Protection pour l'hiver

Je suis encore novice en armes à feu, c'est seulement le second hiver que je vais passer avec mes armes de collection.

Avec l'arriver de la buée sur le vitre, je me suis dit qu'il allait être temps de huiler mes armes à nouveau pour les protéger de l'humidité. Je ne possède pas d'endroit sec où les entreposer et elles sont à la merci de cette dernière. Et la dernière fois que je les huilée de fond en comble, c'était à leur réception. Sinon, je ne m'occupais que des parties visibles.

Auriez vous des conseils à dispenser, niveau produits par exemple, et la fréquence à laquelle vous entretenez vos armes, sachant que je manipule au final assez peu les miennes. Elles sortent au stand peut être deux ou trois fois par an au maximum.

Je compte appliquer de l'huile de jade sur les surfaces extérieures, et asperger le mécanisme et l'intérieur du canon d'huile ARM II.

de l'huile de Jade ???
qu'est ce donc ?

Google est ton ami

https://www.produits-dantan.com/4087-huile-anti-oxyde.html

Zr

C'est une huile qui se polymérise en séchant, laissant une espèce de verni

 

Si tu habite un coin vraiment humide, peut être que tu peux t'interroger sur des mesures de protection.

Sinon: hiver = froid => peu d'humidité dans l'air. Alors que l'été, l'air est plutôt chaud, avec un taux d'humidité plus important.
De plus, les parties métalliques, si elles ont à l'hombre, seront plus froides que l'air. Elle auront tendance à faire condenser l'humidité.
Donc, si souci, tu as raté la saison!

WD40 ! si ça marche bien pour les missiles Américain y a pas de raison que ne soit pas efficace pour les armes Française 



PS : y compris l'inox.

Pâtre a écrit: 

Si tu habite un coin vraiment humide, peut être que tu peux t'interroger sur des mesures de protection.

En fait c'est mon logement qui devient assez humide en hiver, et j'ai pas de marge de manœuvre raisonnable la dessus.

Je m'interroge aussi à quelle fréquence appliquer une protection sur ses armes.

PM179 a écrit:WD40 ! si ça marche bien pour les missiles Américain y a pas de raison que ne soit pas efficace pour les armes Française 

ça j'ai et le WD40 je suis fan (mais j'évite de le dire trop fort, sinon il y en a pour 4 pages très vite!)

PM179 a écrit:WD40 ! si ça marche bien pour les missiles Américain y a pas de raison que ne soit pas efficace pour les armes Française 

PS : y compris l'inox.

Et pour le bois?
Ca rouille pas, le bois! Mais ça gonfle, ça "travaille"...

WICHITA a écrit:

PM179 a écrit:WD40 ! si ça marche bien pour les missiles Américain y a pas de raison que ne soit pas efficace pour les armes Française 

ça j'ai et le WD40 je suis fan (mais j'évite de le dire trop fort, sinon il y en a pour 4 pages très vite!)

Idem, WD40, et canon bien graissé, évidemment avant graissage, être certain que le canon est sec. Et puis, un bouchon de canon en prime.

Il ne faut pas tant craindre l'humidité qui est constamment dans la pièce, que celle qui vient occasionnellement s'y ajouter.
Dans une pièce froide et humide mais bien fermée, où on ne vit pas, l'acier ne rouille guère. Par contre si on y respire on ajoute de l'humidité, et si on aère on en ajoute parfois énormément.
C'est ainsi qu'en aérant une pièce froide, par une belle journée chaude, les ferrailles peuvent se couvrir instantanément de buée ! Mais si on aère par temps bien froid, même pluvieux, ça ne condense pas. C'est très difficile à faire comprendre à Madame... Et aux collègues : quand je m'occupais d'une salle d'exposition dans un vieux fort, j'avais un mal de chien à les empêcher d'aérer s'il faisait beau. Il a fallu que je fasse maintes démonstrations pour les convaincre.

Mais même si on arrive à éviter la condensation, le huilage reste indispensable (n'importe quel manuel militaire vous le dira : une arme se range huilée ou graissée, un point c'est tout !)

Pour ma part, je bannis d'office tout ce qui est en bombe, ça en fout partout sauf là où on voudrait ; et tout ce qui laisse un dépôt, car j'aime que les armes soient propres, et un dépôt c'est de la saleté.

Pour l'utilisation d'une arme délicate, l'huile fine genre vaseline ou "3 en 1" convient très bien ; mais elle disparaît trop vite pour l'utiliser en stockage.
Celle qu'on utilisait à l'armée pour toutes les armes légères, du PA 50 à l'AA 52, est encore assez fluide pour le fonctionnement et tient beaucoup plus longtemps, des mois voire des années.
Pour une plus longue tenue il y a les huiles épaisses, genre boîte de vitesses, ou "filantes". L'huile de chaîne de tronçonneuse est très filante,  mais je ne l'utiliserais pas car son usage normal n'implique pas une grande stabilité, donc selon la marque on pourrait avoir de mauvaises surprises. L'huile de boîte / hydraulique "Dexron" (ou "rose"), qui constitue une fraction notable du produit armurier "Ed's Red", est une solution mais elle n'est pas très épaisse ni filante. J'en ai une excellente, très filante, "de coupe" et "de lubrification" pour vieilles machines-outils qui fuient comme des passoires ; mais je n'avais pas noté l'étiquette du tonneau où j'ai rempli mes bidons !
C'est que mon banc d'essai est sans appel : la protection du stock de barres d'acier d'usinage, dans un atelier partiellement ouvert sur l'extérieur et dont la toiture fuit par endroits, donc exposées à tous les changements climatiques. Une huile qui les protège plusieurs années dans ces conditions, mérite une médaille !

Mais j'ai l'an dernier inauguré un nouveau système, qui paraît pleinement satisfaisant : j'ai acheté du sac congélation "sous vide" (à souder), en rouleaux tubulaires. Le prix est malheureusement très variable selon la quantité, par bobine de 300 mètres ça ne serait pas cher du mètre, par rouleaux de 3 mètres c'est nettement plus onéreux ; et la gamme de largeurs n'est pas si riche qu'on voudrait, pour obtenir celles que je voulais il fallait me contenter d'une épaisseur de 70 microns d'un côté, 90 µ de l'autre, ce qui est un peu faible pour laisser espérer une grande durabilité.
Je coupe la longueur plus un excédent, je soude un bout et ça me donne un long sac dans lequel je glisse l'arme huilée de façon normale (donc avec l'huile de la trousse d'entretien militaire). Et je rabats simplement l'excédent de longueur, c'est bien assez étanche.
Pour un stockage dont je serais sûr qu'il sera long, je souderais le sac sous vide ; mais alors il faut déjà emballer l'arme dans un plastique (p.ex. un vieux sac analogue, HS) pour protéger les angles vifs, sinon ils vont crever le sac sous vide. L'excédent de longueur permet de sceller le sac à plusieurs reprises (car pour l'ouvrir il faut couper la bande soudée), puis on l'utiliserait pour une arme plus courte...

J'ai approvisionné des tubes de largeur 20 cm pour les carabines et fusils complets, et 15 cm pour les ferrailles sans crosse (ce n'étaient pas les largeurs optimales, mais je n'ai pas trouvé ce que je voulais à un tarif abordable). Pour les longueurs, en largeur 20 cm j'ai coupé 1.20 m pour un mousqueton et 1.55 mm pour un fusil Gras ; en largeur 15 cm, 1.20 m pour une ferraille de Mannlicher M.88 et 0.90 m pour une de K88 ou G91 allemand.
Les leviers de culasse, surtout droit, posent problème ; mais si on les enlève elles se baladent dans le sac, et c'est embêtant.

Une fois le sac replié l'air ne se renouvelle guère, l'arme ne rouille pas (surtout si elle est huilée) et ne prend pas la poussière. La transparence permet de voir ce qui est dedans, mais le sac plastique reste assez fragile ; pour un stockage long mieux vaut l'emballer dans un bout de vieille couverture en laine mitée (placée dans une boîte en tôle s'il y a des souris, qui percent toujours les plastiques pour aller voir ce qu'il y a dedans, et qui par dépit de n'y avoir rien trouvé à bouffer, pissent et chient sur la pétoire).
Le sac plastique tubulaire est aussi une excellente précaution si l'arme doit passer l'hiver dans une housse de transport, qui ne protège pas forcément de l'humidité, ce qui peut causer une vilaine surprise quand on l'ouvre au printemps...

A défaut de sac en plastique, l'emballage dans un textile est une très mauvaise solution, même un chiffon gras : au contact ça éponge l'huile, mais n'en devient pas étanche pour autant, et n'empêche donc pas l'humidité de rentrer. Idem pour les caisses ou coffrets en bois : ça va dans un appartement chaud et sec, mais pas s'il fait froid ou humide.

Verchère a écrit:..... et si on aère on en ajoute parfois énormément.
C'est ainsi qu'en aérant une pièce froide, par une belle journée chaude, les ferrailles peuvent se couvrir instantanément de buée ! Mais si on aère par temps bien froid, même pluvieux, ça ne condense pas. C'est très difficile à faire comprendre à Madame...

J'ai la même à la maison