Ou des "boîtes à mitraille" de poids voisin, chargées de grosses billes de fonte (on peut les remplacer par un tube en carton rempli de billes de roulements, d'écrous ... ou de gros sable, pour le "tir fictif").
Tir fictif : charge normale et projectile de poids normal, pour se familiariser avec le chargement, le tir et le recul, mais le projectile est une boîte en lamelles de bois mince remplie de limaille, afin de réduire la portée dangereuse à quelques dizaines de mètres.

La mise à feu se faisait de diverses façons selon l'époque, mais souvent à l'aide d'une "étoupille" plantée dans la poudre à travers la lumière. Contrairement à ce qu'on voit dans les western ça brulait très vite, car pour donner de la rigidité la "mèche à étoupille" était enfilée dans un tube (d'où le nom, "étoupille en roseau"). Mèche facile à confectionner : ficelle imprégnée de colle (gomme arabique), roulée dans le pulvérin (le bout est effiloché et bien enduit de poudre, afin d'être facile à enflammer). Sur un modèle réduit, le petit diamètre de la lumière pose toutefois problème pour trouver une paille assez mince, dans laquelle la mèche arrive à rentrer.
Remplacée à la mi-XIXe par l'étoupille à friction, rarement voire jamais représentée dans les films (on le remarquerait, car elle impose au tireur une gestuelle caractéristique).

Sauf copie exacte d'un modèle ancien, le calibre d'un modèle réduit n'est guère significatif ; il dépend des humeurs du fabricant et de l'usage prévu.
Sur un canon français du "modèle" 1732, il est en accord avec les tourillons (dont le diamètre est un poil plus petit que le calibre). Plus récemment, sauf exception le diamètre des tourillons à diminué. Par exemple 105 mm sur le canon de 12c (121 mm) "de l'Empereur" Mle 1853, pour être compatible avec les affûts de l'ancien canon de 8 livres (105 mm)...

Mais l'allure générale est une chose et les proportions exactes en sont une autre : si elles ne collent pas avec un canon français de l'artillerie de terre (les seuls pour lesquels je connaisse les cotes), elle ne sont pas pour autant forcément fantaisistes. Des canons, tous les pays en avaient, sur terre et sur mer, souvent ressemblants mais pas identiques.
Et une maquette peut copier n'importe lequel ... ou aucun.

Comme "étoupille", j'utilise des mèches récupérées sur des pétards "chinois".

Elles sont bien rigides, et peuvent même servir "d'aide à la visée" pour pointer l'arme en "azimut"