Garde Nationale

Bonjour,
Quelques fusils de la Garde Nationale,un dont la platine est marquée Pihet frères Paris qui a produit pas mal de fusils pour la GN.;le deuxième à une platine Saint Etienne et le troisième certainement de fabrication belge dû au ELG sur le canon n'a pas de marquage de fabricant sur la platine.
Deux sont des mélanges de 1777 pour la platine avec son bassinet incliné et de 1816 ou 1822 par leur devant de pontet arrondi et non plus en goutte de suif.
le plus court fait 142 cm et les deux autres 147 cm.
Celui avec le poinçon ELG est daté de 1837 et toute les pièce constitutives possèdent le numéro 65 même les vis un peu à l'allemande.
les deux plus longs ont une construction assez massive il dépassent facilement les 4 kilos comme un reglementaire,le troisième est un peu plus leger ,pas du fait de ses 5 cm de moins mais les garnitures et l'ensemble et un peu moins épais un peu comme quand on compare un 1777 avec un 1822 dont les garnitures avaient été diminués en epaisseur par le reglement.
la bretelle n'est evidement pas d'origine,on dirait une berthier ou mas 36 en buffle blanc avec son retrecissement.
bref des témoins d'une époque ou le bourgeois pouvait possédé une arme de performance égale à celle du fantassin de la ligne.  

la suite,

J'oubliai,j'ai posté le sujet dans les armes à silex mais n'étant pas vraiment des armes reglementaires il serait peut être mieux dans les armes présentant un interêt historique.
enfin si il ya un problème un modo pourra le deplacer.
merci .

Kerax a écrit:Bonjour,
Quelques fusils de la Garde Nationale,un dont la platine est marquée Pihet frères Paris qui a produit pas mal de fusils pour la GN.;le deuxième à une platine Saint Etienne et le troisième certainement de fabrication belge dû au ELG sur le canon n'a pas de marquage de fabricant sur la platine.
Deux sont des mélanges de 1777 pour la platine avec son bassinet incliné et de 1816 ou 1822 par leur devant de pontet arrondi et non plus en goutte de suif.
le plus court fait 142 cm et les deux autres 147 cm.
Celui avec le poinçon ELG est daté de 1837 et toute les pièce constitutives possèdent le numéro 65 même les vis un peu à l'allemande.
les deux plus longs ont une construction assez massive il dépassent facilement les 4 kilos comme un reglementaire,le troisième est un peu plus leger ,pas du fait de ses 5 cm de moins mais les garnitures et l'ensemble et un peu moins épais un peu comme quand on compare un 1777 avec un 1822 dont les garnitures avaient été diminués en epaisseur par le reglement.
la bretelle n'est evidement pas d'origine,on dirait une berthier ou mas 36 en buffle blanc avec son retrecissement.
bref des témoins d'une époque ou le bourgeois pouvait possédé une arme de performance égale à celle du fantassin de la ligne.  

Bonsoir,
PIHET frères, ce sont les entrepreneurs de la manufacture de Châtellerault pendant environ 4 ans de 1831 à 1835.
En qualité d'entrepreneurs, ils honorent par obligation les commandes du ministère de la guerre mais leurs statuts les autorisent également à produire pour les "marchés" civils.
Pour le second, quelle exactement la gravure de la platine ? Saint Étienne seul est inhabituel sauf sous le Directoire.

Bonsoir Tico,
Merci de  tes renseignements au sujet de Pihet,pour l'autre platine c'est Manuf royale de Saint Etienne,je mesurerai la longueure pour la comparer à une réglementaire,je l'avais fait dans le passé mais depuis....

Kerax a écrit:Bonsoir Tico,
Merci de  tes renseignements au sujet de Pihet,pour l'autre platine c'est Manuf royale de Saint Etienne,je mesurerai la longueure pour la comparer à une réglementaire,je l'avais fait dans le passé mais depuis....

Le second est gravé "Mre Rle de Saint Étienne" plutôt que Manuf Royale de Saint Étienne serait donc un "vrai" réglementaire produit après 1823 (hormis ce bassinet à pan incliné/ A priori absence de cheville de bois également ?)

La gravure Manuf Roy de Saint Étienne, c'est première restauration 1814-15

Le poinçon de platine viendra en sus confirmer la période

Il possède le nom du crossier à l'arrière de la contre platine comme c'est l'usage à St Étienne.

La platine fera 160 mm, c'est quasi certain

Pas de modèle en queue de culasse ?
Pas d'année visible sur le canon ?

Les grands tampons de bois signifie simplement une exploitation dans la GN et pas une production pour la GN

Bonjour Tico,
Non pas de modèle sur la queue de culasse ni d'année,la platine mesure 153mm donc pas conforme au règlement,par contre les deux autres présentés ave ont des platines de 160mm.
je t'ai fait quelques photos:

Il y a le numéro 18 qui revient sur plusieurs pieces et sur le bois,peutêtre un numéro de montage et divers poinçons pas trop lisible sur certaines garnitures.

Je le presente avec un vrai 1822  pour comparaison,mis à part la longueur de platine et l'inclinaison du bassinet  les marquages et poinçons d'acceptation evidement, il sont identiques.
merci pour tes analyse,d'ailleurs j'ai un 1777 que je vais soumettre à ton analyse si tu le veux bien car je ne sais pas trop quoi en penser.

les marquages sur le 1822 qui est de 1826:

Bonjour,
en fait le Saint-Étienne est un fusil numéro 1 fabriqué pour les gardes nationales  à partir de 1831 (commande de 45 000 fusils n°1 du 22 octobre 1831). La manufacture  étant jugée insuffisante pour la quantité d'armes qu'il fallait fabriquer (elle avait d'abord 45 200 fusils 1822 à produire pour l'armée) on fit appel à l'industrie privée. Les armes reçues seront marquées sur le plat d'un poinçon portant au centre le coq, autour le nom de la ville et au-dessus la lettre initiale du contrôleur chargé de la recette. Les fabricants ne devaient employer aucun ouvrier de la manufacture mais ils pouvaient disposer de pièces rebutées par la manufacture. Parmi les armuriers stéphanois qui participèrent à la fabrication de ces fusils n°1, on note Chabot (marché du 17 mars 1831) ,
peut-être en rapport avec le poinçon C que l'on retrouve sur ce fusil.

Les trois fusils sont des numéro 1 fabriqués pour la garde nationale à partir de 1830. Devant l'importance des commandes et l'impossibilité de les satisfaire, le gouvernement fit aussi appel à des fabrications étrangères de canons, à Liège et à Birmingham ou l'on acheta aussi des fusils Brown-Bess à des négociants.
Il me semble apercevoir le poinçon  du Dépôt Central sur la crosse la plus claire.

Le marquage 1837 n'est pas à mon avis l'année de fabrication mais le contrôle des armes fait cette année là par le contrôleur vérificateur des armes de la GN ; on retrouve ce type de marquage également sur des sabres briquets (lettre V suivie de l'année).

Merci pour ces précieuses précisions.
Pour les Brown Bess je l'ai lu quelque part en effet.

Merci Rakam pour l'histoirique et les éclaircissements de ces numéros 1

Kerax a écrit:Je le presente avec un vrai 1822  pour comparaison,mis à part la longueur de platine et l'inclinaison du bassinet  les marquages et poinçons d'acceptation evidement, il sont identiques.
merci pour tes analyse,d'ailleurs j'ai un 1777 que je vais soumettre à ton analyse si tu le veux bien car je ne sais pas trop quoi en penser.

Bonjour,
Avec plaisir
1777 ou 1777 corrigé An 9 ?

bonjour tico,
oui c'est un an 9 dont je ne sais pas trop quoi penser,toi ou Rackam pourriez sûrement m'en dire plus,je le presenterai lundi.
Merci encore à vous deux pour vos lumières